Rade de Marseille, les mérous sont là, pas les corbs

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le 14 Sep 2011
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Au nord du Rhône pour s’endormir, on compte les moutons. A Marseille, on compte les mérous. Comme chaque année depuis 2003 les scientifiques essaient de recenser cette espèce, ou plus précisément le mérou brun, poisson star de la Méditerranée.

Et la bonne nouvelle c’est que depuis 8 ans les chiffres semblent s’améliorer. Un seul fut repéré en 2003, 24 en 2004 contre 50 lors du recensement qui a eu lieu le week-end dernier. C’est le Groupement d’intérêt Public des Calanques (organisation qui préfigure le futur parc) aidé d’associations de plongeurs et de scientifiques qui a procédé à ce comptage autour des archipels de Riou et du Frioul cette année. Cette méthode empirique a bien sûr ses limites, mais elle montre que le mérou est de nouveau présent sur nos côtes.

Et pourtant la pollution, la chasse sous-marine à outrance avait bien failli en venir à bout. Même si les stats marseillaises sont encore très en dessous de celles de Port-Cros ou de Scandola en Corse où les populations dépassent les 5 à 600 poissons. Port-Cros étant un parc national et Scandola une réserve, la protection de Epinephelus Marginatus est un des arguments supplémentaires qui militent en faveur du futur Parc des Calanques.

Jojo le mérou a donc frôlé la disparition, victime de la pollution, et de la « sur »chasse sous-marine. Depuis 1993 un moratoire interdisant sa chasse et sa pêche avec hameçons, plusieurs fois renouvelé et qui court jusqu’en 2013 le protège. Seul la pêche au filet artisanale est autorisée, ce qui explique qu’on puisse en apercevoir parfois sur les étals du Vieux-Port. Mais le mérou étant un poisson de trou, il est rare qu’il se fasse prendre dans des filets. D’autre part le réchauffement des eaux peut expliquer aussi sa renaissance sur nos côtes. Les scientifiques pensent que des lieux de ponte, ont pu se déplacer par exemple du Sud tunisien vers les côtes méditerranéennes françaises.

Néanmoins la bizarre sexualité d’ Epinephelus n’est pas non plus là pour faciliter les choses. En effet le mérou est hermaphrodite, il nait d’abord femelle puis devient mâle à partir de 10/15 ans, sachant qu’il peut vivre jusqu’à 50 ans. Il faut donc atteindre plusieurs longues années avant que ne se reconstitue un stock à peu près équilibré entre les mâles et les femelles, et pouvoir être certain que l’espèce est sauvée. D’où le lobbying des scientifiques pour prolonger le moratoire au-dela de 2013. On devrait donc pouvoir apercevoir de plus en plus ce magnifique poisson en rade de Marseille et dans les calanques, on estime son potentiel aussi à 500 poissons minimums, en attendant on a plongé nos tubas dans Youtube et on vous en a filmé quelques uns :

Pas mal, non ? Un autre de ses cousins en revanche, le corb, de la famille du maigre et de l’ombrine est lui beaucoup plus rare. Aucun n’a été vu par les équipes du GIP le week-end dernier. Il s’agit pourtant là-aussi d’un magnifique poisson. Plus petit que le mérou (40/50 cm pour les adultes) c’est aussi un poisson de roche, qui vit près des côtes. Il n’est pas présent qu’en méditerranée, mais également en Atlantique sud ( Espagne, Afrique).

En revanche, le Corb n’est protégé par aucun moratoire. Du coup le débat fait rage actuellement, notamment sur les forums de chasse sous marine pour éviter une interdiction. Là-aussi en attendant que les corbs reviennent un jour dans la rade de Marseille, vous pouvez les regarder sur Youtube. Et apparemment ils aiment la danse et la musique. On comprend mieux alors pourquoi les corbs fuient Marseille.

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Commentaires

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  1. Liseron duveteux Liseron duveteux

    Un peu comme les mérous hermaphrodites.
    Marseille a la particularité de compter une importante colonie de requins de terre.
    On ne connait rien de leur reproduction, pourtant ils sont très nombreux.
    Il y a quelques magnifiques spécimens, très exposés actuellement qui font la une des médias.
    Il est question, je crois d’en autoriser la chasse, car il s’agit de véritables trophées pour certains.
    Mais attention ils sont très malins, et très difficile à ferrer.
    Mais un marseillais plus intérressé que les autres par cette chasse, a décidé d’en faire une spécialité.
    Il semblerait qu’il a tout compris de cette espèce.
    Nous lui souhaitons le plus grand succés.

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  2. adm adm

    Mais bien sur ! Les chasseurs sous marins n ont rien a voir avec la disparition du mérou il faudrait plutôt regarder du coté de la surpeche industrielle plutôt que d accuser les quelques chasseurs qui ramènent un ou deux poisson apres plusieurs heures de chasse, vraiment n’importe quoi.

