“Les annonces partent aussitôt qu’elles apparaissent” : la galère des locataires à Marseille

Actualité
par Roxanne Machecourt & Alexia Conrath
le 29 Sep 2023
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Marseille connaît une crise du logement sans précédent. Si elle ne se traduit pas encore par une flambée des loyers, professionnels comme particuliers témoignent d'un marché bloqué, encombré par les locations meublées et les baux de courte durée.

Illustration : CMB.
Illustration : CMB.

Illustration : CMB.

En cette chaude journée de septembre, aux abords d’un café de la Plaine, il suffit de faire un tour parmi les groupes dispersés aux tables de la terrasse pour s’apercevoir que le sujet des tensions du marché locatif est une réalité largement partagée. Tous ont un ami, un membre de la famille ou une connaissance qui fait face à cette problématique. S’ils ne sont pas directement concernés, ils l’ont été. D’un haussement d’épaules, Baptiste André, 34 ans, retrace le long périple qu’il a connu avec son épouse avant de trouver un appartement plus adapté à sa famille et notamment, à ses deux filles qui grandissaient. “À la sortie du Covid, on s’est lancés dans une recherche hyper active dans le centre-ville et déjà, il y avait ...
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Commentaires

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  1. polipola polipola

    On remercie bien les parisiens qui ont envahi Marseille et ont contribué, pour beaucoup, à cette situation. c’est infernal et déprimant.

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    • jacques jacques

      Des chiffres???

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    • Massilia fai avans Massilia fai avans

      J’aimerais bien connaitre vos sources qui permettent d’établir ce constat.
      C’est vraiment curieux comment les visions simplistes s’installent durablement.

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    • polipola polipola

      Vision simpliste ? Sérieusement ? Vous vivez à Marseille ? Vous la regardez et l’écoutez la ville ? On ne voit que ça. La parisianisation, la gentrification, la hausse des prix, l’explosion des Airbnb (pour ça Jacques, il y a des chiffres, relayés d’ailleurs par Marsactu, plus de 2000 offres en un an)

      à trop ranger du côté du simplisme (c’est vrai, c’est plus facile) on en oublie qu’il y a une certaine dose de réalité dans ce constat.

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    • Massilia fai avans Massilia fai avans

      La gentrification n’a rien à voir avec “les parisiens”, le changement de sociologie des habitants du centre ville n’est pas la conséquence du lieu de naissance des gens (et je suis né et vit à Marseille). Les utilisateurs des plateformes de réservation ne sont pas que parisiens, ils viennent du monde entier.
      Donc, je confirme, le commentaire disant “on remercie bien les parisiens” est une vison simpliste des choses.

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    • polipola polipola

      C’est sûr, les nombreux ménages ayant quitté Paris pour venir s’installer à Marseille n’ont absolument rien a voir avec la gentrification. Ni ceux qui ont fait monté le prix de l’immobilier, ni ceux qui ont ouvert des commerces qui pratiquent les mêmes prix que dans la capitale, ni ceux qui ont été embauchés a la Mairie pour “changer”Marseille. Vous avez raison, on va rester sur une vision simpliste puisque vous n’avez apparemment aucune envie de voir plus loin.

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    • Massilia fai avans Massilia fai avans

      Encore une fois quelles sont vos sources pour écrire de manière aussi définitive que la gentrification est la conséquence de l’installation à Marseille d’une seule catégorie de personnes ?

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    • polipola polipola

      je ne dis pas que c’est la conséquence de l’installation d’une seule catégorie de personnes, je dis juste que ça fait partie des raisons. Et mes sources ? l’observation beaucoup, essentiellement. C’est tellement flagrant que c’est difficile de ne pas le voir. Et la recherche, sur les nouveaux commerces, les contextes de création, les fondateurs. La lecture aussi. Bref.

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    • Massilia fai avans Massilia fai avans

      Finalement votre impression suffit pour affirmer de manière péremptoire: on remercie les parisiens. Un peu comme les spécialistes de tout qui affirment leurs impressions sur les plateaux des chaînes d’info. Bonne continuation

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  2. Rem Koolhaus Rem Koolhaus

    On applaudi aussi les prestataires de coliving qui, surfant sur cette problématique, proposent des chambres hors de prix, surdensifiant les copropriétés, souvent pas adaptées à cette densité au détriment de ceux qui ont choisi d’y faire leur vie et qui subissent les nuisances et l’utilisation abusives des espaces communs à outrance.

