Quatre ans plus tard, le plan vélo métropolitain cherche toujours ses voies
Dans son plan vélo 2019-2024, la métropole promettait de rattraper son retard en matière d’aménagements cyclables. Un an avant l’échéance fixée, le compte n’y est pas du tout.
Une piste cyclable inutilisable dans le centre de Marseille. (Photo : Marius Rivière)
Création de 280 km de pistes cyclables, déploiement d’un véritable réseau secondaire cyclable dans toute la métropole, cyclotourisme, intermodalité, aménagement de 16 “lignes vélos” dont 8 à Marseille… D’Istres à Martigues, d’Aix à Gardanne, du David à Château-Gombert, de Luminy à la Joliette, les cyclistes allaient enfin en avoir pour leurs pédales…
Dans son “plan vélo” voté en 2019 pour un montant de 60 millions d’euros (30 millions pour Marseille, 30 millions pour le reste des communes), la métropole promettait de rattraper son retard en la matière. Histoire de faire sortir une bonne fois pour toutes Aix et Marseille des toutes dernières places du classement des villes de plus de 100 000 habitants pour la pratique du vélo effectué par la fédération française de bicyclette en 2018. Quatre ans plus tard, force est de constater que la révolution cycliste se fait attendre…
Absurdités du quotidien
Pistes cyclables qui terminent inexplicablement leur course dans un mur, occupées par des voitures garées en plein milieu, interrompues par une terrasse de café ou un platane : le réseau vélo à Marseille offre une panoplie de situations plus absurdes les unes que les autres.
Depuis six mois, Rebecca Dudgale photographie et répertorie chaque jour ces aberrations pour le compte de l’association Alternatiba Marseille. Un état des lieux photographique initié à la suite de la mort à vélo du compagnon d’une de ses collègues – elle-même grièvement blessée – en août 2022 dans un accident de la route boulevard de Paris. “Ça, plus le fait d’avoir été fauchée par une voiture, ça été le déclic, je me suis dit : il faut faire quelque chose”, explique-t-elle. Quel bilan tirer de son panorama de la ville ? “Pour moi, ce plan c’est un coup de peinture sans cerveau. Même quand il y a une piste cyclable, rien n’est fait pour faciliter la pratique du vélo. Poubelles au milieu des voies, signalisation contradictoire, pistes terminées sans raison : il y a tellement de choses mal faites”.
Le chemin à parcourir est en effet encore long pour atteindre 5 % de déplacements quotidiens en vélo d’ici à 2024. C’est pourtant l’objectif que s’est fixé la métropole, là où le chiffre était de 1,2 % en 2019. À titre de comparaison, Paris ou Nantes plafonnent à 5-6% quand Strasbourg, championne en titre, atteint les 7,5%. Pour y parvenir, la métropole Aix-Marseille prévoyait 3 axes : “Développer l’usage de vélo dans les trajets du quotidien” ; “Favoriser l’accès au vélo au plus grand nombre” ; “Renforcer l’attractivité du territoire et sécuriser l’usage du vélo”. Des axes eux-mêmes divisés en 15 “actions” à mener d’ici à 2024, avant une finalisation complète en 2030.
Interrogé par Marsactu, l’établissement public se félicite d’avoir réalisé 13 de ces actions. Il met en avant notamment “le lancement du service levelo+ en 2020”, service de location de vélos longue durée, “qui connait un succès record” et l’arrivée d’une “offre de vélo en libre-service 100% électrique qui double le périmètre de l’offre et le nombre de vélos”. Pour cette deuxième opération, qui connaît selon la métropole, “une fréquentation exponentielle”, les retours des usagers sont pourtant très critiques.
“Lignes vélos” balbutiantes
Mais surtout, ces offres ne représentent pas le cœur du sujet, à savoir, le manque d’infrastructures. “La métropole se vante d’avoir mené à bien 10 ou 11 actions sur les 15 prévues. Problème : la première action, la réalisation de pistes cyclables, n’a pas bougé”, soupire Stéphane Coppey, membre du collectif Vélos en Ville. “Seulement, sans pistes, on peut mener toutes les actions qu’on veut, elles resteront anecdotiques, voire complètement inutiles”, ajoute-t-il.
