L’État veut faire place nette sur le littoral marseillais

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le 29 Oct 2015
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Depuis 2010, L’État mène une opération de reconquête de son domaine maritime, destinée à rendre aux Marseillais les espaces naturels du littoral occupés illégalement. Restaurants, snacks et cabanons, de nombreuses constructions doivent être détruites à l'horizon 2017.

L’État veut faire place nette sur le littoral marseillais
L’État veut faire place nette sur le littoral marseillais

L’État veut faire place nette sur le littoral marseillais

Les apéritifs les pieds dans le sable à l’anse des Sablettes appartiendront bientôt au passé. Depuis plusieurs années, l’État entreprend de nettoyer son domaine public maritime (DPM) en détruisant une demi-douzaine de restaurants, snacks et cabanons construits le long du littoral. Pendant des décennies, ces bâtisses ont prospéré tantôt de manière anarchique, tantôt au terme de […]
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Commentaires

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  1. reuze reuze

    J’ai du mal à comprendre comment une élue Front de Gauche ou un militant de défense du littoral peuvent décemment défendre une privatisation illégale, même “traditionnelle et rattachée à l’histoire ouvrière”.

    Ils invoquent la figure du gentil cabanonier, qui perpétue la tradition des anchoïades et des barbecues en famille ou entre amis dans un cabanon construit illégalement par un de ses ancêtres (ouvrier de préférence), par opposition au méchant restaurateur qui peut ou doit être expulsé de son restaurant construit tout aussi illégalement.
    Dans les deux cas, ça reste une privatisation indue et sans contrepartie de l’espace public au profit d’une minorité.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Gérard Jeanson, président du collectif de défense du littoral 13 : « Le littoral doit être totalement libéré ».

      Jeanson Gérard, président etc. : « [Les cabanons] appartiennent à l’histoire de Marseille, c’est scandaleux de les détruire. »

      Je vois que je ne suis pas seul à m’étonner de ce subtil distinguo fait ici entre privatisation de l’espace public et privatisation de l’espace public…

      A Marseille, on a une fâcheuse tendance à mettre la “tradition” au dessus de la loi pour défendre des intérêts particuliers.

      En revanche, l’analyse de Mme Palloix sur l’existence de deux poids et deux mesures ne me paraît pas farfelue : la ville – encouragée notamment par certains hôtels haut de gamme – a l’intention de privatiser 20 % des plages au profit là aussi d’intérêts particuliers, ceux qui auront les moyens de payer pour se garantir l’entre-soi même à la plage. Ce qui ne va pas exactement dans le sens de la “libération du littoral”.

      Il suffit d’aller sur la plage de Bonneveine pour voir que le “démontable” n’est pas toujours démonté : cette condition est-elle plus qu’une figure de style ?

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    • reuze reuze

      Je ne suis personnellement pas favorable à la privatisation, mais au moins l’argent de la concession alimente le budget de la ville de façon régulière et potentiellement réversible (contrairement à la vente de terrains et de biens immobiliers).
      Après, la façon dont est géré ce même budget pose d’autres questions.
      Idéalement, la concession de 20% de surface de plage pourrait financer l’amélioration des 80% restants: propreté, vestiaire, toilettes, extension de la saison…

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    • leravidemilo leravidemilo

      Personne ne se plaindrais si l’état se décidait effectivement à assumer ses responsabilités concernant l’espace public, et qui plus est espace naturel. Mais ce n’est qu’un aspect de ses responsabilités qu’il engage, et il fait, pour une bonne part le contraire,en donnant des concessions à la ville. Vous avez bien raison de rappeler que le “démontable” reste souvent en place; Les marseillais devront eux s’employer à démonter la politique municipale en la matière, et pour cela faudra pas compter sur l’état.

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  2. Mars1 Mars1

    Je ne comprends pas très bien la nuance entre le domaine privé qui se trouve sur le littoral et qui est occupé par des restaurants et d’autres structures (le Cercle des nageurs de Marseille, l’hôtel Passédat) et le reste du littoral, dit public. Est-ce que ces domaines privés ont été achetés à un moment donné ? Ou les “propriétaires” paient-ils une redevance pour occuper le site ?

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    • Élodie Crézé Élodie Crézé

      Bonjour, la frontière entre domaine privé et public se définit sur “le trait de côte”, c’est-à-dire que ce qui est sur un lieu potentiellement inondable par la mer appartient au domaine public maritime. Les établissements privés ne doivent rien à l’État. Cette définition semble assez subjective, le trait de côte est parfois redéfini au fil du temps…Mais en tout cas, les établissements directement ancrés sur la Corniche relèvent donc plutôt du domaine privé.

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  3. Trésorier Trésorier

    Le littoral, longtemps abandonné aux moustiques, aux barbaresques et au paludisme, a connu depuis 70 ans un attrait nouveau. La population, les activités s’agglutinent désormais dans cet espace auparavant rejeté.

    Cet espace appartient à tous. Les cabanons, boites de nuit, restaurants et autres occupent plus ou mois illégalement un espace public, pour des loyers ridicules et défigurent le paysage.

    Il n’est que temps que de supprimer toutes ces verrues.

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  4. barbapapa barbapapa

    La plus grande appropriation illegale du littoral à marseille est le fait du port autonome qui interdit aux marseillais et aux autres l’accès pieton aux 7 km de la digue du large avec comme sale excuse la “plan vigipirate” depuis 10 ou 15 ans maintenant.

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