[L’été à la Belle de Mai] La gestion du Couvent Levat génère des tensions dans le quartier

Échappée
le 11 Juil 2018
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Peu à peu, ce quartier populaire situé à la lisière du centre-ville est en train de changer. Marsactu passe l'été à la Belle de Mai et explore ces lieux qui bougent non sans tension. Depuis janvier 2017 l'association artistique Juxtapoz a établi ses quartiers dans l'ancien couvent de la rue Levat, bijou du patrimoine et de nature en plein cœur de la Belle de Mai. Pour certains habitants du quartier populaire, ces nouveaux voisins symbolisent l'injustice dont fait preuve la mairie de Marseille à leur égard.

[L’été à la Belle de Mai] La gestion du Couvent Levat génère des tensions dans le quartier
[L’été à la Belle de Mai] La gestion du Couvent Levat génère des tensions dans le quartier

[L’été à la Belle de Mai] La gestion du Couvent Levat génère des tensions dans le quartier

Ces derniers jours, l’événement résonne nationalement. Il s’affiche dans les pages culture de grands journaux nationaux – lire ici la Croix ou là le MondeÉmancipation : c’est le titre de l’exposition de street art qui se tient tout l’été dans l’ancien couvent de la rue Levat, impressionnante bâtisse du XIXe siècle entourée d’un somptueux jardin d’environ deux hectares, au cœur de la Belle de Mai (3e arrondissement).

L’exposition rassemble “les artistes les plus influents de la scène d’art urbain” promet Juxtapoz, l’association organisatrice, qui a investi en janvier 2017 ce lieu insolite niché entre la Friche et les archives municipales pour en faire une pépinière d’artistes. La structure dispose gratuitement de ce lieu public en échange de son entretien. Par son travail, Juxtapoz a réussi à transporter un petit bout de la Belle de Mai au-delà des frontières marseillaises. En revanche, elle peine à casser celles qui les séparent des habitants du quartier.

À l’ombre d’un platane, dans l’un des rares – et minuscule – squares de la Belle de Mai, quartier populaire situé au beau milieu de la fracture nord/sud de la ville, des riverains tiennent à confier leur sentiment d’amertume, tout en souhaitant garder l’anonymat : “La manière dont Juxtapoz est arrivé ici et dont son installation s’est déroulée a généré des frustrations et des incompréhensions au sein des associations et des habitants du quartier”, glisse-t-on, les lèvres pincées, sous la chaleur étouffante d’un après-midi d’été. À quelques mètres de là, la fraîcheur des jardins Levat, propriété municipale depuis peu, est pour l’heure inaccessible.

“Nous avons appris l’arrivée de Juxtapoz par Telerama”

De 1843 à 2016, le couvent Levat était occupé par une congrégation de religieuses recluses dans le silence et l’adoration du christ. Il y a deux ans, fuyant le brouhaha environnant et notamment celui des soirées de la Friche, les sœurs des Victimes du Sacré-Cœur ont finalement plié bagages pour un endroit plus au calme en Vendée. Avant de quitter les lieux, ces dernières ont pris soin de trouver un nouveau propriétaire pour leur couvent. C’est avec la mairie de Marseille qu’elles ont traité. “Quand nous avons appris le départ des sœurs et le rachat de la mairie, nous avons vu une formidable opportunité. Ici, il n’y a rien pour les habitants, pas un espace vert, très peu d’espace public. Nous ne pouvions pas laisser passer ça, nous nous sommes mobilisés et avons proposé à la mairie des projets d’agriculture urbaine pour ce lieu, retrace une militante associative du quartier. Mais la mairie n’a pas pris le temps de nous répondre et nous avons appris l’arrivée de Juxtapoz par un article de Télérama.” 

