Les salariés de Fralib, débouté cet après-midi, vont faire appel

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par Mat_
le 20 Avr 2012
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Les salariés de Fralib, débouté cet après-midi, vont faire appel
Les salariés de Fralib, débouté cet après-midi, vont faire appel

Les salariés de Fralib, débouté cet après-midi, vont faire appel

"Nous faisons confiance en la justice de notre pays qui au vu des nombreuses irrégularités contenues dans la procédure initiée par Fralib et le groupe Unilever, devrait prononcer la nullité de cette procédure et du PSE qui l'accompagne", indiquait encore hier les représentants des salariés de Fralib dans un communiqué. Mais le tribunal de grande instance de Marseille ne l'a pas vu de cet oeil-là. Le comité d'entreprise des salariés a été débouté aujourd'hui en début d'après-midi. Une décision "scandaleuse" pour Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib.

A la suite du rendu du jugement, la direction de Fralib a donné une conférence de presse, pas à l'hôtel cette fois mais au World Trade Center. Elle a tenu à rappeler ses engagements dans le cadre du reclassement des 103 salariés visés par le PSE, et du plan de revitalisation du bassin industriel. "On sait ce que c'est que de fermer un site" insisté Frédéric Faure, le directeur des ressources humaines d'Unilever. "Nous pensons avoir fait les choses conformément. Nous avons tenu compte des remarques des procédures précédentes", a ajouté Me Deschaud, avocat de la direction en charge du dossier. Quant à parler d'une future procédure d'appel, la direction semble plutôt confiante. "Ce qui est le plus important, ce sont les gens qui perdent leur emploi, pas les procédures", a ajouté l'avocat.

Les Fralibiens attendent les résultats des présidentielles

"Administrativement, on se retrouve dans la même situation qu'au dernier PSE. A la seule différence que dans deux jorus, il y a des élections présidentielles. Il est grand temps que les gens qui dirigent ce pays s'en aillent", lâche Olivier Leberquier. D'autant que, et comme il le rappelle, "certains candidats ont pris des engagements", et notamment François Hollande. "Rien n'est fait, rien n'est acquis et si la victoire vient, je serai aussi à vos côtés président de la République Française pour  que votre site vive" avait déclaré le candidat socialiste lors de la manifestation organisée en février dernier devant la Bourse du travail à Paris. Et les salariés de Fralib n'ont pas oublié ces paroles…

"Nous continuons de penser que cette 3e procédure d’information et de consultation du comité d’entreprise est entachée d’irrégularités manifestes et nous ne pouvons accepter cette décision. Nous avons donc d’ores et déjà décidé de faire appel", indiquait ce soir les salariés de Fralib dans un communiqué de presse. "Les gens qui devaient jouer un rôle ne l'ont pas fait, et notamment la Dirrecte" ajoute Olivier Leberquier. Effectivement, les salariés accusent le ministère du travail de ne pas avoir demandé à la Dirrecte d'envoyer une lettre d'observation au comité d'entreprise et à la direction de Fralib, ce qui aurait, selon eux, fait pencher la décision du tribunal dans leur sens. De plus, "aucune référence n’est faites au Procès Verbal d’infraction dressé par l’inspecteur du travail à l’encontre du responsable pénal de la société Fralib pour infraction aux dispositions des articles du code du travail relatives aux attributions du comité d’entreprise en cas de projet de licenciement collectif pour motif économique." C'est donc notamment sur ces points que le comité d'entreprise compte porter la procédure d'appel.

Mais les salariés de Fralib ne sont pas les seuls à attendrent le résultats de l'élection présidentielle, dans deux jours mais surtout dans deux semaines. Pour Pierre Dharréville, secrétaire départemental du Parti communiste, "cette décision fait donc suite à un choix politique qui est clair depuis trop longtemps : l'Etat s'est placé du côté de la multinationale face aux salariés. Les changements politiques qui nous appelons de nos voeux dans les prochaines semaines doivent changer la donne et ouvrir des perspectives nouvelles. Il faut maintenant mettre fin à la mainmise de la finance sur les vies humaines, à la casse sociale, économique et écologique dont cette décision est le symbole"

Le site de Gémenos bientôt libéré ?

La direction de Fralib, elle, doit certainement savourer sa victoire, même si elle st restée plutôt sobre en conférence de presse, soutenant comprendre la situation des salariés. Un soulagement d'autant plus important que le 26 mars dernier, le proriétaire du site (qui n'est pas Fralib) signait déjà un compromis de vente avec la société productrice de chips Sibel. "Nous devons rendre ce site à la fin du moins de septembre 2012", lâche Frédéric Faure.

Mais les salariés de Fralib pourraient avoir auprès d'eux des acteurs de taille, et notamment la communuaté urbaine Marseille Provence métropole. En effet, dans l'entourage du président Eugène Caselli, on laisse entendre que la communauté urbaine pourrait faire jouer son droit de préemption et appuyer ainsi le projet de reprise des salariés. "L'objectif est de préserver l'emploi industriel", nous explique-t-on. "Mais pour l'instant, on ne connaît rien au dossier, ni l'acheteur, ni le prix de vente. il faut d'abord que nous étudions le dossier".

Le communiqué de presse envoyé par le direction de Fralib : 

 

 

Le communiqué de presse des salariés de Fralib :

 

 

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