Ces navires qui font tousser le nord de Marseille

Actualité
le 20 Mai 2017
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Les navires à quai au port de Marseille participent à la mauvaise qualité de l'air de la ville. Des collectifs citoyens alertent la population et les pouvoirs publics. Le Grand Port Maritime de Marseille commence à prendre le problème au sérieux. Mais les freins sont nombreux.

Les panaches de fumée s
Les panaches de fumée s'envolent vers Marseille

Les panaches de fumée s'envolent vers Marseille

“Depuis des années, nous luttons pour que les quartiers Nord ne soient pas la poubelle de Marseille. Aujourd’hui, nous sommes les premiers exposés à la pollution de l’air rejetée par les bateaux du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM).” C’est par ces mots que Lucienne Brun, présidente de l’association Cap au Nord, a ouvert la réunion publique jeudi soir à l’Estaque, devant une cinquantaine de citoyens. L’association marseillaise n’est pas la seule à alerter sur la toxicité des fumées rejetées par les navires à quai. Elle fédère avec elle douze associations de villes portuaires méditerranéennes, de Sète à Bastia.

Lucienne Brun à la réunion publique de l’Estaque jeudi soir. Photo : Loïs Elzière

Daniel Moatti arrive de Nice. Il énumère aux riverains les composants des panaches de fumée qu’ils voient s’échapper des navires voisins : “Oxyde d’azote, Oxyde de soufre, Particules fines, (PM2,5 et PM10 ). Le fioul utilisé par les navires de croisière est 100 à 3500 fois plus polluant que le diesel des voitures. Les conséquences pour la santé des riverains vont des maux de tête, vomissements et bronchites aux pathologies cardio-vaculaires et cancers.” Chercheur au laboratoire SIC.Lab Méditerranée de Nice, il montre aux habitants médusés des photos de navires à quai dont le panache de fumée rencontre les immeubles alentours. “Lorsqu’ils sont à quai, les moteurs continuent de tourner pour produire l’électricité nécessaire à bord. Pour les navires de croisière, c’est encore pire, il faut produire de l’électricité pour une petite ville.”  Il rappelle alors que le trafic de croisiéristes a augmenté de près de 10% à Marseille entre 2015 et 2016. Face à ce qu’il considère comme un problème de santé publique grave, le groupement d’associations énumère ses exigences. Entre autres : “les bateaux à quai doivent utiliser le fioul à 0,10 % de contenance en souffre comme l’exige l’ordonnance du 24 décembre 2015. Des portiques électriques doivent être généralisés pour alimenter les navires à quai.”

La réponse du port

Christine Cabau Woehrel, directrice générale du GPMM et Dominique Robin, président de Air PACA.

Hasard du calendrier ou réponse programmée, la directrice générale du GPMM, Christine Cabau Woehrel, a invité la presse vendredi matin pour présenter les actions du port pour la qualité de l’air. À ses côtés, Dominique Robin représente l’agence pour la surveillance de la qualité de l’air, Air PACA. Il confirme la responsabilité des navires dans la pollution marseillaise. “Environ 30 % des oxydes d’azote sont émis par le transport maritime, et plus de 10 % des PM10 (une partie des particules fines, ndlr). Nos analyses concernent surtout le centre-ville mais nous nous concentrerons bientôt sur les quartiers Nord. Nous maintenons le dialogue avec les collectifs citoyens marseillais.”

Lorsque Christine Cabau Woehrel prend la parole, la part de responsabilité du port dans la pollution de l’air est donc avérée. “Nous en avons conscience, nous travaillons sur ce sujet depuis longtemps. Sur les sept dernières années, les émissions de soufre au port de Marseille ont diminué de 40 %. Depuis janvier, les navires de la Méridionale sont branchés au réseau électrique du port lorsqu’ils sont à quai. Ainsi, on évite d’émettre des particules fines et du CO2. L’équivalent par jour de 3 000 véhicules effectuant l’aller-retour Aix-Marseille. 65 000 en ce qui concerne l’oxyde d’azote.”

Cela rappelle la puissante pollution d’un bâtiment à quai et cette disposition ne concerne que trois navires. Quid des autres ? “Le raccordement électrique est très compliqué car chaque navire a des systèmes différents” répond la directrice générale du port. Les bâtiments les plus récents équipent leurs cheminées de filtres, les “scrubbers”. Pour les autres, le port étudie la possibilité de créer des scrubbers mobiles pour équiper les navires le temps de leur halte.

“Dur de savoir qui est responsable”

En parallèle, le GPMM met en place une politique incitative pour les armateurs, une prime aux navires vertueux. Si leurs performances environnementales sont supérieures aux exigences réglementaires, ils bénéficient d’une réduction sur les droits de port pouvant atteindre 10 %. Les armateurs doivent également se soumettre à une réglementation de plus en plus exigeante. L’Organisation Maritime Internationale imposera à partir de 2020 la généralisation du seuil maximal de soufre dans le fioul à 0,5 %, contre 2,5 % aujourd’hui.

