Mode de scrutin à Marseille : la région s’offre 40 000 euros de pub pour donner son avis

Décryptage
le 20 Fév 2025
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Ce mardi, Renaud Muselier, président Renaissance de la région, a fait paraître dans deux journaux nationaux un communiqué qui prend position en faveur de la loi sur le narcotrafic et, surtout, contre celle sur la réforme du mode de scrutin des élections municipales à Marseille. Une opération qui a couté 40 000 euros.

Renaud Muselier, lors de la présentation de ses vœux à la presse en 2024. (Photo : BG)
Renaud Muselier, lors de la présentation de ses vœux à la presse en 2024. (Photo : BG)

Renaud Muselier, lors de la présentation de ses vœux à la presse en 2024. (Photo : BG)

Deux pleines pages. Dans des journaux nationaux. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est offert ce mardi, comme le souligne La Provence, deux pages de publicité dans Le Figaro et Le Parisien. Une belle visibilité qui s’élève, selon les informations de Marsactu confirmées par le cabinet du président de Région, à 40 000 euros TTC — d’argent public — […]
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Commentaires

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  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    “Il arrive que la communication soit mise au service d’un élu, et non pas au service de l’intérêt général de la collectivité, alors même que la réglementation territoriale assigne à la communication une « mission d’information de service public ».” (https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/02/18/en-auvergne-rhone-alpes-la-justice-financiere-alerte-sur-les-depenses-en-communication-des-collectivites_6552871_823448.html)

    Comme en Auvergne-Rhône-Alpes, ce serait bien que la Chambre Régionale des Comptes de PACA se penche sur les dépenses de communication de nos collectivités, et vérifie qu’elles sont bien au service de l’intérêt général et non à celui de l’image de quelques élu•es.

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  2. PierreLP PierreLP

    M Muselier ferait mieux de mettre cet argent dur les transports ferroviaires régionaux. Même si ce n’est que 40000 euro

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  3. Laure2 Laure2

    Et en même temps il baisse de 2,2 millions d’euros la subvention historique des missions locales qui accompagnent sur tout le territoire régional les jeunes de 16 à 25 ans dans leur orientation vers la formation et l’emploi de 2,2 millions d’euros. La Region décrétant que L’orientation et la formation des jeunes n’étant pas de sa compétence !!! On marche sur la tête.

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  4. Andre Andre

    On peut en effet s’offusquer qu’on utilise des crédits régionaux pour une communication politique.
    Quoiqu’il en soit, la modification du mode de scrutin lié à la loi PLM des années 80 est une aberration.
    D’une part, on ne leur a rien demandé. Voilà qu’une fois de plus les affaires locales vont se décider à Paris dans le mépris des intéressés. On pourrait citer la modification du périmètre des Régions fait sur un coin de table par un François Holande pressé de marquer son passage à l’Élysée.
    On pourrait citer cette Métropole hypertrophiée dont personne ne voulait localement, mis à part le feu Gaudin, et qui aujourd’hui est un trou noir.
    Cette modification du mode de scrutin marseillais, qui la demande vraiment? Une pseudo “gauche” qui penserait y trouver son compte en se maintenant à la mairie? Je l’ignore.
    Quel sera le sort des mairies de secteur? Aucune info sur le sujet. Le dispositif avait eu du mal à se mettre en place mais maintenant qu’il fonctionne à peu près, on le remettrait en cause? Du grand n’importe quoi!

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    • PatSEMP PatSEMP

      Sauf erreur, c’est bien le premier ministre qui a décidé de supprimer la loi PLM ? et non la gauche qui pourrait peut-être, bénéficier de cette suppression .
      Mais si M Muselier avait pu en bénéficier, serait il aussi virulent pour conserver la loi PLM ?
      Au lieu de dépenser l argent public dans des publicités inutiles et politiciennes (une conférence de presse aurait suffi) , qu il s occupe de la région où il a été élu.
      Au final, ce sont les marseillais qui éliront leur maire, quelque soit la méthode électorale appliquée.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Pour répondre à votre question sur l’origine de la demande de modification du mode de scrutin marseillais et lyonnais et parisien (rien à voir donc avec un particularisme marseillais), il suffit de regarder qui a travaillé sur ce sujet ces dernières années : en premier lieu Mohamed Laqhila, ancien député macroniste, qui a déposé une proposition de loi en décembre 2023 en compagnie d’autres députés pas particulièrement de “pseudo-gauche” ou de gauche tout court ; puis Sylvain Maillard, député macroniste, qui a déposé une autre proposition de loi en octobre 2024, également en compagnie d’autres députés pas particulièrement etc.