Il y a bien eu quelques nouvelles pistes cyclables sorties de terre cours Lieutaud, le long du Jarret ou sur la Canebière. “Oui mais on devrait passer à une autre vitesse, on n’est clairement pas à l’échelle là. C’est très bien de mener des petites actions, mais ça ne fait pas bouger les pratiques”, renchérit celui qui est aussi responsable mobilité pour France nature environnement 13.
La carte des 8 lignes vélo présentée par la métropole en 2019, avec ses lignes colorées numérotées, laissait en effet présager la création de véritables itinéraires cyclistes alternatifs à la voiture. Difficile d’en voir la couleur dans le vrai monde. Sur les 8 lignes vélo prévues à Marseille, “85 km de pistes à horizon 2024 et près de 130 km en 2030“, d’après la métropole à l’époque, seule la ligne 1, dite “littorale”, qui doit rejoindre, d’ici 2030, l’Estaque aux Goudes semble avoir (très) légèrement avancé. La portion Vieux-Port-Catalans vient tout juste d’être bouclée. Reste la section entre les Catalans et le début de la piste cyclable de la Corniche qui, elle, n’a toujours pas été réalisée. Quant à la partie nord reliant l’Estaque au Vieux-Port par le boulevard du littoral : pas le moindre travaux n’a débuté.
Enfin, pour le reste des nouvelles lignes annoncées, c’est le grand silence. “On n’a aucune nouvelle des lignes 3 à 8. Les études ont été menées, les budgets chiffrés, on ne comprend pas pourquoi ça ne bouge pas”, précise Stéphane Coppé.
La métropole assure pourtant avoir réalisé 40% des pistes prévues à Marseille. Elle reconnaît tout de même des “décalages de phase du fait des problématiques nationales et internationales qui ont impacté toutes les collectivités depuis 2020” mais se fixe comme objectif de tenir “100% de ses engagements avant la fin du mandat”, en 2026.
Aix, Istres, Martigues : même bilan
Hors Marseille, le bilan n’est pas plus reluisant. Deux des huit lignes vélos prévues devaient voir le jour autour d’Aix. L’une reliant Aix à Gardanne en passant par Les Milles et Luynes ; l’autre reliant Venelles à Cabriès en passant par Aix, Luynes et Bouc-Bel-Air. Où en est-on ? “On n’a absolument aucune nouvelle de la Ville ou de la métropole concernant les itinéraires retenus”, précise Frédéric Serres, vice-président de l’ADAVA (Association droit au vélo à Aix). Pourtant, les études de faisabilité ont vraisemblablement été menées. Restent les travaux à lancer… “La métropole a beau assurer dans toutes ses communications que les trois quarts du plan ont été lancés. En réalité, le plan est quasi au point mort”, ajoute-t-il.
Même constat du côté de l’étang de Berre. “C’est simple, à Miramas et Fos, c’est comme si ce plan n’avait jamais existé, rien n’a changé”, lâche Bruno Guiraud, membre de l’association Les Vélos de l’Étang. Deux lignes étaient prévues : l’une reliant La Barben à Istres via Pélissanne, Salon, Grans et Miramas – Istres et l’autre reliant Istres à Martigues via Fos, Saint-Mitre-les-Remparts et Port-de-Bouc. Bilan des courses quatre ans après leur présentation ? “Aucune étude, aucun tracé, aucun travaux ne nous ont été présentés“, précise-t-il avant de conclure : “pour moi, ce plan vélo est un plan de com”. Sur le cas des pistes hors Marseille, l’institution n’a pas donné d’éléments concrets de réponse pour justifier ce qui ressemble quasiment à un abandon.
