Pollution de l’air : Costa croisières veut se racheter une conduite à Marseille
Alors que la pollution émise par les paquebots de croisières est régulièrement pointée du doigt, la compagnie la plus présente à Marseille tente de redorer son image en signant un partenariat avec le Grand port maritime sur le contrôle des émissions de gaz.
Pollution de l’air : Costa croisières veut se racheter une conduite à Marseille
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Merci pour toutes ces précisions. Mais en attendant, ça continue….
Au lieu de se disperser dans une agitation potagère urbaine sympathique, nos militants écologistes ne pourraient-ils y consacrer un tout petit peu d’attention ?
Le Paoli qui est amarré devant les terrasses, on ne pourrait pas l’occuper quelques heures, histoire de rigoler, mais pas seulement ?
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L’Etat et la Région ont prévu d’aider les navires de la Corsica Linea à se connecterau quai pendant les escales. Tout comme le font déjà les navires de la Méridionale dpeuis plus d’un an. Patience, tout ça est long mais les choses avancent…
Cela dit le protocole signé entre Costa et GPMM sent un peu le courant d’air, pour le moment…
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Ils doivent faire des croisières à l’oeil pour les remercier de leur aveuglement et de leur tolérance envers ce pollueur .
D’ici 2020 si c’est vrai …Costa va continuer en toute impunité à polluer la ville , sous le regard bienveillant de GPMM §
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Voilà six mois, jour pour jour, que j’ai cru devoir m’engager en confiance dans une humble contribution citoyenne:
Lutter contre la lenteur de la puissance publique à agir efficacement face au problème majeur auquel sont exposés chaque jour environ 2 millions de personnes, du bébé au vieillard, du bourgeois des quartiers sud au prolo des quartiers nord:
Dans la ville la plus polluée de France, (au moins), une activité portuaire nouvelle, celle des croisièristes, rajoute -pour 10% estimé- son bada comme on dit ici, aux effets létaux des activités industrielles subis dans le triangle géographique Fos-Aix-La Ciotat.
Il y a six mois, donc, le 14 novembre dernier, Air PACA ouvrait un forum intitulé “Journée Méditerranéenne de l’air -les ports-” au City Center Vieux Port.
Toute association, entre autre, pouvait s’y faire inviter.
Pour ma part, j’ai suivi le train de mes voisins de Mourepiane membres de l’association de quartier nommée Cap au Nord, supposée contribuer activement à cette lutte citoyenne. Et j’ai écouté:
Air PACA est un organisme public, qui a devoir d’étudier avec précision et avec les moyens ad hoc mis à sa disposition la qualité de l’air de sa vaste zone (100 km x 100), et ceci en continu (un équivalent mieux connu: Air PARIF par exemple, qui signale les pics de pollution permettant la prise de mesures immédiates de ralentissement de la circulation sur le périf’, comme on dit là bas).
M’attendant, à tord, à un enfumage poli du genre “Continuez, braves gens, à circuler, il n’y a rien à voir”, j’ai au contraire recueilli, non seulement les informations majeures (et d’une extrême gravité!) nécessaires à la juste appréhension du problème, mais aussi une quantité de libres contacts possibles à faire avec des personnes ou institutions expertes quelque part dans ce phénomène nouveau de pollution commun à de nombreuses villes-port.
Ainsi par exemple, j’ai repéré l’intervention du Pr Denis CHARPIN, chef de service pneumologie et président de l’Association Prévention Pollution Atmosphérique (selon la plaquette remise à tous les participants à ce forum et contenant tous les noms et fonctions des personnalités intervenantes programmées).
Ce docte expert de la santé indiquait donc qu’à Marseille, ce n’était pas les pics de pollution qui importaient, mais l’exposition permanente d’une large population à un air vicié, au surplus, des plus graves éléments chimiques issus des industries environnantes: gaz et particules divers très toxiques.
Autre intervention, cette fois directement liée à l’article de Violette ARTAUD ci-dessus, le représentant d’ENEDIS chargé de l’étude de l’électrification des navires de croisière a clamé par deux fois: “Nous sommes prêts pour l’équipement des portiques (fourniture électrique) des bateaux de croisière à quai”.
Ce qui veut dire que depuis 6 mois au moins, le dossier qui permettrait de réduire dans les meilleurs délais la pollution de la cité phocéenne par l’émanation des fumées des navires de croisière à quai est bouclé, aussi bien sur le plan technique que financier (son coût précis).
J’essaie donc de dire:
. que ce forum n’était pas un club de bisounours convenu, on pouvait repérer qui traînait les pieds et qui poussait à l’action,
. que les conditions d’un débat contradictoire étaient à peu près rassemblées et surtout, à retenir, que pour la première fois à Marseille, parait-il, la société civile d’une part et les différents acteurs institués pour le développement de la Ville (élus, technocrates spécialisés, etc) d’autre part étaient appelés à se rencontrer (dixit un certain Alexandre GALLESE, conseiller MPM sur les questions Prévention des risques environnementaux et vice-président d’Air PACA).
