Malgré le projet de pipeline à Fos, la révolution de l’hydrogène vert attendra
Emmanuel Macron a annoncé la création d'une connexion entre Barcelone et Fos-sur-Mer pour acheminer de l'hydrogène vert à partir de 2030. Un projet qui aura encore besoin de temps et de volonté de la part des décideurs politiques et économiques.
Commentaires
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“deux millions de tonnes d’hydrogène par an c’est un dixième de l’objectif européen de production et d’importation pour 2030. C’est énorme !”, présente Simon Pujau, chargé de relations institutionnelles au sein de l’association de lobbying France Hydrogène. ”
Ah oui ! Car pour produire ces 2 millions de tonnes (le dihydrogène, il n’y en a pas à l’état naturel) il faut à peu près 100 TWh d’électricité pour l’électrolyse soit presque le quart de la production annuelle des centrales nucléaires françaises.
Donc tant qu’il n’y aura pas un parc d’énergies propres capable de produire ces 100 TWh “en surplus” de ce qui sera utilisé directement, c’est une vue de l’esprit.
Mais les lobbyistes font leur boulot et les chasseurs de primes sont à l’affut.
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projet du 20ème siècle…
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Quand on parle d’hydrogène vert, on a l’impression d’une nouvelle source d’énergie. Mais il ne s’agit que d’un moyen de transporter l’énergie produite autrement, un complément de l’électricité. Et sauf utilisation très spécifique c’est plus cher : par exemple pour un camion fonctionnant ainsi il faut franchir 7 étapes quand 4 suffisent s’il fonctionne directement à l’électricité(https://patricefaliph.wordpress.com/2021/09/16/poids-lourds-electrification-des-tir/ ).
De plus l’hydrogène diffusant très facilement (très petite molécule), il y a un risque important de fuite et d’explosion tout au long de la filière, beaucoup plus qu’avec le gaz naturel.
Il vaudrait mieux consacrer son temps et son argent à autre chose.
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Totalement en phase avec vous !
En complément, le rendement de la production d’hydrogène à partir d’électricité (électrolyse) est de 70%.
En comptant le rendement des moteurs à hydrogène qui est lui aussi assez mauvais, le rendement de bout en bout pour les voitures à hydrogène est estimé par l’ADEME à 22-23% contre 70-80% pour des véhicules électriques.
Les impacts écologique de l’occupation des sols par les fermes photovoltaïques et la construction du gazoduc ne sont pas négligeables.
Bref, il vaut mieux électrifier le transport et l’industrie et éviter d’écouter les lobbyistes de l’hydrogène qui sont souvent des pétroliers cherchant à se reconvertir au moindre effort.
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Étonnant qu’on songe à transporter de l’Hydrogène sur de telles distances. J’aurais pensé que la première chose à faire, c’était de le produire …
J’imagine que si les espagnols produisent de l’hydrogène, ils voudront d’abord le consommer eux même ? ils ont une industrie à faire tourner, eux aussi.
Ma foi, il y a quelque chose qui m’échappe, dans l’idée d’un gazoduc à hydrogène. Dans 50 ans, quand on en produira partout (et du “vert”), peut être. Mais pour le moment je vois pas l’intérêt de dépenser 2,5 milliards pour le transporter sur des kilomètres. Implanter les centres de production près des industries, ça prend plus de sens. Comme dit Pascal L, les lobbys ont bien vendu l’idée. Mais qui donc l’a achetée ?!
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