Millefeuilles et culture de la voiture
Comment expliquer un tel retard ? Absence de volonté politique ? Budgets insuffisants ? Responsabilités partagées entre institutions ? “Surement un peu des trois, on a beaucoup de mal à comprendre cette absence de dynamique”, soupire Stéphane Coppé du collectif Vélos en ville.
À la mairie de Marseille, dont la couleur politique a changé depuis le lancement du plan, on ne nie pas que le retard pris est réel. “Il y avait une habitude de faire la ville avec des usages tournés vers la voiture. Ça change. Lentement, mais ça change. On n’est pas encore sur un état d’esprit favorable aux mobilités douces du côté de la métropole. Même si ça vient peu à peu”, positive Audrey Gatian. L’adjointe (PS) aux mobilités pointe notamment la nécessité de ne plus réaliser les aménagements cyclables sur les trottoirs, ce qui n’était pas gagné d’avance, mais aussi de travailler à “un maillage plus fin”, au-delà des huit lignes promises. “Une liste de 22 rues avaient été soumises à la métropole à l’automne 2020, toutes n’ont pas été réalisées mais elles restent prioritaires. Le Prado en est une”, indique l’élue.
Si le plan métropolitain est pensé pour être structurant, les responsabilités partagées entre métropole, communes et les autres collectivités peuvent aussi contribuer à l’enlisement des projets. Pour ce qui est des réseaux secondaires, le département peut aussi être mis à contribution, rappelle ainsi la métropole.
Reste que pour les cyclistes, surtout hors Marseille, il est difficile d’espérer un changement à court-terme. Frédéric Serres, de l’ADAVA, pose en comparaison les gros projets de transports routiers toujours largement financés par l’institution, comme la liaison routière entre Fos et Salon dont la facture s’élève à un demi-milliard d’euros… “On engloutit des sommes astronomiques et quand vient le tour du vélo, il n’y a plus rien ou presque”. La métropole a quelques années devant elle pour les convaincre du contraire.
Commentaires
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La portion Vieux-Port-Catalans vient tout juste d’être bouclée.
Euh… Non on ne peut pas aller du vieux port aux catalans en vélo sans manquer de se faire tuer par les véhicules sortant de l’autoroute.
La piste cyclable va du Pharo aux catalans, mais vieux port Pharo c’est toujours l’horreur
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Je plussoie ! AUCUNE piste cyclable de la Canebière au bassin Carénage (50m) et les travaux sur Charles Livon toujours pas commencé. Dans l’autre sens (Pharo Canebière) : une seule section est cyclable, mais on doit la partager avec les bus !
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Comment on peut annoncer serein avoir réalisé 40% des pistes en ayant fait à peu près 0% ?
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C’est un long entraînement, plus de 20 ans de pratique !
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voir mon commentaire infra, merci. compté en kilomètres (et deux fois, bien sûr, pas folle la Métropole), la longueur complète du Jarret, de Lieutaud et de la Canebière, peuvent effectivement faire 40 % de l’annoncé.
Ca ne veut pas dire que c’est assez bien sûr.
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Le quotidien du cycliste à Marseille, c’est des poubelles sur les pistes, des trottinettes en paquet qui gênent le passage, des voitures garées et l’incivilité des automobilistes qui font comme si on n’existait pas !!
Très dur certains jours et très dangereux surtout.
J’utilise la piste cyclable qui va de Luminy au Rond point du Prado et c’est le parcours du combattant.
Que font les écolos ???
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Pourquoi interpeller “les ecolos” ? Ce sont les pouvoirs publics qui sont responsables : mairie, metropole, police. Quelle que soit leur étiquette, ils doivent faire appliquer la loi, et jouer leur rôle.
