Marseille, une démocratie familiale

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le 14 Mar 2014
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"Jacques Rocca Serra négocie directement avec le maire. Il veut un poste au conseil municipal pour lui ou pour sa fille Marie-Laure". Ces mots viennent de membres de l'UDI, le parti auquel appartiennent les deux représentants de la famille Rocca Serra. "C'est sûr que son père n'est pas resté inactif", confirme-t-on dans l'entourage du maire de Marseille. Le paternel, élu depuis 1977 au conseil municipal dans les équipes Defferre, Vigouroux puis Gaudin, avait déjà chauffé la place pour sa fille, Marie-Laure en 2008. Adjointe d'arrondissements pendant six ans, elle gagnera sans encombres l'échelon supérieur en 2014. Sa douzième place dans le 6/8 l'y mènera en cas de victoire – très probable – dans ce secteur.

L'intéressée, notaire reconvertie dans la création de bijoux, reconnaît que "dans une famille d'origine corse, c'est sur la famille qu'on engage sa vie" mais nie toute cooptation paternelle. "Je suis fière du politique qu'il a été, je continue quelque chose qui m'a été transmis mais je n'hérite de rien", poursuit-elle. Elle concède aussi que sa position n'est pas tout le temps évidente. "C'était sûrement plus difficile pour moi que pour quelqu'un d'autre pour m'imposer. Dans les premières réunions, les autres élus disaient "il a placé sa fille". Alors, à ma manière, doucement, discrètement, il a fallu que je montre que je faisais mon travail consciencieusement. C'est grâce à cela que je suis à cette place-là aujourd'hui."

"Fils et fille de" en pagaille

Le cas Rocca Serra est loin d'être isolé dans les listes désormais officielles des candidats aux municipales. Mais les autres exemples se trouvent essentiellement au PS – comme l'a déjà évoqué Mediapart – et ce, malgré l'absence de Sylvie Andrieux ou Sébastien Jibrayel sur les listes. En effet, nul besoin de feuilleter le Who's who marseillais pour raconter les sagas familiales qui émaillent la vie politique. Dans ce jeu-là, Christophe et Florence Masse avancent de conserve, le frère candidat aux primaires ayant ostensiblement réclamé puis obtenu du vainqueur Patrick Mennucci une place éligible pour sa soeur, la deuxième dans le 13/14. Assurés l'un comme l'autre d'être réélus au conseil municipal, ils pourront briguer par la suite le poste de député que Sylvie Andrieux devrait être contrainte de laisser vacant. Déjà élu au palais Bourbon de 2002 à 2007, Christophe Masse représentait la quatrième génération de parlementaires dans la famille après Marius, Jean et (un autre) Marius.

Autre histoire très connue de dynastie marseillaise, Félix Weygand, professeur d'université, a récupéré le canton de son père Lucien, ancien président du conseil général. Dans l'entourage de Patrick Mennucci, on retrouve aussi Josette Sportiello, pressentie pour prendre la mairie de secteur en cas de victoire de son champion. Elle n'est autre que la fille de Fortuné Sportiello, conseiller général de Belsunce de 1962 à 2008 avant de lui laisser la place lors du dernier scrutin cantonal.

Dans cette logique de transmission familiale du virus politique, on pourrait aussi penser à Nathalie Pigamo dont le père fut longtemps un figure militante socialiste comme, à droite, Martine Vassal, dont le père était un grand militant du RPR. Mais pour ces "fils et filles de" qui ont repris le flambeau électoral, la question est entendue à croire Marie-Arlette Carlotti, la tête de liste socialiste dans les 4e et 5e arrondissements. "Ceux qui sont déjà élus ont fait leurs preuves. La question vient trop tard", note l'autoproclamée madame éthique du PS.

Mais certains signes apparents de renouvellement ne résistent pas plus à l'examen. Ainsi, à 33 ans, Sophie Chastan, chargée de mission au conseil général, pourrait incarner la nouveauté avec sa deuxième position derrière Christophe Masse dans les 11e et 12e arrondissements. Mais cela serait là encore faire fi du mandat paternel. Denis Barthélémy qui ne sera pas de la partie au conseil municipal est en effet conseiller général du canton de Saint-Marcel… et directeur de campagne de Christophe Masse.

