Les métropolitains font leur GAM pour les municipales

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le 19 Mar 2013
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Les métropolitains font leur GAM pour les municipales
Les métropolitains font leur GAM pour les municipales

Les métropolitains font leur GAM pour les municipales

Une vieille idée pour en impulser de neuves. Jacques Boulesteix et Jean Viard, élus à l'origine du Manifeste métropolitain, ont présenté ce mardi une nouvelle étape dans leur démarche : la création de "groupes d'actions métropolitains" (GAM) dans la perspective des élections municipales de mars 2014. Avec pour base potentielle les 1500 signataires du manifeste, ils s'inspirent des groupes d'actions municipaux nés dans les années 60 dans de nombreuses villes, "en particulier à Grenoble, où les partis politiques ne semblaient pas en capacité de porter des réponses sur des problèmes comme l'urbanisme ou la culture, a rappelé Jacques Boulesteix. On a l'impression aujourd'hui qu'il faut des apports nouveaux sur les problèmes sociaux, d'emploi, de solidarité urbaine."

Pour l'instant, l'initiative part de Marseille, mais comme "on a eu énormément de signatures dans les milieux économiques et universitaires à Aix, je pense qu'il y aura bientôt un groupe là-bas. L'idée est bien d'avoir des groupes sur tout le territoire métropolitain", annonce le conseiller municipal apparenté PS. La méthode et l'organisation reste pour l'instant plutôt floue, si ce n'est de s'appuyer sur le web afin de "créer un éco-système numérique", selon l'expression de Philippe Français. Le site, mis en ligne d'ici un mois, "permettra de favoriser le débat d'idées autour du trio citoyens-experts-politiques" et facilitera "la constitution de groupes autour d'actions ponctuelles".

A l'image du GAM de Grenoble, Chambéry ou encore Valence, une participation directe aux municipales, avec des candidats intégrés dans une liste voire une liste autonome, n'est pas exclue. Mais le sujet n'est pour l'instant qu'esquissé : "On dealera avec les uns et les autres, on est proches des écologistes et on s'entend bien avec certains socialistes", glisse Jean Viard, vice-président de la communauté urbaine. Difficile en tout cas de dire aujourd'hui quel pourra être leur influence, y compris programmatique, à côté du collectif des Gabians et des multiples clubs de réflexion des candidats putatifs à la mairie.

Fractures et démocratie

En tout cas, l'ossature du programme des GAM semble déjà fixée dans l'esprit des deux porte-parole. Outre l'enjeu métropolitain – et l'exigence d'un suffrage universel direct à cet échelon – Jacques Boulesteix l'articule autour de "fractures". La première est celle des "écarts de développement" entre territoires, qui recoupent l'absence de perspectives d'avenir d'une partie de la jeunesse. À l'égard de laquelle il déplore "la faiblesse des discours politiques". Suivent les fractures "numérique" et "écologique", en lien direct avec les inégalités sociales qu'elles sous-tendent.

Citée en dernier, c'est pourtant la question démocratique qui pourrait porter le plus fortement le mouvement. "Aujourd'hui, sa forme ne correspond ni à l'attente des citoyens, ni à ce dont à besoin le territoire. Il faut rompre avec l'idée qu'on a une élection municipale tous les 6 ans et que ceux qui ne sont pas d'accord n'ont qu'à faire une liste contre le maire sortant", souligne Jacques Boulesteix, qui appelle à plus de concertation et de co-construction.

Jean Viard embraye avec l'exemple de panels de citoyens, formés et associés autour d'une question précise. Mais sur l'écart entre la sociologie de la ville et sa représentation par les élus, le constat de Jacques Boulesteix risque de se heurter à la composition des GAM. Historiquement, ces groupes sont avant tout composés par les universitaires, urbanistes et acteurs culturels. Les mêmes catégories sociales qui ont signé le manifeste métropolitain. 40 ans plus tard, la version métropolitaine des GAM n'échappe à cette absence des classes populaires du débat public. 

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Commentaires

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  1. 20ansen68 20ansen68

    où sont les femmes?………..

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  2. Trésorier Trésorier

    Est ce une bonne idée ???

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  3. Anonyme Anonyme

    Ils manquaient plus qu eux!! Les soixante huitards sont de retour. Vive l avenir de Marseille

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  4. Achim Achim

    c’est exactement la même remarque. En découvrant la (jolie) photo , je me suis dit : la politique est vraiment un truc de mecs dans la cinquantaine, un peu désolant.

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  5. Évitonslepire Évitonslepire

    Pitié. Épargnez nous ça. D’où ils viennent encore ces 2 là, ils habitent Marseille?

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  6. Toutoune Toutoune

    Jean Viard habite le Vaucluse

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  7. Amen Amen

    Jean Viard, c’est pas le gars qui s’est fait élire en 2008 sur les listes de Guerini ?

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  8. Pascalou Pascalou

    Vive les Soixante huitards qui feraient mieux de profiter de la retraite et laisser les jeunes s’occuper de l’avenir de leur Métropole… Comme si les générations post soixante huit, ne savaient pas réfléchir …

    Allez hop un coup de pied au Cul !!!

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  9. chris chris

    Je ne peux que saluer cette initiative de personnalités issues de la société civile qui ont participées de manière productive au débat sur la métropole et plaidées à plusieurs reprises pour une meilleure démocratie locale. Ça nous changera des discours des représentants de la classe politique locale qui ses derniers temps, quelque soit leurs ages, leurs couleurs politiques ou leurs lieux de résidence, se sont souvent montrés plus soucieux de leurs propres intérêts que de celui de leurs administrés.

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  10. Anonyme Anonyme

    Des saints ! parler sérieusement de politique au milieu des guerini andrieux gibrayel caselli ghali menucci… une auréole doit flotter au dessus de leurs tête, tous mes encouragements !

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  11. Anonyme Anonyme

    et pourquoi ce serait mal des gens qui réfléchissent?, manifestement nos élus n’en ont pas l’habitude. Laissons leur une chance à ces 2 là après tout

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  12. joseph F. joseph F.

    J.VIARD et J.BOULESTEIX sont devenus de redoutables politiciens, guérinistes sous Guérini, casellistes sous Caselli… , producteur d’un manifeste métropolitain qui relevait plus de la langue de bois que de la démarche visionnaire, ils nous gratifient aujourd’hui d’un appel d’offres, ouvert : qui voudra bien nous faire une place pour les municipales?
    Qu’ont-ils à nous dire? Apportez nous vos idées, elles deviendront les nôtres et nous permettront de nous faire valoir après du prince.
    Je crains que l’accoutumance aux indemnités d’élu soit forte et qu’ils soient en pleine dépendance. Aidez-les à décrocher. Si vous ne le faites pas pour eux, faites le pour Marseille.

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  13. Picard Picard

    Viard et Bouleisteix valent mille fois des Gilles ou des Jibrayel et pourtant je ne suis pas vraiment de gauche mais à un moment il faut être un minimum pragmatique et penser au bien commun !

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  14. plus belle ma ville plus belle ma ville

    Zou maï ! Et voilà les gameleurs soit disant non encartés, non politisés, qui veulent oeuvrer pour le bien de la bonne ville de Marseille qui sont de retour ! C’est vrai qu’aujourd’hui c’est le printemps, mais de grace, donnez-nous d’autres nouveautés que ces baiseurs de mouche au vol !

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