Marseille malade de ses poubelles : l'armée comme seule solution ?
Marseille malade de ses poubelles : l'armée comme seule solution ?
Le seuil fatidique des 8 000 tonnes a été atteint, c’est décidé, on envoie l’armée. Hier, le préfet des Bouches-du-Rhône Michel Sappin a quelque peu surpris son monde en faisant appel à 150 hommes de la Légion étrangère et de la Sécurité civile pour nettoyer le centre-ville, qui n’a pas vu passer un camion poubelle depuis le 12 octobre.
Pour le coup, Force Ouvrière (FO), le syndicat majoritaire à la communauté urbaine de Marseille qui a lancé cette grève des éboueurs, et l’intersyndicale rivale étaient d’accord : « On appelle ça briser la grève », lance à l’AFP Gérard Dosseto, patron départemental de FO. Malgré les récriminations du préfet, qui a justifié la mesure par « une situation pré-épidémique », FO a déposé ce midi un référé pour atteinte au droit de grève et s’estime confiante sur la décision, qui devrait tomber d’ici le week-end.
La réalité en face
Qu’on le juge illégitime ou nécessaire, le recours à 150 militaires (contre 1200 agents de propreté habituellement) ne sauvera pas Marseille de ses ordures, qui lui pourrissent déjà la vie en temps normal. Le slogan « Poubelle la ville » la colle plus que jamais comme un chewing-gum à la semelle, bien plus que le « On the move » municipal. Et si ces déchets qui s’étalent à la face des commerçants, des enfants, des médias, étaient un signal ?
Du côté de Marseille Provence Métropole, le contexte aurait été l’occasion rêvée d’une campagne sur le mode « voyez le problème que représentent nos déchets, il est temps de changer nos comportements ». Au lieu de ça, elle n’a même pas suspendue la distribution de ses tracts vantant la mise en place de la collecte de nuit dans le 7e arrondissement…
Déchets au régime sec
Sans viser à briser la grève, il y avait pourtant des solutions pour éviter ses pires désagréments : « la première chose qu’on peut faire, c’est garder chez soi tout ce qui est sec comme les bouteilles en plastiques. Ca ne pue pas, il n’y a pas besoin de le mettre dans la rue et avec trois sacs on peut tenir 15 jours », conseille Victor-Hugo Espinosa, président de l’association Ecoforum et conseiller communautaire. En plein coeur du conflit, il restait d’ailleurs encore de la place dans certains containers à cartons et autres plastiques recyclables. Deuxième partie : « tout ce qui est compostable, on le donne à manger aux rats », déplore-t-il, alors qu’il y a des solutions individuelles ou collectives comme à Nantes.
Au bas mot, les déchets qui jonchent les trottoirs seraient réduits de moitié. Mais pour cela, « il faut une vraie politique d’éducation des citoyens, mettre le paquet sur les ambassadeurs du tri, faire l’équivalent des points info énergie pour les déchets », propose Victor-Hugo Espinosa. En attendant, on peut se tourner vers des structures associatives comme le Recyclodrome. Ou glaner des conseils dans les médias : le magazine Terra eco récite ce mois-ci les 10 commandements anti-gaspi (article payant). Avec derrière tout ça l’idée de « gaspiller moins pour gagner plus » en rappelant que la gestion des déchets coûte « 98 euros par an par habitant, le double d’il y a dix ans ».
Ou encore faire un tour sur le site Réduisons nos déchets de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Et comme les rats sont plus friands des reste de plats que d’aluminium, autant se plonger dans le guide du gaspillage alimentaire de France Nature Environnement. Victor-Hugo Espinosa nuance toutefois : tant qu’il faudra « nourrir » l’incinérateur sous peine de pénalités, l’impulsion citoyenne risque de n’être que très peu relayée par les politiques…
Grèves : les syndicats font monter la pression, sur Marsactu
Du côté de Fos-sur-Mer, on doit être plutôt contents de la grève, sur Marsactu
Le Recyclodrome c’est aussi des fringues made in récup’, idem
A Nantes, le compostage pousse au pied des immeubles, sur Terra eco
Commentaires
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mais le marseillais se plait dans sa merde…il se régale de voir les monticules de détritus s’entasser devant chez lui et tous les jours,il les garnit joyeusement,je dirais même avec jouissance…envoyez le à genève,il ne reste pas une heure…
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bsr dire a prapin que nous les marseillais nous deplait cet situation et que ns on es propres et avant de nous critique qu il ce regarde dans une glace et si un jour il vient ici il seras bien acceuilli voila et que sarekozyyyyyyyyyy cet ane ecoute son peuple car si il es en haut c grace a ns voila bon courage mes pots marseillais et allez l om
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J’attendais un peu de lire des réflexions comme celles-ci. Ce qui me choque, au-delà du désagrément causé par le non ramassage des ordures, c’est surtout qu’en quelques jours nous sommes littéralement ensevelis sous nos déchets… et peu de monde se dit qu’il faudrait un peu arrêter le délire.