"Masse a pris ma fille en pensant que ça ferait bosser le père"

L'ancien membre du cabinet de Lucien Weygand au conseil général n'aime pas vraiment qu'on évoque cette filiation : "C'est "la fille de" c'est sûr. Mais tout ça, ça me court un peu sur le haricot. Pourquoi le fils Zidane, s'il est bon, n'aurait pas le droit de jouer au foot ?" Le papa reprend le dessus et parle avec amour de sa fille. "Sophie a commencé par tenir un bureau de vote à l'âge de 4 ans aux européennes le 17 juin. Sa soeur venait de naître la veille et bien entendu, sa mère ne pouvait être là. Alors, elle est venue avec moi : elle est tombée dans la marmite étant petite !" Le père détaille le parcours de sa fille, militant d'abord – "elle a adhéré au MJS à 16 ans et est la suppléante de René Olmeta au conseil général". Professionnel – "elle a réussi le concours d'attaché territorial en externe" – puis… immobilier – "elle a jamais bougé de La Grognarde et elle vient d'acheter là-bas" – pour souligner sa légitimité. Il lâche finalement : "En deuxième position, ce ne pouvait pas être moi parce qu'il fallait une femme et que moi j'étais un homme. Christophe Masse a peut-être pris ma fille en pendant que ça ferait bosser le père. En politique, on prend toujours les gens pour ce qu'ils portent."

À droite, la benjamine du conseil municipal sortant et aujourd'hui deuxième sur la liste de Bruno Gilles, Marine Pustorino, porte dans l'esprit de beaucoup le nom et l'influence de son père Jean Pustorino, ancien ancien adjoint à la voirie du secteur. Il était surtout ponte d'un syndicat Force ouvrière toujours très proche du maire de secteur. L'actuelle conseillère municipale déléguée au site Internet de la Ville balaie forcément tout impact : "À l'époque, on m'a prise parce que j'étais une jeune populaire [organisation de jeunesse de l'UMP, ndlr] et que j'avais la possibilité de devenir la plus jeune du conseil : c'était une sorte de coup de com' de Renaud [Muselier, ndlr]." Toujours à droite, on peut écarter de la liste Arlette Fructus (UDI), fille de l'ancien candidat PS à la mairie René Olmeta, on peut aussi évoquer le cas d'une nouvelle candidature dite de "société civile". Quand il place Anouk Aragones sur les listes, le porte-parole du candidat Gaudin, Yves Moraine, la présente avant tout comme "la fille de Maître Aragones, l'ancien président du Crif".

Ce système a été décortiqué par le politiste napolitano-marseillais Cesare Mattina comme un des symptômes d'une forme de clientélisme. "Posséder des racines locales, hériter du nom d'une famille localement connue, disposer de savoir-faire politiques transmis par le groupe de parenté sont parmi les critères qui […] confèrent une éligibilité territoriale. Mais, pour légitimer et consolider sa position « d'éligible », l'héritier se doit d'entretenir des réseaux familiaux, amicaux et de connaissances, indispensables à la perpétuation de son pouvoir et de celui de sa famille sur un territoire", écrivait-il dans un article scientifique en 2004.

Pourtant, aujourd'hui encore, beaucoup d'élus ne s'interrogent même pas de ce recrutement familial, symbole comme un autre de la faible diversité sociale des listes présentées. Ainsi, Maurice di Nocera nous confiait un jour : "J'aurais bien aimer transmettre le flambeau à ma fille mais elle n'a pas la même passion que moi." Pour ravaler sa déception, ils peuvent toujours se chercher une fille ou un fils spirituel.

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Commentaires

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  1. Jean-Paul ROUZAUD Jean-Paul ROUZAUD

    Comme quoi les choses évoluent…

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  2. électeur du 5ème électeur du 5ème

    La différence entre fils d’élu et fils de footballeur c’est que si le deuxième tape dans un ballon comme un manche il va se faire virer vite fait tandis qu’un fils d’élu qui prend la place de papa restera en place même s’il est nul. Exemple le canton du Camas où j’habite et sa conseillère générale Pustorino fille de… sans instruction ni compétences mais placée dans cette sinécure par papa et ses sous (car vous avez oublié de préciser que certains de ces fistons souvent ont raté leurs études, n’ont jamais bossé de leur vie mais sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche), et absolument inexistante sur le terrain. Lors des législatives, les tracts précisaient qu’elle avait fait ses études “à la maternelle Coppello”. On peut en rire mais pour moi c’est se f… des électeurs. Il est vrai qu’aux cantonales l’abstention frôlait les 50%.

