Marseille Provence 2013 à l'ère Open Data
Marseille Provence 2013 à l'ère Open Data
Initié dans les pays anglo-saxons depuis quelques années, l’Open Data est arrivé en France, via des précurseurs comme Rennes et Paris. Sous l’impulsion de l’association Marseille Provence 2013, c’est toute la région du grand Marseille qui devrait en profiter. Une idée qui pour l’association colle parfaitement à sa philosophie : la capitale européenne de la culture en 2013 se veut être un événement participatif, ouvert où chacun peut porter sa pierre à l’édifice. Innovant, cet outil devra faciliter la vie des visiteurs en lui offrant de nombreux services disponibles sur ordinateur ou smartphone.
L’Open quoi ?
L’Open Data, c’est l’ouverture des données publiques produites par les services de l’administration, les collectivités territoriales. Cela consiste à mettre à la disposition de tous, sous une forme exploitable, le plus grand volume possible de données. Comme l’explique le délégué général de la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing) Daniel Kaplan, dans un article du site Regards sur le numérique, «il existe trois moteurs principaux au mouvement Open Data. L’amélioration de la connaissance, par exemple en matière de compréhension des territoires ; le besoin d’enrichissement du débat citoyen grâce à une plus grande transparence de l’action publique ; la création de nouveaux services nés de la combinaison et d’une réutilisation originale de ces données.»
Concrètement pour MP2013, c’est la possibilité d’établir des passerelles entre leurs données de programmation – même si, pour l’instant les photos présentes dans leur galerie ne sont pas libres de droit – celles des professionnels du tourisme (hôtels, restaurants…) et celles de toutes les collectivités territoriales (transports, cadastre, monuments…). Ainsi, de manière rapide, le visiteur pourra établir le trajet le plus simple pour aller à un concert puis chercher où se trouve le restaurant le plus proche.
Mise en place
Ce lot considérable de données sera mis à la disposition de tous sur le Cadre Numérique Territorial Commun (CNTC).
Ce dernier sera à la fois une base de données, mais pas que. Il sera aussi doté de « Web Services », c’est-à-dire d’applications capables, par exemple, de connaître en temps réel l’arrivée du prochain bus, ou bien de consulter la biographie d’un artiste qui vous intéresse. Ainsi à partir de ces premiers Web Services, les développeurs pourront créer de nouvelles applications en recoupant les données des applications déjà existantes.
Et c’est là que ça devient intéressant : «Avec le CNTC, il y a un triple enjeu explique Roch Giraud, Responsable de la Stratégie Numérique de Marseille-Provence 2013. Tout d’abord, cela va nous permettre la diffusion la plus large de notre programmation. La création ensuite de services qui faciliteront le quotidien des citoyens et l’accueil des visiteurs. Enfin le CNTC est un facteur d’innovation exceptionnel : les développeurs, les entreprises, les associations, vont inventer des applications, des services ou des sites web auxquels nous n’aurions même jamais pensé en croisant des données culturelles, artistiques, sociales, économiques ou encore environnementales ».
Gagnant-Gagnant
Tout cela au prix «d’un investissement fort peu coûteux», selon Charles Népote, directeur de la campagne OpenData pour la Fing. Il considère même que ce concept peut être à la base «d’un éco-système numérique, avec des créations d’emplois. Une relation gagnant-gagnant où les collectivités locales stimulent leur territoire, le rendent plus attractif et où, dans le même temps, des entreprises en profitent pour se développer.»
D’ailleurs les collectivités territoriales ne s’y sont pas trompées puisqu’elles ont donné leur aval pour le CNTC. Avec des implications – et un intérêt affiché pour un éventuel grand saut Open Data de leur côté – divers. Le conseil général indique « avoir donné son accord sur le principe », mais « attend de connaître les modalités selon lesquelles les données seront mises à disposition des utilisateurs ». Pour le conseil régional au contraire, la démarche « s’inscrira dans un chantier régional plus large sur l’ouverture des données publiques régionales (…) la Région a déjà initié plusieurs réunions techniques avec ses services et directions concernées, et avec les organismes régionaux associés (Agence régionale Arcade pour la culture, Comité Régional du Tourisme) afin d’envisager l’ouverture des données publiques régionales dans les domaines de la culture, du tourisme, des transports, et de l’information géographique ».
Pour l’instant, MP2013, par le biais d’une société, s’occupe du recensement de toutes les données – qui devrait se conclure à la fin du mois – et à la rédaction du cahier des charges technique du système. L’association espère que le CNTC sera opérationnel dès mi-2012. En attendant, Marseille accueillera le 6 juillet l’Open Data Garage, une manifestation internationale organisée par la Fing.
Le site sur l’OpenData de l’association Marseille-Provence 2013
Un article du site OWNI sur l’OpenData
Un exemple d’une application qui se sert de l’OpenData à Rennes
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Bonjour,
Précision : la société qui assiste Marseille Provence 2013 et à laquelle l’article faite référence est ITEMS International.
C’est également ITEMS qui, dans le cadre de ses activités européennes sur le sujet de l’Open Data, met sur pied l’Open Data Garage qui se déroulera le 6 Juillet prochain en partenariat avec la conférence Lift organisée par la Fing au Pharo.
Hervé Rannou – ITEMS International
http://opendatagarage.org
http://fing.org/?Lift-France-with-Fing
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Note d’actualité, si vous avez l’occasion d’aller enquêter du côté de l’ineffable CG13, vous découvrirez que celui-ci bloque maintenant complètement ce projet Open Data. Le CG13 se demandant bien entendu pourquoi il devrait laisser libre des choses qui “lui appartiennent” et qui semble tant intéresser. A croire que si ont leur demandait de rendre ouvert au public leurs évacuations sanitaires, ils démonteraient in petto les chasses d’eau.
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