Ceci vaudra pour toutes les mers du globe hormis les zones d’émissions spéciales de soufre (Seca) où les seuils plus bas de 0,1 % ont déjà été fixés, et resteront en vigueur. “Le nord de la France jouit de ces conditions puisque l’Allemagne et les pays scandinaves l’ont imposé dans les mers du nord de l’Europe, rappelle le militant associatif Daniel Moatti, au nom du principe constitutionnel d’égalité, nous devrions en jouir aussi sur la Méditerranée, mais la France ne semble pas tenter quoique ce soit. Sur ces problèmes de pollution maritime, c’est dur de savoir qui est responsable. Les armateurs, les politiques, le port, l’État… La dynamique est au point mort à cause de cette dilution des responsabilités.” Une dilution des responsabilités qui laisse les associations dans le brouillard. Notamment sur la question de l’application de la réglementation et des contrôles effectifs des émissions polluantes des navires.

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Commentaires

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  1. Pascal L Pascal L

    Sans compter le nettoyage des dispositifs d’extraction de l’alumine des bateaux qui la livrent au Cap Jamet (mole G) et qui part ensuite en train pour la Maurienne.
    Voir http://www.installationsclassees-paca.fr/paca_inspection/fichiers_1lettres/064_07708_societetrimetfrance__13_l_20161020.pdf
    Depuis deux ans, dès qu’il y a du Mistral, nous sommes régulièrement tapissé d’alumine et la DREAL ne voit pas grand chose !
    Trinet est une boite allemande qui a racheté les usines de Rio Tinto à St Jean de Maurienne.

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  2. JacquiMONDON JacquiMONDON

    Le colloque qui s’est tenu ce mardi 14/11/2017 au City Center Vieux Port, organisé par “AirPACA qualité de l’air” sur le thème “les ports” change considérablement la donne, au niveau du dialogue entre les responsables institutionnels et la société civile.
    En effet, de la bouche du représentant de la Ville de Marseille et vice président d’AirPACA, Alexandre GALLESE, c’est la 1ère fois que les deux parties sont appelées à se rencontrer.
    La société civile était représentée par des associations diverses (informées par leurs réseaux, j’en ai bénéficié comme ça), depuis les “contestataires” des quartiers Nord maritimes sur le mode “chez nous c’était mieux avant!” (CIQ de St André) jusqu’aux plus instruits et pertinents envers l’intérêt commun, élargi au moins aux ports voisins (Daniel MOATTI de l’A.N.Q.A.E.V., auteur d’une étude communiquée au plus haut niveau).
    Pour faire court ici (mais je pense qu’il serait de bon ton que Marsactu ouvre un dossier sur cette question vitale…),
    – A ma question posée: “Qu’est-ce qui empêche d’équiper sans délai (2018) le GPMM de l’offre aux armateurs d’une alimentation électrique des navires de croisière à quai?”, (effet pertinent sur la réduction de la pollution démontré par les experts -à effet létal sur la durée d’absorption et la durée de vie, a expliqué le Pr Charpin, – et concernant environ 2 millions d’habitants: le cadre d’étude d’AirPACA est sur un carré de 100km X 100km, loin de votre titre: “faire tousser le Nord de Marseille”…-. Et l’alimentation électrique à quai est l’un des trois moyens retenu par les études d’impact d’AirPACA, cf leur site), l’embarras était évident. Mais!:
    – Le représentant d’ENEDIS B. du R., J. Joël ARTAUD, a martelé qu’ils étaient prêts pour cet équipement (comprendre: l’objection technique avancée par Mr GALLESE, à savoir étendre cet équipement de “portails électriques” à 6 navires de croisière, -déjà en oeuvre cette année en faveur des trois ferries de la Cie La Provence-, “n’est pas possible!” -sans aucun argument-, ne tient pas.
    – Il semble que le GPMM, les armateurs et consors ont compris leurs intérêts, chacun pour sa part, à être actifs (et véloces? c’est la question) pour anticiper sur les contraintes internationales en la matière à Marseille.
    Mon humble ressenti sur la mise en oeuvre rapide de mesures pertinentes concernant les 2 millions d’habitants affectés par ce surcroît de pollution portuaire, extrêmement dangereux pour leur santé, c’est que la balle est désormais dans le camp de ceux-ci. Etant entendu que l’information, suffisante et de qualité, a été donnée par AirPACA, et qu’elle est accessible à n’importe qui possède un ordinateur.
    Est-ce que cette peuplade curieuse, cultivant la résignation (“C’est Marseille…”) saura s’organiser pour faire pression commune sur les décideurs afin de se protéger d’affections sournoises, encore vaguement mesurées mais déjà bien réelles? (il faut 10 ans, parait-il, pour développer un cancer…)
    That is the question…

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    • Julien Vinzent Julien Vinzent

      Bonjour,
      vous savez que ce commentaire aurait toute sa place en tant que billet de blog ?

