Médecins du monde attaque l’État après l’échec de la halte soins addictions à Marseille
Abandonné alors qu'il était sur le point de voir le jour, le projet d'ouverture à Marseille d'une salle de consommation de drogue va se retrouver devant la justice. Médecins du monde annonce porter un recours, aux côtés d'associations locales, pour excès de pouvoir contre l'État.
Manifestation pour une halte soins addictions, en marge des vœux du maire, le 11 janvier 2025 sur le Vieux-Port de Marseille. (Photo : C.By.)
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On félicitera notamment Sophie Camard pour sa très belle hypocrisie politique et qui a fortement œuvré pour que ce projet ne se fasse pas tout en disant qu’elle y était bien sûr favorable pour se faire élire.
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Sabrina Agresti- Roubache a mené une lourde charge à la radio pour décrébiliser un projet de réduction des risques et de la consommation de drogues dans la rue.
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Ces projets financés sur fonds publics ne sont plus dans l’air du temps. Il est possible que dans quelques temps on en revienne au modèle de la fumerie d’opium où le trafiquant de drogue fournit le produit et le lieux sécurisé pour consommer. (« Une fumerie d’opium était un établissement où l’on vendait et fumait de l’opium . Au XIXe siècle, les fumeries étaient répandues dans de nombreuses régions du monde, notamment en Chine , en Asie du Sud-Est , en Amérique du Nord et en France . Partout en Occident , les fumeries d’opium étaient fréquentées et associées aux Chinois, car elles étaient généralement tenues par des gangsters chinois , qui fournissaient l’opium et le préparaient pour les fumeurs non chinois de passage. »)
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Wauquier va en installer une à Saint Pierre et Miquelon. Pour les plus gros bootleggers de la prohibition ça ne devrait pas les déranger.
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La localisation n’avait aucun sens : proches d’écoles ; trop loin des lieux de consommation. Pourquoi ne pas profiter du projet de Gare St Charles pour implanter une HSA là où elle serait la + efficace ?
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C’est toujours la même excuse : oui oui bien sûr il faut le faire mais pas à côté de chez moi ni à côté de l’école de mon enfant. Et avant que les reacs s’en donnent à cœur joie ma fille est la crèche d’à côté et je ne suis pas allée chouiner. Et pour le secteur St Charles / rue du Coq évidemment que ce serait ultra pertinent mais sophie Camard préfère la jouer electoraliste et pathétique.
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Oui le NIMBY existe sur ce type d’équipements mais ça n’empêche pas qu’une réflexion sur leur localisation – y compris avec les riverais- puisse avoir lieu. En l’occurrence, les études montrent qu’une HSA doit se trouver à 5-10 minutes à pieds des points de prise de drogue. Et dans l’idéal, dans un hôpital, comme à Paris. Ce lieu n’était qu’une (mauvaise) opportunité foncière. Néanmoins les pays nordiques ont démontré l’utilité de ces HSA, j’espère qu’un lieu + cohérent sera mis sur la table.
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Les associations de parents d’élèves n’ont pas obtenu davantage d’explications sur le refus opposé, ni sur les motivations réelles de ce refus. Or, le dispositif en question repose sur une politique pénale spécifique : dans un périmètre défini par les procureurs, le transport de doses pour usage personnel y est toléré. Ce périmètre doit prendre en compte les zones de deal ainsi que la localisation de la HSA (Halte Soins Addiction). Lors de nos échanges avec les représentants de l’État, nous avons demandé à connaître ce périmètre : aucune réponse claire ne nous a été apportée, mettant notre interlocuteur dans l’embarras.
La vérité est que les lieux de deal identifiés les plus proches sont situés autour de la place Labadie, ce qui impliquerait un périmètre étendu englobant notamment les réformés, le début des boulevards Longchamp, la rue Consolat et le secteur Libération.
Autre point soulevé : l’amplitude horaire. La HSA ne doit ouvrir que 6 heures par jour, mais cette durée restreinte risque de provoquer des tensions entre les usagers du dispositif et les familles des écoles voisines. Nous avons interrogé les responsables : pourquoi limiter à 6 heures ? Pourquoi pas 12 heures, voire une ouverture continue ? Nous avons exprimé notre espoir que ce choix ne soit pas dicté par des considérations budgétaires, au vu de l’enjeu majeur de santé publique… mais notre remarque est restée sans réponse : tout le monde s’est contenté de regarder ses chaussures.
La réalité est que la HSA aurait dû être implantée en centre-ville. La mairie de secteur s’y est opposée, et il semble que le choix du site actuel soit en réalité une manœuvre politique, un moyen de contrarier un projet porté par les élus écologistes. Michèle Rubirola n’a pas tenu sa position, le maire de secteur n’a pas su (ou pu) dire non, et les porteurs du projet ont rapidement fait porter la responsabilité sur lui.
C’est sans doute par lassitude que les associations ont fini par dire que le 110 était un compromis acceptable. Mais croire que c’était réellement le meilleur emplacement est une illusion. Et nous ne parlerons même pas des rumeurs colportées sur la rue Chape — présentée comme une zone de deal jonchée de seringues — alors qu’elle est empruntée quotidiennement par plus de 300 familles, avec une école privée allant du primaire au BTS, une école maternelle publique, une crèche, un collège public, un centre de formation, et une école de musique.
Le CMP Pressensé, lui, aurait été un lieu bien plus adapté. Mais il est en passe d’être transformé en hôtel, et personne ne semble se mobiliser pour empêcher cette vente par le département.
https://citoyen-ne-s-de-marseille.fr/halte-soins-addictions-110-boulevard-de-la-liberation-marseille/
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et qu’un préfet fasse porter la responsabilité aux habitants, c’est honteux. Dans cette affaire, s’il y en a qui ne sont pas responsables, ce sont bien eux.
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