Macron mobilise et le Front national décroche dans les Bouches-du-Rhône
Seize sur seize. La République en marche a qualifié ses candidats dans toutes les circonscriptions des Bouches-du-Rhône. Face à ce carton plein, les autres forces se partagent les miettes sauf le PS, rayé de la carte.
Macron mobilise et le Front national décroche dans les Bouches-du-Rhône
Le jour où Claire Pitollat a été investie par La République en marche, personne ou presque au sein de son mouvement ne la connaissait. Dimanche soir, elle a dépassé Dominique Tian, trois fois député LR, premier adjoint au maire dans la 2e circonscription. Profitant de la faible participation (45 % sur l’ensemble du département, 50,6 % dans cette circonscription), elle le devance de plus d’onze points et peut même espérer rentrer à l’Assemblée nationale dans une semaine. Les Bouches-du-Rhône, qui n’ont jamais aimé le centre et ont placé Emmanuel Macron à la 4e position lors du premier tour de la présidentielle, n’ont pas résisté dimanche soir à la vague. Chacune des seize circonscriptions a porté le représentant de La République en marche, le parti du président, au second tour.
Dominique Tian en est une des victimes les moins blessées. Lui au moins verra le second tour. Comme tous les sortants LR, d’ailleurs, mais comme aucun des petits nouveaux qui nourrissaient de grandes ambitions, comme Yves Moraine. Surtout, aucun élu socialiste n’a résisté. Ils étaient huit députés socialistes ou apparentés en 2012, il n’en reste plus un seul. Vincent Burroni, Jean-Pierre Maggi, Marie-Arlette Carlotti et Michel Vauzelle avaient renoncé avant l’élection, Patrick Mennucci, Henri Jibrayel et Jean-David Ciot les ont rejoints au cimetière des éléphants locaux dimanche. À gauche, un seul sortant, François-Michel Lambert, se sauve : l’ex d’Europe écologie-les Verts a récupéré l’étiquette La République en marche en cours de route. Recyclage réussi pour le président de l’institut de l’économie circulaire qui affrontera le Front national Laurent Jacobelli au second tour dans la 10e circonscription.
FI deux fois au second tour
Le moins verni aura sans doute été Patrick Mennucci, qui dans sa 4e circonscription de gauche n’a pas échappé à la double lame Mélenchon-Versini. Avec 34,5 %, le leader de la France insoumise offre un résultat à deux faces. D’un côté, il devance Corinne Versini (LREM) d’une dizaine de points. De l’autre, il baisse et en voix et en pourcentage dans cette terre du centre-ville, par rapport à son score de la présidentielle. Lui non plus n’a pas créé l’élan qu’il espérait et il subit comme toutes les autres formations hormis LREM, la démobilisation de l’électorat depuis la présidentielle.
La nouvelle de la qualification surprise d’Hendrik Davi dans la 5e circonscription aura sans doute redonné des couleurs au leader de FI dont le visage blême a accompagné la défaite de sa porte-parole Sarah Soilihi dans la 3e circonscription face notamment à Stéphane Ravier (FN). De son côté, le PCF profite du retrait de FI dans la 13e circonscription pour qualifier Pierre Dharréville, mais cette exception masque mal les déconvenues là où les deux formations présentaient chacune des candidats. Ainsi, Jean-Marc Coppola qui pensait être en position de force dans la 7e circonscription, anciennement détenue par son parti, arrive loin derrière Ouali Brinis.
Épargné par la double lame En marche – France insoumise, le patron de la fédération Front national du département Stéphane Ravier n’a pourtant que peu d’avance sur Alexandra Louis (30 % contre 24 %) et aura bien du mal à éviter le plafond de verre cette fois encore, d’autant que Sarah Soilihi, qui s’était engagée dans l’entre-deux tours contre le FN, devrait une fois de plus appeler à le battre. Fait rarissime, l’électorat FN s’est lui aussi démobilisé, ce que Ravier a admis de lui-même : “Elle est là la vague de l’abstention. Notre électorat ne s’est pas mobilisé. Le frontiste est un petit peu comme les autres : ça fait des semaines que les médias annoncent une écrasante majorité pour Emmanuel Macron, à quoi bon aller voter ? Et puis il y a l’élection présidentielle, il y a une déception de notre électorat, faut pas se le cacher.”