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  3. barbapapa barbapapa

    De l’air ! de l’air ! vous qui vivez à Saint Zacharie ou sur la Corniche, pensez un peu à vos semblables, ici on étouffe, on tousse, des nourrissons avalent des particules nocives à pleins poumons, faites quelque chose ! là sur pour les bateaux de croisière, ailleurs avec beaucoup moins de voitures et de camions, c’est possible (Paris très grande ville arrive à prendre de vraies mesures pour aujourd’hui et pour l’avenir) ! des jardins, des espaces verts, des arbres, des vélos, des trams, des poussettes, des trottinettes, des piétons, des oiseaux… et de l’air, du vrai air à respirer !

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Du vrai air à respirer ? Mais pour que nos poumons et notre santé soient pris en considération, il faudrait que nos élus moyenâgeux se réveillent et s’aperçoivent que Marseille est la grande ville française où l’air est le plus pollué. On en est assez loin puisque, selon Gaudin, “ici le mistral nettoie l’air” (https://twitter.com/vince13008/status/902577909491273731).

      Donc pourquoi se fatiguer à limiter la circulation automobile, à développer les transports collectifs, à exiger des navires à quai qu’ils utilisent des carburants “propres” ou du port qu’il installe des alimentations électriques ?.. Tout va bien, on vous dit.

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  4. JacquiMONDON JacquiMONDON

    Merci pour ces deux réactions à mon commentaire sur le précieux article de Loïs Elziere!
    Elles me permettent de préciser autrement ce que je cherche humblement à éveiller chez les lecteurs (et plus modestement chez les journalistes…) de Marsactu:
    Que l’élite citoyenne (je veux dire les électeurs aptes à faire chorus pour modifier l’action, ou l’inertie, de la puissance publique, dans le sens de l’intérêt général et là où il semble qu’elle soit défaillante) se mobilise (ce qui suppose “de l’action”!).

    Mais pas n’importe comment (inefficacité), ni pour n’importe quoi (incohérence).
    Alors, j’ai fourni sur cette page une petite somme d’informations que j’ai voulu précises, et dans le sujet (sachant très bien qu’il ne recouvre pas tout le problème, mais qu’il pourrait acter un premier résultat issu d’un dialogue pondéré et constructif entre les décideurs et la population).

    C’est un exercice auquel nous, les citoyens de l’agglomération marseillaise, devons nous entraîner pour être entendus. Concrètement il semble aujourd’hui que, en dépit des efforts déployés par différentes associations pour un mieux être en zones portuaires, les conditions permettant ce dialogue ne sont pas encore réunies à Marseille:
    Cela suppose l’émergence de “délégataires” reconnus pour leur compétence à négocier au juste niveau du problème nous concernant ici, c’est à dire entre les intérêts nombrilistes de tel ou tel quartier particulièrement affecté, soit, et à l’opposé l’action généraliste inter-portuaire, dont les effets ont l’inconvénient de se situer à long terme, et de ne pas être sur mesure (la victoire obtenue par les vénitiens est encourageante, certes, mais les données du problème et les solutions obtenues sont complètement différentes de la problématique marseillaise).
    Encore une fois, je pense sincèrement que la balle envoyée à travers ce colloque d’AirPACA, que je n’ai pas perçue comme vicieuse, est maintenant dans notre camp.
    A nous de jouer le plus intelligemment possible…

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  5. LN LN

    @JaquiMondon. Qu’entendez-vous par “Elite citoyenne …. se mobilise… pas n’importe comment…devons nous entraîner pour être entendu…” ?
    Je peux imaginer que des électeurs puissent se mobiliser mais s’ils démarrent avec le statut “d’élite”, cela me semble compromis. Les élites (dont le sens étymologique est tronqué) sont une caste autoproclamée qui par définition est détestable
    Jusqu’à il y a peu, je croyais en la mobilisation citoyenne, qui peut peser face à l’immobilisme, la désespérance de nos politiques ou venir en soutien de la dite élite, mais je la sais désormais d’arrière garde, inexistante, expérience oblige.
    L’individu – pour beaucoup – a le cerveau laminé voire vidé de sa substance, les yeux rivés d’un côté sur son nombril et de l’autre sur son smartphone.
    A l’heure de l’immédiateté, il n’a plus le temps. Au diable sa santé, il pourra voyager et rêver sur CostaCroisière.
    Beaucoup de choses sont désespérantes, exaspérantes dans cette ville et du coup votre propos est suffisamment intelligent pour qu’on n’y soit pas sensible.
    D’autres commentateurs de Marsactu ont aussi beaucoup de talent et s’expriment souvent, avec de propos justes et constructifs (voir juste un poil plus haut, on les reconnaîtra…) Julien Vinzent a raison, votre plume mérite un billet de blog, voire plus !

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  6. LN LN

    Oups ! et correction ….qu’on n’y soit pas INsensible !