Le couvent Levat se trouve pourtant en plein cœur d’un vaste projet de réaménagement urbain lancé par la ville de Marseille et basé sur la concertation. “La volonté affichée est d’associer les habitants et de construire un véritable projet partagé”, vante Laure-Agnès Caradec, adjointe à l’urbanisme à la Ville, sur le site dédié à ce projet qui porte le nom de Quartiers libres. Jointe par Marsactu, elle considère que le cas de l’occupation temporaire de Levat est particulier : “Les règles du jeu ont été clairement posées d’emblée. Nous avons confié ce site remarquable à Juxtapoz pour qu’ils y installent des ateliers d’artistes avec la possibilité de réaliser des expositions dans le jardin. L’idée était de permettre une ouverture progressive. C’est un jardin très fragile, avec des arbres fruitiers, une terre qui n’a pas connu le moindre pesticide. Il ne peut pas être transformé en jardin public du jour au lendemain.”

“La mairie de Marseille n’avait pas de budget pour entretenir ce lieu et voulait trouver rapidement quelqu’un pour l’occuper afin d’éviter les squats, complète Karine Terlizzi, chargé de projet à Juxtapoz. À ce moment, nous étions en pleine démarche pour trouver un lieu. C’est la Ville qui nous a appelés, on a eu une chance de fou.”

La référence “Aux tableaux”

Dans le quartier, la nouvelle passe mal. “Des rumeurs ont circulé sur les liens de parenté de la responsable de Juxtapoz. Certains pensaient qu’ils étaient là par piston”, se remémore-t-on sous le platane. Des “rumeurs” que rien n’accrédite pourtant. “On n’a pas le bras long et nous sommes apolitiques, se défend de son côté Karine Terlizzi. Ça collait avec le timing et nous avons de  l’expérience. Honnêtement, je ne sais pas comment la mairie a entendu parler de nous, mais nous avons gagné de l’expérience avec l’expo “Aux tableaux !”, et depuis, nous sommes très soutenus par Lisette Narducci [maire de secteur des 2e et 3e arrondissements, ndlr] et Anne-Marie d’Estienne D’Orves [adjointe à la culture, ndlr].”

En 2015, Juxtapoz remporte effectivement un grand succès de fréquentation et de visibilité avec une exposition organisée dans l’ancienne école privée Saint-Thomas d’Aquin. “Leur installation avait unanimement été saluée à l’époque, commente Laure-Agnès Caradec. Notre idée était de reproduire cette expérience sur un temps limité à cet endroit”.  Avant d’affecter à ce lieu un projet pérenne et pour éviter d’éventuels occupants indésirables, la mairie de Marseille décide donc d’accorder pour trois ans une autorisation d’occupation temporaire à l’association artistique.

Juxtapoz arrive donc au couvent en janvier 2017 et se lance dans d’importants travaux pour moderniser le lieu qui en a grandement besoin. “On était trop contents, on voulait tout donner dans ce projet et on s’en est pris plein la gueule par les habitants pendant les visites organisées par la Ville dans le couvent. On s’est dit “là, y’a un truc qui ne va pas”, poursuit la chargée de projet. En fait, on n’avait pas conscience qu’on arrivait dans un quartier pauvre, sans espaces verts, avec plein d’asso militantes qui galèrent. On s’est raté, on a pas assez communiqué…”

Poisson d’avril

Alors que les membres de Juxtapoz ont la tête dans le guidon pour mener leurs travaux, certains riverains, réunis dans le collectif informel Les Brouettes, décident d’agir, “par un moyen considéré comme maladroit par certains mais qui a permis l’ouverture du site “ concède Sarah Toumi du collectif en question : “Le premier avril, on a lancé un événement Facebook pour un pique-nique dans les jardins Levat où on a invité des centaines de personnes. Je crois que la mairie et Juxtazpoz l’ont mal pris”, poursuit-elle. “Plutôt que de nous parler, ils nous ont mis la pression”, n’en revient toujours pas Karine Terlizzi. Le 21 mai 2017, l’événement aura pourtant lieu.