Lacapelle, symbole du reflux du Front
La liste des ambitions déçues est longue mais on notera particulièrement le camouflet réservé à Jean-Lin Lacapelle, homme d’appareil proche de Marine Le Pen, qui avait cru trouver à Marignane et Vitrolles une terre accueillante pour l’extrême-droite. Le voilà finalement renvoyé à Paris dès le premier tour : avec 21,7 %, il est devancé par l’ex député LR Eric Diard (24,7 %) et l’avocate marseillaise macroniste Camille Bal (23,7 %). Il pourra notamment en vouloir à Jacques Clostermann qui, avec le soutien de Jean-Marie Le Pen, a récolté 4,75 % des voix et réussi son pari : faire battre Lacapelle et montrer sa force de nuisance politique à Stéphane Ravier, avec qui il est en guerre ouverte.
Dimanche prochain, chacun aura donc à se positionner face au candidat d’Emmanuel Macron et à tenter de résister à la deuxième vague. Tous à leur manière appellent déjà à constituer une véritable opposition au président. Les élus LR qui seront qualifiés devront chacun séduire une partie de l’électorat frontiste et des abstentionnistes du premier tour pour espérer passer. “La porosité de nos électorats n’est pas si forte que ça”, s’inquiète pourtant un cadre LR. Les Insoumis devront à leur tour remobiliser et ramener à eux ce qu’il reste de socialistes. Les frontistes, eux, devront éviter un plafond de verre qui semble encore bien présent. Quant aux macronistes, on a surtout l’impression que la plupart n’a qu’à attendre l’aboutissement de ce cycle électoral.
(Avec Loïs Elzière et Lisa Castelly)
Carte : Julien Vinzent
Commentaires
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6 ème crconscription :
Guy Tessier en ballotage défavorable dans la 6 ème circonscription dispose d’une réserve de voix pénitentielles importantes à l’extrême droite. En effet avant de rejoindre le « Part républicain » en 1978, il fut d’abord membre du groupuscule d’extrême droite «Union nationaliste», il s’inscrit au Parti des forces nouvelles (né de la dissolution du mouvement fasciste Ordre nouveau dont il intègre le comité central en 1976 aux côtés de François Brigneau, collaborateur partisan des nazis pendant la seconde guerre mondiale.
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Teissier
http://www.france-politique.fr/wiki/Parti_des_Forces_Nouvelles_%28PFN%29
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Il va peut-être s’en tirer comme çà,( çà sera pour la prochaine fois) et va se trouver bien seul cet incompétent.
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Quand on voit le pedigree du bonhomme et la liste des cumuls, franchement, si la vague macroniste l’emporte, il n’y aura pas péril en la 6eme circo.
C’est qu’on en peut plus nous (de gauche) de l’indéboulonnable parrain du 9ème….
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C’est en plus une “bille” comme on dit, sait-il faire une phrase en français et avoir une vision pour son territoire (en même temps), pas sûr… Lou ravi de la crèche, çà n’existe qu’ici …quoique.
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Débarrassés de Tian et de Moraine….. Avec le projet d’immeuble sur le terrain public de la Corderie, les fouilles archéologiques vont pouvoir continuer.
Espérons que la municipalité change aussi et que cesse le bétonnage anarchique, en particulier sur le terrain militaire jouxtant le fort Saint’Nicolas !
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A propos du projet de destruction et de bétonnage du terrain de la Corderie, sur lequel des vestiges archéologiques de grande valeur ont été découverts, il y a une ou deux pétitions sur Change.org pour appeler à la sauvegarde du site, dont celle-ci :
https://www.change.org/p/jean-claude-gaudin-préservons-le-site-grec-antique-du-boulevard-de-la-corderie-à-marseille-france
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On peut remercier Jean Marc Copolla qui a grâce à sa candidature de division a fait perdre le siège de la de la 7ème circonscription à FI qui ,au vu des résultats, aurait été certaine de l’emporter .
Un compagnon de route très en colère
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