Martigues : après leur évacuation en urgence, les délogés de 13 habitat n’ont plus confiance

Reportage
le 13 Sep 2023
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Ce week-end, 150 personnes ont dû quitter en urgence leurs logements dans la résidence Notre-Dame-des-Marins à Martigues, deux bâtiments de cet ensemble géré par 13 habitat menaçant de s'effondrer. Trois jours plus tard, tandis que le bailleur pointe des désordres liés au "réchauffement climatique", les habitants sont toujours dans l'incompréhension.

Une locataire montre les bâtiments évacués. Photo : VA
Une locataire montre les bâtiments évacués. Photo : VA

Une locataire montre les bâtiments évacués. Photo : VA

Michelle est encore sous le choc. Cette coquette mère de sept enfants est assise devant le centre social de la résidence Notre-dame-des-Marins, à Martigues, où elle habite. Dans la nuit de samedi à dimanche, elle a été évacuée avec ses enfants de son logement, situé dans le bâtiment de cette cité HLM des années 1970. […]
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Commentaires

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  1. MarsKaa MarsKaa

    Une tragédie évitée, mais un long cauchemar qui commence pour ces habitants.
    Le logement, la qualité du bâti, l’entretien, la rénovation, la prévention et l’adaptation au bouleversement climatique, devraient être des priorités des pouvoirs publics et des acteurs du logement, partout.

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  2. Vincent Squale Vert Vincent Squale Vert

    Plus qu’utile de rappeler aux locataires, y compris du parc social, qu’ils peuvent signaler tout problème d’habitabilité de leurs logements sur la plateforme Histologe, gérée par la DDTM au titre du pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne afin d’assurer un suivi et prise en charge .

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  3. Kitty Kitty

    @vincent squale vert
    Au sujet d’Histologe, mise en place début 2023, je ne suis pas sur du tout que les habitants connaissent.
    Faire des plateformes (spécialités en vogue) c’est probablement utile pour ceux qui savent s’en servir…encore faut-il en être informé !
    Et les problèmes soulevés par l’article datent de bien plus longtemps…. CQFD

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  4. julijo julijo

    le bailleur pointe des désordres liés au “réchauffement climatique”
    mouais, sûrement aussi, mais ce n’était pas le premier incident a priori selon les habitants. il a bon dos le climat. (gaudin avait dit : c’est la pluie)

    il y a une dizaine d’années, j’ai participé à une réunion pour la construction d’un lycée (à la région donc) ou deux architectes – éminents- expliquaient très tranquillement qu’aujourd’hui les constructions, bâtiments, établissement scolaires, et autres, n’étaient plus pérennes, mais bâtis pour 50…60 ans. c’était suffisant.

    cette cité à une bonne cinquantaine d’années, il faudrait voir l’entretien dont elle a bénéficié -ou pas- mais oserais-je dire que c’était peut être prévisible toutes ces fissures et un éventuel glissement de terrain….

    ces gens vivent un cauchemar, qu’ils puissent se mettre vite à l’abri.

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    • Mireille Urbain Mireille Urbain

      Ne bâtir que pour une cinquantaine d’années est une décision qui a été prise au lendemain de la Libération. Pour avoir travaillé avec des architectes et des professionnels du bâtiments dans les trois dernières décennies du 20e siècle, je l’ai assez entendu pour ne pas m’être laissée prendre au piège d’un achat dans le semi-récent et le récent. Au départ, il fallait loger aux normes de confort de l’époque une population laborieuse qui avait souffert de la guerre et des bombardements.
      Dans la région, quelques rares architectes travaillant pour des promoteurs ou des maîtres d’ouvrages publics plus scrupuleux ont bâti sur micro-pieux (pilotis) sachant que le sous-sol des Bouches du Rhône était souvent marneux, argileux il fallait appuyer les bâtiments sur la roche, donc la rejoindre parfois à plus de 20m, si on souhaitait les voir durer et non se fissurer et bouger en fonction de la pluviométrie et de l’alimentation de nappes souterraines. Mais c’est une pratique plutôt rare.
      De même, on a continué à bâtir dans la région de France qui connaissait la plus forte pluviométrie du pays, avec des toits plats, dit terrasses, une aberration qui a permis aux étancheurs de se faire un pactole et aux occupants de derniers étages de voir leurs plafonds imbibés d’eau pluviale. Nous ne vivons pas au Sahara.
      Derrière ces “erreurs”, un seul objectif: bâtir au plus petit prix, vendre au plus haut prix et se remplir les poches.
      Donc ce qui arrive était prévisible à plus ou moins long terme. La liste est longue des profits générés par ses “erreurs” volontaires. ¨Pour revenir aux terrains argileux qui “glissent”, je n’en citerai qu’une: la construction du complexe commercial mais pas que, du Grand Littoral dont un de mes amis qui travaille dans un bureau d’études qui vient régulièrement relever les témoins m’a bien dit de ne jamais y mettre les pieds. Depuis quand construit-on sur un terrain qui a servi de carrière aux potiers, aux briquettiers et aux tuiliers pendant au moins trois siècles???

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  5. Moaàa Moaàa

    Ça me rappelle gaudin et les effondrements de la rue d’Aubagne qui avait mis sur le compte de la pluie. Et le gus gus qui dit, ouf on est sauvé ce n’est pas de notre responsabilité, en clair il s’en brande clairement

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