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  3. Anonyme Anonyme

    Je note à la lecture de votre passionnant article que le PS remporte la palme des “sieges familliaux” la droite elle,sauf erreur de ma part a “limité”la casse puisque vous signalez 3 exemples.
    Par contre ,je souhaiterai posé une question qui m’obséde:
    au moment ou les juges sont mis en cause,à tort ou à raison,est il opportun que le candidat socialiste,place une magistrate,toujours en activité(JUge à la cours d’appel de Paris)en position d’éligibilité?
    Meme si la loi l’autorise,je pense que cette magistrate,au demeurant tres compétente,participe a la suspiçion de neutralité,que ressente,un tres grand nombre de citoyen

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  4. Julijo Julijo

    C’est à gerber !! tout le monde le sait et je ne crois pas qu’on s’y habitue réellement. Même si ces héritiers sont méritants il vaut quand même mieux pour éviter les amalgames qu’ils dégagent dans d’autres secteurs…trop facile de dire qu’ils sont tombés dans la marmite ! il n’y avait qu’une seule marmite à la maison ?Combien de gens dans les partis politiques, sont corrects, sérieux, intéressants, intelligents et parce qu’ils sont les filles ou fils de gens “méconnus” ou non “friqués” sont laissés sur le carreau…???
    C’est pas ça, le renouvellement de la classe politique ! Ca c’est une survivance du royalisme.
    Avec l’ambiance actuelle sur la “santé” générale du monde politique, c’est dommage qu’on ne puisse pas l’éviter.
    Pour rire : quelques uns n’ont pas d’enfants, parmi nos grosses têtes politiques régionales et nationales, doit on s’en réjouir ???

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  5. Anonyme Anonyme

    La France se gargarise d’être démocratique et de ce fait veut donner des leçons à la planète entière. Ceci bien sûr grâce à la révolution de 1789 et ce qui en a découlé. Sauf qu’à ce jour, nos politiques ont complètement oublié qu’en 1789 les têtes tombaient les unes après les autres quand le peuple pensait être trahi. L’intérêt particulier de nos élus prime avant toute chose, le clanisme et le népotisme sont de rigueur. Jusqu’à quand ?

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  6. leravidemilo leravidemilo

    Oui,c’est à gerber ! Mais ne brouillons pas les pistes,ça n’a rien à voir avec les royalistes . tout cela sort du Defferisme et de son même liquide ammiotique,par différentes filiations (F.O …)toujours marquées par une forte consanguinnité . Les Gaudin,weygand ,Masse ,Loos… ont tous été adjoints de Defferre et ont tous été formés à la même école . Vous savez,le Defferisme,cette alliance du PS et de la droite,sous la houlette du PS,en période de plan Marshall,avec la fondation de FO,avec des fonds idoines,pour mettre fin au gouvernement d’union nationale issu de la libération,rejetter et marginaliser,la CGT,le PCF et tous les récalcitrants à l’ordre de l’oncle Sam…(idem en italie..) Aprés, De Gaulle revient,le Gaullisme s’installe,mais pas à Marseille qui garde le paquet-cadeau,les pratiques politiques,les ententes licites et iillicites,les clans, le népotisme,les fifilles Andrieux,les fistons Masse… et le papé Gaudin. Et Marseille n’a toujours pas trouvé,et ne trouve toujours pas comment on se débarasse de tout ça. On voit d’ailleurs mal comment ça s’arrêterait aujourd’hui où l’union PS-droite en matière de contenu politique, et sur l’essentiel,est forte,strictement égale à la virulence de leurs attaques et polémiques réciproques (et des affaires qu’ils s’envoient à la figur,dans le spectacle qu’ils nous jouent ,qu’ils surjouent) Accord profond su L’Union Européenne, la BCE,l’euro la concurrence libre et non faussée, et au service des multinationales et des requins de la finance mondialisée… Ces deux listes ne représentent pour Marseille que l’enfoncement,la continuité de ce même mauvais film . Et la Métropole,conçue pour éloigner encore plus les citoyens des vrais lieux de décisions va encore aggraver le scénario,piller nos voisins immédiats sans enrichir Marseille,mais en oubliant en aucun cas les Vinci,Eiffage,Kauffman and Broad,Bouygues…( La Métropole dont personne ne parle plus dans ce grand moment de démocratie…) Tout ce qu’on peut faire,c’est à tout le moins ne pas leur donner nos voix,pour se faire tondre et accessoirement,souhaiter que nos voisins d’Aubagne,d’Aix,de Salon ,Istres,Martigues…se tiennent informés de la campagne Marseillaise, et…lisent Marsactu!