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  7. JacquiMONDON JacquiMONDON

    Pardonnez moi, LN, d’avoir pris ce temps pour vous répondre:

    Sur le sens que je donne à “élite citoyenne”, j’ai juste voulu dire que pour affronter aujourd’hui le système très bien organisé des dirigeants, décideurs et élus sur une question compliquée comme celle qui nous occupe, il faut rassembler un panel de qualités suffisant pour avoir une chance de l’emporter au final.
    A la différence des institutions qui fabriquent très méthodiquement leurs “élites” -là on peut contester le terme-, le Peuple, lui, ne peut que s’en tenir au hasard …de l’émergence -c’est le terme que j’ai employé- de gens intègres, désintéressés, bienveillants, qui ont bossé bénévolement, ont le courage de monter au créneau, doivent souvent encaisser, une fois l’affaire réglée, l’ingratitude des gens. Bref, je crois que pour ceux-là, discrets, consciencieux, sans autre ambition que de voir aboutir la cause commune, ou la simple résolution du problème, sans plus, on peut employer le terme d’élite… populaire, si vous voulez.

    L’étymologie dit: “personnes considérées comme les meilleures dans un groupe, une communauté”. Il faut donc distinguer les prétendus “meilleurs” institués ou autoproclamés dans tel ou tel système politique ou social (le maire, par exemple, vient du même radical, major: le meilleur… a priori: il résulte d’un pari de l’électeur) de ce que j’entends en ce moment sur France 3 Région: L'”Elite Gym Club” fait une prestation ce WE: Naturellement, ce club présente les meilleurs du jour, lesquel.le.s se retrouveront forcément plus tard oubliés, et en feront leur affaire.
    Pour recentrer sur celle de la pollution portuaire actuelle à Marseille, la réponse à l’incantation de “barbapapa” (plus haut): “Faites quelque chose!” s’adresse à qui? Et bien à une équipe rassemblant les qualités susdites, issue de la société civile et pour défendant l’intérêt général.
    Est-elle en gestation? Je n’en sais rien. Mais en attendant, je fais le colibri de Pierre Rahbi: “ça ne sert à rien que je balance de l’eau avec mon bec sur l’incendie? Soit. Mais au moins, moi, je fais quelque chose!” répond-t-il aux bestioles résignées et goguenardes…

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  8. JacquiMONDON JacquiMONDON

    QUAND LA VILLE-PORT FUME

    Le bada d’info qui tue… Il nous vient aujourd’hui de France Inter:
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-enquete-de-secrets-d-info

    Info pétrifiante, 4’45 de malheur, qui sera développée ce samedi 18/11 sur France Inter:
    “Fos-sur-Mer: une durable pollution”, à 13h20.

    Le rapport avec ces navires qui font tousser le nord de Marseille?
    Eh bien c’est l’effet cumulatif des sus-nommés avec les particules cancérogènes généreusement dispensées par le Golfe de Fos: Avec un courant d’air nord-sud qui s’applique à les balancer sur un à deux millions de dividus (du bambin au vieillard, du pescadou de l’Estaque au bourgeois ou à l’élève de Marseilleveyre ou du Bd Michelet -si si, les études scientifiques le prouvent-), c’est tout un programme de morts imbéciles, prématurées et atroces dans lequel nous sommes et nous nous engageons gaillardement. Sauf si…
    Délire parano? Ecoutez l’émission (ou podcastez-là), consultez le site d’AirPACA (dénoncé comme suppôt du système dans ce “Secret d’info”), puis on causera de tout ça, OK?

    Question pratique: J’ai bien entendu, Julien Vinzent, votre aimable invitation à ce que je créé un billet-blog sur cette question, et je vous remercie de votre compliment, repris tout aussi aimablement par LN sur cette page.
    Il faut en effet (j’en suis persuadé), “créer un symposium! Ça s’impose, Ô César!!!”. (rèf. à Goscinny, Astérix, pour les illettrés -lol-).
    Cela dit, j’attends un tout petit peu plus de retour de la masse humaine concernée, et de ceux qui affirment en défendre les intérêts vitaux la main sur e coeur, avant de me lancer là dedans… (ce qui n’est pas une grosse affaire. Mais si tout le monde s’en fiche, alors ce n’est pas un bon sujet. “Vox populi, vox dei”. – ça, je ne sais plus si c’est dans Astérix -).

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  9. LN LN

    Cette émission est édifiante. On est mal barré, je vous l’accorde. Surtout à la toute fin, lorsque le journaliste relate la résignation et le fatalisme de la population malade (ca on peut les comprendre) Mais les autres ? Les résignés, les goguenards, cette masse humaine concernée, comme vous dites ? Où est la mobilisation des citoyens ?
    Il y a bien cette association qui se bat sur les relevés, les chiffres, le chantage à l’emploi, les investissements…. Ca doit faire quelques colibris… J’ose espérer qu’ils ne vont pas se briser les ailes.
    De colibris, nous avons fait partie d’une escouade, luttant contre une autre pollution. Pan ! Abattus en plein vol… Ca calme.
    Alors, comment vous dire …. Je ne sais pas si tout le monde s’en fiche, mais il faut beaucoup d’énergie à fournir pour envisager une aventure contre les mastodontes. Et ils le savent…
    A moins d’un grand colibri, chef d’élites….

