René Raimondi : "Pourquoi la métropole doit casser ce qui fonctionne ?"
René Raimondi : "Pourquoi la métropole doit casser ce qui fonctionne ?"
L'ouest de l'étang de Berre pourrait faire figure de village gaulois de l'intercommunalité. Il y a quarante ans, l'État y a initié l'une des premières associations de communes sous la forme d'un syndicat d'agglomération nouvelle qui réunissait les villes de Fos-sur-mer, Istres et Miramas en lien avec l'industrialisation à marche forcé de ce pays d'étangs. Depuis élargi à d'autres communes rurales et transformé en communauté d'agglomération, Ouest Provence est une terre de farouche opposition au projet de métropole qui va entrer en débat au Sénat. Depuis l'automne 2012, le maire socialiste de Fos-sur-mer, René Raimondi, préside l'intercommunalité et incarne l'opposition au projet de loi qui doit donner naissance à la métropole Aix Marseille.
"L'expérience qui est la nôtre d'une intercommunalité qui a 40 ans a démontré l'efficacité d'un outil qu'il serait dommage de faire disparaître", assène le maire fosséen. Que l'on se mette au travail pour que des compétences soient mises en commun, oui, mais que l'on fasse disparaître des outils qui ont prouvé leur efficacité, non". Il décrit par le menu la stratégie des maires pour faire évoluer le texte lors de son examen au Sénat. Ils ont commencé par rencontrer le président de la commission des lois, Jean-Pierre Sueur, avant de concocter une série d'amendements. "On a essayé de démontrer que cette loi était incohérente, d'abord parce qu'elle mettait à mal la libre administration des communes, ce qui est anticonstitutionnel. Ensuite, parce qu'elle impose un diktat aux communes aux Bouches-du-Rhône que l'on ne retrouve pas dans partie lyonnaise ou parisienne du texte". Ces amendements seront présentés par les trois partis politiques majeurs, UMP, PS et Front de gauche. "Ils présenteront tous les mêmes amendements. Les sénateurs ne pourront pas dire qu'il s'agit d'un amendement de gauche ou de droite".
Par le biais de ces amendements portés par les sénateurs des Bouches-du-Rhône, les opposants espèrent faire infléchir le projet de métropole du sud vers le modèle parisien de syndicat mixte, troisième échelon au-dessus des intercommunalités. "Encore une fois, avec la métropole, pourquoi casser ce qui fonctionne ? Au contraire, pourquoi ne pas se servir de ce qui marche sur ce territoire pour apporter à Marseille ce qui lui manque ?". Après le Sénat, le groupe des 109 prépare le même combat pour éviter que l'Assemblée nationale défasse le travail qu'ils auront obtenu de la part des sénateurs.
Commentaires
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Réponse : parceque ça fait quarante ans que rien ne bouge pour rendre le territoire plus agréable à vivre. Et que rien ne changera tant qu’il n’y aura pas une nouvelle direction de prise. Je ne crois pas à la volonté des présidents d’EPCI de créer une structure de coopération (EPOC). Pourquoi ne rien avoir fait, alors que depuis 2010, il y a une possibilité de créer un pôle métropolitain. Les élus du département n’ont fait que réagir face au projet de Métropole porté par le gouvernement.C’est lamentable. Comme c’est lamentable de faire croire que la Métropole diminue la proximité. C’est tout le contraire. En concentrant l’action des maires sur ce qui est vraiment proximité elle la favorise.
Et comment ne pas croire à la peur de nos chers élus de perdre leur petit potentat sur leur petit territoire?
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Je ne sais pas, comment ils font pour nier l’évidence – peut-être il faudrait qu’ils sortent un peu de temps en temps…
Mais si ce projet de “Métropole” de Marseille existe enfin, c’est justement parce qu’on s’est rendu compte que ça ne fonctionne pas(!) comme ça. Le Grand Berlin date de 1920; à l’époque Marseille était une des métropoles les plus importantes en Europe. Aujourd’hui, Paris mise à part, plus aucune ville française apparaît sur les radars européens. Mais lorsqu’on est maire de Fos, on s’en fout évidemment…
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Peut-être parce que ça ne fonctionne pas ?
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Déjà j’espère bien que les sénateurs ne vont pas se laisser avoir par les enfantillages des roquets locaux. Et puis s’ils se font avoir vive le parlementarisme rationalisé grâce auquel l’AN pourra joyeusement défaire les amendements partisans.
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Je suis curieux de savoir ce qu’il entend par “casser ce qui fonctionne”?
A se demander si on habite le même territoire…
La population attend la métropole avec impatience pour que des sujets aussi cruciaux que l’aménagement du territoire et les transports soit enfin pris en compte.. mais bon pour Raimondi et les anti métropoles, ça fonctionne déjà parfaitement alors pourquoi s’y atteler, hein!
