Pour remplir la nouvelle école Ruffi, la mairie fait le tri parmi les élèves de l’ancienne

Actualité
le 10 Fév 2020
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Certains parents de l'école Ruffi ont été contactés par téléphone par les services de la mairie. Sans aucune information préalable, ils ont dû faire le choix du transfert ou non dans la nouvelle école. Encore un moyen de limiter les transferts pour "laisser la place aux nouveaux habitants", s'inquiètent certains parents.

Photo : Sandrine Desmaris
Photo : Sandrine Desmaris

Photo : Sandrine Desmaris

L'enjeu

La Ville appelle des parents de l'école Ruffi pour les prévenir que leurs enfants pourront intégrer la nouvelle école. Rester ou partir, les parents, non informés, doivent choisir dans la foulée.

Le contexte

La modification de la carte scolaire de la nouvelle école Antoine-de-Ruffi est devenue un enjeu électoral pour plusieurs candidats.

“Les services de la mairie appellent certains parents pour leur demander s’ils veulent que leurs enfants restent dans la vieille école ou aillent dans la nouvelle. Moi ils ne m’ont pas appelée…”, s’inquiète une maman d’élève de l’école Ruffi, dans le 3e arrondissement. En novembre dernier, les parents d’élèves de cet établissement en préfabriqués censé être provisoire, apprenaient avec effarement que tous leurs enfants ne seraient pas transférés dans la nouvelle école, construite à une centaine de mètres de là. “Il faut laisser de la place pour les nouveaux habitants [d’Euroméditerranée]”, justifiait alors auprès de Marsactu l’adjointe à l’éducation Danièle Casanova, créant la polémique. ...
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Commentaires

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  1. Nassera Benmarnia Nassera Benmarnia

    Ou comment tenter de créer de la division au sein d’un mouvement solidaire de parents d’élèves. En procédant de cette manière, l’équipe Gaudin/Vassal aura pratiqué jusqu’au bout les mêmes méthodes de discrimination, mépris de la population, absence totale de concertation.
    Il est plus que temps de tourner la page!

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  2. Andre Andre

    Un bilan effectué en 2016 faisait état, pour le 3me arrondissement, de 6000 logements neufs déjà livrés ou sur le point de l’être, le tout sur une durée de 5 ans. Et pas une école de plus! Seul l’ancien parc scolaire constitué d’écoles d’avant 1914, complété par des préfas, devait assumer cette explosion démographique comparable à la population d’une petite ville. Des projets d’ écoles programmées dans le cadre d’opérations nouvelles avaient même été abandonnés. On se doit d’ajouter que la mairie de Marseille n’a depuis des années établi aucune planification scolaire alors que de nouveaux quartiers sortent du sol comme dans Euroméditerrannée. Du coup par coup, une classe par ci, une classe par là, quelques nouveaux préfas, en fonction des besoins urgents.
    Du bouche trou….
    Depuis, confrontée à l’évidence, la Ville à lancé, dans le 3me, la construction ou la mise en programmation de quelques écoles: rue Loubon, rue de Ruffi, Docks libres…. A noter cependant qu’aucun emplacement réservé gelant les terrains pressentis pour ces nouvelles écoles n’est inscrit au récent PLUi.
    Bref, la construction de la nouvelle école Ruffi devant remplacer l’ ancienne constituée de préfas a quand même démarré. Il avait été demandé par la mairie de secteur que la capacité en soit sensiblement augmentée pour absorber pour partie l’arrivée de nouveaux élèves.
    Mais, compte tenu de l’absence de prévision, le déficit en classes est tel (+6000 logements) que la municipalité a décidé de maintenir l’ancienne école préfabriquée. Des préfas de très bonne qualité (sic) disait la direction des bâtiments communaux!!
    La polémique au sujet des inscriptions dans lanouvelle école en dur ne pouvait donc qu’éclater face à une gestion du parc scolaire aussi calamiteuse.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Dans quel domaine la Ville est-elle encore capable de faire des prévisions pluriannuelles et de planifier une politique ? On a probablement un problème majeur de compétence et/ou de management dans l’administration municipale, qui ne semble capable que de réagir au coup par coup et au cas par cas, à court terme et sans aucune vision d’ensemble. Même question en ce qui concerne la métropole, d’ailleurs.

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    • petitvelo petitvelo

      “Occupez-vous de vos enfants” comme disait notre édile

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  3. leravidemilo leravidemilo

    A Marseille, “l’orientation” scolaire se fait dans l’impro, sur le tard, sur le pouce, en douce, en laissant le moins de traces possibles pour la suite, en ne prenant pas la responsabilité de ses actes, dans le genre ni fait ni à faire mais c’est fait.
    ça c’est pour la méthode. Mais pour le fond de la démarche, aucun doute, les fondamentaux politiques sont bien là : Mépris, traitements inégalitaires, ségrégation, perrénisation des relégations sociales et spatiales.
    Il se dit, et s’écrit parfois, que Marseille est une ville banale, comme les autres…. Je trouve ce raisonnement assez “hors sol”, je demande à voir, je demande des exemples, que l’on se pointe par exemple avec des propos du genre : J’ai vu faire de la même façon, dans telle ville, pour telle(s) ou telle(s) école, telle année, par telle municipalité…
    Moi, perso, je n’ai jamais, au grand jamais, vu de telles choses se faire.
    Non, il ne faut pas banaliser notre ville. Il n’y a rien à faire, en matière de mépris, d’irresponsabilité voulue, de relégation ségrégation, il faut le dire, on est plus fort que les autres, on est…les meilleurs!

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