"On essaie d'alerter les candidats : coucou l'artisanat existe"
"On essaie d'alerter les candidats : coucou l'artisanat existe"
"Puisque on ne nous a pas invités dans la campagne, on s'est invité positivement dans la campagne". André Bendano, le patron des artisans, a décidé de se faire entendre à l'occasion de ces municipales. Il a investi dans une campagne de publicité dans les médias locaux (dont Marsactu a bénéficié), et dans un site internet afin de faire connaître ses revendications. "Ce sont des élections locales, nos revendications sont dans la cité", détaille André Bendano, lui-même artisan coiffeur toujours en activité et à la tête de plusieurs salons de coiffure dans le département. "La TPE [très petite entreprise, ndlr] on a presque l'obligation de l'accompagner", insiste-t-il.
À Marseille, l'économie est loin d'être absente de la campagne, avec une attention particulière portée sur la façade littorale. Ses homologues de la chambre de commerce reçoivent des candidats, tout comme l'association Cap au nord entreprendre. Pour sa part, André Bendano reproche aux candidats de plutôt raisonner en fonction des grands entreprises plutôt qu'à partir des TPE :
Il faut penser petit, à ceux qui ne vont jamais délocaliser, qui créent de la richesse et du lien social ici, dans la cité.
Première revendication : une politique foncière adaptée, avec des créations de locaux, avec des superficies petites et moyennes, à des prix raisonnables. "Vous voyez beaucoup d'artisans rue de la République ? Les loyers ne nous sont pas accessibles, il n'y a plus que des grandes enseignes", dénonce André Bendano qui souhaite notamment que les zones artisanales souvent développées "en dehors de la cité" reviennent dans les centres-villes. Autre revendication, bien classique, "une fiscalité contenue" pour des entreprises "qui payent des impôts ici".
Enfin, la patron des artisans du département demande à ce que les appels d'offre publiques puissent être réellement accessibles aux TPE. Si en théorie des lots doivent leur être réservés ce n'est pas le cas dans la pratique, notamment à cause de la complexité des démarches administratives nécessaires pour répondre à ces appels d'offres très réglementés. André Bendano espère donc profiter de cette fenêtre municipale pour pouvoir faire passer aux candidats sa liste de courses.
Commentaires
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Le président de la Chambre des métiers interpelle les candidats, les électeurs aussi, mais également Mr Bendano.
Des locaux en milieu urbain adaptés aux artisans, c’est très bien, surtout si les artisans acceptent de s’y installer (à vérifier, avec un prix de location prévisionnel du local + stationnement) et n’encombrent plus les rues autour d’eux avec des véhicules parfois encombrants dans les quartiers d’habitation.
Autre atout de l’artisanat : les « jeunes des quartiers » ont du mal à se faire embaucher mais s’ils ont un CAP, ils peuvent créer leur entreprise. Simple, non ? J’ai fait faire des réparations sur mon chauffage central par une TPE de trois salariés : aucun visage pâle et un travail de qualité. C’est donc une solution.
Un reproche aux artisans : tous les artisans qui sont venus faire des travaux de couverture, de maçonnerie ou de peinture chez moi, ont déversé leurs déchets dans les caniveaux. L’un d’eux qui m’a vu débarrasser ces déversements m’a interpellé : « vous êtes cantonnier maintenant ? » Il y a aussi des artisans mêlés à l’habitat dans ma rue : ils font la même chose. Alors, Mr Bendano, peut-être que la formation des artisans, ou les recommandations de leur président, pourraient améliorer la situation.
Un ami m’a questionné un jour pour se reconvertir dans la plomberie. Après enquête, il a renoncé parce que s’il ne trichait pas sur la proportion de travail au noir à réaliser, ses prix seraient 20% au dessus de ce qui se pratique, et qu’il risquerait de ne pas trouver assez de chantiers pour gagner sa vie.
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Mr Bendano, mes questions étaient une invitation au dialogue. Les candidats aux élections font aussi de la publicité, nous en avons plein nos boites aux lettres. Mais ils dialoguent également Vous Mr Bendano et nous public, électeurs mais aussi clients des artisans que vous défendez, faut-il que nous fassions moins bien que les élus que nous critiquons ?
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j’ai bien aimé la parabole du Dinosaure, même si le pdf des artisans ne fait pas de politique un psy y décèlerait une allusion limpide au personnage actuel
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