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Ce n’est pas une piste cyclable mais un pseudo espace partagé avec les piétons
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Confusion habituelle : c’est la Métropole (de Martine VASSAL) qui a la compétence de créer des pistes cyclables et non la Ville de Benoit Payan ! (hélas…)
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… et donc pour être clair :
– la nouvelle municipalité de Marseille (pour laquelle vous avez peut-être voté) a beau être de sensibilité écolo, la Métropole (qui fait les 3/4 du département 13, pour laquelle le suffrage est indirect et qui penche clairement à droite) a la compétence … mais toujours pas la volonté politique. Et oui, c’est idiot !
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La Ville n’a pas la compétence d’aménagement mais elle a bien, avec sa Police Municipale, une compétence pour sanctionner les stationnements irréguliers. Tant les véhicules particuliers, les deux-roues motorisés que les livreurs (ces derniers soit parce que les places qui leur sont réservées sont squattées par des véhicules particuliers qui stationnent en toute impunité, soit pour gagner du temps en s’arrêtant face à l’endroit livré.
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« La Métropole reconnaît des décalages de phase du fait des problématiques nationales et internationales qui ont impacté toutes les collectivités depuis 2020 »
Vassal peut remercier Poutine et le Covid.
Curieusement l’élargissement de l’autoroute nord avec la création de voies de bus n’a pas souffert de « décalages de phases ». Faudrait pas donner un motif supplémentaire à Sophie de détester Martine
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Je pari que personnes a la direction de AMP va au travail en velo.
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l’évidence même
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Ils ont des chauffeurs 🙂
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Un des très gros problèmes sont les carraefours (cf. votre première photo avec le carrefour des Réformés).
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Ce carrefour est aussi une horreur pour les piétons…. Comme beaucoup d’autres aménagés comme des rocades d’autoroutes qui obligent les piétons à des détours impraticables.
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Avez-vous pensé au fait que nos élus et responsables politico-administratif (ceux qui décident) n’utilise pas le vélo? Du coup on comprend mieux l’inertie dont ils font preuve… 🙁
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Même commentaire pour les transports collectifs. Sinon, on n’aurait pas attendu 2023 pour s’apercevoir que le réseau de bus marseillais est complètement obsolète.
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Je crois aussi qu’il y a là un élément majeur de compréhension.
Avec, en plus le fait que pour beaucoup d’entre eux-et leurs electeurs- les cyclistes sont des farfelus ecolobobowoke qui emm… les “vrais” marseillais, en exigeant toujours plus, gênant les automobilistes, des “fous” qui mettent leur vie en danger (ben oui, quelle idée de faire du vélo en ville)…
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et l’ensemble de ces élus se déplacent toujours avec une voiture et un chauffeur…..ils ont un tel boulot important ! ils ne vont pas, en plus, passer leur temps dans les TC ou sur un vélo…..
comme ce sont eux qui décident des voies de circulation, des ronds points, bref, de la “mobilité” en ville…on comprend tout !
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Tenter Istres Miramas en vélo c’est presque une tentative de suicide ! De toutes façon les élus continue à réfléchir comme dans les années 70…mais c’est vrai qu’à Istres Bernardini et Joulia ne se déplace qu’en voiture avec chauffeur payé par le contribuable…
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Il n’y a pas lieu d’être déçus. Il n’y avait rien à attendre de ce “plan” qui, comme les précédents “plans” de Gaudin et son gang, sont de simples instruments de communication opportunément publiés quelques mois avant les élections municipales.
Les actes valant mieux que les discours, il suffit de se souvenir de ceci : le 1er mai 2020, la métropole avait annoncé par communiqué que “le vélo [était] au cœur de [sa] stratégie de déconfinement” et que la mise en œuvre du “plan vélo” serait “accélérée”. Elle a ouvert le 19 mai la fameuse “coronapiste” du Prado… et l’a supprimée une semaine plus tard !
On voit donc ici la forte volonté politique de ne rien faire.
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Il me semble que ce type de plan (peu importe la réalité de sa réalisation ensuite) déclenchait aussi des subventions de l’État…
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On espérait beaucoup, dans le quartier (Bernabo), de cette piste cyclable entre l’Estaque et le Vieux Port car entre les silos (ex) Panzani et la tour CMA-CGM, il est impossible de passer, même à pied, sans manquer de se faire tuer par les véhicules sortant de l’autoroute.
