"Les Pennes-Mirabeau ne veulent pas être le 17e arrondissement de Marseille"

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le 28 Mar 2014
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"Les Pennes-Mirabeau ne veulent pas être le 17e arrondissement de Marseille"
"Les Pennes-Mirabeau ne veulent pas être le 17e arrondissement de Marseille"

"Les Pennes-Mirabeau ne veulent pas être le 17e arrondissement de Marseille"

Entre les deux tours des municipales, l'union des maires s'est fendu d'un petit mail intitulé "La majorité des maires des Bouches-du-Rhône contre la métropole Aix-Marseille réélue". Parmi les pro-métropole, on doute quand même de la réalité de ce constat : "Ils ont été réélus parce que ce sont de bons, pas parce qu'ils étaient contre la métropole", juge ainsi Eugène Caselli, président sortant de la communauté urbaine de Marseille. Les plus ardents opposants ont pourtant passé le premier tour haut la main : René Raimondi à Fos-sur-Mer, Georges Cristiani à Mimet, Yves Vidal à Grans et Michel Amiel aux Pennes-Mirabeau.

Avec 59,82% des voix, une victoire plutôt confortable, ce dernier se prépare à être élu par son conseil municipal ce samedi pour un troisième mandat. Et, comme les autres, il a capitalisé sur son combat de longue date contre le projet de métropole Aix Marseille Provence. "J'ai fait une campagne en deux volets : d'abord le projet parce qu'est pour cela que les gens votent et ensuite la métropole parce que cela a une vraie résonance aux Pennes-Mirabeau. Ils ne veulent pas devenir le 17e arrondissement de Marseille". Ce fantasme naît de la proximité des quartiers Nord, vrai repoussoir pour les Pennois qui, bien souvent, ont quitté Marseille et ces quartiers il y a quelques années.

Il a quitté le parti socialiste

Très tranquillement, Michel Amiel a fait campagne sur cette crainte en préparant le terrain, très en amont. Il a commencé par rendre sa carte du Parti socialiste en juin 2013. "Nicolas Sarkozy a fait voter un projet de métropole en décembre 2010. Nous l'avons combattu avec beaucoup de vigueur. Quand le parti socialiste arrive au pouvoir, il mette en oeuvre un projet presque plus dur. Si je voulais être cohérent avec moi-même, il fallait que je rende ma carte. C'est ce que j'ai fait sans en rajouter". Il dit avoir été suivi par la quasi intégralité de sa section. Il n'a pas retrouvé de parti depuis et ne s'en porte pas plus mal. Cela lui a permis de se dégager gentiment du bilan du gouvernement. "Après la métropole, le deuxième sujet d'inquiétude est la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires. Pour ma commune, c'est 400 000 euros de budget. Cela peut paraître pas grand chose mais mon budget annuel est de 30 millions"

Forts de ce succès, les maires réélus se préparent aux négociations annoncées sur le contenu de la future métropole. A partir de juin, ils devront siéger au sein du conseil paritaire territorial de projets, "machin" concédé par Jean-Marc Ayrault à l'automne pour intégrer les revendications des maires aux instances de préfiguration de la métropole. Et Michel Amiel entend bien peser à cet endroit pour faire pencher le projet vers l'Epoc qu'ils avaient dessiné avec ces collègues.

On peut voir dans cette vague électorale, l'ombre de Jean-Noël Guérini. Un parrainage qui n'effraie pas outre mesure Michel Amiel, vice-président en charge de la politique sanitaire. "Ne parlons pas d'ombre. Parlons plutôt du fait que le président du conseil général, Jean-Noël Guérini, est contre le projet de métropole, qu'il a accompagné les maires du département dans ce combat, car le conseil général est remis en question dans ce projet". Fidèle allié donc, il n'ira tout de même pas avec lui sur une liste indépendante lors des prochaines sénatoriales. "Je le dis publiquement : si je dois choisir entre plusieurs mandats, je garderai celui de maire". En revanche, il ne dit pas qu'il sera sans doute un soutien du président dans sa conquête de la haute assemblée.

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Commentaires

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  1. Paryn Paryn

    Et pourtant, le concept de métropole est l’avenir, comment ménager la chèvre et le chou ?

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  2. zaqsa2000 zaqsa2000

    Des avantages de la proximité de son agglomération de MARSEILLE….sans les inconvénients !!!! Chapeau l’artiste,quel politicien visionnaire qui flatte avant tout son électorat local….

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  3. Begude Begude

    On comprend mieux pourquoi Guérini a fait virer Boulestex des listes du 13/14…

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  4. leravidemilo leravidemilo

    Le risque qu’il y a,lorsque l’on ignore l’avis de plus de 100 maires,et lorsque l’on change la donne institutionnelle sans demander l’avis des citoyens (par ailleurs électeurs ),c’est qu’ils l’exprime,cet avis qu’on ne leur a pas demandé,à la première occasion qui suit,ce qui fut fait. Le “””PS””” paye ainsi,un prix cher (mais juste et mérité ) à son attitude totalement anti-démocratique. Merci Marsactu de relever ces résultats et leur forte cohérence,mais l’analyse est tout aussi pertinente,de ce point de vue, pour le deuxième tour,et il conviendrai de la faire,notamment et en particulier pour Aix où,comme prévu, M Joissains (qui n’était passée que de 90 voix en 2009)triomphe,alors que les autres listes sont toutes explosées dés le premier tour. Il va falloir à nouveau parler du projet de métropole,n’en déplaise à Valls,à Caselli,CARLOTTI ET TOUS LES DIRIGEANTS DU “”PS “” (et des verts) qui s’obstinent à ne pas comprendre ou à faire comme si (avec eux,on ne sait jamais).

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