Prenez donc un Pulco Mr. Raiomondi, reposez-vous bien tranquillement dans votre transat, savourez vos indemnités d’élus et vogue la galère pour les habitants. ça fait juste 40 ans qu’on attend que les élus travaillent main dans la main pour régler des problèmes qui concernent tant les marseillais, que les aixois, que les aubagnais et que les habitants de l’étang de Berre. Le jour où vous comprendrez ça, peut être qu’on cessera d’accuser un retard sur des territoire comme Lyon et Toulouse.
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“Que l’on se mette au travail pour que des compétences soient mises en commun, oui, mais que l’on fasse disparaître des outils qui ont prouvé leur efficacité, non”.
Juste deux questions :
– Que fallait-il à ces petits présidents de micro-EPCI pour qu’ils décident de “se mettre au travail pour que des compétences soient mises en commun” ? Que quelqu’un le leur demande poliment ? Cela fait des années que le diagnostic du foutoir institutionnel et des handicaps de l’aire marseillaise est posé.
– Les “outils qui ont prouvé leur efficacité”, où sont-ils, et de quels résultats peuvent-ils se prévaloir à l’échelle pertinente, qui est celle du bassin économique, pas celle d’un découpage artificiel en confettis rouges, roses ou bleus ?
Mais bon, l’essentiel, c’est d’affirmer des contre-vérités avec le plus d’aplomb possibles pour les faire paraître plausibles. Moi, ma voiture est en panne, mais c’est pas grave, puisque je vous dis que sa roue avant droite “fonctionne.”
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Une question à M.RAIMONDI : est-il vrai comme le rumeur le dit, que des élus d’autres communes sont salariés de OUEST PROVENCE , quels sont-ils et que font-ils comme travail effectif?
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Qu est qu il y a de mieux à Toulouse ou Lyon qu ici?
J y vois les mêmes pollutions ,les mêmes embouteillages etc……
Le grand Berlin? Et alors? Je m en fiche du grand Berlin,nous avons fait pleins d autres choses depuis 1920.
D ailleurs Fos en 1920 c était la pampa ,en 93 ans on a réussi à en faire un bassin économique de premier plan avec ses spcificités,à multiplier sa population avec tout ce qui va avec et à descendre sur Marseille en 30 mn.
C est bien des élus qui ont participé à ce chantier,les mêmes que vous citiquer(sans jamais vous présenter…..et plus dur ….vous faire élire).
Là on n est pas dans des contres vérités,vous ne voulez voir que les trains qui n arrivent pas à l heure,donnez de vrais arguments enthousiasmants pour nous convraicre sur la métropole,et faites de la politique( sur votre temps perso et souvent vos deniers).
Et j insiste ,il faut que l enclave géographique Gémenos intègre la Capae pour renforcer l unité territoriale et sa richesse,cette commune n a rien à faire avec Carry,chateau neuf les martigues ou Sausset.
Et puis il n y a pas la mer au pied de la St Baume.
Ricou 24
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Ricou, l’expertise produit la réussite sociale et technologique comme la certitude préside avec force au sophisme intellectuel. L’une rend service au quotidien, l’autre autorise le discours. La gestion paternelle d’un jardin particulier ne peut se comparer à la direction déterminante des enjeux macro –économiques. La polarisation génère des forces agrégées, que de nombreux dirigeants dépositaires d’i=un mandat électif temporaire semblent rejeter. Des multitudes de confettis… naît le carnaval.
Bien cordialement
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Les élus qui défendent le système actuel devraient s’installer à l’heure du petit déjeuner ou de l’apéritif à l’embranchement de l’autoroute en direction d’Aix-en-Provence avec l’autoroute A7, ou encore de l’autoroute A7 avec « la voie rapide » vers Marignane et Marseille pour prendre conscience de l’intensité du trafic et des embouteillages. Autres points névralgiques l’embranchement de l’autoroute du littoral avec la bretelle venant de l’autoroute A7., L’entrée et la sortie de Marseille au niveau de la Gare Saint-Charles, de Menpenti , le boulevard Sakakakini etc. Ces soi-disant défenseurs « d’une politique de proximité » ignorent probablement, l’importance des déplacements pendulaires en voiture auquel sont contraints les gens qui travaillent dans les Bouches-du-Rhône. Or la voiture est de plus en plus coûteuse pour les travailleurs modestes et cette circonstance risque de devenir un obstacle à l’employabilité. C’est d’ailleurs déjà le cas dans certains quartiers de Marseille. Tout le monde n’a pas la possibilité de travailler comme employé municipal ou encore comme commerçant dans un centre-ville. Les élus de tous bords et leurs supporters seraient également bien inspirés de prendre les Trains Express Régionaux pendant un mois par exemple : : excellente occasion pour apprécier les retards, annulations de train etc.