La variante par le chemin de la Madrague Ville et Cazemajou et tout aussi dangereuse et dans un état lamentable qui fait peur. Enfin par la rue de Lyon il faudra attendre la fin des travaux fin 2025 (si tout va bien).
Impossible de passer avec une poussette (ne parlons pas des fauteuils roulants). En vélo c’est suicidaire et même à pied c’est risqué.
Comme si on avait installé une barrière entre le sud et le nord.
Y-a-t il vraiment des responsables politiques qui habitent au nord de la Joliette ???
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Franchement les cyclistes, je vous trouve très courageux et courageuses.
J’adorerais me deplacer en velo, mais j’ai trop peur. Alors je marche et je prends les TC quand nécessaire. Idem pour mes (grands) enfants.
Je vois que vous êtes de plus en plus nombreux, avec toute sorte de velos, et votre visibilité contribue à changer les mentalités. Bravo à vous, et j’espère être en capacité un jour de traverser la ville à velo.
Il faudrait imposer un stage à tous nos responsables dans les villes cyclables de France et d’Europe.
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Merci mais rassurez-vous : quand on est (comme moi) trop agoraphobe pour les métros bondés, trop pressé pour aller à la vitesse d’une voiture, et trop fainéant pour marcher…
Ce n’est plus du courage que de faire du vélo, c’est simplement la seule bonne solution qui reste pour se déplacer dans Marseille ! 😉
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Le plus serait aussi d’installer progressivement des “garages à vélo” sécurisés , comme cela se fait dans certaines villes d’Europe du Nord. La pratique du vélo se développe un peu à Marseille, mais je pense que ce qui freine encore de nombreuses personnes pour l’acquisition de ce mode de transport (électrique notamment) ce sont les probables vols et dégradation dès lors que le vélo est accroché dans la rue. Les cages d’escaliers des immeubles marseillais ne sont pas toujours adaptés au rangement de cycles.
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Je plussoie : les infrastructures cyclables, ce ne sont pas seulement les pistes, mais aussi des parkings sécurisés un peu partout. Il suffit de se balader à Strasbourg pour voir en permanence des centaines de vélos parqués dans les rues, qui sont partout équipées d’arceaux.
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Vous avez bien raison. Ca vient doucement près des administrations, mais pas encore autour de tous les ERP où l’on pourrait aller à vélo (ex : La Poste). Et pas du tout dans les “rues commerciales” : il est presque impossible de se garer à vélo Rue St Ferréol ou Rue de Rome : les commerçants ne semblent pas comprendre le potentiel d’une clientèle cycliste !
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A La Ciotat même topo : entre une fausse voie cyclable (la Voie Douce qui neutralise les vélos avec ses étrangleurs), une départementale jusqu’à Saint Cyr ultra dangereuse (un mort récemment) et des aménagement cyclables misérables, on est vraiment exposé quand on est cyclistes. La mairie a installé quelques arceaux pour attacher son vélo en centre-ville, ils en parlent comme si on concurrençait Strasbourg désormais… Ils ont nommé la voie douce du nom du maire récemment décédé qui a tout fait pour que la bagnole soit reine : en cynisme, difficile de faire mieux… Rien à attendre de ces beaufs médiocres qui ne pensent qu’à l’argent et qui se torchent avec le vivre ensemble.
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Rappel
Avant les dernières municipales il eut une piste cyclable sur le 1er Prado.
Et qu’est ce qui en vient ?
Elle fut démontée la 3eme nuit!
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En effet c’était une “coronapiste” comme celle de la Canebière, pour nous propulser dans le “monde d’après”. Elle n’a tenu qu’une semaine, je ne l’ai prise qu’une fois. Manque de courage flagrant de la Métropole !
