Culturisme
Le sanctuaire ou l’épouvantail : la culture dans les régionales
Sur la culture comme sur les thèmes de campagne, les positions du Front national obligent les autres candidats à se positionner en défense d'un sanctuaire à préserver.
Le théâtre du Centaure lors de la capitale européenne de la culture.
Commentaires
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Lorsque ses ministres lui proposaient de financer une part de l’effort de guerre en sabrant dans le budget de la culture, Winston Churchill leur répondait, en substance (je n’ai pas la “célèbre” citation sous la main), que la dite culture, et ses besoins budgétaires, était précisément un des principaux motifs pour lequel son pays se battait contre A. Hitler et ses affidés. .. —- Pour ce qui concerne le front national, la réunion qui s’est tenu sur ce sujet, hier au soir et à l’initiative de “Les Têtes de l’art “, a permis le témoignage de diverses associations citoyennes des bonnes villes de Fréjus, Beaucaire, et autres Cogolin… où les maires F.N exercent déjà, en la matière, tous leurs talents (plus une petite piquouze de rappel concernant Vitrolles.). Il en ressortait un bilan sans appel sur le jeu de massacre contre les initiatives culturelles, les acteurs et les associations qui les portaient avant 2014, et de très certaines et sombres prévisions, dans le cas où ce parti gèrerait , pour les 6 ans à venir, la région et son budget…Cela peut être considéré, malheureusement, comme un fait acquis, dans cette sombre et fort possible hypothèse. —- Pour le reste, l’article pose bien le cadre général et les enjeux (très généraux) des prochains choix électoraux. Mais on ne peut pas tout traiter, ni dans le cadre d’un article, ni dans celui d’une campagne électorale, surtout celle ci, manquant pour le moins de temps et de sérénité.( et il est d’ailleurs fort regrettable, selon moi, que sous couvert du “on ne reculera pas devant le terror…” et avec quelques arrières pensées sondagières et politiciennes, ces élections n’aient pas été retardées.). Parmi les sujets , ici cités, qui mériteraient d’être abordés et traités, à défaut d’être approfondis, les trois suivants : — La capacité des élus politiques d’instrumentaliser les actions culturelles pour de toutes autres fins, politiciennes, touristico-financières., immobilières … à partir du mirifique exemple de la dite Kapitale de la “”culture””, la priorité financière constante accordée à l’évènementiel, au détriment du travail quotidien d’éducation culturelle, et la faible résistance (pour ne pas dire pire) des acteurs culturels à ce choix délétère. — Le sacrifice toujours renouvelé des pratiques amateurs, qui bien souvent n’ont pas à rougir de leurs apports, de leurs vivacités et de leurs qualités, pour “sauver” les grandes institutions culturelles en période joliment appelées de raréfaction de l’argent public. De ce point de vue, le conseil régional sortant a bien des critiques à se faire et, ceux qui en relèvent ne devraient pas plus tarder à s’interroger. –Et s’il est bien essentiel d’assurer la libre expression des “créateurs” ,Il importerait de bien savoir qui, en démocratie, à droit à ce joli label et qui ne peut pas être considéré comme tel, avec les conséquences qui en découle sur son propre droit à… s’exprimer ou à créer… allez savoir! Bon, Small is beautiful , et bien des acteurs culturels mettent la clé sous la porte quand bien des “docks des subs” brillent de leurs milles éclats… — –La relative atonie du “secteur” culturel en terme de résistance, déchiré qu’il est par ses contradictions (dont celles évoquées ci-dessus.). La seule grande victoire, l’annulation de la convention assedic mitonnée par le MEDEF,la CFDT and Co…, est le fait des collectifs d’intermittents et du syndicat CGT idoine, après une fort longue et belle lutte. Outre qu’elle protège l’ensemble des précaires, c’est peu de dire qu’elle a mis à jour nombre de ces contradictions et qu’elle semble un peu mise hors sujet… Certes, cela ne fait pas partie de compétences du CR, mais finalement pas moins que les constructions des bâtiments de la gendarmerie nationale, sujet qui s’invite gaillardement dans le débat; Cela n’ empêche peut être pas un C.R de prendre des initiatives politiques sur ce sujet, particulièrement ceux des candidats qui assure poser les questions en terme de luttes!. Bon, si certains de nos élus ont compris que la culture donnait/ portait du sens à la démocratie, il leur reste visiblement à se demander si, in fine, celle ci ne serait pas pour l’essentiel un processus culturel. A ce titre, on ne peut espérer qu’elle n’ait même pas peur, même pas mal, quand la culture se ramasse des coups, ce qui est déjà bien le cas, et atteindrait des sommets en cas d’arrivé au C.R de Marion Maréchal Nous Voila.
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Gardons-nous des analyses trop binaires, qui dérivent doucement vers une opposition entre culture régionale et FN, validant du même coup une culture régionale et ses subventionnements, motivés en arrière plan comme un moyen de faire perdre des voix au FN. Une ambigüité qui ne semble pas avoir échappé à Benoît Gilles, mais qui ne développe pas. C’est ce qui permet de valider jusqu’à la répétition, le même type de manifestations, les mêmes équipes et les mêmes réseaux de copinage.
Je n’ai aucune sympathie pour le FN, qui prospère sur le terreau d’une certaine cécité des partis de droite et de gauche à l’égard d’une partie de la population.
Pourtant, j’attends de consommer autre chose que les manifestations, spectacles et expositions qui nous sont servis. Il m’arrive de trouver à Lyon ou Paris (évidemment, mais je ne veux pas comparer) ce que je ne trouve pas à Marseille. Je ne ferai pas non plus d’opposition binaire entre ce que l’on peut parfois voir à la Friche (où j’ai trouvé d’excellentes choses, grâce d’ailleurs à des présentations de Marsactu) et ce qui est produit ailleurs.
Marseille rayonne sur deux millions d’habitants. La production culturelle locale, parfois appuyée sur une communication démente et des comptages d’entrées bidonnés, ne touche qu’une part infinitésimale du public possible. Avant de parler du FN, il serait salutaire de commencer par se livrer à une autocritique pour ouvrir le champ, changer des inamovibles, renouveler les équipes et les productions.
Mon commentaire concerne aussi : https://marsactu.fr/bref/54800/
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