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  3. MarsKaa MarsKaa

    On remercie et on applaudit notre système social-economique qui fait du logement une question de rentabilité, de placement financier,
    une source de profits, pour certains au détriment des autres. L’exploitation de l’homme par l’homme.

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    • Patafanari Patafanari

      Vieille antienne marxiste qui conduit à décourager l’investissement locatif et obligent les gens à vivre en appartements communautaires. (kommunalka en Russie soviétique ).

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    • MarsKaa MarsKaa

      Vieil argument qui consiste à brandir le bolchevik, Staline, le goulag, dès que l’on critique le profit de quelques uns sur le dos des autres, afin de tenter de clore une discussion sur un sujet auquel on ne veut réfléchir plus avant, peut-être parfois pour éviter de se regarder en face et se remettre en question.

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  4. Dominique PH Dominique PH

    la crise du logement à Marseille était quasi-inexistante en 1990 :
    ça faisait 20 ans que sa population diminuait, Airn’b n’existait pas, et le parc locatif surfait encore sur l’extraordinaire nombre de logements édifiés dans les années 1960 – 1969
    La crise du logement à Marseille semble être redevenue perceptible au début des années 2000 et depuis elle paraît s’aggraver d’année en année :
    tant de personnes en CDI mettent de plus en plus longtemps à pouvoir devenir locataire, tant de jeunes gens n’ont plus la possibilité de quitter le logement parental, la liste d’attente ( + de 30 000 ) pour obtenir un logement social ne cesse d’enfler depuis une vingtaine d’années, beaucoup de mères célibataires et de trop nombreuses personnes handicapées restent sans solution des années et des années.

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    • Alceste. Alceste.

      Et là, le mot magique apparaît : clientelisme.

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  5. Marc13016 Marc13016

    Marché locatif délirant ? la réponse s’appelle régulation. Des mesures ont été initiées, mais elles semblent bien timides (encadrement des loyers très light, permis de louer uniquement sur les passoires thermiques).
    Il va peut être falloir y ajouter l’encadrement de la location meublée. Il me semble que la Mairie aurait légitimité pour prendre ce genre d’initiative.
    L’avantage fiscal accordé à cette formule paraît clairement délirant lui aussi. La taxe foncière, c’est un outil non ? et c’est municipal ? Donc : taxe foncière ++ pour la location meublée, – pour les locations “normales”. Et construction d’Hôtels.
    Le problème est général sur toutes les zones touristiques de France (et de Navarre, allez voir sur la côte Basque, c’est vraiment du délire). On assiste à une colonisation par les touristes. On pourrait appeler ça un “grand remplacement”. Mais pas dans la direction que certains pointent du doigt …

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  6. Andre Andre

    Tout d’abord, on ne peut que constater la hausse extravagante du coût des loyers, en partie due aux avantages fiscaux Pinel et compagnie qui ont généré mécaniquement une hausse du foncier, et des loyers en conséquence. Il est trop difficile aujourd’hui lorsqu’on est un jeune actif de garantir des revenus trois fois supérieurs aux loyers. La suppression de ces avantages fiscaux fera peut-être évoluer les choses mais ce sera très long.
    Ensuite, la faiblesse de la fiscalité sur les locations saisonnières est carrément incompréhensible. On avait parlé il y a peu de la relever et puis plus rien. Ces gens sensés gouverner le pays ont ils autant de revenus locatifs saisonniers que ça, à St Jean Cap Ferrat, l’île de Ré ou au cap Fréhel ?!
    Une hausse de cette fiscalité ferait sans doute diminuer le saisonnier au profit de baux triennaux normaux.
    Enfin, ne pas oublier non plus que, si les proprios s’orientent de plus en plus vers du meublé avec des baux d’un an, c’est peut-être à cause des mésaventures vécues avec certains locataires indélicats. Le phénomène existe et a tendance à croître. On y verra les causes qu’on voudra mais les proprios n’étant plus pour beaucoup de riches rentiers possédant un parc locatif pléthorique, on peut comprendre leur méfiance.

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