    PS : “Vox populi, vox dei” est du poête Alcuin, un pote à Charlemagne. Mais il n’est pas impossible qu’Astérix l’ai récupéré. 😉

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  10. JacquiMONDON JacquiMONDON

    “Votre serviteur” (parmi d’autres bien plus valeureux, à fédérer dans la chaleur de l’humanité…) évolue dans la question majeure ici posée, à savoir l’exposition d’environ 2 millions d’habitants à des pollutions létales issues d’une combinaison des fumées nouvelles des navires escalant à ce jour dans la rade phocéenne et de celles issues de la pétrochimie et divers venant du nord immédiat: Fos sur mer(comprendre toute la frange nord de l’étang de Berre qui fait vivre par son industrie des centaines de familles, mais qui, prix à payer de notre “époque moderne”, tue 2 X plus qu’ailleurs sa population. (Ce n’est pas du bidon: je me dépêche d’écrire parce que dans 1/4 d’heure, FR3 Paca diffuse -pour tous, évidemment-, ce bilan-santé instruit (c’est du journalisme d’investigation, comme Marsactu, mais au niveau supérieur nécessaire en vraie démocratie, à savoir le simple clic du clampin sur sa téloche.
    Adonc (je vous la fais en live), j’interromps mon propos pour voir ce que ça dit gratos sur la TV, et je reviens!

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    • JacquiMONDON JacquiMONDON

      Et voilà l’travail d’un simple citoyen maqué nulle part (j’y tiens beaucoup!):
      30mn d’attention sur FR3 Paca, prévues à l’avance et par moi-même tout seul (hélas pour Cap au Nord, entre autres, qui roupille en attendant la mort prématurée par leurs cancers -1/3 de leurs encartés, disent-ils-, au lieu de la jouer “lanceurs d’alerte”, et c’est leur liberté!)
      …sur LE reportage du jour relatif à la question qui nous préoccupe ici (…???, je m’interroge).
      A savoir les 2 millions de personnes naturellement encerclées par la géographie locale:
      Au nord, le massif de l’Etoile et au sud, le massif de Marseilleveyre (+ les Cassidens que la Gineste ne protège pas et plus au sud, grâce au “courant d’air” nord-sud qui répand bien comme il faut les saloperies moléculaires et micro-particulaires dernier cri issues de la nouvelle industrie touristique du Port (les bateaux de croisière) et des industries pétrochimiques traditionnelles venant du complexe de Fos, le tout radicalement mortel pour tous, c’est maintenant établi!!!
      (Comprendre: la presse régionale et nationale le répercute à l’envie en ce moment, -saisir la balle au bon???- et les institutions locales (politiques et technocratiques) responsables de ce meurtre sournois massif qui risque de faire un scandale national, ils le savent-, tendent la perche à la société civile (vous et moi).
      Par exemple, le colloque lancé par AirPACA (instance nationale et territoriale officielle) ce 14/11 a balancé toutes les infos scientifiquement mesurées, utiles et nécessaires, et accessibles par le Net pour mesurer le danger local de santé concernant lesdits 2 millions de personnes (leur carré d’étude est de 100km X 100km).
      Conclusion:
      – Il n’est plus possible d’en discuter seulement au niveau d’un comptoir de bistro de l’Estaque (ce qui ne se fait pas, je suis sur place:
      Considérez, avec un respect mesuré, l’omerta micro locale nord de Marseille de fait, fondée sur:
      Ne pas risquer de peaumer les emplois liés à l’industrie touristique (les bateaux de croisière en pleine expension) et ceux liés à la pétrochimie de Fos (omerta des victimes dénoncée par les media, le tout pouvant se comprendre) par le supposé chantage à l’emploi des entrepreneurs: “Si vous nous gonflez trop, on fout le camp ailleurs-“. Bon. Ça se discute, bien sûr: Entre l’emploi maintenu et les morts prématurées prévisibles, que choisir? Pas facile. Donc ouvrir le débat.
      (au passage: Eh, Guediguian, tu t’y mettrais à sortir de “La villa” pour la balancer sur la camarde grave qui promène depuis un bail son gros nuage noir sur tout Marseille et pas seulement l’Estaque?”-.
      – Idem envers ce cher Loïs Elziere, initiateur de ce blog estimé majeur:
      Peux-tu te repointer et t’intéresser à l’évolution des commentaires?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Il y a eu, il y a quelques jours, un article dans Le Monde : “Marseille, asphyxiée par les bateaux de croisière” (http://mobile.lemonde.fr/planete/article/2017/11/24/marseille-asphyxiee-par-les-bateaux-de-croisiere_5219529_3244.html). Le sujet commence donc à avoir un écho au-delà du “corset montagneux” marseillais.

