Piscine gratuite à Frais-Vallon : “dans le quartier, ça nous change la vie”

Actualité
le 12 Août 2022
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Alors que la mesure devait s'arrêter lundi, les piscines municipales resteront gratuites jusqu'au 31 août. À la piscine de Frais Vallon les familles savourent cette décision.

(Photo : Diane Pezeron-Dubois)
(Photo : Diane Pezeron-Dubois)

(Photo : Diane Pezeron-Dubois)

Je viens presque tous les jours à la piscine. Je sais que je vais forcément retrouver mes copains.” Après avoir enfilé son bonnet de bain et ses lunettes de plongée, Eden, 11 ans, traverse le pédiluve et s’élance en courant vers le bassin de 25 mètres de long. Dans la piscine municipale de Frais Vallon, l’odeur de chlore se mêle aux cris des enfants que surveillent activement les cinq maîtres-nageurs présents sur place. Face aux très fortes chaleurs, l’entrée dans les piscines municipales est gratuite, une mesure qui se prolongera jusqu’au 31 août, a annoncé le maire de Marseille Benoît Payan ce jeudi.

Cette décision réjouit les familles. “La piscine gratuite, c’était la bonne nouvelle de l’été. Dans le quartier, ça nous change la vie.” Accompagnée de son fils, Sonia compte bien profiter du lieu jusqu’à sa fermeture. “Vous vous rendez compte, avec cette chaleur, c’est tellement dur de rester enfermés dans l’appartement“, déclare-t-elle.

Ce mois-ci, cinq bassins municipaux sur 16 sont ouverts au grand public : Saint-Charles (1er), la Pointe Rouge (8e), Louis-Armand (12e), Frais-Vallon (13e) et Saint-Joseph (14e). Un nombre qui, s’il reste faible, est en légère progression par rapport à l’été 2021, où seulement trois piscines étaient ouvertes. La piscine de Frais-Vallon, comme les quatre autres, est ouverte tous les jours de 10h à 14h puis de 15 h à 19 h 30. Devenu incontournable, le lieu peut accueillir 125 personnes.

On fait en sorte que les piscines ne soient pas surpeuplées, assure Sébastien Jibrayel, adjoint au maire chargé des sports. Dans certains cas, des files d’attentes sont installées, mais pour la plupart des piscines, tout se déroule correctement“. En cette journée d’août, une centaine de personnes a déjà foulé le bassin de Frais-Vallon. Au total, selon la Ville, pas moins de 50 000 personnes se sont rendues dans les piscines municipales en juillet.

Les piscines gratuites, un soulagement pour les parents

De l’autre côté du bassin, Sarah réagit aux plongeons de sa fille Naia, 9 ans. “J’ai grandi dans ce quartier et je reviens ici tout le temps. Je voulais que mes enfants découvrent cet endroit.” Cette maman quarantenaire, qui vit maintenant à la Valentine (11e), doit jongler tout l’été pour occuper ses deux enfants. “Pendant l’été, je ne peux pas les emmener tous les jours faire des activités, cela me coûte trop cher. Ici au moins, je sais qu’ils vont s’amuser avec les autres enfants jusqu’en fin d’après-midi. Question budget, c’est un soulagement pour moi.”

Naia et ses amis profitent des 25 mètres qu’offre la piscine municipale. (Photo : DP)

Pour Benouart qui est venu avec ses deux enfants de 6 ans et 11 ans, “le prix peut revenir cher à la longue.” En temps normal, le plein tarif pour accéder aux piscines est de 3 euros par personne. L’abonnement annuel coûte lui 161 euros.

Se rendre à la piscine, plus pratique que la plage

Dans le quartier de Frais-Vallon, la piscine municipale trône au milieu des barres d’immeubles et logements sociaux qui dominent le paysage. “Vous savez, le quartier peut être parfois difficile pour les enfants. Il n’y a pas grand-chose à faire, soupire Sarah. La piscine nous fait un peu oublier tout ça.

On est loin de tout ici, tout est difficile d’accès alors que la piscine est en plein centre du quartier

Youssouf, habitant de Frais-Vallon

Youssouf surveille Idaya, sa fille de 5 ans. Cet été, la famille ne part pas en vacances. Alors, pour cet habitant du quartier, la piscine devient une activité idéale qu’il préfère à la plage, notamment en période de forte chaleur.”C’est beaucoup plus pratique, assure-t-il en ajustant les lunettes de sa fille. On est loin de tout ici, tout est difficile d’accès alors que la piscine est en plein centre du quartier. Pour aller à la mer, je dois prendre la voiture et subir la circulation.”

Pour Youssouf (à gauche) la piscine municipale a remplacé les journées plage. (Photo : DP)

Il poursuit : “C’est aussi plus sécurisé que la plage, ici au moins il y a des maitres-nageurs, on n’a pas à surveiller nos affaires en même temps que nos enfants.” Youssouf et sa fille comptent rester dans le bassin jusqu’à sa fermeture. Et demain ?  “Je pense qu’on reviendra dans l’après-midi, on va en profiter un maximum.