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Définition d’une piste cyclable
https://www.securite-routiere-az.fr/p/piste-cyclable/
En fait, une piste est une chaussée comme le stipule le Code de la Route, constitutive de l’emprise de la route ou de la rue, et le trottoir en est sa dépendance telle que l’a démontré la jurisprudence issue du code du domaine public. En conséquence, une piste peut être soit contigües à la chaussée automobile, de préférence physiquement séparée par un séparateur, soit à hauteur intermédiaire entre le trottoir et la chaussée, physiquement séparée par des bordures. Si pour des raisons de largueur d’emprise, elle ne peut être qu’à hauteur du trottoir, elle doit également être clairement différenciée et surtout séparée physiquement du trottoir. Dans tous les cas, l’aménagement d’une piste cyclable ne dot pas conduire à réduire l’espace réservé aux piétons en concervant une largeur d’au moins 1,40 selon la réglementation et 1,80 selon les recommandations de l’ AFNOR (Fascicule P98-650).
En savoir plus : https://www.securite-routiere-az.fr/p/piste-cyclable/
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Sur les bd Chave, Longchamps et Philippon, la situation est problématique entre piétons et cyclistes.
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c’est presque un gag cette définition !
en témoignage également, sur saint barnabé et saint julien la situation est quasiment impossible !!
très peu de pistes, peintes sur le sol….la montée de l’avenue du 24 avril 1915 est exempte de toute peinture, mais pas de cyclistes, nombreux à se hisser. dur dur. (je reçois souvent des amis cyclistes marseillais, habitant endoume, ils viennent me voir en TC !! ils ont peur !)
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Le problème est aussi qu’à Marseille, on réalise des pistes cyclables au détriment des trottoirs et non de la chaussée (voir les TP du Prado). Un trottoir de 1,40 m de large (quand on les a) est insuffisant, 1,80 tout juste acceptable. Je rappelle que la marche à pied est le seul mode de déplacement incontestablement légitime, tous les autres répondent à des choix de confort personnel, y compris le vélo (même si la bagnole le dépasse de loin).
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Cycliste quotidien (vélotaf) depuis 15 ans je suis extrêmement critique avec le réseau cyclable. MAIS j’aimerais souligner, M. COPPEY, que l’ensemble de Sakakini et de Lieutaud, ce n’est pas rien. J’emprunte presque quotidiennement ces voies et mon espérance de vie y a considérablement augmenté. c’était terrifiant, le Jarret, avant ces pistes !
Dire qu’il ne se passe “rien” ne fait pas avancer le débat, ni le vélo, merci d’en tenir compte.
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Soit, mais quand on arrive au bout de Jean-Moulin à l’échangeur dénommé “place de Pologne”, on est vraiment livré à soi-même. J’ai essayé qq fois et je ne sais toujours pas où je suis censé passer. Une fois, j’ai pris la passerelle et me suis fait réprimander par la police.
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C’est mieux qu’avant (où il s’agissait d’axes autoroutiers), mais dépenser des dizaines de millions d’euros pour encore faire des pistes sur trottoir, c’est du gâchis.
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Dommage que le travail sur l’observatoire du plan vélo métropolitain du Collectif Vélos en Ville réalisé en décembre 2021 n’ait pas été cité :
https://www.velosenville.org/index.php/amenagement-cyclable/1900-observatoire-du-plan-velo-ou-en-est-on-a-mi-parcours
D’autant que le traPour joindre l’association et avoir son avis : contacter l’adresse collectif@velosenville.org
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C’est quoi un traPour ?
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Moi aussi j ai peur mais 30 min en vélo matin et soir contre 2 h 30 en métro bus tram j ai vite choisi !!!
Que la métropole fasse son travail !
Il y a même une super piste bd teisseire qui a été abîmée par les travaux et pas refaite !