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  3. Silvano Silvano

    La faute à la surpêche certes mais aussi à la dégradation des habitats littoraux, comme l’herbier de Posidonie et son cortège faunistique et floristique… La belle Méditerranée est sacrèment en danger!

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  4. Marqueur Marqueur

    “Mais le mérou étant un poisson de trou, il est rare qu’il se fasse prendre dans des filets”
    pourtant DSK….!!!!

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  5. koukou koukou

    “jojo la magouille” n’est pas menacé à Marseille,
    tient c’est “hermaphrodite” cette chose là …MDR !!!!!
    Merci Marsactu pour cette note d’humour…..

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  6. Belkhir Belkhir

    C’est Tres intéressant

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  7. Marius Marius

    J’ai été chasseur sous-marin, et je m’honore de ne jamais avoir tiré un seul poulpe, ni un seul mérou au temps où il y en avait beaucoup. Proies trop faciles ! Les mérous sortaient de leur trou pour nous regarder ! (après ils sont devenus plus méfiants).

    C’est la pollution et la chasse sous-marine qui ont été les responsables n°1 de la presque disparition du mérou. La pêche professionnelle en capturait peu. Elle fait d’autres ravages en raclant les fonds non rocheux.

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  8. alex alex

    bonjour je suis le representant de la com environnement des bdrs de la fcsmp
    votre article est interessant mais il faut savoir que nous chasseurs,nous en avons marre d etre toujours pointé du doigt par les gens du gip et surtout les membres du conseil scientifique et mr HARMELIN en particulier. Nous avons repondu à l article sur le merou http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/merou-les-chasseurs-sous-marins-ne-veulent-plus-porter-le-chapeau
    Le merou est de plus en plus présent et cohabitent sur les sites les plus frequentés avec les csm ( plus pour longtemps car ils vont etre confisqués par le parc ) ce qui prouve que les csmp respectent le moratoire et pratique leur passion de façon eco responsable
    Malgré cet etat de fait nous constatons que le gip, qui ne peut plus nous accuser de prelever des quantités colossales de poissons comme auparavant car ils se basaient sur des etudes fausses que nous avons revelée (voir etude du cap creus sur notre site)
    A present utilise pour justifier notre interdiction sur nos sites preferées (qui sont destinés a devenir de hot spot de la plongée a tourisme de masse du futur parc des calanques : mayade maydons imperial du milieuect ); des allegations beaucoups plus subjectives et nous accuse de faire peur et de stresser les poissons ,de plus le merou etant fuyant selon eux prouvent qu il est braconnés, allegations fausses destinées a nous salir et diabolisé envers le grand public.
    Nous ne constatons pas que les merous sont particulierement fuyant ( vous pouvez d ailleur vous en rendre compte sur votre video) ; les merous sont presents et en contact regulier avec les csm sur des site tres frequentés par ces derniers, le fait qu ils y soient toujours observable prouve que le merou est respecté.
    De plus nous à la fcsmp nous sommes des gens raisonnés et nous n annonçons rien sans etudes prealables contrairement au gip qui se base sur des ressentis alors qu ils ont un pouls de scientifiques et aucune etude ethologique n a ete faite pour mesurer l impact stress induit par le csm
    actuellement le gem veut reconduire le moratoire sur le merou et voudrait l etendre au corb et cherches des bouc emissaires pour cela et bien sur les csm sont tout trouvés.

    nous n avons aucune opposition à formuler quant a la reconduite du moratoire sur le merou bien au contraire nous reconnaissons que ce poisson par son comportement et sa faible reproduction est une espece sur laquelle la csm peu avoir un impact

    En ce qui concerne le corb dont le comportement est differerent, en 2010 plus d une trentaine de corb avaient été rescensés. cette année aucun cela nous fait sourire, nous disons simplement qu ils ont mal cherchés (il faut dire que nous avons toujours souhaité participer au comptage ça nous a ete refusé, sauf en 2010 mais il nous a ete demandé de payer environ 40 euros par personne soit disant pour payer la licence ffssm pour l assurance ( alors que nous avons tous deja une responsabilité civil obligatoire) et cette année il nous ont meme pas contacté.
    bref une attitude lamentable de leur part alors même qu ils envisagent un partenariat avec les usagers pour le futur parc….
    et pourtant les csm de la region sont unanimes ils constatent une augmentation de ce
    poisson dans les calanques dut au fait certainement du rechauffement , si legip nous l avait demandé nous aurions pu leur montrer les corbs car manifestement les plongeurs sont de pietre et bruyant observateurs…..

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  9. Marius Marius

    Après avoir lu le message d’Alex, je maintiens que moi je n’ai jamais tiré de mérou en pleine eau, venu me regarder (chasse trop facile de viandard), et encore moins au trou (chasse d’imbécile, car pour sortir de son trou un mérou fléché qui se bloque il faut un bateau à moteur poussé plein pot).

