Primaires socialistes à Marseille : on a le scénario mais pas encore le casting
Primaires socialistes à Marseille : on a le scénario mais pas encore le casting
"Ceci n'est pas une déclaration de candidature". Après cette précision de Patrick Mennucci, le député socialiste et maire du 1/7, il ne fallait pas attendre de lui, ce jeudi soir "de grande envolées lyriques. On n'est pas encore dans un meeting électoral". Alors pourquoi s'était-on déplacé jusqu'à la salle des Lices (7e) ? Pour débattre des primaires aux élections municipales, à l'invitation du club Pour Marseille 2014. Lequel, si vous avez suivi ce raisonnement à la Magritte, n'est pas une écurie mennucciste pour la campagne, en dépit de l'identité de son président, Eric Scotto, à la fois conseiller spécial du maire de secteur et secrétaire de la section PS du 1er arrondissement. Tout comme l'association Marseille et moi, n'est pas une rampe de lancement pour Marie-Arlette Carlotti, qui, pour l'heure, n'est pas plus candidate.
La raison de toutes ces coquetteries est simple : si primaires il y a, le lancement de la campagne officielle serait fin août, lors des universités d'été du PS de La Rochelle. C'est ce que propose le rapport sur le sujet publié la veille du débat par Terra Nova, la boîte à idées proche du PS. S'il n'a pas encore d'écurie de campagne, Mennucci tient avec les primaires, son cheval de bataille, avec, présent dans la salle, un des deux rédacteurs du rapport, Jean-Philippe Thiellay. Même si du débat, on n'a pas appris beaucoup plus que ce que contient le document en lui-même. Terra Nova propose qu'après une validation du principe des primaires par le conseil national du PS en mars, les déclinaisons locales des primaires nationales qui avaient tant réussi à François Hollande aient lieu de préférence simultanément, les 6 et 13 octobre.
Marseille dans tous les scénarios
L'une des principales informations du rapport, c'est que Marseille figure dans tous les scénarios proposés par le think tank, y compris le plus réduit, des primaires "expérimentales" dans quelques villes : Paris, Marseille et éventuellement Bordeaux et Montpellier. La tenue de l'exercice à Aix-en-Provence, réclamée par le premier secrétaire fédéral Jean-David Ciot et la vice-présidente du conseil régional Gaëlle Lenfant, est aussi bien partie. Mais ce qu'attendaient de Terra Nova beaucoup de socialistes marseillais, c'est un manuel, contenant des procédures et des garanties. Histoire de rassurer Marie-Arlette Carlotti qui multiplie les signaux de défiance vers ce système et d'éviter que les premiers coups fourrés dégénèrent.
Tout d'abord, les mêmes structures d'organisation et de contrôle seraient mises en place au niveau national et déclinées localement. Côté contrôle une hautes autorités des primaires locales distribuerait des cartons jaunes en cas de dérapage et surveillerait le vote le jour J. Ses membres seraient désignés par Paris, "afin d'éviter toute influence de l'un des candidats". Ce qui risque de disqualifier Jean-Pierre Mignard, membre de la HAP lors de la primaire de la présidentielle, et proposé par Patrick Mennucci à la tribune, ce jeudi.
Pour le reste, avec le nombre important de participants attendus à Marseille (25 000 espérées), il y a peu de risque que le scrutin puisse être manipulé par quelque groupe que ce soit, a estimé Jean-Philippe Thiellay. "Je peux ajouter une anecdote, a rebondi Patrick Mennucci. J'ai soutenu François Hollande dans le 1/7, il était premier dans le 7e mais c'est Aubry qui est arrivée en tête dans le 1er, où pourtant j'ai une influence". Conclusion : c'est autre chose que "les salles enfumées" où se réglaient jadis les investitures.
Poignées de main obligatoires
Autre élément d'importance, les procurations seront interdites, cet "élément structurel de la triche en politique", dixit Patrick Mennucci, adoubé spécialiste par l'Express en tant que socialiste d'un département "en pointe sur la question". Reste la manière dont la compétition sera soldée. Pour ses promoteurs, les primaires sont une assurance anti-dissidence. La charte des primaires prévoirait également le "rassemblement" après la confrontation. "Il conviendrait ainsi de prévoir (…) l'obligation pour les candidats de donner des signes d'unité (photos collectives, poignées de mains, arrivées collectives lors des meetings, etc.)", préconise Terra Nova. Ça promet.
Ceci dit, "on a voulu dissocier le résultat des primaires et la composition de l'équipe municipale. Il ne faut pas qu'un candidat C qui a fait 11% dise « j'ai droit à 11% sur les listes ». Ce n'est pas la logique", a commenté Jean-Philippe Thiellay. Il faut bien laisser un peu de marge aux "salles enfumées"…
Commentaires
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On parle de scénario mais je suis étonné de ne pas trouver d’article allant plus avant sur un scénario Tapie est de retour et pourtant la rumeur court à Marseille. Merci à Marsactu de nous faire un article bien détaillé sur ce qui anime les discussions de nos politiques de droite comme de gauche.
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papa hollande, s’il te plait, après Tombouctou, libère Marseille de tous ces comiques!
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un article très intéressant, mais relisez-vous avant de publier, car ce n’est pas la première fois que je vois des fautez d’orthographe et de conjugaison sur votre site pourtant fort intéressant !
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Tapie, Mennucci, gaudin, trois mois chacun pendant un quinquennat, à tour de rôle! mdr 🙁
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