Radioactivité : l'autorité de sûreté nucléaire tance les médecins

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le 16 Mai 2013
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Radioactivité : l'autorité de sûreté nucléaire tance les médecins
Radioactivité : l'autorité de sûreté nucléaire tance les médecins

Radioactivité : l'autorité de sûreté nucléaire tance les médecins

Après avoir, globalement, réglé les problèmes des sites pollués, le transport du nucléaire et les incidents dans les centrales, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'attaque à un autre chantier : le nucléaire de proximité. Mot barbare et légèrement angoissant, il désigne, entre autre chose, la médecine nucléaire. Que ce soit pour établir des diagnostics à grand coup de scanner ou pour intervenir sur les tumeurs de patients cancéreux, les rayons X sont utilisés de plus en plus régulièrement. En tout cas, c'est ce qu'avancent les agents de l'ASN, présents lors de la conférence de presse visant à éclaircir leur rapport annuel. "C'est un constat mondial. Dans tous les pays développés, les doses délivrées sur les patients ont largement augmenté", expliquent de consort Anne-France Didier, déléguée territoriale et Pierre Perdiguier, chef de division de Marseille.

Et pour cause, en cinq ans, la dose de radioactivité reçue en moyenne par chaque habitant à cause de la médecine nucléaire a augmenté de 50%, à 1,3 millisieverts. Au regard de ces résultats, l'ASN ne se veut pas réellement rassurante : "Il devient urgent de prendre des mesures pour maîtriser l'augmentation des doses dues à l'imagerie médicale". Un constat partagé par des associations comme la Criirad : "Cela fait un moment, que la Criirad pointe du doigt les problèmes liés à la médecine nucléaire. L'ASN a mis longtemps à s'inquiéter de celle-ci mais depuis quelques années elle commence à effectuer des contrôles. Et à ce sujet, nous partageons son avis, il faut absolument favoriser les autres examens", assène Roland Desbordes, le président de la commission.

Les scanners, c'est pas automatique

D'autres examens ? L'irradiation médicale pourrait donc être contrôlée et diminuée. D'après l'ASN et la Criirad, si les doses ont tant augmenté, c'est que les médecins auraient tendance à privilégier la qualité des images à la sécurité des patients. Un choix qui ne sert pas toujours la médecine.  "Il est vrai que les progrès constatés dans l'imagerie médicale ont bien entendu amené des avancées dans la qualité du diagnostic. Mais nous maintenons qu'il faut à tout prix s'assurer de l'importance de l'examen et préférer une bonne image suffisante à une très bonne image issue d'un appareil à rayonnement ionisant", explique Anne-France Didier.

Pour le président de la Criirad, le problème est encore plus important : "Ce sont les protocoles des médecins qui me dérangent. Avant même d'observer le patient, on lui prescrit une batterie de tests. Tests qui, dans de nombreux cas ne permettent même pas de déceler le problème. C'est de la bêtise d'utiliser ces examens avant de chercher plus loin". Et, aux deux amis d'un jour de s'égosiller d'une seule et même voix : "Il faut développer le parc IRM et les tests non-ionisants".

Urgences au bloc

Deux discours donc mais au final, un seul constat : les médecins auraient tendance à n'en faire qu'à leur tête. Roland Desbordes va encore plus loin en parlant de véritable "caste qui refuse obstinément de se justifier". Une attitude qui nuit à la sécurité des patients mais aussi à celle du corps médical. Car, la médecine nucléaire ne se cantonne pas à la radiographie, les rayons ionisants sont aussi utilisés en régulièrement en chirurgie. Si le gendarme du nucléaire ne condamne pas totalement l'utilisation des rayons, il assure que la sécurité dans le bloc opératoire est loin d'être suffisante. "Souvent le corps médical n'a pas une assez bonne connaissance en matière de radioprotection. Il faudrait accroître la présence de radiophysiciens médicaux pour arriver à diminuer les doses et à protéger l'ensemble des personnes présentes dans les blocs", confient les représentants de l'ASN.

Plus virulent, Roland Desbordes voudrait que la formation des médecins soit revue et améliorée : "La médecine nucléaire peut être une incroyable technologie mais elle doit être utilisée avec attention. Aujourd'hui les médecins ne sont pas assez bien formés pour s'en servir correctement. La Criirad a été appelée au moins 5 fois, par du personnel de divers hôpitaux pour parfaire leur connaissance concernant la radioprotection. Nous sommes notamment intervenus à Montpellier pour dispenser une formation au personnel soignant. Ces examens ne sont pas banals, il faudrait que les médecins le comprennent".