      Y a-t-il quelqu’un, du côté de la municipalité, pour s’en préoccuper ? Peut-être pas, si la ligne est de (faire semblant de) croire que “le mistral nettoie l’air” – authentique citation de not’ bon maire, que les questions de santé publique laissent indifférent.

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  11. JacquiMONDON JacquiMONDON

    CITOYENS PHOCÉENS!
    A savoir les 2 millions d’habitants, environ, directement affectés par les pollutions létales issues de la somme fatale (mais partiellement remédiable vite-vite, c’est le seul but recherché ici): Pétrochimie de Fos, augmentée du développement intense du trafic portuaire par les navires de croisière),

    Les conditions d’une négociation raisonnée, instruite et vertueuse entre la société civile (vous et moi) et les technocrates et élus locaux, -lesquels doivent impérativement assurer la santé, coûte que coûte, de ladite population-, me semblent maintenant réunies:
    Il suffit désormais de lire, (le plus attentivement possible, tout de même…)
    1) l’article initial de Loïs Elziere ci -dessus: “Ces navires qui font tousser le nord de Marseille” du 20 mai dernier,
    2) celui du journaliste du Monde daté du 24 novembre dernier.
    Ces deux articles sont très bien faits (précis, concis et référencés), et ils permettent aux lecteurs de Marsactu, en rapprochant commodément ceux-ci, d’avoir un aperçu de l’évolution de la question en 6 mois.

    Rien que dans les titres (“…font tousser le nord de Marseille” vs “Marseille asphyxiée”), la vraie dimension du drame prend forme (en quantité : x centaines de milliers de victimes de maladies présentes et à venir-, et en qualité : il s’agit de cancers et autres joyeusetés létales, et non de “tousser” du côté de l’Estaque).

    Alors bonne lecture, et puis on verra après!

    “Article intégral du Monde. A faire tourner”,
    …a communiqué un simple citoyen du coin -tousseur? me l’a pas dit – à votre serviteur, simple citoyen itou.
    A noter au passage: …et non l’association locale Cap au Nord, qui excelle sur les média par ses dénonciations outrées de son mal-être en quartiers nord, soit, mais qui reste -vérifications patientes faites auprès de mes voisins, piliers de ladite association “qui me battent un peu froid”, comme chantait Boris Vian – à regarder le bout du doigt quand on montre la Lune.
    L’utilité de ce gentil petit coup de griffe, c’est que la “société civile”, quand elle est représentée, n’est pas forcément calée au bon niveau de ce qu’elle dit défendre:
    Ainsi, si vous podcastez l’émission de France Inter du 18.11 dernier “Secrets d’info”: “Fos: une durable pollution”, vous entendrez l’enquêtrice, Géraldine Hallot, retenir que du côté des victimes, l’omerta est de règle; tout simplement parce que ces braves gens ont peur de peaumer leurs foyers d’emploi (200 entreprises) par le fameux chantage: “Si on est trop contraints par des normes de plus en plus sévères, on s’en va”.
    Çà peut se discuter posément, non? Emplois c/ cancers 3x plus importants que la moyenne nationale: Que choisir? (mon propos vise plutôt la négociation active d’un compromis permanent: Le développement de l’activité industrielle, oui. L’intoxication massive grave de toute une population: Filtrez d’urgence, ou on se fâche!).
    BON. L’ARTICLE DU MONDE

    ” Marseille, asphyxiée par les bateaux de croisière.
    Les paquebots utilisent un fioul aux teneurs en soufre 3 500 fois plus élevées que le diesel.
    LE MONDE, 24.11.2017, par Stéphane Mandard (Marseille)

    Jean-Pierre Eyraud a une vue imprenable sur le port de Marseille. Depuis la terrasse de sa maison du quartier de Mourepiane, dans le nord de la ville, il est aux premières loges pour assister au ballet incessant des navires. Les paquebots ont débarqué 1,6 million de touristes en 2017 dans la cité phocéenne, qui vise la place de premier port de croisière méditerranéen avec 2 millions de passagers en 2020.
    Mais ces géants des mers crachent aussi d’immenses volutes de fumée sous les fenêtres des habitants de Mourepiane. Jean-Pierre Eyraud en est convaincu, ces panaches noirs ne sont pas étrangers à ses problèmes de santé. A 68 ans, il est en rémission après un lourd traitement d’un cancer des voies respiratoires. « Les cancers ont commencé à se répandre comme une épidémie dans le quartier, il y a cinq ans, au fur et à mesure de l’augmentation du trafic des croisières », explique-t-il de sa voix éraillée par les séances de radiothérapie. « Ma sœur cadette est morte, tout comme mon amie Hélène. Sa sœur Josette a un cancer du poumon. Dans notre association, Geneviève a exactement le même cancer que moi et notre ancienne présidente, Lucienne, est en chimiothérapie », énumère ce peintre qui milite à Cap au Nord.
    Plus d’un tiers de la vingtaine de membres actifs de l’association souffrent d’un cancer, explique sa secrétaire, Michèle Rauzier. Tous habitent Mourepiane, « le nez au-dessus des bateaux ». A l’instar de Jean-Pierre Eyraud, ex-amateur de haute montagne et de plongée, « aucun n’a jamais fumé et tous avaient une bonne hygiène de vie », ajoute Michèle Rauzier.
    L’agence régionale de santé n’a pas mené d’investigation sur Marseille, mais les effets sanitaires de la pollution des navires sont documentés. Une étude publiée en 2015 par l’université de Rostock (Allemagne) avait conclu que les émissions du transport maritime sont responsables de 60 000 décès prématurés par an en Europe.
    Un « géant des mers » polluerait autant qu’un million de voitures

