[Notre débat en vidéo] Marseille 2020 : éradiquer les taudis
Jeudi 21 novembre, pour le troisième rendez-vous de notre série de débats autour des municipales, six invités politiques et deux grands témoins ont débattu de l'éradication de l'habitat indigne. Du constat de l'urgence aux solutions à apporter pour mettre fin aux taudis, chacun, a pu exposer sa vision et sa méthode. Sans oublier l'échange avec le public. À revoir en intégralité dans cet article.
[Notre débat en vidéo] Marseille 2020 : éradiquer les taudis
Pendant des années, les débats sur l’habitat indigne lors des conseils municipaux ou métropolitains soulevaient au mieux de l’indifférence, au pire un brouhaha indiscipliné. C’était avant. Avant la rue d’Aubagne, le 5 novembre et ses huit morts. Avant les marches contre le mal-logement qui, un an après, réunissent toujours plusieurs milliers de personnes. Désormais l’éradication des taudis figure en priorité des chapitres consacrés à l’habitat dans les programmes en cours de constitution.
Quelques jours après l’hommage aux disparus, Marsactu a donc mis cette thématique au menu de ses débats de pré-campagne. Du RN Jean-François Luc, à Anne-Marie Gobin du Printemps marseillais en passant par le conseiller métropolitain (LR) délégué à cette question, Xavier Méry, ils ont tous des propositions pour tenter de mettre fin à cette situation qui place Marseille en tête des territoires qui concentrent le plus grand nombre de logements potentiellement indignes.
Pour planter ce sinistre décor, deux acteurs de ces questions ont ouvert le débat. Directrice des Compagnons bâtisseurs Provence, Anne-Claire Bel connaît cette situation de l’intérieur. Sa structure agit auprès des locataires et des propriétaires occupants pour les aider à réaliser des travaux, “ce que nous appelons l’auto-réhabilitation accompagnée, explique-t-elle. Cela permet de poser des diagnostics et de repérer les situations de non décence et d’insalubrité”.
L’urbaniste Dominique Dias, auteur d’une étude sur la cohésion sociale dans la métropole, dresse un tableau exhaustif d’une double tension liée à la prédominance de l’habitat dégradé privé dans le logement des plus pauvres, tandis que le logement social, en tension, confine parfois au repoussoir.
Dans un second temps, les représentants des différents mouvements politiques en lice sont venus présenter leurs urgences. Pour Martine Vassal, Xavier Méry a défendu les avancées de la stratégie mise en place à la métropole depuis un an. A contrario, Michel Sarrochi, pour la liste Bruno Gilles défend une concentration des pouvoirs autour du maire de Marseille. Pour le Printemps marseillais, Anne-Marie Gobin argumente la nécessité de réunir tous les acteurs. Étienne Tabbagh pour Debout Marseille !, la liste autour d’Europe écologie-les Verts, souligne la nécessité de construire du logement social dans tous les secteurs. La députée LREM, Alexandra Louis rappelle la nécessité d’agir dans les grandes copropriétés dégradées. Et le conseiller régional RN Jean-François Luc défend la nécessité d’un moratoire sur la création de logements sociaux pour préserver “les poumons verts de Marseille”.
Le débat s’est conclu par un échange avec la salle. L’occasion pour le public de remettre la question de l’urgence au centre des débats, en créant un parc de logements relais suffisant pour faire face aux centaines de personnes qui devront être relogées dans les années à venir. Preuve que l’urgence de l’action publique pour juguler le mal-logement à Marseille n’est pas près de s’éteindre.
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