Marseille, en queue de peloton des grandes villes françaises pour la location de vélos Decaux.
Marseille, en queue de peloton des grandes villes françaises pour la location de vélos Decaux.
Comme d’habitude, à côté des biens belles salades que l’on nous sert tous les jours à la com de la Ville et de la Communauté Urbaine Marseille Provence sur la place faite aux vélos à Marseille, sur fond de la nouvelle tarte à la crème du « développement durable », et après le méga couac de dimanche dernier où on n’a même pas été capable de laisser une partie de la Corniche aux cyclistes sans que ça ne se termine en grande cagade, voire en bagarre générale,une petite étude réalisée par nos confrères de Lyon Capitale et de Rue 89 vient remettre » l’église sur la place du village », comme on dit on rugby.
Cette étude sur les services de location en libre service de vélo Decaux, montre que Marseille est bonne dernière sur tous les critères, loin derrière Paris, Toulouse, Lyon, Nice, Nantes et Bordeaux. Même Bruxelles fait souvent mieux que nous.
Quand Marseille a 1,4 stations de vélos pour 10 000 habitants, et 11,7 vélos en moyenne, Lyon a 5,6 stations et 66 vélos ! Même constat pour les abonnements : 6,2 % des lyonnais abonnés contre 0,6% à Marseille… on est sympa on ne parle même pas de Paris.
On se souvient qu’à l’époque, on nous annonçait 50 000 abonnés par an. Deux ans après il y en au moins dix fois moins. Des vélos qui sont dans un état de plus en plus lamentable, comme nous sommes, c’est bien connu, de grands reporters, on vient d’inspecter une borne, quasi vide, et dont un des vélos n’avait qu’un frein. Tout ça pour un tarif officiel de 2,5 millions d’Euros par an, et apparemment on en a pris pour 15 ans avec Decaux. Pas très loin du prix de la patinoire. Bien joué. Encore un beau gâchis d’une pourtant belle idée.
Comme l’écrit pudiquement le journaliste qui a fait l’enquête, » au vu de ces différences, il apparait clairement que pour certaines agglomérations, les vélos en libre-service s’apparentent plus à une opération de communication qu’à une volonté de révolutionner les modes de déplacement ». Ils ont tout compris chez Lyon Capitale.
« Vélov s’est t-il fait doubler par Vélib ( et les autres) », l’enquête de Lyon Capitale et de Rue 89
» A Marseille , on n’a pas de pistes cyclables, mais on a le maillot jaune de la com » sur Marsactu.fr
« Vélo en ville » le site de l’association qui se bat ( courageusement) pour essayer de faire exister le vélo à Marseille
» le Vélo il va falloir beaucoup pédaler pour le rentabiliser » un article ( prémonitoire) sur le Marseille Bondyblog de janvier 2008
la vidéo de l’inauguration officielle des Vélos en libre service en Octobre 2007 par Jean-Claude Gaudin sur Youtube. Très fier, comme d’habitude des nombreuses « bandes cyclables » que sa municipalité a construite….
Commentaires
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énorme, comme d’hab, à jamais derniers 🙁
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Oh les gars !
Vous comparez Marseille à Paris ou Lyon …. mais vous oubliez qu’à Marseille ça monte et ça descend comme sur les montagnes russes ! Alors que Paris ou Bordeaux par exemple sont de vrais billards.
Et puis avec le oaï qu’il y a sur les routes (scooters, voitures, bus), c’est suicidaire de prendre un vélo.
Perso, je n’ai jamais cru en ce projet de location de vélo et habitant en haut de l’église des reformés, je voyais la station toujours vide car les gars prennent les vélos pour descendre mais personne ne remonte …
Bref, voué à l’echec.
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Paris, un vrai billard ? Il est vrai que Montmartre est dans une cuvette 🙂
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Je me suis abonné au début… plus maintenant.
Le vélo est trop lourd et est un véritable char d’assaut, il n’a que trois vitesses, le réglage de la selle est merdique (pas trouvé d’autre mot), et le système de décrochage des bornes (bon là je suis peut-être un peu pas doué sur le coup, mais plusieurs fois le truc est resté coincé, tout en comptant qu’il était pris… stress -150€ la caution quand même- appels surtaxés, etc.).
Puis c’est TROP DANGEREUX à Marseille, trop désagréable au milieu des bagnoles, aucune piste cyclable, obligé de zigzager, de se relancer tout le temps (et avec un char d’assaut ce n’est pas très agréable). Les stations vides quand on cherche un vélo, les stations pleines quand on veut le rendre…
Et puis ça monte, mais ça c’est le problème le moins important.
Le vélo decaux ça va pour la promenade, pour se déplacer vraiment c’est innefficace.
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“il apparait clairement que pour certaines agglomérations, les vélos en libre-service s’apparentent plus à une opération de communication qu’à une volonté de révolutionner les modes de déplacement ”
La remarque est à mon sens justifiée à 100% pour Marseille et j’ajouterais aussi quelque soupçon de copinage et plus si affinités avec la sulfureuse société DECAUX… – Des stations à la pelle sur le boulevard de la Libération, rue de la République, sur le boulevard Baille, sur le Jarret ! et sans aucune piste pour protéger les cyclistes, juste parce que le compte voiture affiche des millions de passages bons pour la pub !
Rageant, je prends quand même les vélos pour me déplacer, mais à quel prix !
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Il n’y a aucun doute que SI les stations de vélos et les vélos eux-même étaient entretenus, il y aurait un nombre croissant d’utilisateurs. La demande est là. Mais lorsqu’on a pris un abonnement et que l’on constate que: soit les bornes ne marchent pas (ex: il y a des vélos à la station mais la borne dit qu’il n’y en a pas!), soit dans les zones sur les collines du centre ville il n’y a pas de vélos parce qu’ils ne sont pas remontés par les services en charge (et parce que les vélos sont trop lourds pour le taux de déclivité des pentes), et bien on se demande si on va renouveller son abonnement. Les vélos eux-même semblent peu entretenus; on n’a jamais la même sensation d’un vélo à l’autre; la vitesse 1 pédale dans le yaourt, la trois est bonne ou…pas, avec l’impression qu’il y a comme un frein, et le vélo pèse encore plus. Par ailleurs, on est souvent obligés de rouler en infraction, parce qu’on opte pour sa sécurité vu qu’il n’y a trop peu de zones cyclables. Enfin, combien de fois ais-je vu des touristes chercher un vélo ou chercher une borne vide pour le déposer! De plus, on a pensé à l’image de marque (stations dans le pourtour du vieux-port) et plus aux touristes qu’aux marseillais. Decaux continue à faire son beurre, mais on fait passer les marseillais pour peu enclins à choisir le vélo, chose fausse. Quand est-ce qu’on va arrêter dans cette ville de nous raconter des bobards? Les initiatives sont là mais servent trop souvent à soigner l’image de marque qu’à servir réellement les habitants: càd en cohérence avec leurs demandes et en menant à bien jusqu’au bout les projets pour lesquels, APRES consultations et adaptations, ils seraient d’accord. J’adore à priori utiliser le vélo, même si c’est sportif dans la circulation, mais j’en demande une mise à disposition réfléchie.
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faire du vélo à Marseille est tout simplement un acte de suicide.
la ville se fout des cyclistes, des piétons.
l’automobiliste est roi.
c’est un fait.
que faire pour changer ça ?
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