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Commentaires

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  1. Dark Vador Dark Vador

    Cinq bassins ouverts sur seize… Je ne voudrais pas être rabat-joie mais c’est toujours “la misère” ces piscines municipales. L’ancien adjoint chargé de ces questions (on a déjà oublié son nom c’est dire) avait décrété que c’était suffisent, les gosses allaient à la mer…

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    • Jeanne 13 Jeanne 13

      C était Miron !
      Même discours que l ancien maire sur les effondrements de la rue d Aubagne on n a rien à se reprocher c est la faute de la pluie….
      Bref plus jamais ça !

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    • Peuchere Peuchere

      Au bout de deux ans, ce n’est plus l’héritage, c’est de l’inaction !!

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  2. Alain Dex Alain Dex

    Par curiosité, le toboggan a-t-il été remis en service ?

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  3. LN LN

    Profitez vite, René Magnac ferme ses portes ce weekend ! En plein été, et je ne parle pas des horaires d’ouverture, hallucinant ! Mais au fait, est ce une piscine municipale ? 5 € l’entrée, DSP à on sait pas trop qui, gros flou sur le bassin avec des cours particuliers pour arrondir les fins de mois des maîtres nageurs, des scolaires dans l’année, centre aéré l’été…

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    • Pascal L Pascal L

      la DSP relative au complexe sportif René Magnac, dans le 8ème avec la piscine, (seule de la ville à être sous ce régime) arrive à terme le 25 août 2023.

      Il est question que cette DSP soit renouvelée. Espérons que non et si cela se fait, que la mise en concurrence sera plus claire que précédemment.

      Pour constater que la situation est restée catastrophique depuis 20 ans, on peut lire le mémo de la chambre régionale des comptes de 2018 :
      https://www.ccomptes.fr/fr/publications/gestion-des-equipements-sportifs-de-la-ville-de-marseille-bouches-du-rhone

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    • Avicenne Avicenne

      La piscine R. Magnac porte le nom d’un ancien directeur de LA Poste des BdR et était la propriété de l’ASPTT, elle n’était pas une construction de la ville.

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    • Pascal L Pascal L

      Elle n’était pas une construction de la ville mais, si j’ai bien compris, elle a été rénovée au frais du contribuable et réattribuée à une “émanation” des anciens gérants.
      Toujours les réseaux flous et l’entre-soi à la marseillaise ? Mais je me trompe peut-être, je ne suis pas du quartier.

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  4. Jeanne 13 Jeanne 13

    C était Miron !
    Même discours que l ancien maire sur les effondrements de la rue d Aubagne on n a rien à se reprocher c est la faute de la pluie….
    Bref plus jamais ça !

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  5. Jeanne 13 Jeanne 13

    Bonne nouvelle gratuite proximité dommage 5 bassins ouverts sur 16 ….avec des recrutements à hauteur des besoins il y a moyen de rendre un service public de proximité répondant aux besoins des habitants

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  6. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Il est très important que les enfants puissent aller nager à moindre frais pour les parents pour se rafraichir l’été et pour leur développement physique et psychologique toute l’année.

    Ceci dit sur la photo on ne voit pratiquement pas d’adultes sur la photo. Et pour cause, il s’agit d’une piscine « tournesol » d’un autre âge. Les adultes aussi auraient le plus grand bien à fréquenter les piscines pour se rafraichir aussi et pour préserver leur santé.

    Mais Macron-Hidalgo et Gaudin-Vassal ont préféré investir sur les Jeux olympique plutôt que dans le sport pour tous et la santé publique.

    A quand un plan piscine pour la ville de Marseille et la Métropole ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Ahahah ! Svp ne parlez pas de “plan piscine”, sauf avec ironie : ce vocabulaire est extrêmement connoté. C’est avec un “plan piscine”, un “plan gymnase”, un “plan école réussite” (sic), ou encore un “plan ambition centre-ville”, que la majorité nullicipale gaudiniste a laissé crever la ville : c’étaient des instruments de com vides de tout moyen, uniquement destinés à faire des discours.

      S’agissant des piscines, le “plan” a servi pour l’essentiel à fermer la moitié des bassins en quelques années. A commencer par le seul de 50 m, celui de Luminy, fermé en 2009 pour des travaux de réhabilitation d’une durée de… quatre ans.

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  7. Avicenne Avicenne

    Face à cette chaleur, à la hausse du coût de la vie, il est bon surtout pour les enfants d’avoir un lieu de plaisir par contre ce que je trouve désolant, c’est que l’Education Nationale ne soit plus capable d’apprendre à nager à nos enfants, je suis peut-être une vielle dame, mais dans ce domaine : c’était mieux avant ! J’ai été en primaire dans l’école de la rue de Verne à Rennes, puis en secondaire au lycée long champ de Marseille, j’ai toujours eu tous les quinze jours : piscine d’une heure pleine, en 1970, lorsque j’ai passé mon bac: c’était une option, faire un 50 m!
    Qu’avons- nous fait ?

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  8. chouze chouze

    Une idee excellente.Je ne vois pas d autre mot.

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  9. barbapapa barbapapa

    5 piscines ouvertes, super ! Une petite misère à 5 piscines, c’est mieux qu’une grosse misère à 3 piscines. Et sur les plages du Prado, une plage n’est plus surveillée et on s’y baigne “à ses risques et périls” au voisinage de kitefoils engins ultrarapides des entrainements des jeux olympiques et pareil pour une autre moitié de plage du Prado. Il faut se prosterner devant les 5 anneaux et être joyeux béat, sinon on est un mauvais coucheur

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