“J’ai appelé Brouette, je leur ai dit qu’il fallait qcu’on parle, j’étais folle d’apprendre ça ! On a parlé et finalement je suis allée voir la mairie pour avoir l’autorisation. Ils ont d’abord dit non, et puis ont accepté”, raconte, énergique, Karine Terlizzi. “C’était super, Juxtapoz a joué le jeu à fond”,  se souvient-on du côté des habitants. Et il semble que l’événement est venu rappeler à Juxtapoz la promesse d’ouverture faite à leur arrivée.

Depuis cet hiver, les portes du couvent Levat sont ouvertes au public les mercredis et deux dimanches par mois. Mais tout reste à la charge de la seule association, l’unique action de la mairie étant la mise en place d’un “comité d’usage” pour la gestion d’une partie du jardin, mêlant membres de l’association artistique, des représentants d’associations de riverains et de la Ville. Sur 17 000 m2, quelques 1000 m² ont ainsi été dédiés à une petite dizaine d’associations – dont les Nomades Célestes, Osiris, Mot à mot…- pour y aménager des jardins partagés. Mais là encore, le sentiment d’injustice n’est jamais loin.

“Pas le même statut”

“On freine nos projets sous prétexte que le sol est fragile [le jardin est classé espace boisé protégé, NDLR] alors que Juxtapoz peut faire ce qu’il veut avec ses installations pour l’exposition”, s’étonne Cécile Kohen de l’association ETC qui a proposé lors d’un comité de gestion de construire une cabane pour accueillir du public. “Nous n’avons pas le même statut, il ne s’agit pas d’injustice. Il faut aussi prendre en compte le fait que nous avons énormément de responsabilités, que nous payons des charges, et puis, on ne peut pas faire ce que l’on veut non plus”, réajuste Karine Terlizzi.

“Il n’y a aucune véritable décision prise d’en haut, la mairie ne chapeaute que très peu le projet et les relations avec Juxtapoz en pâtissent, tout pèse sur eux”, analyse-t-on du côté des habitants. “On parle de jardin mais, même si le projet de la mairie est, à terme, de faire de ce lieu un jardin public, nous nous sommes là pour en faire une cité d’artistes. Faire du social n’est pas dans nos compétences”, ajoute Karine Terlizzi. Concernant le futur du lieu, Laure-Agnès Caradec reste évasive : “Dans le cadre du projet Quartiers libres, nous allons réaliser des pocket places dans des endroits délaissés afin d’offrir aux habitants des équipements publics qui manquent aujourd’hui. Mais, pour le jardin proprement dit, notre réflexion est toujours en cours. Ce jardin est fragile. Il le sera encore dans le futur. Il faudra trouver un usage qui puisse le préserver. Il n’y a pas de vocation définitive”.

“Nous avons réussi à mener à bien notre projet de résidence d’artistes. Maintenant on est en train de se demander si on a envie de s’ouvrir plus encore et de débuter un vrai projet avec les habitants”, se projette désormais la responsable de Juxtapoz. Si on le fait, on le fera à fond. On ira taper aux portes, voir les gens, mettre des tracts dans les boîtes aux lettres. Ici, c’est le bouche-à-oreille qui fonctionne.” L’autorisation d’occupation temporaire dont bénéficie Juxtapoz doit prendre fin en 2020. Ce qui ne laisse plus beaucoup de temps pour créer de vraies relations.

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Commentaires

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  1. Dark Vador Dark Vador

    Il y a une évidente inégalité de traitement entre tous les protagonistes, mais une terrible question demeure : combien de temps cette somptueuse propriété a-t-elle encore à vivre en l’état? Avec Madame Caradec à la manoeuvre, nul doute qu’avant le départ (enfin!) de cette municipalité, un bel ensemble immobilier devrait voir le jour… Profitez en vite habitants du quartier, les jours de ces lieux sont comptés!.

