Plaidoyer marseillais pour les zones franches
Plaidoyer marseillais pour les zones franches
"Les zones franches ont permis à Marseille de retrouver le Nord". Le président de la communauté urbaine Eugène Caselli (PS) n'est pas peu fier de sa formule. Appuyée sur quelques chiffres (14 000 créations d'emplois et 4000 implantations d'entreprises), elle vise à défendre les deux zones franches urbaines (ZFU) marseillaises, Nord Littoral et 14e/15e Sud. Le principe est d'accorder des exonérations fiscales et de cotisations sociales aux entreprises afin de favoriser leur installation dans le périmètre d'une zone considérée comme en difficulté économique et sociale.
"Messieurs les parlementaires en mission, je l'ai déjà dit au ministre [de la Ville] François Lamy, je vous le répète : Marseille a besoin de zones franches, il ne faut pas donner un coup d'arrêt à une réussite", a-t-il lancé aux visiteurs du jour de la Cité de la cosmétique, chargés d'un rapport parlementaire d'évaluation. L'Etat s'interroge en effet sur une énième prolongation après 2014 du dispositif créé en 1996 par Jean-Claude Gaudin lorsqu'il était ministre de la Ville, dont le coût global s'élève à 400 à 500 millions d'euros par an.
Rebelote
La date d'échéance précédente, fin 2011, avait déjà donné lieu à un lobbying important à Marseille et ailleurs. La mission parlementaire – déjà – mise en place à l'époque sur le sujet avait finalement conseillé et obtenu d'aller au moins jusqu'à 2014, en contrepartie d'une clause d'emploi local portée d'un tiers à la moitié. Rebelote aujourd'hui, avec cette fois-ci aux manettes Henri Jibrayel, député PS de la 7e circonscription où se situe une bonne part des ZFU marseillaises.
Dans cet ensemble d'immeubles de bureaux inauguré en 2009 à côté du commissariat de la division Nord, les visites d'entreprises s'enchaînent, avec à chaque fois la même question du rapporteur : "Vous êtes contents ? Oui ? Parfait". Bref, à entendre Henri Jibrayel, la conclusion du texte qui sera bouclé fin mars ne fait déjà pas de doute : "On va étudier les points positifs et négatifs, mais ce matin je suis plutôt très heureux. S'il y a des hésitations du gouvernement, qui expérimente les emplois francs, les ZFU ne sont pas totalement remplaçables".
Avocats cosmétiques
Parmi les points négatifs, il y a ces professions libérales que le président Michel Sordi envisage d'exclure. Une volonté qui paraît difficile à appliquer, lorsqu'on voit les longues listes de cabinets d'avocats ou d'architectes qui défilent sur les boites aux lettres de la Cité de la cosmétique. Or, la clause d'emploi local joue marginalement pour ces très petites structures. Parmi les axes de réforme avancés par le président de la mission Michel Sordi figure d'ailleurs l'exclusion des professions libérales des exonérations. Dans tous les cas, "il faudra davantage se caler sur le volet social", assure-t-il.
Moins de deux ans après le rapport du député UMP Eric Raoult, difficile cependant de croire que les propositions soient réellement novatrices. Les deux principales thématiques des échanges de ce vendredi avec les chefs d'entreprises et les acteurs locaux étaient par exemple déjà identifiées : la qualification souvent inadaptée des habitants et les liens insuffisants avec les structures publiques ou associatives. Marseille, et le rapport Raoult le notait, n'est cependant pas la moins avancée en matière d'accompagnement du dispositif, via l'implication de Pôle emploi ou encore une convention passée entre la maison de l'emploi et l'association patronale Cap au Nord entreprendre pour anticiper les qualifications recherchées et orienter en conséquence l'offre de formation sur place.
Cap à l'Est ?
L'enjeu principal pour Marseille est ailleurs. "Aujourd'hui il n'y a plus de foncier" sur les ZFU actuelles, a reconnu Henri Jibrayel. D'où cette interrogation :
Demain, si le gouvernement accepte de les pérenniser, est-ce qu'il acceptera aussi d'aller sur d'autres périmètres ? Je ne peux pas vous le dire à ce stade.
Un peu plus tôt la députée UMP et adjointe au maire Valérie Boyer proposait en effet de mettre également "cap à l'Est". Commentaire d'Henri Jibrayel : "Elle a raison : la vallée de l'Huveaune en a besoin". Tout ça dans le cadre d'une refonte de la géographie dite "prioritaire" mais en pratique éclatée entre de multiples zones et contrats (ZFU, ZUS, CUCS…). "Il va y avoir une simplification des cartes pour reconcentrer l'action. Il faudra alors des critères pour voir où mettre les zones et il appartiendra alors aux élus marseillais de s'exprimer", a conclu Michel Sordi. On voit d'ici venir la demande d'englober, comme pour les zones de sécurité prioritaire, "tout Marseille".
Commentaires
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passons sur les entreprises de la zf qui ne sont que des bôites à lettres, le racket sur les créateurs par des bandes organisées
l’effet d’aubaine dont bénéficient les habitués, et une forme de clientélisme sournois qui justifie tous les exces
si je fais le ration entre les sommes investies et le nombre d’emplois durables crées, il est évident qu’il s’agit d’emplois subventionnés au nom de la paix sociale, à la réunion les émeutes sont dues à cela , la demande,des emplois aidés
il n’est pas judicieux de confier à un parlementaire qui dépend de ce dispositif pour sa réelection de faire un rapport sur less zf, il vaudrait meiux une autorité non impliquée, et ils veulent que cela continue alors que dans ses quartiers, le trafic regne en mâitre sous toutes ses formes, et ce sont les contribuables qui doivent payer l’adition
la metallurgie est morte, la navale ne va pas pas mieux, le port est malade, la gare de triage de Mourepiane un projet fumeus
je crois que l’opération mano pulita et vérité s’approche car à ce jeu là il n’y a qu’un seul gagnant le FN qui attend son heure et j’ai bien peur qu’ellevienne m^me si on l’oublie dans des sondages confectionnés sur mesure, la Grece a inventé le gouvernement des démagogues, à Marseille on est servi…désolation…
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Une bonne partie des employés habite dans les quartiers sud et doit traverser toute cette jungle urbaine qu’est devenue Marseille pour aller bosser. Une ineptie écologique et une perte de temps pour tout le monde.
Laissons donc les entreprises s’installer où bon leur semble.
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Les zones franches ce sont des millions de réductions d impôts et de charges pour les entreprises pour des emplois qui auraient été crées sans ces aides. Si les zones franches étaient la solution aurait on plus de 60 % de chômage sur ces quartiers Les zones franches c est surtout une bonne chose pour les patrons
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Je pense que les seuls à être véritablement sincère dans cette démarche se sont Jibrayel et Gaudin. Quant à Boyer que fait-elle sur la photo ? Elle se fout de l’avenir des quartiers. Il n’y a qu’à voir son bilan en tant qu’adjointe à la politique de la ville. Quant à Caseli alors là No Comment !
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