"Nous allons vers la disparition des pharmacies de proximité"
"Nous allons vers la disparition des pharmacies de proximité"
Hors caméra, il se plaint de cette image du pharmacien à la grosse voiture et belle villa sur la côte. Car pour Charles Fauré, président du syndicat des pharmaciens des Bouches-du-Rhône, de nombreux confrères en sont loin, "gagnant pour certains moins de 2000 euros par mois après six ans d'études". C'est que le contexte économique est rude pour cette profession réglementée, avec "11 000 officines dans le rouge bancaire (…) Pas plus tard que vendredi une consoeur d'Arles m'a appelé pour me dire qu'elle n'assurerait plus les gardes pour une raison simple : la pharmacie fermait".
D'où une grève des gardes dans le département – pour l'instant restreintes au week-end et jours fériés, mais la préfecture a réquisitionné des officines – les nuits étant assurées normalement. "On veut que l'État nous donne les moyens d'assurer notre mission de service public en étant une entreprise privée", justifie Charles Fauré. Le mouvement est pour l'instant limité aux Bouches-du-Rhône – suivant l'impulsion donnée dans le Loiret fin juin. Les instances parisiennes préfèrent, pour l'heure, laisser encore une chance aux négociations.
Lui ne se situe plus dans cette perspective, de nombreux adhérents ne tenant plus et réclamant qu'"on bouge". Sur notre plateau, leur président a apporté une interview publiée dans Métro, datant de 2010, où il évoquait déjà les mêmes difficultés. "Aujourd'hui, à part la date, je ne changerai pas un mot. Il ne s'est rien passé depuis", nous glisse-t-il avant l'émission. Mais il en est sûr, "les départements voisins vont suivre" dans les semaines à venir.
Commentaires
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Il faut garder ce service de proximité , sa disparition serait catastrophique pour certaines personnes…
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Quel est au juste l’objet des revendications ? il semblerait qu’au vu des difficultés énoncées il s’agisse bien d’une baisse des marges des officines sur la vente des produits pharmaceutiques (85% du CA) sur ordonnance médicale qui de fait ne sera plus aussi bien compensée par la vente des produits de parapharmacie ou/et des produits non remboursés par la CPAM du fait de l’ouverture aux grandes surfaces et à l’e-commerce de l’ensemble de ces dernières ventes même si le syndicat en question y dénonce dans ce mouvement comme y en étant l’objectif – c’est quoiqu’il en soit une façon détournée pour mettre en avant la perte du monopole pour les officines concernant ces derniers produits qui y est dénoncée
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Je suis entièrement solidaire de leur action de grève, car je ne veux pas voir disparaître mon Pharmacien du quartier. Il assure, notamment en heures non ouvrées, la garde pour que nous ayons accès 24 heures/ 24 et 365 jours par an aux médicaments en cas d’urgence. C’est une mission de service public qui ne sera pas menée gratuitement par leur remplaçant…..si les pharmaciens abaissent leur niveau de prestation !
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Une publication en open data des pharmacies de garde améliorerait sans doute la visibilité de ce service et l’image des pharmaciens. Le document PDF des Pharmacies de garde n’est pas très pratique pour qui ne connaît pas la ville : pas de plan, lecture plus compliquée sur mobile, sans compter qu’il faut avoir un lecteur pdf installé (certes très répandu et intégré dans certains navigateurs, mais pas systématique).
Une publication en open data permettrait par exemple la reprise de ces infos dans des applis mobiles urbaines qui commencent à naître à Marseille (comme par exemple “Marseille Transport”). MarsActu pourrait en profiter et créer une rubrique “Marseille pratique” où ces informations seraient ainsi publiées automatiquement.
Je vais leur signaler.
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Les pharmaciens ont une véritable mission de service public à respecter, c’est indéniable… par ailleurs, certaines zones sont par ailleurs particulièrement déshéritées, obligeant les personnes concernées à se tourner vers les pharmacies en ligne comme PharmExpert : http://www.pharmexpert.fr/qui-sommes-nous ou encore http://www.maboxsante.fr... en revanche, ces dernières ont effectivement certaines limites car elles ne peuvent par exemple pas délivrer des médicaments en urgence dont on a rapidement besoin.
De plus, c’est tout de même plus rassurant et sympathique de parler à son pharmacien de quartier et de se faire conseiller par quelqu’un qui nous connaît bien.
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