Marseille Provence 2013 : la réponse de Pfister/Latarjet à Mennucci/Pezet

Marseille Provence 2013 : la réponse de Pfister/Latarjet à Mennucci/Pezet

On aurait pu présenter ça comme un combat de boxe. Façon : « dans le coin rouge Patrick Mennucci et Michel Pezet » – tous deux socialistes et respectivement chargés de Marseille Provence 2013 pour la Région et le conseil général – et « dans le coin bleu Jacques Pfister et Bernard Latarjet » – respectivement président et directeur général de l’association chargée de coordonner l’organisation de la capitale européenne de la culture.

Et au vu des sérieux crochets balancés par les deux premiers début octobre lors d’un débat animé par le Ravi, c’était parti pour : Patrick Mennucci estimant qu’il ne fallait « pas créer des illusions » quant à l’ampleur de l’événement et Michel Pezet s’appliquant à rappeler le chacun pour soi régnant chez les différentes villes concernées.

Mais ce n’est finalement pas tellement l’esprit, l’autre doublette préférant arrondir les angles. Ce jeudi, Jacques Pfister présentait en effet le bilan de l’action de la chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence (CCIMP), qu’il préside. A ses côtés, il avait invité Bernard Latarjet pour évoquer 2013, l’une des « têtes de chapitre » pour la CCIMP avec les croisières. Et lorsque Marsactu a fatalement évoqué les déclarations du tandem Mennucci/Pezet, Jacques Pfister a tout d’abord plaidé l’ignorance.

« Un bouleversement durable »

Informé de la teneur des critiques, il a tout de même développé : « c’est sûr qu’il y a une différence entre Bernard Latarjet et le messie, ironise-t-il. Mais cet événement, qu’il faut à tout prix réussir, est symbolique d’une attente de projets partagés. »Bref, « si on en parle beaucoup », c’est parce que « comme on ne sait pas avancer collectivement » sur d’autres sujets, Marseille Provence 2013 « est une espèce de bouée », explique-t-il, avant de bien vite passer aux croisières.

Mais Bernard Latarjet, plus informé puisqu’il savait que le débat s’est déroulé à l’Alhambra, a tenu à répondre… pour tout d’abord sortir sa plus belle pirouette : « jusqu’à présent toutes les décisions en conseil d’administration, où siègent les élus que vous citez, ont été prises à l’unanimité ».

Heureusement la suite est plus franche : « sur les seuls chantiers culturels, le montant des investissements engagés à l’heure actuelle atteint 660 millions d’euros. Lorsqu’au moment de la candidature on avait avancé le chiffre de 550 millions, les politiques locaux nous avaient dit « on l’endosse, mais vous exagérez ». C’est un bouleversement à la fois urbain et culturel durable. Quant au fonctionnement, il est vrai que le pourcentage supplémentaire est faible, aux alentours de 10%. Mais avec 100 millions d’euros on fait 300 millions de projets puisqu’ils implique une participation extérieure. C’est une effet de levier important. » Transmis aux intéressés.