      Cela fait tout de même quelques années que les effets pervers du mode de scrutin par arrondissement ou secteur ont été mis en évidence, notamment à Marseille où certains ont bien su s’en servir. Pour ma part, je ne vois absolument pas de raison rationnelle pour que ces trois villes échappent au droit commun, où toutes les voix des électeurs ont le même poids.

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    • Andre Andre

      Chers commentateurs, vous répondez à ma question qui d’ailleurs n’en était pas vraiment une. La politique locale se décide à Paris par le parti de Président sans qu’aucune revendication n’émane du terrain. Nous sommes bien loin d’une quelconque forme de décentralisation qui, par la même, régresse.
      Le gouvernement des année 80 avait considéré, je pense avec bon sens, que des villes comme Paris, Lyon et Marseille comportaient une population assez importante et, sur leurs territoires, des enjeux suffisamment distincts en fonction des secteurs géographiques, pour une décentralisation interne sur la base de scrutins locaux, scrutins permettant dans un deuxième temps une élection à la mairie “centrale”. Cela me semblait équilibré.. Je rappelle que les 13/14 à Marseille regroupent 150 000 habitants, une ville moyenne!
      Qu’en sera-t-il de ces mairies de secteur qui, certes ont eu du mal à s’organiser (au début, à Marseille n’y allaient que les agents qu’on ne voulait plus ailleurs) mais qui aujourd’hui, pour la plupart, fonctionnent et arrivent à réaliser avec des moyens allégés les tâches que le ” mammouth” municipal” n’arrive plus à accomplir.
      Depuis des années, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de revenir sur les mesures de décentralisation prises auparavent. Méga-régions sans aucun moyen ni compétence supplémentaire (rien avoir avec les lander allemands), projet de suppression des départements, métropoles hypertrophiées alors que des syndicats thématiques auraient suffi (transport, déchets…), communautés de communes sans cohérence géographique décidées depuis la préfecture, etc…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      La proposition de Sylvain Maillard prévoit le maintien des mairies de secteur (contrairement à celle de Mohamed Laqhila).

      La “population assez importante” est un argument de faible poids : il n’y a pratiquement aucun écart entre la population de Lyon (520 000 habitants) et celle de Toulouse (512 000 habitants). Pourquoi ces deux villes devrait-elles fonctionner selon deux systèmes électoraux différents ? J’ajoute que, si en France on aime bien les armées mexicaines d’élus, il y a de multiples exemples à l’étranger de villes très peuplées dont le système de représentation fonctionne sur le principe du suffrage universel direct avec des conseils municipaux bien plus légers que les nôtres (Barcelone : 1,7 million d’habitants, 41 conseillers municipaux).

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    • Assedix Assedix

      @Andre: 1) encore heureux que des choses se décident à Paris! Vous prétendez que ce projet ne s’appuie sur aucune revendication locale, mais est-ce qu’à un seul moment nos élus locaux ont consulté les électeurs pour savoir ce qu’ils en pensaient ?

      2) il est tout simplement faux de suggérer que la réforme de Deferre avait pour but la décentralisation. L’objectif était de permettre au ministre de l’intérieur et candidat a Marseille de se faire réélire grâce à un habile découpage des circonscriptions, même en étant devancé par son adversaire. Mission accomplie.
      (À noter: les secteurs ont évolué depuis les années 1980, mais ils ne correspondent toujours pas aux circonscriptions des législatives, par exemple arrondissements 1/7 pour les municipales et 7/8 pour les législatives, alors la cohérence territoriale…)

      Par ailleurs, je cherche désespérément le commentaire de SLM où il fustige pour la énième fois une institution qui vit au-dessus de ses moyens. Il a la grippe ?

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  5. leb leb

    Les agences de communication tout comme les cabinets de conseils, dont sont friands les politiques locaux et nationaux sont, au delà de la polémique, une véritable source de dépenses dispendieuses et non fléchées, d’argent public. Mais c’est plus avantageux de faire croire qu’il y a trop de fonctionnaires. 40 000 euros pour une pauvre page dans les journaux, combien d’associations, d’établissements scolaires, de structures culturelles pourraient faire des choses véritablement utiles avec cet argent?

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  6. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    Mais enfin Muselier fait n’importe quoi ! 40 000€ c’est au moins 6 000 m3 de neige de culture ! Avec quoi il va les faire ses JO 2030 ?

    On peut remercier tous nos politiques de gauche, qui n’ont réussi à rien faire si ce n’est à s’autotorpiller lors des dernières élections régionales, laissant une fois de plus Renaud de Provence seul maitre à bord sans opposition crédible.

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    • RML RML

      CQFD!

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