“On n’est pas contre vous” : première réunion sur la démolition de la tour B de Bellevue
Jeudi 9 janvier, la Ville tenait une première réunion d'information sur le devenir du bâtiment B, la grande tour qui domine la copropriété du Parc Bellevue à Saint-Mauront. La maire adjointe, Samia Ghali, a acté la démolition du bâtiment.
Samia Ghali animait la réunion d'information sur l'avenir du bâtiment B, le 9 janvier dernier. (Photo : B.G.)
Benoît Gilles
Journaliste
Commentaires
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« On m’a dit que c’était plus cher de réhabiliter que de démolir » : heureusement qu’on savait déjà que le Printemps Marseillais n’avait ni courage politique ni ambition sociale.
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Les chiffres et les faits sont têtus : d’une manière générale, la réhabilitation coûte en effet plus cher que la démolition et la reconstruction.
Ne connaissant toutefois pas le dossier de la tour Bellevue, je ne sais pas ci cette règle s’y applique.
Donc est-ce un manque de courage politique, d’ambition sociale ou, pour une fois, une approche prudente de la gestion de l’argent public – c’est-à-dire le nôtre?
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Une approche prudente aujourd’hui serait de tout faire pour changer nos pratiques et d’arrêter de reproduire à l’infini ce qui ne fonctionne pas : à savoir construire des immeubles de mauvaise qualité pour les détruire et les reconstruire de toute aussi mauvaise qualité.
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Ce n’est sûrement pas Samia Ghali qui ira expliquer aux habitants que les projets ANRU imposent la démolition des IGH, systématiquement : trop chers en maintenance car soumis à une règlementation spécifique et pour les mêmes raisons très contraignants en termes de responsabilités, donc honnis par les bailleurs sociaux.
Elle ne l’expliquera pas, car elle ne le comprend pas. Et car ça ne l’arrange pas, ça on le lui a dit.
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Est ce un nouveau pas vers le “grand remplacement”, le vrai qui est dans les cartons de la finance et de la Présidence de Euromed: pousser toujours plus au Nord les habitants modestes du centre ville, vers les franges de Euromed 2, voire Euromed 3?
Car selon le viel adage de la Gaudinie et ses héritiers, ” pour que certains viennent, il faut que d’autres utres partent” (1).
Donc si la puissance publique réussit à chasser les gueux de la tour B, ça permettra d’implanter autour du beau par de l’immobilier a 6 000 € le mètre carré, pour les fameux “Parisiens descendus du TGV” ( qui.en réalité relèvent du “fantasme de l”attractivité”)
Car regardez froidement les qualités futures de ce quartier: proximité du Métro, une nouvelle ligne de TRAMWAY, cela au nord d’un Parc de 20 hectares, une école -college – lycée en 5 langues sélective, une piscine toute neuve: de quoi attirer ces fameux cadres supérieurs qui “paient des impôts” comme disait Gaudin (2).
La condition préalable, c’est donc le nettoyage social.
On ne voit pas d’autre raison majeure, puisque les vrais chiffres, cachés par Marseille Habitat, ont été révélés par MARSACTU, c’est l’étude TDSO GINGER.
Donc quand on lit que Samia Ghali déclare:
” On m’explique que c’est plus cher de réhabiliter que de démolir. Et puis, il faut regarder le projet dans un contexte plus large, le quartier a changé.” est ce de l
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Est ce un nouveau pas vers le “grand remplacement”, le vrai qui est dans les cartons de la finance et de la Présidence de Euromed: pousser toujours plus au Nord les habitants modestes du centre ville, vers les franges de Euromed 2, voire Euromed 3?
Car selon le viel adage de la Gaudinie et ses héritiers, ” pour que certains viennent, il faut que d’autres utres partent” (1).
