Propreté, économies budgétaires, les "cent jours" de Guy Teissier

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le 18 Juil 2014
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Propreté, économies budgétaires, les "cent jours" de Guy Teissier
Propreté, économies budgétaires, les "cent jours" de Guy Teissier

Propreté, économies budgétaires, les "cent jours" de Guy Teissier

"Attention à ne pas passer de la proximité de l'île d'Elbe à l'éloignement de Saint-Hélène". Ce vendredi, le conseil communautaire s'est égayé d'une référence napoléonienne, par la bouche de Patrick Magro (PCF). L'élu moquait le rappel récurrent par le président Guy Teissier (UMP) qu'il en était à ses "cent jours" de mandat. "Fumeux", a commenté l'intéressé. Effectivement, il devait davantage penser à cette période symbolique de début de mandat au terme de laquelle se fait un premier bilan, notamment pour les présidents de la République. Car cette séance de juillet recelait deux marqueurs annoncés de longue date : le contrat local de propreté et une réorientation du budget de Marseille Provence métropole placée sous le signe des économies.

"Promesse tenue", a lancé Monique Cordier, conseillère déléguée à la propreté, à propos du premier. Dans ce plan que nous détaillions mardi, le sort réservé au fini-parti a avivé les débats. "Grosso modo, les tournées durent deux à quatre heures par jour, ce sont les GPS qui nous le disent. Nous leur demandons de travailler 6 heures, voire 7h30 si le travail n'est pas fait", a souligné l'élue. Défendant l'un des amendements du groupe socialiste, Patrick Mennucci a préféré insister sur une phrase, ajoutée entre la première version et celle présentée en comité technique paritaire la semaine dernière :

Sous réserve que la collecte soit achevée pour l’ensemble du secteur, et après vérification sur le terrain par la maîtrise de la qualité du travail effectué, le chef de secteur a la possibilité de libérer les chauffeurs et les agents de collecte.

Commentaire de l'élu socialiste, dont l'amendement vise à supprimer cette mention : "Cette étape que vous ne voulez pas ou pouvez pas franchir, c'est celle de la fin de la cogestion. Vous n'avez pas voulu aller au bout dans l'affrontement avec l'organisation syndicale majoritaire et vous lui avez cédé." Notant qu'il avait lui même reconnu le contrat local de propreté comme une avancée, Guy Teissier s'est offert une petite pique contre Mennucci pour son "retour" dans l'hémicycle : "Vous avez fait le choix de la polémique, même si vous l'avez fait très agréablement je dois dire, a-t-il raillé. Vous cherchez des prétextes pour ne pas voter ce texte. Le fini-parti est bien terminé."

Affirmation qui n'a pas convaincu le FN, qui a justifié son vote contre pour cette raison. Les communistes ont au contraire regretté que le texte "se focalise sur le fini-parti", oubliant par exemple "la réduction à la source des déchets" ou encore que "la moitié de la collectivité est traitée par le privé" où le fini-parti n'a pas cours.

"Qui a trouvé 35 millions en trois mois ?"

Avant ce gros morceau, le conseil avait débattu à nouveau des finances locales, sujet majeur du début de la mandature Teissier depuis l'augmentation des impôts votée en avril. La nouvelle majorité avait alors expliqué n'avoir pu pleinement imprimer sa patte sur le budget primitif 2014, la "décision modificative" présentée ce vendredi étant censée le permettre. Au final, la présentation de ce nouveau budget se résume à un chiffre : un recours à l'emprunt réduit de 35 millions d'euros. "Qui parmi ceux qui sont en responsabilité dans leurs communes peuvent nous dire qu'ils ont trouvé 35 millions en trois mois", a clamé Lionel Royer-Perreault, vice-président chargé notamment de la commande publique.

A y regarder de plus près, certaines baisses de dépenses (ou inversement de hausses de recettes) viennent d'ajustements classiques, comme la fixation définitive de la facture 2013 de la RTM ou une meilleure estimation du montant perçu sur les amendes de stationnement. Des efforts ont tout de même été faits sur des postes comme les annonces légales publiées lors du lancement d'appel d'offres ou le parc automobile. Mais c'est surtout l'annulation ou le report d'investissements (15,7 millions d'euros) qui permettent de tailler dans les dépenses.