    La principale raison tient à la qualité du carburant. Les cargos, porte-conteneurs, ferries et autres navires de croisière utilisent un fioul lourd (peu raffiné) dont les émanations sont beaucoup plus toxiques que celles du déjà très décrié diesel. Les teneurs en soufre en mer sont 3 500 fois plus élevées que celles autorisées pour le diesel des voitures – 3,5 % contre 0,001 %. D’autres polluants s’ajoutent comme l’oxyde de soufre, mais aussi l’oxyde d’azote, le monoxyde de carbone et les particules fines.
    Un bateau de croisière consommant en moyenne 2 000 litres par heure en mer et 700 l/h à quai – pour satisfaire les besoins en énergie à bord –, les associations écologistes estiment qu’un géant des mers pollue autant qu’un million de voitures.
    Depuis trois ans, France nature environnement (FNE) et l’ONG allemande Nabu effectuent des campagnes de mesures à Marseille. Et elles n’observent « aucune amélioration ». Selon les derniers relevés, réalisés en juillet, le nombre de particules ultrafines PM0,1 (de diamètre inférieur à 0,1 micromètre), les plus dangereuses, est cent fois plus élevé aux abords du port que dans d’autres endroits de la ville.
    AirPaca, l’organisme chargé de surveiller la qualité de l’air dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, estime que les activités maritimes – 6 528 escales en 2016 – représentent de 5 % à plus de 10 % des émissions d’oxyde d’azote et de particules fines (PM10, inférieures à 10 micromètres) à Marseille en fonction de la proximité avec la zone portuaire. L’organisme, qui vient de lancer la première Journée méditerranéenne de l’air consacrée aux ports, souhaite « démarrer des mesures précises chez les riverains pour évaluer l’impact sur les populations », explique son directeur, Dominique Robin, persuadé qu’« on va voir des choses ».
    Réduire la teneur maximale en soufre des carburants.
    Une première campagne a démarré cet été dans le port de Nice. Les résultats sont attendus dans un an, mais « on identifie déjà très bien l’arrivée des navires », relève M. Robin. Un travail similaire sera lancé en 2018 à Marseille avec une « priorité d’action » pour des quartiers comme Euromed ou Mourepiane, où les habitations sont au-dessus des cheminées des bateaux.
    Contrairement aux riverains de la Manche, de la mer du Nord et de la Baltique, les Marseillais ne bénéficient pas d’une zone d’émission contrôlée de soufre (SECA), qui contraint depuis 2015 les navires à utiliser un carburant dont la teneur en soufre ne peut pas excéder 0,1 %.
    Interpellé cet été par les associations sur cette « inégalité de traitement », le gouvernement vient d’installer un comité de pilotage pour envisager le classement de la Méditerranée en SECA. Ses conclusions sont attendues en septembre 2018. « Ce sera un long travail diplomatique d’aller convaincre les pays de l’Est et du Sud », prévient Dominique Robin. « Le Maroc et Monaco sont d’accord, et c’est en bonne voie pour l’Espagne et l’Italie, précise Charlotte Lepitre, qui participe au comité pour FNE. Mais c’est plus compliqué avec la Turquie, la Grèce, l’Egypte ou Malte, qui est une énorme escale pour faire le plein de carburant. »
    Une étude sur le trafic dans l’ensemble de la Méditerranée a été confiée à l’Institut national de l’environnement industriel et des risques afin de convaincre l’Organisation maritime internationale (OMI) de classer le pourtour méditerranéen en SECA. Il y a tout juste un an, l’OMI, entité des Nations unies, a adopté une résolution pour réduire la teneur maximale en soufre des carburants des navires de 3,5 % à 0,5 % à partir de 2020.
    La France menacée de poursuites
    Menacée de poursuites devant la Cour de justice de l’Union européenne, la France a adopté fin 2015 la directive européenne de 2012 qui oblige notamment les navires à utiliser un fioul à 0,1 %, lorsqu’ils restent à quai plus de deux heures. Cette limitation est-elle respectée ? « Sur les 650 contrôles effectués en 2016 dans l’ensemble des ports français, nous avons constaté neuf infractions », indique Hervé Brulé, directeur adjoint aux affaires maritimes. France nature environnement juge ces contrôles insuffisants. « On estime que seul un navire sur mille est contrôlé, et on n’est même pas sûrs qu’ils respectent les normes », relève Charlotte Lepitre.
    A Mourepiane, les riverains sont persuadés que les bateaux à quai « jouent avec la règle des deux heures » et continuent à brûler le carburant à 3,5 % comme c’est autorisé en mer. Pour preuve, Marie, la compagne de Jean-Pierre Eyraud, a conservé dans un petit pot en verre l’épaisse poussière noire qu’elle a récupérée il y a quelques jours sur le bord des fenêtres.
    Aux affaires maritimes, on reconnaît qu’« un des éléments de fraude est de passer d’un carburant à un autre le plus tard possible ». Aussi, à partir du printemps 2018, un drone devrait être utilisé dans les ports de la Manche pour aller mesurer les teneurs en soufre directement au-dessus des cheminées.
    Capteurs, électrification, gaz naturel liquide…
    Un autre groupe de travail sur les particules fines, pour lesquelles il n’existe pas de réglementation contrairement au soufre, vient d’être lancé. « Il s’agit d’évaluer si nous pouvons faire des recommandations en termes de normes et surtout trouver des solutions technologiques avec les constructeurs pour diminuer leurs émissions », indique Hervé Brulé.
    A Marseille, La Méridionale va installer des capteurs sur ses ferries qui font quotidiennement la liaison avec la Corse pour mesurer les niveaux de particules fines. La compagnie fait partie des bons élèves. Depuis janvier, ses trois navires passent en mode électrique lorsqu’ils sont amarrés (7 500 heures par an). Elle a investi 1,2 million d’euros par navire, et l’électrification des quais a coûté 1,5 million.
    « L’électrification des quais est une bonne option pour les ferries, mais elle demande un investissement hors de portée pour les navires de croisière, beaucoup plus gourmands en énergie », tempère Hervé Brulé, pour qui « la voie à privilégier est le passage au gaz naturel liquide [GNL] ». Le 7 novembre, l’armateur CMA CGM a annoncé que ses futurs porte-conteneurs fonctionneraient au GNL. Mais les infrastructures pour ravitailler restent à créer. « Des projets sont en cours au Havre, et Dunkerque veut installer une station en 2018, indique le directeur adjoint des affaires maritimes. Mais il y aura toujours des navires au fioul, car le renouvellement sera long. » On parle de « quinze à vingt ans », selon Marc Reverchon, le patron de La Méridionale. A Marseille, on travaille sur un projet de barge ravitailleuse. « Il faut qu’on soit prêts d’ici à 2019 », précise la directrice du port, Christine Cabau-Woehrel.
    A Mourepiane, on en a assez d’attendre. « Il faut agir tout de suite, exhorte Jean-Pierre Eyraud, qui, adolescent, se baignait là où aujourd’hui stationnent les navires. Pour certains, c’est déjà trop tard. »