On Constate une absence totale de volonté politique pour améliorer les transports en commun dans le département. Chacun ne voit le soleil qu’au cadran de sa mairie. Personne ne s’intéresse aux horaires et à l’accélération de la vitesse des TER. Par exemple il faut toujours près d’une heure, comme au début du siècle précédent pour faire les 50 km qui séparent Salon-de-Provence de Marseille. Autre spécialité locale les doublons : les autocars affrétés par le conseil général qui font doublon avec le train comme le tramway fait doublon avec le métro à Marseille, ou avec le train si le projet d’Aubagne se réalise..
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Ricou24 souhaite “un département puissant”. Quand on lit cet article de Marsactu, http://www.marsactu.fr/politique/emplois-davenir-au-conseil-general-quand-les-elus-jouent-les-drh-31159.html, ça donne vraiment envie ! Entre un département qui “flaire l’aubaine” clientéliste et une Région qui “a renoncé à mettre en place un système analogue à celui du conseil général”, je choisis sans hésitation !
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Nous avons bien débattu sur le sujet, reste qu’avec certains nous avons deux visions différentes de la vie, des gens, de la démocratie et de l’avenir.
Même le soleil nous ne le voyons pas de la même façon…..c’est dire.
Du débat naîtra les choix de demain, du moins je l’espère.
Mais ce débat ne pas être confisqué par les “scientifiques et les énarques”, les décisions finales ne peuvent pas être imposées à la majorité silencieuse qui aime son territoire, son histoire, sa couleur bien plus que ce que l’on pense.
Le métropoles n’ont pas démontré leurs efficacités, n’ont pas démontré que nous allions vers meilleur que la proximité.
N’écoutons pas les sirènes des concepteurs,des intellectuels nantis qui se prennent pour nos papas et mamans, cela laisserait la place à la technocratie et à la paralysie in fine ……faute de responsable……… car ils leur manquent l’essentiel.
Ricou 24.
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Le maire de Fos veut (encore) quitter le PS, cette fois, « si la métropole est votée ». Mais M. RAIMONDI c’est plus « Max La Menace » que « Bruce Willis »…
En 2007, c’est déjà dans un élan dramatiquement burlesque – et bien peu républicain – que René Raimondi menaçait de « prendre le maquis » si Nicolas SARKOZY était élu Président de la République.
Avec tout autant de navrante théâtralité, on ne compte plus les « menaces » qu’il fît – sans toutefois jamais les mettre à exécution – tout au long des épisodes du dossier incinérateur : « si Guérini ne tient pas sa promesse sur l’incinérateur, je mettrai en jeu mon mandat de maire sans état d‘âme ! », « Si Eugène Caselli ne démissionne pas du PS, moi je le ferai ! » …
Aujourd’hui, il nous remet le disque : « Si la métropole est votée, je quitte le PS ! » promet-il.
Au fil de l’actualité, et il faut bien le dire, de son absence totale de résultat, le maire de Fos use et abuse de cette grosse ficelle.
René Raimondi pense qu’il suffit de « menacer » pour faire oublier dans quel camp il est !
Après avoir soutenu « son ami » socialiste Jean-Noël Guérini – qui avait promis aux Fosséens que s’il était élu Président du Conseil Général il stopperait l’incinérateur -, après avoir soutenu François Hollande et nous avoir vanté l’homme et son projet – projet qui se traduit aujourd’hui par un passage en force de la métropole, en plus d’un bilan catastrophique pour la France -, M. Raimondi – à un an des municipales – tente la Palme d’Or, il vise l’Oscar, il nous sort le grand jeu :
Il menace de quitter le navire socialiste sur lequel, depuis des années, il a tout fait pour nous faire embarquer !
C’est tellement facile maintenant de « menacer » pour tenter de faire oublier à la population la forte responsabilité politique qu’il porte dans l’avènement de tous ces fiascos.
« La menace ne sert d’arme qu’aux menacés » a écrit le grand Léonard de Vinci.
J’ajouterais qu’un homme qui veut agir ne menace pas, il fait.
Mais M. Raimondi sait très bien que les médias servent d’amplificateurs aux menaces, et jouer sur les peurs et les menaces, ça lui a particulièrement bien réussi, du moins sur le plan électoral et… jusqu’à présent.
Parce qu’en ce qui concerne la « méthode Raimondi » celle de l’outrance et du tapage, c’est moins flagrant. Avec la méthode Raimondi, c’est même l’échec garanti : incinérateur, terminal méthanier, contournement autoroutier…
Faire de la politique ce n’est pas se contenter de tenir le guichet des demandes et des supplications plus ou moins menaçantes. Faire de la politique ça nécessite bien d’autres qualités si l’on veut pouvoir obtenir des résultats pour ses administrés et pas que pour soi-même.
Et quand René Raimondi déclare dans la presse d’aujourd’hui que : « ce qui le motive encore plus à vouloir briguer un nouveau mandat c’est l’ambition d’emmerder (le gouvernement socialiste) », pour ma part, comme spectateur de cette nouvelle tartufferie, je ne sais plus si je dois rire ou pleurer.
Philippe MAURIZOT
Conseiller municipal de Fos-sur-Mer
Conseiller national de l’UMP
http://www.maurizot.com
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