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  7. kerozene kerozene

    prolifération

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  8. leravidemilo leravidemilo

    Oui,c’est à gerber ! Mais ne brouillons pas les pistes,ça n’a rien à voir avec les royalistes . tout cela sort du Defferisme et de son même liquide ammiotique,par différentes filiations (F.O …)toujours marquées par une forte consanguinnité . Les Gaudin,weygand ,Masse ,Loos… ont tous été adjoints de Defferre et ont tous été formés à la même école . Vous savez,le Defferisme,cette alliance du PS et de la droite,sous la houlette du PS,en période de plan Marshall,avec la fondation de FO,avec des fonds idoines,pour mettre fin au gouvernement d’union nationale issu de la libération,rejetter et marginaliser,la CGT,le PCF et tous les récalcitrants à l’ordre de l’oncle Sam…(idem en italie..) Aprés, De Gaulle revient,le Gaullisme s’installe,mais pas à Marseille qui garde le paquet-cadeau,les pratiques politiques,les ententes licites et iillicites,les clans, le népotisme,les fifilles Andrieux,les fistons Masse… et le papé Gaudin. Et Marseille n’a toujours pas trouvé,et ne trouve toujours pas comment on se débarasse de tout ça. On voit d’ailleurs mal comment ça s’arrêterait aujourd’hui où l’union PS-droite en matière de contenu politique, et sur l’essentiel,est forte,strictement égale à la virulence de leurs attaques et polémiques réciproques (et des affaires qu’ils s’envoient à la figur,dans le spectacle qu’ils nous jouent ,qu’ils surjouent) Accord profond su L’Union Européenne, la BCE,l’euro la concurrence libre et non faussée, et au service des multinationales et des requins de la finance mondialisée… Ces deux listes ne représentent pour Marseille que l’enfoncement,la continuité de ce même mauvais film . Et la Métropole,conçue pour éloigner encore plus les citoyens des vrais lieux de décisions va encore aggraver le scénario,piller nos voisins immédiats sans enrichir Marseille,mais en oubliant en aucun cas les Vinci,Eiffage,Kauffman and Broad,Bouygues…( La Métropole dont personne ne parle plus dans ce grand moment de démocratie…) Tout ce qu’on peut faire,c’est à tout le moins ne pas leur donner nos voix,pour se faire tondre et accessoirement,souhaiter que nos voisins d’Aubagne,d’Aix,de Salon ,Istres,Martigues…se tiennent informés de la campagne Marseillaise, et…lisent Marsactu!

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  9. Fatou Fatou

    Tout ce qu’on peut dire c’est que les places doivent être drôlement bonnes pour que tous ces élus s’activent pour placer leur progéniture à peine née…indemnités de fonction, voiture de fonction avec chauffeur, avantages en nature à tire larigot, ça vaut le coup de chauffer la place pour le petit qui peine à avoir son bac ou la fifille qui n’arrive pas à boucler ses études. L’exemple venant d’en haut on a même eu un président qui voulait caser son fiston qui ramait un peu à la tête de l’Epad. Le problème c’est quand les pères étaient eux même des gros nullos (que ce soit les Sportiello les Dinocera ou les Pustorino) et qu’on est obligé de se farcir les héritiers. Que veut dire “être élu” quand la moitié des électeurs restent chez eux le jour des élections? Moi quand je vois certains noms sur les affiches, je n’ai qu’une envie : y rester aussi.

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  10. Anonyme Anonyme

    Voila le vrai clientèlisme, celui qui conserve les privileges et les castes. C est comme la delinquance en col blanc: ca se voit moins que la voyoucratie des banlieues mais c est bien plus redoutable. Les meilleurs, c est les Masse: le filston, la soeurette, le travail pour la frangine au conseil general, la 2 eme place dans le 11/12 pour la fille Barthelemy. Magnifique! Mennucci lui, place sa cousine et la femme de son directeur de campagne. Carlotti place son collaboriteur de cabinet du ministere et sa secretaire. Caselli place son President de la commission des marchès et sa collaboratrice de cabinet qui s occupe des dechets(?????). Heureusement, on a Madame vitcnieschy qui cautionne tout ca et la morale est sauve. Ecoeurant.