    Le problème, c’est que des viandards et des imbéciles j’en ai vu un certain nombre sous l’eau. Etaient-ils licenciés chez Alex, je l’ignore.

    Je maintiens ce que j’ai écrit : le mérou avait disparu des eaux marseillaises, je me demande comment on peut le nier. Et les pêcheurs professionnels qui font beaucoup de dégâts, là pour une fois ils ne sont pas responsables, ou peu.
    Le mérou avait été exterminé par la chasse sous-marine et par la pollution.

    Enfin, les critiques contre le GIP chargé de préparer le Parc National des Calanques sont absurdes. J’ai quelques critiques à faire sur ce sujet, mais j’estime que les avantages qu’apportera le Parc (enfin une gestion unique d’un patrimoine qui se dégrade entre les gestions ou les absences de gestion d’innombrables propriétaires et organismes), seront très supérieurs aux quelques erreurs que je reproche au GIP.

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  10. EELV _ Sophie Camard EELV _ Sophie Camard

    Bonjour,

    Le corb est en effet un très beau poisson, très craintif, qu’il faudrait davantage protéger.
    Je suis cependant très surprise d’entendre dire qu’il n’y a pas de corbs à Marseille : Derrière le Frioul, il y a un spot de plongée appelé justement “La pierre aux corbs”, où l’on peut voir les derniers survivants de cette espèce chez nous… à 40 mètres de fond. Je me pose donc un peu des questions sur le protocole scientifique… Cela dit, trouver des corbs à un seul endroit et aussi profond ne changerait pas les conclusions : c’est un signe qu’ils se sentent menacés.
    Rien à voir avec la réserve de Banyuls, dans les Pyrénées Orientales, où l’on peut admirer des bancs entiers de corbs à moins de 20 mètres. J’ai participé moi-même à une mission scientifique l’été dernier qui a permis de mesurer “l’effet réserve” à Banyuls : Nous avons refait, quinze ans plus tard, les mêmes mesures : Le résultat est spectaculaire sur la présence de certaines espèces, dont les mérous et les corbs qui sont beaucoup plus nombreux, plus gros, et plus proches de la surface.

    Compte-rendu ici :
    http://www.peaubleue.org/2011-Mission-Cerbere-Banyuls,130,4,fr,f1.html

    Voilà pourquoi je suis pour les réserves : ça marche !

    Sophie CAMARD
    Elue régionale EELV (mais là, j’espère qu’on verra que ce n’est pas de la politique politicienne : j’entends bien avancer sur l’idée d’un programme régional de recensement des espèces marines, en lien avec les scientifiques et les plongeurs !)

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  11. Marius Marius

    ça me fait rie (jaune), les braves gens qui s’exclament “mais si, des corbs et des mérous, il y en a, la preuve j’en ai vu deux”.
    Je suis bien placé pour témoigner que ce qu’on voit maintenant est dérisoire par rapport à ce qu’on voyait il y a une cinquantaine d’années.

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  12. roro roro

    Protéger le corb c’est montrer clairement aux gens l’éloignement des institutions et de la réalité.

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  13. jean loup jean loup

    Ha marius tu est un amoureux de la mer,mais la peche a la canne, en bateau ou avec des filets ,etait la avant La péche sous marine cela avais un objectif :manger
    j’ai observé des corbs de 25 a 30 cm dans moins de 5 metre d’eau, entre 5 et 10 individus. Quel est le meilleur moyens de ne pas voir un poisson faire du bruit ,ne pas savoir regardé ou regardé ou il n’est pas’ben avec un bon lavage de cervau du a l’autorité qui est acceptée (c’est gens la savent mieux que moi)
    on arrive a faire gobé n’importe quoi)les pro du filet entre autre prénne enormément de mérou a l’année.
    des poissons pris aussi a la palangre il y’en as et jojo ffinis ddans un restaurant de marseille ou des environs,Si allez voir de vos yeux.le gip ment avec beaucoup de compétence avec un but financier a l’arrivé,cet enorme ,incroyable mais vrais.la pollutions est l’enemie numero 1 ,la désinformation aussi pour le mérou ici nous sommes en limite de son aire de répartittion si demain le climat change jojo peut disparaitre de nos cotes et faire plusieur centaine de kilométre avant de s’instalé de nouveau c’est un grand sédantaire mais voyageur parfois renseigné vous. Et réfléchissait librement sans parasite alarmiste. Sinon ils sont chassé en espagne et d’autre pays de la méditéranné ,pourquoi n’ont il pas disparue de ces pays????
    pensé aussi que vous ne pourrez plus allez au bord de mer avec les momes vous baigné et métre quelque cannes a l’eau c’est vous les marseillais ??? C’est votre choix???

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