    Voili-voilà.
    Les lecteurs les plus vaillants auront essayé d’assimiler par là un max d’infos, de source scientifique établie:
    AirPaca, l’évaluateur mandaté pour ces études, est un organisme d’Etat. Il a organisé ce colloque du 14.11 dernier pour lancer un lien – c’est une première entre la société civile concernée (encore une fois, 2 millions d’habitants) et les décideurs de la Région Paca, j’ai dit tout ça plus haut.

    La balle est donc dans notre camp, nous les citoyens lambda (en grand nombre!).

    “Selon que vous serez puissants ou misérables…”.
    Mais non: “nous vivons une époque moderne”, comme disait Philippe Meyer.
    Et l’existence de Marsactu.fr dans le 13, (une aubaine), l’annonce:
    La presse n’est plus (et ne sera plus, c’est comme ça) constituée de simples organes d’information, mais évolue très rapidement vers des modes interactifs de communication (…ce qu’on fait en ce moment!).
    Ce qui change tout dans le rapport historique: “simples civils/puissants décideurs”.
    Ainsi, par exemple:
    j’ai pondu ce pavé parce que “Electeur du 8e” a trouvé utile de communiquer, dans le sujet et dans la foulée, l’article du Monde du 24.11.
    Je constate que, (probablement parce que non abonné à ce grand quotidien), sa com de l’article s’efface peu à peu jusqu’à l’illisible -normal pour Le Monde qui défend ses droits d’auteur-. Là dessus se trouve que je disposais de l’article, dans son intégralité, envoyé par un abonné. Ben j’appelle à l’aide un copain, juste pour qu’il m’aide à transférer l’article sur ce commentaire. J’ignore, ce faisant, si je transgresse ou non les droits d’auteur de la presse en France. J’en serais désolé, mais j’en prends seul la responsabilité: Marsactu précisant bien que les libres écrits de ses abonnés se font sous leur seule responsabilité -normal-, et l’idée que Le Monde informe avant tout pour que le produit de ses investigations se sache.
    Ce petit acte est fondé sur la loyauté et la bonne foi, pas plus.

    Lisez donc tout ça en diagonale et stoppez au passage (peut-être?) sur tel ou tel point qui vous accroche.
    Et puis réagissez, il en sortira toujours quelque chose!

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