"C'est le fruit d'un travail en commission entre les maires et les services (…) Cette commission ne s'arrêtera pas là, nous avons le devoir de travailler à partir de septembre sur le budget supplémentaire, puis le budget 2015", a assuré Jean Montagnac, vice-président UMP aux finances. En tout cas, le leitmotiv de la "commande publique" cher à Lionel Royer-Perreault est bien présent, également incarné par le rapport n°64. Celui-ci prévoit de faire payer la "remise en état" aux entreprises de travaux "qui rebouchent du bitume rouge ou des pavés avec du bitume noir", comme l'a résumé Guy Teissier.

Un autre chantier emblématique a été lancé vendredi, avec la concertation pour la deuxième phase du nouveau Vieux-Port. Au-delà du symbole, si le président compte les jours c'est peut-être aussi parce que son mandat à la tête de la communauté urbaine sera court : 633 jours, MPM étant ensuite fondue dans la métropole. D'ici là, Guy Teissier fera tout pour ne pas avoir à goûter au doux exil de la retraite politique.

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Commentaires

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  1. Santamanza Santamanza

    Enfin du nouveau sur la propreté…un contrat local bien travaillé , qui ne demande en fait que de travailler comme n’importe quel travailleur ,

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  2. Santamanza Santamanza

    Enfin du nouveau sur la propreté…un contrat local bien travaillé , qui ne demande en fait que de travailler comme n’importe quel travailleur ,

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  3. Anonyme Anonyme

    Bravo a Guy Teissier . Vu de l extérieur on a la sensation qu il y a un pilote à la Communauté urbaine. Ça fait du bien. Et bravo a Royer Perreaut pour les économies réalisées .

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  4. Anonyme Anonyme

    enfin un chef à la barre!!! il était temps après les errements ps!!

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  5. Anonyme Anonyme

    Y’a qu’à regarder dans le 9 em les agents de maîtrise donne des iTT et des heures suplemantaires a leur amis

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  6. Anonyme Anonyme

    on nous incite à trier nos déchets, OK. Mais pourquoi certains containers à verre débordent-ils, au point qu’ils sont entourés de sacs de bouteille ? Où est l’efficacité ??

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  7. mp mp

    Le problème n’est pas réglé.
    Je parie que les chefs de secteur trouveront que la collecte est finie au bout de deux ou trois heures.
    C’est du reste ce qu’ils disent : que la collecte est finie !
    A part les rues oubliées , les sacs poubelles non vus, les déchets éparpillés après la mise en benne.

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  8. lolo13 lolo13

    Le fini parti est mort vive le depart anticipe des bennes merci a fo merci a rue nobili spano et leur delegues les seuls qji soutienent tous les agents de la dpu

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  9. Anonyme Anonyme

    du bel enfumage!

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  10. Ynetossi Ynetossi

    Ou as ton vue qu’on travaille 2h et paye 8h,”qu à Marseille”” c’est scandaleux

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  11. Anonyme Anonyme

    Entre les cantonniers qui ne sont pas des foudres de guerre et l’incivisme des marseillais , la bataille est loin d’être gagnée!!

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  12. ALAIN PERSIA ALAIN PERSIA

    Il faut dissocier dans l’immédiat les agents éboueurs dont le travail doit être revu après une étude minutieuse qui peut prendre deux à trois mois et les cantonniers qui doivent immédiatement être affectés aux mairies de secteur et aux communes de MPM.
    Il n’a pas lieu de tergiverser sur cette mesure qui permettrait une lisibilité du travail effectué dans chaque rue sous l’autorité d’un chef de secteur mais aussi sous l’œil des maires .
    Par ailleurs les cantonniers devront signaler à leur hiérarchie les incivilités des citoyens et riverains.
    FO ne veut pas de cette réforme car elle ne veut pas perdre sa main mise sur ses adhérents qui souvent prennent la carte dans le seul but de travailler en paix .

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  13. Estelle Picard Estelle Picard

    Celui qui rendra cette pauvre ville propre s’appellera goldorak !

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  14. Estelle Picard Estelle Picard

    Celui qui rendra cette pauvre ville propre s’appellera goldorak !

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  15. Dazibaos Dazibaos

    Le fini parti est “mort ” Avec papy Tessier ” VIVE LE PARTI FINI ” je part avant de finir … on dirait du Pagnol…HA ! ha

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  16. Anonyme Anonyme

    Les rats et les gabians ne mangeant pas les plumes et les os, le cadavre d’un pigeon trône au milieu de l’allée menant à la Préfecture, entre les jets d’eau, depuis au moins dix jours, sans qu’un cantonnier ne daigne le déposer dans une poubelle, il avait “fini parti” pour le mois de juillet ?

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