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Martine Vao-Tseu l’a dit aux cyclistes : “il faut trouver la voie. Moi je l’ai trouvée”…..
la suite …>
https://s2.qwant.com/thumbr/0x380/f/0/611212c892f81e4c09443ac5a7480c77c2dc2332f5d233a04296f0eae8e818/DTGVi6cXUAETtB5.jpg?u=https%3A%2F%2Fpbs.twimg.com%2Fmedia%2FDTGVi6cXUAETtB5.jpg&q=0&b=1&p=0&a=0
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Pouvoir aller de Longchamp aux Catalans en vélo sans risque serait tout de même la moindre des choses. Actuellement ce n’est pas tout à fait le cas. Certes il y a la piste cyclable sur la Canebière ( je n’aurais jamais pensé voir cela de mon vivant quand tous les maires de Marseille depuis un demi siècle, socialistes compris étaient à fond pour la bagnole …) bref jusqu’au Vieux-Port en faisant attention c’est encore jouable, mais après franchement c’est compliqué, pas possible en tout cas sans être un cycliste expérimenté. Par ailleurs il faudrait ” former” une bonne partie de la population. Scooter sur les pistes cyclables, voiture stationnée en travers etc … le vélo progresse certes mais n’est pas entrée dans la culture de cette ville, c’est pourtant tellement mieux quand on peut …
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Allez chiche suppression d’une file de circulation et/ou de stationnement pour créer une vraie piste cyclables !!
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Un vrai “plan vélo”, ce serait bien. Mais si on faisait aussi, à Marseille, un “plan piétons”?
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Pour moi le ponpon, c’est boulevard Garibaldi : bien en face du commissariat, presque tous les jours le conteneur à ordures est posé en travers de la piste cyclable d’un côté, et de l’autre les chaises et tables des bars et boufferapide à ras de la piste, de sorte qu’il y a toujours des piétons au milieu.
Il n’y a pas plus de police de la circulation et du stationnement à Marseille pour assurer le droit à la mobilité des cyclistes qu’il n’y en a pour celle des piétons exemple : jamais une fourrière n’enlève les véhicules stationnés sur les passages piétons), ni même des automobilistes (jamais de circulation organisée lorsqu’il y a des travaux sur des croisements ou des axes importants, là où dans n’importe quelle grande ville on met aux heures de pointe un ou deux agents qui régulent tout cela).
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Quand ce n’est pas la police elle même qui se gare sur la piste cyclable ….
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La “piste cyclable” du boulevard National, un bijou ! J’espère qu’on la documente suffisamment, l’absurdité à son état naturel, à garder dans nos archives pour les siècles prochains tellement ça fait rire.
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entre bd Schuman et quai Saade,es ce une piste cyclabe ou un terrain d aviation.
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Parait-il que naguère, était fait un distingo linguistique entre “bande cyclable” et “piste cyclable”.
La piste cyclable, c’est une réelle longue voie 100 % réservée aux vélos et non-stop à plusieurs mètres de la chaussée ou des trottoirs.
La bande cyclable, c’est un tronçon de trottoir ou de chaussée qui a été repeint pour signaler que c’est un couloir vélo.
Sur une vraie piste cyclable, on se déplace en sécurité et avec plaisir
Sur une bande cyclable, on inspire et respire les gaz d’échappement des bagnoles et on risque de se faire percuter.
Bien sur, cette confusion linguistique entre “bande cyclable” et “piste cyclable” est profitable aux pouvoirs publics qui dépensent ailleurs les budgets nécessaires à l’instauration de vraies pistes cyclables.
Comparés à d’autres grandes villes européennes (Wien, Berlin, Amsterdam . . .), Marseille a 40 ou 50 ans de retard quant à l’instauration de vraies pistes cyclables dans chaque banlieue.
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Marseille n’est pas une grande ville .
Ne comparez pas ce qui n’est pas comparable,Marseille est une ville de 3ème division.Une fois admis ,les ambitions adaptées suivront.
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La piste est séparée de la chaussée, la bande est contigüe.
Aucune des deux ne doit être sur le trottoir, c’est interdit par le code de la route.
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