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  2. Richard Mouren Richard Mouren

    Madame Caradec, adjointe à l’Urbanisme bétonneur en tandem avec Monsieur Malrait, adjoint au Patrimoine (également bétonneur sans permis dr construire) sauront certainement trouver une destination économiquement rentable à cette oasis en ville. Allez voir la nouvelle rue Audisio dans les Hauts de Ste Marthe qui devaient être un quartier “vert” respectant cette zone agricole et boisée: c’est un entassement d’immeubles.

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  3. chabby chic chabby chic

    les gens ne sont jamais content…..qu’ils expriment ça aux prochaines municipales au lieu de se faire acheter par tous les politiciens qui trainent!

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  4. Magnaval Magnaval

    Et toujours les sempiternelles associations autoproclamées de “voisins”, qui savent tout mieux que tout le monde, uniquement mues par la jalousie et le désir d’accaparement exclusif de l’espace public…

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    • Pelren Pelren

      Tout à fait d’accord avec votre commentaire.
      Cela dit, il me semble que l’article, en ne voulant fâcher personne, reste dans une neutralité qui se veut bienveillante mais qui, finalement, ne satisfait personne et passe sous silence l’investissement énorme de celles et ceux qui ont pris ce lieu en charge et permis l’éclosion d’une très importante pépinière d’artisans et d’artistes

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  5. Tarama Tarama

    J’y suis allé récemment, à l’occasion du cinéma en plein air de Cinétilt. L’accès est gratuit (après une adhésion à l’asso de 2€), il n’y a qu’à entrer.
    On peut pique-niquer ou bouquiner sous les arbres je crois. C’est pas mal.

    Le jardin tire un peu la gueule, ça manque d’eau. Si la mairie pouvait donner un petit budget au gestionnaire pour cela, ce ne serait pas un mal.

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  6. BernardMounier BernardMounier

    Marsactu est irremplaçable à Marseille. Mais, pour la première fois, a produit un article qui est un tissu de contes de fées, dont le personnage central est Karine Terlizzi. On y apprend que si la mairie a acheté le couvent (combien ?), elle n’avait pas prévu de budget pour l’entretien et qu’elle n’avait pas de projet précis sur sa destination. L’association Juxtapoz a “eu une chance de fou” d’être sollicitée par elle. Ouais… Karine Terlizzi se déclare “apolitique” (sic), mais est trè soutenue par “Lisette Narducci [maire de secteur des 2e et 3e arrondissements, ndlr] et Anne-Marie d’Estienne D’Orves [adjointe à la culture, ndlr]”. Devrait-on sous-titrer “spécial copinage” ?

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    • chabby chic chabby chic

      le travail de Juxtapoz est celui d’un collectif; ils ont accomplit une mission titanesque qui était celle de rendre accessible au public le jardin et le couvent aux artistes……quant aux copinages, très caricatural comme conclusion, pour une fois qu’il se passe un truc bien ! vous devriez plutot soutenir Juxtapoz, afin que cet endroit sublime reste au peuple marseillais!

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    • titi titi

      La politique culturel des enfants de marie. Le maire Jean CLaude Gaudin avait un métier ! Prof d’histoire chez les Maristes.
      Nous ne sommes pas toutes et tous aveugle.

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  7. Manolita Manolita

    Sans défendre aucune de ces associations que je ne connais pas personnellement je suis quand même extrêmement choquée de lire de la part de l’association juxtapoz
    -1 : on ne savait pas qu’on arrivait dans un quartier pauvre et sans espace verts !!!
    Vous viviez où avant, sur la lune ? Prétendre investir l’espace public marseillais et ignorer ces deux faits me parait ahurissant !
    -2 faire du social n’est pas dans nos compétences, on sait pas si on veut ouvrir aux habitants…
    Dissocier encore en 2018 le culturel et le social me parait etre une vision de politiques culturelles d’un autre temps, incarnée par les excès de la gauche caviar, et arriver avec cette vision dépassée en plein cœur de la belle de mai me parait tout aussi ahurissant. Vous n’êtes jamais allés à la friche, voir comment les efforts sont faits ( avec plus ou moins de succès pour mêler publics et propositions artistiques variées ? )
    Investir l’espace public sans prendre en compte les paramètres territoire et habitants me parait vraiment hallucinant. Dommage.