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  11. Anonyme Anonyme

    en effet seule solution rester chez soi et profiter du soleil… le fn en profitera pour exploser son score idem certainement pour le front de gauche mais il n’y a plus rien à faire là on a touché le fond….pourquoi se deplacer pour engraisser ces gens

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  12. JL41 JL41

    Il peut y avoir des dynasties, plusieurs candidats par famille ou parmi les proches, la loi ne peut rien y changer. Si ce n’est que s’il n’y a plus de cumul simultané et pas plus de deux mandats successifs, ces clans perdront de leur puissance.
    Ne soyons pas défaitistes et allons voter, en connaissance de cause, pour éviter le pire. Pour vous changer les idées, voici quelques notes de lecture :
    Un bouquin vient de sortir, « Délits d’élus, 400 politiques aux prises avec la justice », de Graziella Riou Harchaoui et Philippe Pascot, février 2014, Editions Max Milo.
    Il remonte le temps jusqu’en 2002, sans se prétendre exhaustif. Il y a des délits mineurs et d’autres plus graves. Ils s’agit « Des élus mis en examen et/ou en garde à vue, placés en détention provisoire, condamnés pour trafic d’influence, impliqués dans des affaires de mœurs, voire des braquages, pour avoir truqué des marchés publics ou pour avoir confondu leur compte en banque avec celui de la collectivité qu’ils administrent. »
    Le bouquin commence par deux citations savoureuses :
    « Si on investit que ceux qui n’ont pas été condamnés par la justice, on n’a plus de candidats dans les Hauts-de-Seine. » Patrick Balkany, député-maire UMP de Levallois-Perret.
    « Il y a 57 élus socialistes, maires de grandes villes, parlementaires ou présidents de conseils généraux, qui ont été mis en examen ou condamnés et qui continuent à occuper d’éminentes fonction. »
    25 noms sont donnés pour les Bouches-du-Rhône, le record de France à égalité avec les Hauts-de-Seine : Agopian Jacques, Aicardi Gilles, Aillaud Thérèse, Andréoni Serge, Bartolini Raymond, Belviso Alain, Bernardini François, Bourrelly Christian, Ciot Jean-David, Dary Michel, Fabre Charles, Filippi Claude, Gabriel Gérard, De Gueltzel Dominique, Guérini Jean-Noël, Granié Bernard, Joissains Maryse, Jullien André, Latz Arinna, Maggi Jean-Pierre, Noyes Jean-François, Mégret Bruno, Mégret Catherine, Reynaud Jean, Simonpieri Daniel.
    Maintenant, qui a signé la charte Anticor dans les Bouches-du-Rhône, c’est ici : http://www.anticor.org/nos-chartes-ethiques/municipales-2014/les-candidats-signataires/
    39 noms à ce jour, le record de France aussi semble-t-il : Aix-en-Provence : Baldo Edouard, Hamy François, Mesliand Anne. Allauch : Viallon Gilles. Aubagne : Barthélémy Sylvia. Auriol : Alain Goléa. Chateaurenard : Aubert Nicette. Eguilles : Di Benedetto Salvator. Fuveau : Dubus Jean-François. Gardanne : Rigaud Hervé. Gréasque : Talassinos Luc. La Barben : Nogaret Gilles. La Fare-les-Oliviers : André Campagne. Lambesc : Carretero Jean-Michel. Marseille : Barles Sébastien, Ben Mohamed Kaouther, Cavagnara Jean-Marc, Coppola Jean-Marc, Diouf Pape, Johsua Samuel, Jollivet André, Juste Christine, Palloix Marie-Françoise, Pasquet Isabelle, Pellicani Christian, Petit Caroline, Richard Ferdinand, Rubirola Michèle. Meyreuil : Manzano José. Mimet : Busca Patrice. Pellissanne : Granzotto Francis. Peynier : Nozzi Louis. Puy-Ste-Réparade : Roatta Serge. Rognes : Le Nouvel Jean-Paul. Salon-de-Provence : Lopez Olivier. Venelles : Desplats Christian, Desprez Didier. Ventabren : Herubel Brigitte. Vitrolles : Mersali Malik.
    Plus un signataire de la charte Transparency France : Marseille : Mennucci Patrick.
    Tous ces signataires sont-ils réellement « blancs blancs » ?

