Quand la prison des Baumettes servait à parquer la main d'oeuvre indigène

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par prammah
le 15 Mar 2010
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Quand la prison des Baumettes servait à parquer la main d'oeuvre indigène
Quand la prison des Baumettes servait à parquer la main d'oeuvre indigène

Quand la prison des Baumettes servait à parquer la main d'oeuvre indigène

Le film Indigènes, de Rachid Bouchareb, avait déjà révélé un aspect peu connu de l’usage des peuples colonisés lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais à cette époque, la France n’avait pas seulement besoin de soldats. Elle a fait venir de ses colonies de nombreux ouvriers indigènes, afin de remplacer dans les usines d’armements, dans des conditions parfois proches de l’esclavage, les travailleurs français mobilisés. Par exemple, en 1939,  la France fait venir  20 000 Indochinois de sa colonie d’Extrême-Orient. Recrutés pour la plupart de force, débarqués à la prison des Baumettes à Marseille, ces hommes furent répartis à travers la France dans les entreprises relevant de la Défense nationale. Bloqués par la suite en Métropole pendant toute la durée de l’occupation allemande, ils furent loués, pendant plusieurs années, par l’Etat français à des sociétés publiques ou privées, (c’est d’ailleurs ainsi que l’histoire du riz de Camargue est née) sans qu’aucun réel salaire ne leur soit versé.
Cette page enfouie de l’histoire coloniale, le journaliste Pierre Daum la révèle et la restitue dans une ouvrage intitulé « Immigrés de force ». Il sera demain à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence pour une conférence débat de 18 à 20 h.
Un lien Infos pratiques sur la conférence sur le site de Pierre Daum.
Un lien A lire, l’excellent article Les indigènes oubliés sur Libération

Un lien 20 000 travailleurs forcés d’Indochine oubliés par la France, un article de Pierre Daum à lire sur Rue 89

Un lien Un riz au goût amer en Camargue à lire sur l’Express
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