Les Roms du Panier face au silence des élus marseillais

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le 14 Oct 2010
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Les Roms du Panier face au silence des élus marseillais
Les Roms du Panier face au silence des élus marseillais

Les Roms du Panier face au silence des élus marseillais

Ils sont déjà une centaine à avoir écrit à Jean-Claude Gaudin et Lisette Narducci, maire PS du 2ème secteur pour soutenir la famille rom menacée d’expulsion dans le quartier du Panier. Et pourtant, toujours rien. Pas un signe ni de l’une ni de l’autre. Même Jean-Paul Nostriano, adjoint PC de Mme Narducci, présent hier au rassemblement organisé place du Refuge, n’avait pas de nouvelles de son alliée politique. Jean-Claude Gaudin n’a pas non plus jugé bon de répondre à trois élus de secteur (les communistes Jean-Paul Nostriano et Marie-Josée Cermolacce et la Verte Michèle Rubiola).

Face au silence de la municipalité, c’est l’incompréhension qui domine dans la famille de Roms concernée mais aussi chez leurs soutiens (citoyens, CIQ, associations, partis politiques). Marie-Hélène Bastianelli s’est improvisée porte-parole du collectif : « Aujourd’hui, on a vraiment l’impression d’être inexistant. Et pourtant, la mairie est concernée au plus haut point dans cette histoire. Il ne faut pas oublier que c’est Marseille Aménagement (une filiale immobilière en partie contrôlée par la Ville, ndlr) qui intime aux occupants de déguerpir et que c’est la police municipale qui est intervenue pour effectuer des contrôles d’identité au domicile des familles. »

Cette intervention de la police municipale ne manque d’ailleurs pas d’intriguer. « A nos yeux, ce n’est pas son rôle que d’agir ainsi, estime Marie-Hélène Bastinelli, elle se fait le relais de l’ Etat et non de la municipalité. » Jean-Paul Nostriano va lui plus loin et s’en prend directement à Jean-Claude Gaudin : « le maire est un ténor de l’UMP. Il se veut l’exemple, le bon élève de la politique du gouvernement et veut lui aussi ses expulsions de Roms, quitte à utiliser la police municipale -dont il est le chef – pour parvenir à ses fins. »

En attendant une hypothétique réaction de la municipalité, le collectif est très inquiet. L’arrêté d’expulsion donne jusqu’au 18 octobre à la famille du 8 rue Baussenque pour quitter le logement, inoccupé depuis 10 ans, dans lequel elle a élu domicile. Mais elle n’a aucune intention de partir. Le collectif s’est d’ores et déjà organisé avec une liste de mails et de téléphones pour se mobiliser illico en cas d’intervention des forces de l’ordre, à l’image de celle intervenue rue de la république il y a deux semaines.

Un lien La lettre envoyée à Jean-Claude Gaudin et Lisette Narducci, sur Mille Babords


8 Rue Baussenque, 13002 Marseille, France

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Commentaires

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  1. prapin prapin

    pour votre gouverne ,sachez que les maires de lille et nantes ,ont fait procéder à des expulsions de roms dans leur ville…faudrait peut-être arrêter de passer sous silence ce genre de faits…

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