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  13. Anonyme Anonyme

    En principe, chaque collectivité en fixe le montant librement dans les plafonds ci-dessous indiqués.
    Toutefois, si une commune est chef-lieu de canton, de département, ou de région, les indemnités des élus peuvent être majorées de 15 %, 20 % ou 25 %.
    Si la commune est classée station touristique, les indemnités des élus peuvent être majorées de 50 % desdits plafonds.
    Pour un Maire, dans une commune et par mois :
    De moins de 500 habitants : 646,25 €
    De 500 à 999 habitants : 1.178,46 €
    De 1.000 à 3.499 habitants : 1.634,63 €
    De 3.500 à 9.999 habitants : 2.090,81 €
    De 10.000 à 19.999 habitants : 2.470,95 €
    De 20.000 à 49.999 habitants : 3.421,32 €
    De 50.000 à 99.999 habitants : 4.181,62 €
    De plus de 100.000 habitants : 5.512,13 €

    Adjoint au maire (par mois) :
    Moins de 500 habitants : 250,90 €
    De 500 à 999 habitants : 313,62 €
    De 1.000 à 3.499 habitants : 627,24 €
    De 3.500 à 9.999 habitants : 836,32 €
    De 10.000 à 19.999 habitants : 1.045,40 €
    De 20.000 à 49.999 habitants : 1.254,48 €
    De 50.000 à 99.999 habitants : 1.672,65 €
    De 100.000 à 200.000 habitants : 2.508,97 €
    De plus de 200.000 habitants : 2.756,07 €

    Quelques exceptions de la loi « PLM » :
    Paris, le Maire : 8.650,59 €, les adjoints au maire : 4.855,00 €, les conseillers : 4.807,62 €, les maires d’arrondissement : 4.855,00 €, les adjoints au maire d’arrondissement : 2.159,84 €, les autres : du bénévolat.

    Mais il y a aussi les « Com-com » ou Communauté de communes !
    Chaque collectivité en fixe le montant librement dans les plafonds suivants (Montants bruts) :
    Président d’une « Com-com » :
    De moins de 500 habitants : 484,69 €
    De 500 à 999 habitants : 883,84 €
    De 1.000 à 3.499 habitants : 1.225,97 €
    De 3.500 à 9.999 habitants : 1.538,11 €
    De 10.000 à 19.999 habitants : 1.853,22 €
    De 20.000 à 49.999 habitants : 2.565,99 €
    De 50.000 à 99.999 habitants : 3.135,83 €
    De plus de 100.000 habitants : 4.134,10 €
    Les Vice-présidents des « Com-com » :
    De moins de 500 habitants : 188,17 €
    De 500 à 999 habitants : 235,31 €
    De 1.000 à 3.499 habitants : 470,24 €
    De 3.500 à 9.999 habitants : 627,24 €
    De 10.000 à 19.999 habitants : 784,24 €
    De 20.000 à 49.999 habitants : 940,10 €
    De 50.000 à 99.999 habitants : 1.254,48 €
    De 100.000 à 200.000 habitants : 1.881,73 €
    De plus de 200.000 habitants : 2.066,86 €
    Et puis les Communauté d’agglomération et Communauté urbaine !
    Président :
    Moins de 50.000 habitants : 3.421,32 €
    De 50.000 à 99.999 habitants : 4.181,62 €
    De plus de 200.000 habitants : 5.512,13 €
    Les Vice-présidents :
    Moins de 50.000 habitants : 1.254,99 €
    De 50.000 à 99.999 habitants : 1.672,65 €
    De 100.000 199.999 habitants : 2.508,97 €
    De plus de 200.000 habitants : 2.756,07 €

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  14. leravidemilo leravidemilo

    Reponse à celui des “anonymes”qui me renvoie à une citation de Talleyrand,en “réplique” à mon argumentaire sur les coûts du Defferisme,”TOUT CE QUI EST EXAGERE NE COMPTE PAS”: – Ce M Talleyrand ( diplomate et ministre notamment de Napoléon ) vivait aux 17ème et 18ème siècles. On peut certes utiliser,dans certains domaines,des citations anciennes par exemple le “je pense donc je suis” de Descartes ou le “quand le nouveau surgit tous les jours,ce n’est que de l’ancien”de Krishnamurti (toujours trés contemporain).Mais puisqu’ici nous parlions de politique,de pouvoir et d’institutions, et tel était bien l’office de M Talleyrand, il convient alors de se rappeler qu’entre le 19ème et notre 21ème siècle il y a eu le 20ème… Aprés Auschwitz-Birkenau,Hiroshima,les génocides Arméniens et Tutsi… votre citation,en matière de pouvoir politique, a pris une drôle de gueule!

