Les 11 500 agents de la mairie de Marseille incités à covoiturer

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le 7 Fév 2012
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Agir à titre individuel, quand elle ne peut le faire à plus grande échelle. C’est ainsi que Bernard Susini, adjoint au maire délégué au développement durable, résume le service de co-voiturage proposé par la Ville à ses quelques 11500 agents. La Mairie de Marseille n’a en effet pas de compétence en matière de transports en commun, même si les élus de la majorité Gaudin pèsent largement dans les orientations de la communauté urbaine… Une action qui s’inscrit, souligne la Mairie, dans la mise en œuvre de son plan climat adopté en 2008. Un document qu’elle devra au passage mettre en conformité avec les standards de la loi Grenelle II d’ici la fin de l’année…

4200 euros d’économies par an

Les avantages sont évidents. Économiques d’abord avec, selon les études menées par l’entreprise Green Monkeys, qui propose le service, 3190€ en moins sur la facture annuelle d’un salarié pour un trajet domicile/travail de 25 kilomètres (sans compter que nombre de foyers pourraient se passer du coût important d’un second véhicule) et 1000€ en moyenne pour les entreprises (qui épargnent des places de parking)…

Environnementaux ensuite. L’atmosphère se voit allégé de 1500 kilos de CO2 par salarié adepte du covoiturage. « Dans les Bouches-du-Rhône, par exemple, environ 800 000 personnes prennent leur voiture tous les jours, ce qui représente pas moins d’un million de tonnes de CO2 chaque année » explique Sébastien Touchais, directeur général de Green Monkeys. Idem pour la pollution atmosphérique et ses conséquences sur la santé, les problèmes de circulation et le bruit associé.

C’est après avoir été approchée par Green Monkeys que la mairie a embrayé sur ce volet transports des salariés. Cette start-up créée en avril 2011 et basée à Aix-en-Provence se lance aujourd’hui plus spécifiquement en Suisse et en Paca dans un secteur encore peu développé : le covoiturage professionnel. L’idée, d’une simplicité évidente, est la même que celle du covoiturage traditionnel : mettre à profit les « sièges libres », autrement dit profiter des moyens qui existent déjà plutôt que d’avoir à en créer de nouveaux. Mais si le concept tend à se développer aujourd’hui sur les longues distances, il peine à s’imposer pour les courtes distances du quotidien, beaucoup plus contraignantes en terme d’horaires et d’adaptabilité.

Accompagnement personnalisé

En cause : « un manque d’alternative satisfaisante », insiste Sébastien Touchais, qui s’appuie pour y remédier sur un accompagnement dynamique. Ici, contrairement à la plupart des autres sites de covoiturage, le salarié n’a pas à chercher lui-même parmi les annonces des autres covoitureurs.  Les « singes verts » s’occupent de tout :  chaque déplacement est géré de manière individuelle, et les différentes offres qui pourraient intéresser l’usager lui sont directement proposées.

Une place toute particulière est également réservée à l’interactivité : « application pour smartphone, call center, SMS, email… Un suivi au quotidien très actif » précise le directeur général. Le but est d’assurer la sécurité et la fiabilité du service, quitte à garantir un taxi en cas de désistement de dernière minute. Enfin, la sécurité est de mise : « chat » privé, paiement sécurisé (21 centimes d’euro par kilomètre pour le covoituré, sur lesquels l’entreprise récupère 3 centimes d’euros) ou encore options de déplacement (femmes, fumeur, déplacement uniquement avec un membre de l’entreprise, etc).

A la recherche de moteurs

Car si Green Monkeys offre une prestation de service personnalisée aux agents de la Ville (page spéciale qui leur est dédiée, travail de terrain, numéro d’aide réservé, etc.), le site reste bien ouvert à tout le monde. Pour l’entreprise, le covoiturage est en effet encore loin de s’être démocratisé. Il faut donc informer, rassurer et inciter, notamment par le biais de l’employeur. « Nous voulons être présent pour tout le monde, mais l’idée est d’abord de fabriquer des îlots-moteurs qui pourront à terme créer un effet d’entraînement » explique Sébastien Touchais. D’autres partenariats sont d’ailleurs en cours, avec Pôle emploi notamment.

Et avec, selon Bernard Susini, 30% des emplois publics situés dans des lieux concentrés de la ville, l’élu espère bien que le projet se développera. Bien que d’un côté comme de l’autre, les objectifs restent raisonnables : entre 5 à 15% des salariés. « Ce serait déjà bien », estime l’adjoint au maire, pour qui « on ne peut pas changer si facilement les habitudes culturelles des gens ».

Un lien Le blog de Green Monkeys, qui propose des articles autour du covoiturage et du développement durable

 

 
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Commentaires

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  1. kerozene kerozene

    il ya aussi un nouveau site pas mal qui s’insrit dans cette tendance “verte”: Voiturlib.com qui organise la location de vehicules de particulier a particulier; utile et pas cher quand on a un besoin ponctuel de vehicule, notamment dans une autre ville que la sienne. ma femme (on dirait que je suis Colombo !) a mis son vehicule en location/partage cet été et cela a très bien marché: revenu complementaire et jolies rencontres.

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  2. liseron duveteux liseron duveteux

    Kérozène,rassure moi…c’est que la voiture que ta femme a mis en location-partage?

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  3. Tresorier Tresorier

    Ca serait bien que la Mairie, MPM, le CG 13 et le CR PACA ainsi que tous les EPCI à la con qui tournent autour de MPM mènent réellement une politique active et cohérente de TCSP et non des gadgets, utiles certes, mais d’une ampleur plus limitée.

    Il faudra un jour passer de m’incitation à la volonté et à la coercition. On ne mène pas toujours les politiques utiles en faisant des risettes aux automobilistes. Il faut de la volonté, ce qui manifestement fait défaut à nos édiles.

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  4. kerozene kerozene

    je te rassure mon liseron, voiturlib.com ne se limite pour l’ instant qu’aux voitures.

    on est jamias trop prudent §

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