Prison pour mineurs de Marseille : un viol sur un détenu déclenche une crise sans précédent
Avec près d'un surveillant manquant sur deux, la prison pour mineurs de la Valentine fonctionne en mode dégradé, entraînant de lourdes conséquences sur le suivi des adolescents incarcérés. Fin 2024, l'un d'eux a été victime d'un viol dans une cour de promenade.
L'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de la Valentine, à Marseille. (Google Street View)
Clara Martot Bacry
“L’OIP révèle aussi que, selon le rapport d’activité 2023 de la prison, l’absentéisme chez les agents atteignait cette année-là en moyenne 112 jours par an, pour congé maladie ou arrêt de travail.”
On ne sait pas s’il s’agit de jours calendaires ou de jours de travail, mais cela veut dire que les agents sont absents entre un tiers et la moitié des journées de travail qu’ils devraient assurer.
On aimerait savoir pourquoi : difficultés du travail lui-même, effet boule de neige de l’insuffisance de personnel qui épuise ceux qui restent, autre ?
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Ne pas oublier que Marseille détient le palmarès de l’absentéisme dans les collectivités en France (45 jours/an) …
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C’est en effet un souci
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Citer ses sources et les bons chiffres, avec les bonnes données, c’est mieux
La ville de Marseille en tant que collectivité ne gère absolument aucune prison, c’est du ressort du ministère de la justice, exclusivement. Et ce chiffre qui classe Marseille en tête du classement (à jamais les premiers) vient du thinktank ultralibéral IFRAP, qui n’a jamais caché sa volonté de réduire le serice public à rien (ou pas grand chose). L’IFRAP lui-même ne cite pas ses sources.
en revanche, et là c’est bien plus fiable et officiel, puisque émanant de la direction interrégionale des services pénitentiaires et relaiyé par l’observatoire international des prisons, l’absentéisme sur cet établissement en particulier est de 42,6%.
source
https://oip.org/communique/a-la-prison-pour-mineurs-de-marseille-le-droit-a-leducation-gravement-menace/
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Des petites mains du trafic incarcérés, il n’y en avait quasiment pas il y a une vingtaine d’années.
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La petite musique qui monte, qui monte et qui enfle depuis longtemps: la seule peine qui vaille est l’enfermement. Il faut incarcérer, les peines de substitution ne sont pas valables (électoralement parlant?). Plus de prisonniers donc plus de prisons. Les prisons coûtent très très cher au Ministère de la Justice et il faut économiser sur d’autres postes: la PJJ et la surveillance des prisons deviennent des variables d’ajustement (en plus de la réduction des moyens de fonctionnement des tribunaux) . Les pouvoirs publics se désengageant par ailleurs des structures de terrain (Éducateurs de rue et Missions Locales) ne devraient pas s’étonner de ces dysfonctionnements Il y a de forts risques qu’un mineur petit délinquant, après un “stage” avec un enfermement cellule de 23h/jour, n’en sorte majeur délinquant confirmé.
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