Donc si la puissance publique réussit à chasser les gueux de la tour B, ça permettra d’implanter autour du beau par de l’immobilier a 6 000 € le mètre carré, pour les fameux “Parisiens descendus du TGV” ( qui.en réalité relèvent du “fantasme de l”attractivité”)
Car regardez froidement les qualités futures de ce quartier: proximité du Métro, une nouvelle ligne de TRAMWAY, cela au nord d’un Parc de 20 hectares, une école -college – lycée en 5 langues sélective, une piscine toute neuve: de quoi attirer ces fameux cadres supérieurs qui “paient des impôts” comme disait Gaudin (2).
La condition préalable, c’est donc le nettoyage social.
On ne voit pas d’autre raison majeure, puisque les vrais chiffres, cachés par Marseille Habitat, ont été révélés par MARSACTU, c’est l’étude TDSO GINGER.
Donc quand on lit que Samia Ghali déclare:
” On m’explique que c’est plus cher de réhabiliter que de démolir. Et puis, il faut regarder le projet dans un contexte plus large, le quartier a changé.” est ce de l’incompétence ou de l’enfumage ?
Car oui, la variante E bis ” démolition et densification” est en apparence moins chère que la variente A ” réhabilitation et écrétage” (8.8 millions contre 14.7 millions d’euros), mais c’est un enfumage artificiel .
Car en scénario A, on a au bout 171 logements SOCIAUX RÉHABILITÉS, et en scénario Ebis, 41 logements, voyez par vous même : 130 logement sociaux ont “disparu” du projet.
Or la reconstitution de 130 logements, plus le foncier, l’ingénierie, les frais financiers, ça va nous porter dans les 25 a 35 millions d’euros EN PLUS.
C’est donc 2 a 3 fois plus cher que la réhabilitation, voilà pourquoi l’étude n’est pas présentée par ses commanditaires: on est bien dans le “démolir a tout prix pour disperser les pauvres” , nouvelle religion de l’ANRU dans la version Macron.
Et bien dans la ligne de des élites locales qui construisent méthodiquement la fracture urbaine Nord_Sud.
Bravo a l’équipe du collectif Félix Pyat, il va falloir une grande vigilance pour que le ” grand remplacement” ne soit pas mis en œuvre pat la majorité municipale.
Et pour éviter le traumatisme pour les habitants.
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de quoi attirer ces fameux cadres supérieurs : parceque vous pensez que des cadres supérieurs vont venir acheter à Felix Piat ?
allez vous intéresser aux logements en cours d’acquisition sur le périmètre des fabriques ou les futures opérations de cazemajou
on est loin de votre fantasme du grand remplacement par des cadres supérieurs
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L’emploi de ce terme : grand remplacement. Il faut que ça cesse. Sauf de l’employer à des raisons populistes.
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Bien d’accord avec @RML. L’expression “grand remplacement” a été inventée par un individu infréquentable et a une connotation politique malodorante. Ce n’est pas parce qu’on l’entend désormais dans la bouche d’un ancien révolutionnaire soixante-huitard devenu, avec l’âge, un peu trop réac qu’il faut la banaliser.
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Il ne s’agirait pas de “réhabilitation” mais, dans le cas de cette tour, de restructuration complète. La réglementation des immeubles de grande hauteur est extrêmement contraignante . J’apprécie peu Samia Ghali mais en l’occurrence je ne peux lui donner tort. Bientôt, ça risque d’être le tour de Bel Horizon dont la démolition était revenue sur la table après le dramatique incendie de la tour à Londres. Je souhaiterais que l’on cesse de fantasmer sur l’éviction des plus modestes. Les cadres supérieurs ne viendront pas à Félix Pyat comme l’écrit SN.
Le scandale, le vrai, dont est coupable Euromed, est dans la bétonnisation de tout le secteur du Lazaret et l’abandon du grand parc urbain qui devait y être réalisé à l’image des parcs créés à Paris dans le cadre de grosses opérations d’urbanisme comme Bercy ou Quai de Javel. Mais Euromed n’a pas ce niveau d’ambition pour Marseile.
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