Même si les contrôles des inspecteurs de l'ASN se multiplient au fil des années, les discours et gronderies sont rarement accompagnés d'actions concrètes. L'ASN a beau signaler la vétusté de certains équipements ou le manque de matériel de protection, les rapports d'incidents ne débouchent que très exceptionnellement sur des recours. Banalité des incidents ou difficulté d'intervention, dans tous les cas, les progrès sont bien maigres. A cette vitesse, reste à savoir dans combien de temps les médecins distribueront des cachets d'iode à leurs patients.

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    “A cette vitesse, reste à savoir dans combien de temps les médecins distribueront des cachets d’iode à leurs patients.” Jamais, puisque les cachets d’iode ne sont pas là pour protéger des radiations, mais pour protéger la thyroïde d’une contamination à l’iode 131 en cas d’accident nucléaire…

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  2. Anonyme Anonyme

    Article truffé d’erreur, d’amalgames et d’imprécisions….
    La médecine nucléaire n’est pas un terme qui englobe toutes les utilisations de la radioactivité (rayonnements ionisants) en médecine, au contraire ! Il s’agit d’une (petite) spécialité médicale d’imagerie et de radiothérapie métabolique. En médecine nucléaire on pratique des scintigraphies et des TEP (c’est à dire de l’imagerie) pour du diagnostic. On peut aussi injecter un produit radioactif pour traiter des maladies (de l’iode 131 par exemple pour certaines maladies de la thyroïdes).
    La radiothérapie qui traite des maladies grâce aux rayonnements ionisants est encore une autre spécialité médicale qui n’a rien à voir avec la précédente.
    Un scanner ce n’est pas de la médecine nucléaire mais de la radiologie, ça n’a absolument rien à voir non plus. Le scanner est un examen des milliers de fois utilisé que la scintigraphie et il est en effet responsable d’une augmentation de la dose moyenne reçue par la population parcequ’il est pratiqué à beaucoup plus de gens qu’avant. En revanche individuellement, et c’est la seule chose qui compte en terme de risque éventuel, les doses reçues par les patients, déjà faibles, sont en grande diminution ces dernières années avec de nouvelles solutions informatiques qui permettent de diviser les doses par 3, 4 voire plus encore parfois.
    L’ASN pointe avec les raisons les écarts qui existent entre les meilleurs centres et les autres pour un même type d’examen et demande que tout le monde tende vers une utilisation raisonnée et optimisée de ces outils pour éviter les expositions inutiles, surtout chez les enfants et les femmes enceintes dont on sait parfaitement, les médecins les premiers, qu’ils sont les plus à risque.
    Quant au commentaire précédent, oui les médecins nucléaires justement donnent chaque jour de l’iode à leurs patients pour protéger leur thyroïde lorsqu’ils pratiquent certaines scintigraphie qui peuvent irradier leur thyroïde pour les protéger. Pour votre information cela est pratiqué quotidiennement depuis plus de 40 ans. On n’a pas attendu les donneurs de leçon du café du commerce, heureusement !

    Enfin pour info le risque de cancer après un examen d’imagerie qui délivre de faibles doses de radioactivité (toujours inférieur à 100mSv) n’a jamais été démontré ou constaté depuis plus de 50 ans qu’on cherche à le mettre en évidence. Il n’est pas non plus possible d’exclure ce risque avec certitude, d’où l’intérêt de rester prudent en minimisant toujours les doses délivrées, travail quotidien des médecins exerçant dans ces spécialités.

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  3. couti42 couti42

    Depuis 2005 plus de mille heures de recherche sur les effets
    secondaires rayons ionis..sur enfant Plus de 25 mSv en quelques
    semaines ;4 ans àl’epoque des faits Apres l’avoir copieusement
    mitraillé durant la convalescence (debut de pneumopathie) la pediatre ecrivait :l’enfant a garde un bon etat generalLa reponse
    à mon inquietude C’EST COMME QUELQUES MINUTES D’EXPOSITION A LA MONTAGNE J’ai peur que les blessures brulures troubles nerveux
    soient irreversibles Agissez avant qu’il ne soit trop tard

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