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  15. leravidemilo leravidemilo

    Réponse à JL41,sur mes propos relatifs aux coûts actuels du Defferisme et à la “solution” Métropole : – Votre argumentaire est fondé,juste et interessant,mais il ne couvre que le champ des infrastrutures et de l’économie. – Outre qu’on n’est pas obligé de partager votre optimisme sur le vent qui souffle dans les voiles d’Euroméditerranée (et l’impasse sur ses dégâts collatéraux),il ne réponds pas à deux questions essentielles: pourquoi la métropole maintenant (enfin en 2016) alors qu’elle s’imposait depuis longtemps; et comment on la construit: Dans la coopération et la démocratie,ou comme un corset imposé à 110 maires et à 5 communautés de communes ou d’agglo et à leurs représentants élus ? – Et là encore,et plus encore qu’ailleurs,la réponse se trouve dans le Defferisme: Nombre de communes ont pris les devants et les initiatives appropriées,sur une base volontaire , démocratique et de coopération,il y a de cela 15 à20 ans et plus,et entre 5 et 10 ans avant les lois Chevènement-Voynet: Par exemple,la C.U.R.L.Y à Lyon (incluant les transports ) ou la C.P.A à aix,en matière de coopération culturelle …(Dans d’autres délais peut-être,Bordeaux,Lille..ne sont pas restées l’arme au pied ) Une des dimensions essentielles du Defferisme (outre la collusion instituée entre le PS et la droite) était le contrôle politique et social par un système clientéliste trés abouti, qui perdure aujourd’hui,mais qui s’arrêtait aux frontières de Marseille. Hors Marseille Deffere ne controlait rien,ou si peu. Parce que les villes étaient gérés par d’autres majorités,souvent communistes (et le Defferisme était bâti sur l’exclusion des communistes qui donc leur rendaient bien),parce que c’est créé,sur décision nationale et Gaulliste,la zone de Fos,et son S.A.N (Istre,Mirtamas),parce que… – Et donc,en dépit du bon sens, de la réalité,de ce qu’il fallait faire et commençait à se faire ailleurs, en dépit de l’exode des entreprises qui s’effectuait sous leurs yeux (ils le voyaient bien!), Deffere et ses adjoints et affidés (dont papa Masse,Gaudin, papy Weygand…) n’ont rien fait ne voulait pas de coopérations inter communales,ni de communauté. Entre leur système de politicien de contrôle et de domination qu’il fallait préserver et les réalités économiques,ils ont fait leur choix! (comme quoi l’économie ne décide pas de tout). Choix suicidaire que nous payons aujourd’hui au prix fort,et pour longtemps encore.Et pour corriger cela, le gouvernement PS et la droite (Gaudin…)concoctent,sans concertation,avec un passage en force maintes fois et publiquement revendiqué,contre 110 maires et 5 communautés d’agglo,un pataquès antidémocratique qui n’empêchera en rien les héritiers Marseillais du Défferisme ( les mêmes,en deux versions,on a le “”choix””)de continuer à gérer l’argent public comme des pieds et,pour ce faire en syphonnant les finances des voisins pour être plus à l’aise.Ne parlont même pas des multiples freins,résistances,blocages,manoeuvres… des futurs “élus” métropolitains obligés,déja annoncés et en cours de préparation (On ne peut aujourd’hui rien construire de solide et durable,sans démocratie). Si,en plus de ses nombreux maux et retards spécifiques,Marseille se retrouve demain au “centre” ( périphérie maritime) d’une “région” appauvrie par ce prélèvement financier d’importance, libre à vous,et à d’autres, de croire que les choses vont pouvoir aller mieux. C’est,selon moi, le pire scénario parmi ceux qui étaient possibles. Bien à vous.

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  16. leravidemilo leravidemilo

    Cher contemporain,j’étais en train. (je n’ai,au clavier en tous cas,qu’une trés faible vélocité).

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  17. Anonyme Anonyme

    Masse a compris que le poste de depute dans le 11/12 est définitivement hors de portée.va pour le 13/14.

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  18. Anonyme Anonyme

    Masse a compris que le poste de depute dans le 11/12 est définitivement hors de portée.va pour le 13/14.

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