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    • LN LN

      Vous avez raison, ignorer que la Belle de Mai est “pauvre” et bétonnée est assez surprenant, dirons-nous. De nos jours, on est très vite extrêmement choqué. Ce doit être tendance…
      Je pourrais l’être quand je vois l’amalgame qui est fait autour du “social”. Mot fourre tout, à qui on raccroche LA solution miracle quand tout fout le camp tout autour.
      La culture permet beaucoup de choses comme mêler publics et propositions artistiques à la Friche, visiblement. Mais, ce n’est pas du “social”.
      Les objectifs de Juxtapoz sont “de promouvoir les artistes, développer la création artistique à Marseille, rendre accessible à tous l’art et la culture.
      L’art urbain est par définition un art de rue donc populaire, il se destine à un large public et non à une élite. La culture pour tous !” Tout est dit.
      Il n’y a pas de “social” dans le populaire et le large public. Vous confondez un peu.
      Par contre, si vous vous reportez sur l’article du centre hébergement d’urgence Forbin de Lisa Castelly, là oui, on y est dans le “social” et le dur. Et d’ailleurs on touche le fond.

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  8. titi titi

    Bonjour,
    Alors alors, ont oublis que tout le monde n’est pas baptisé !
    Juxtapoz l’est sans aucun doute et qu’il y a là la main de l’Évêché dans le choix de l’association (les maristes et la culture).
    De plus je trouve intéressant de construire un volume dédié a la vente de boissons et de petits gâteau, mais alors un permis de construire aurait du être déposé ?! Ou bien les passes droit ne vous saute pas aux yeux. (Naaan cela doit être une œuvre artistique)
    C’est une opération de marketing territorial qui ne dit pas son nom. On s’amuse, on s’amuse !! Mais voilà tout autour on doit se contenter de regarder ces petits enfants de marie nous narguer ?!
    HEHEHEHE on n’a pas finis de se marrer !?

    La “cheffe” de l’association a tout d’abord décidé que seul sont chien ” le chien de Juxtapoz pouvait se balader dans l’enceinte du jardin.

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    • Pelren Pelren

      Ce n’est même pas la peine de critiquer un commentaire aussi dégoulinant d’envie de nuire et de méchanceté voire, plus simplement, d’une bêtise crasse : il se détruit tout seul !!!
      Bon vent à son auteur…
      Enfin, disons plutôt qu’un bon coup de mistral nous débarrasse de ses miasmes

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  9. Bakto13 Bakto13

    Ô pôvre, elles me semblent très douées pour les opérations immobilières ces bonnes soeurs des victimes du sacré-coeur que le vacarme marseillais traumatisait. Elles ont directement vendu, à très bon prix et en catimini, leur couvent à Gaudin, le calotin surnuméraire de l’opus dei. Vous savez celui qui se dit effrondré par l’effondrement d’immeubles à la rue d’Aubagne car il s’est toujours moqué des pauvres et des taudis qu’ils habitent ! Les cloîtrées taiseuses se sont délocalisées, au moment même où les prix de l’immobilier explosaient à Marseille, en Vendée où de Villiers, le fou de dieu, leur a offert un nouveau lieu de villégiature à prix de catho intégriste.
    Té vé, ils me paraissent très surprenants ces cultureux relocalisés de Juxtapoz qui feignent d’ignorer que la Poubelle de Mai constitue un quartier de familles modestes, voire pauvres, qu’elle ne possède pas de jardin public digne de ce nom et encore moins d’espaces verts. Il leur suffisait de faire une centaine de mètres un peu plus haut sur la rue Jobin et de se renseigner à La Friche…. (à suivre)

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