D’ailleurs c’est la même chose avec l’hystérie autour du pétrole. Quand on voit la fragilité de notre société dans ce domaine, ça fait peur…
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Très bonne réflexion Julien, l’occasion est parfaite pour sensibiliser les gens sur le problème. Et quelle est cette histoire de pénalités sur l’incinérateur ?
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Notre ville est connue dans le monde entier par ses poubelles. Bravo les politiques. Le tourisme est en baisse définitive et les commerçants en souffrent depuis toujours. C’est le résultat de la sale mentalité des tous ces grévistes qui ne s’aperçoivent pas qu’en agissant de la sorte ils portent un coup fatal à notre société déjà bien engagée sur la pente du déclin. Attendons encore quelques années et alors on se retournera sur les 10 dernières et on pleurera sur la bêtise de ces gens là. Le système est vidé, il n’y a plus d’argent, la sécurité sociale est ses prestations versées sans contrôle ne sont que le dessus de l’iceberg. Les Français ne sortiront pas de cet engrenage fatal, l’état est incapable de diminuer les dépenses et ne peut que continuer d’augmenter indéfiniment les impôts. Alors la France va se peupler (comme c’est déjà le cas) de parasites qui viendront se nourrir d’aides et de subventions et les vrais générateurs de richesses s’en iront ailleurs faire valoir leur vrai compétence et seront reconnus à juste titre. Ici c’est 20% des gens qui bossent qui nourrissent 80% de glandeurs/profiteurs. Croyez moi que tous ces grévistes se permettent de faire grève car ils ont la sécurité de l’emploi et leur conventions et le droit du travail les protègent bien trop. Voyez la Grèce, et tous les avantages qu’il y avait… pppfffuit !
Enfin, lorsque l’on voit le montant de la part ramassage d’ordure dans notre taxe d’habitation, que l’on doit payer et pour la quelle on ne peut pas faire la grève du paiement cela fait réfléchir.
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Je suis bien contente que les politiques fassent le nécessaire pour que la prise d’otages des marseillais par les poubelles prenne fin! Cette grève alimente des clichés complètement erronés (voir commentaire au-dessus…) sur les marseillais qui aiment leur ville de tout leur coeur et ne veulent pas la voir disparaître sous les détritus! Il faudrait réquisitionner davantage de militaires, il en va de la tranquilité et de la salubrité publiques!!
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Et qu’il y en ai un qui ose dire que l’on est pas à Marseille.
Un seul … Qu’il ose le dire!
ici c’est poubelle la life
Faut que ça se sache!
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« il faut une vraie politique d’éducation des citoyens, mettre le paquet sur les ambassadeurs du tri, faire l’équivalent des points info énergie pour les déchets », tout est dit.
Hors grève, la propreté ne passera pas SANS LE TRI sélectif. c’est d’une simplicité d’enfant à faire à la maison… mais comment l’appliquer au quotidien quand il faut faire au minimum 500 mètres pour trouver des poubelles de tri ? cela décourage forcément les gens … à Marseille depuis peu, je fais pourtant partie de ceux qui ne pourraient plus jeter cartons et plastiques ailleurs que dans une poubelle jaune car le pli est pris depuis plus de 10 ans … et je m’oblige à trimballer mes sacs de recyclages, remplis 2 fois plus vite que ma poubelle normale… mais je rêve de poubelles de tri DANS mon immeuble, le B.A BA pour que les gens s’y mettent … ENFIN ! !
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La question de la propreté ne se réduit pas à la gestion des poubelles, même si évidemment c’est le point le plus important. A Marseille, comme celà se fait, très naturellement, ailleurs, pour mieux gérer la propreté de la ville, Il faut agir simultanément sur 2 leviers ( d’ailleurs les véhicules de MPM en avait fait un slogan) “salir moins et nettoyer mieux” mais c’est resté un slogan, qui certes exprimait une prise de conscience mais celle-ci n’a pas été suivie de la mise en oeuvre des moyens appropriés.
SALIR MOINS.