Que retenir de tout cela (suggestion):
– Contrairement à l’exercice courant du pouvoir consistant à masquer le plus longtemps possible des effets toxiques graves sur telle population par des activités commerciales à haut profit, eh bien dans ce cas précis, la puissance publique a pris les devants en balançant, ce 14/11/2017 historique, l’essentiel de ce qu’il est permis et possible de savoir sur les graves risques de santé, présents et à venir, et concernant 2 millions d’habitants.
– Le simple instinct de conservation (propre à tout le vivant), dans ce cas de figure, devrait faire agir les victimes, réelles ou potentielles.
– Contrairement à ce groupuscule de quartier évoqué plus haut, Cap au Nord, qui m’a signifié fermement en réunion qu’ils ne le feraient pas, je suis persuadé qu’une action citoyenne organisée et bien instruite de la question pourrait efficacement accélérer la mise en oeuvre des différentes mesures connues, établies et chiffrées par les instances locales et nationales (le GPMM est un établissement public).
– Ces instances agissent, mais lentement, à leur rythme propre du profit privilégié:
Ainsi, vous aurez pu apprendre, dans les pages de Marsactu, que les ferries du port sont progressivement sous portique électrique à quai, que l’un d’eux, de Corsica Linea, a été condamné récemment (pour la première fois dans l’histoire du port!) pour émission illégale de fumées nocives, etc.
Mais l’enfumage des citoyens, lui persiste, c’est le jeu.
Exemples issus de l’article:
. Mme CABAU-WOEHREL dit aujourd’hui, la bouche en cœur, que les portiques électriques pour les navires de croisière sont en cours d’étude… (j’ai fourni la preuve, si vous avez suivi, que cette étude était bouclée depuis 6 mois); mais attention, ajoute-t-elle, ça va être difficile: côtés technique et coût, c’est pas gagné! (Faux: sur des ports plus vertueux, il a été prouvé que la conso à l’escale en énergie propre était bien moins coûteuse que de brûler du fioul).
. Le discours rapporté dans l’article prête à croire que COSTA prendrait l’initiative de la vertu, pour le bien commun… Ce n’est pas le rôle d’une entreprise!
En revanche, il appartient aux pouvoirs publics de faire simplement respecter la loi à TOUS les croisiéristes, sans exception, selon le calendrier des contraintes internationales imposées. Celles-ci le sont, et contrôlées dans la plupart des grandes villes-port. Sauf dans celles, françaises, de la Méditerranée…
Bref:
– La balle est objectivement dans le camp de la société civile de la métropole depuis au moins 6 mois. Celles de Toulon et Nice semblent mieux se défendre…
Ma connaissance du dossier est celle que des centaines de gens pourraient avoir.
Agir, c’est résister.
Il ne s’agit là que de résister à la lenteur de la mise en oeuvre des mesures connexes indispensables au développement fulgurant de l’activité touristique par les bateaux de croisière (et non d’en contester l’existence, une aubaine pour ce port en déserrance).
Concrètement il suffirait, me semble-t-il, qu’un groupe de travail informel, mais instruit, s’emploie régulièrement à aller poser les bonnes questions aux différents acteurs institués du développement de la Ville, de la santé publique, etc.
Et d’en rapporter publiquement les réponses.
Marsactu contribue régulièrement à l’instruction de cette question, et son principe interactif en ligne est un atout de poids. Mais c’est un quotidien, ce qui contraint à une longue compilation pour qui souhaite connaitre ce sujet évolutif un peu correctement. Et il le faut, pour pouvoir s’engager utilement dans un contre-pouvoir citoyen, (le fondement d’une vraie démocratie).
Je n’ai pas connaissance à ce jour de l’existence à Marseille d’un tel groupe qui serait seulement représentatif des intérêts vitaux de l’immense population concernée et n’agirait que pour le bien commun.
Enfin, je ne sais que faire de plus, à mon humble niveau, que je n’ai déjà fait.
Par exemple, si vous cliquez dans l’article de Violette Artaud sur le premier “lire l’article”, vous pourrez lire mon commentaire du 15/11 dernier:
Je rapportais ce qui me paraissait essentiel à retenir sur le forum Air PACA de la veille. Je n’ai guère fait d’autre aujourd’hui que de recommencer…
Julien VINZENT m’invitait alors, et j’en suis honoré, à ouvrir un blog sur cette question. Je ne sais pas trop dire pourquoi je ne l’ai pas fait. J’avancerai juste que je n’arrive pas à comprendre l’inertie légendaire marseillaise quand il s’agit d’une telle mise en danger de la population. On se bat pour bien moins que ça.
Comment se fait-il que n’émerge pas, parmi les deux millions d’individus concernés, une élite vertueuse (oui, je sais, ça fait un peu cul-cul) qui tente de limiter les dégats?
Tiens, pour finir, je m’autorise à interpeller Samia GHALI, sénatrice-maire honoraire des 15 et 16ème arrondissements, parce qu’on m’a rapporté qu’elle cherchait à constituer un groupe de travail sur cette question (sauf erreur).
Chiche?
Bien à vous, votre obligé,
J.M.
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