Salir moins,c’est promouvoir de nouveaux comportements civiques qui ne concernent pas que le dépot des poubelles. C’est éduquer aux comportements éco-responsables et en particulier au tri sélectif, c’est aussi éduquer à la propreté des trottoirs envahis par les déjections canines, c’est éduquer au respect des règles qui régissent l’utilisation de l’espace public : circulation et stationnement…..vaste programme mais indispensable programme dont la faisabilité de dépend que de nous , nous habitants de Marseille. La mondialisation n’y est pour rien! c’est à nous citoyens localement de faire cet effort…est-ce vraiment un effort que respecter sa ville et ses voisins ?
NETTOYER MIEUX.
Le nettoiement est un service public géré par les élus. Ce service doit être géré sur la base d’un cahier des charges précis de la qualité de service permettant de choisir les meilleures solutions de mise en oeuvre: service municipal en régie ? sous traitance à des entreprises privées ? solution mixte ? Dans tous les cas, en tant que service public, celui-ci doit comporter une obligation de résultat et un service minimum. Ce point est capital car il faut échapper au scénario napolitain et à la mainmise d’une maffia sur ce service public….nous n’en sommes plus très loin!
Un programme crédible doit associer nécéssairement éducation- bonne organisation et respect des personnes qui nettoient ainsi que la répression (amendes adaptées) des personnes qui salissent sans respecter les règles. Si nous voulons progresser, le volet répression devra être utilisé fut-ce sévèrement mais il ne pourra être juste et compris que si les autres obligations -éducation et efficacité du service sont remplies.Nous partons de loin, le service est actuellement très très mal géré, l’effort à faire est donc important et devra bénéficier de la durée. Il faut donc bien choisir la méthode.
Cette méthode pourrait comporter une phase d’expérimentation permettant de tester des solutions ( par exemple pendant 1 an) sur quelques quartiers judicieusement choisis puis d’intégrer ces expériences pour choisir une solution étendue à l’agglomération.Dès le début, cette démarche conduite par la puissance publique devrait associer les personnels volontaires du service du nettoiement et des usagers volontaires -commerçants, entreprises, associations, citoyens représentatifs de l’agglomération et soucieux d’améliorer le service. La solution doit être recherchée dans le cadre d’une démarche publique, transparente; “à ciel ouvert” vis à vis de la population et notamment des jeunes qui n’ont jamais connu Marseille que sale !!!! Non , jeunes citoyens, une ville industrieuse , VIVANTE et PROPRE, cela existe, c’est est à notre portée.
Il ne faut pas attendre l’approche des élections et les habituelles surenchères sans lendemain, c’est maintenant, alors qu’une grève très dure endommage en profondeur notre ville qu’il faudrait agir. Messieurs Caselli et Gaudin c’est à vous de prendre l’initiative.
Merci à Marsactu pour ce forum.
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Il ne faut pas oublier que le jour de la reprise du ramasse des ordures cela va occasionner un bordel monstre à Marseille . N’ouliez pas de sourire et de saluer d’un geste amical nos chers éboueurs et de leurs demander s’ils ce sont fait payer leurs jours de gréves . Si ce n’est pas le cas faites leurs amande charitable d’une pièce cela leur fera plaisir .
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Quelle incivilité ! Tout le monde en profite pour balancer ses saletés dans la rue: des canapés, des emballages, … comme si cela ne pouvait attendre une quinzaine de jours. Le Marseillais est vraiment fait pour vivre sur une décharge publique…
Au fait, pourquoi le Maire ne fait-il pas appel à la responsabilité des citoyens? Parce que les ordures sont de la responsabilité de la gauche, qui, elle-même, soutient la grève. Bravo les champions.
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il faut effectivement sensibiliser les marseillais à de nouveaux comportements face à la gestion de leurs déchets ménagers … Il est incroyable que des gens tout à fait propres sur eux, dans les quartiers aisés, plutôt sympas avec un certain niveau de culture … n’hésitent pas une sconde à balancer dans la rue devant leur porte d’entrée leurs poubelles ouvertes et dégoulinantes… sans honte et sans pudeur …. surtout en ce moment ! J’ai essayé de faire passer le message dans mon immeuble mais rien n’y a fait ….je n’en reviens toujours pas de m’être fait enguelée par mes gentils voisins ….
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D’autre part, je n’aimerai pas être à la place des organisateurs de la grêve si quelque chose arrivait à un enfant par exemple …. car on a atteint un seuil inimaginable
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J’ai lu plusieurs messages très intéressant à la suite de cet article. Comme quoi un article intelligent suscite des commentaires du même tonneau… et qui vont un peu plus loin que les sempiternels “c’est une honte”, “l’image de la ville”, blablabla
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Vu l’ incapacité de la mairie, de MPM et du Conseil Général à assurer la salubrité de la ville, les marseillais devraient réfléchir à la nécessité de payer une “Taxe sur les ordures ménagères” qui est de fait, totalement injustifiée….!
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