Le second tour des élections législatives vu par Marsactu

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382 000 électeurs. Dimanche 30 juin, 382 000 votes se sont orientés dans les Bouches-du-Rhône vers le Rassemblement national. Un tsunami qui s’enracine d’abord dans les zones périurbaines du département. Dans nombre de communes, le RN a dépassé les 50 % des votes exprimés. C’est le cas à Cuges-les-Pins où Marsactu s’est rendu cette semaine pour encore et toujours tenter de comprendre ce qui motive ces électeurs à choisir l’extrême droite, certains pour la première fois. La crainte de la perte d’un cadre et d’un niveau de vie confortables ressort dans les conversations captées par Coralie Bonnefoy, avec Marseille et l’immigration agités en repoussoirs, parfois avec des propos d’une grande violence.

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Sur le terrain, de nombreux candidats RN peuvent se contenter d’une campagne minimale, loin de toute lumière médiatique, et espérer être élus. Seuls les plus rodés comme Emmanuel Fouquart acceptent de se laisser suivre dans une campagne où il travaille autant à la conquête de la mairie de Martigues qu’à l’accès au palais Bourbon. Face à lui, Pierre Dharréville, le sortant, espère conserver ce siège communiste et combat “les forces qui désignent le voisin de palier comme la cause de tous les problèmes”.

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L’ancien Front national contre le Nouveau front populaire. Ainsi pourrait se résumer l’affiche de ce second tour des législatives dans le département. À gauche, seul Hendrik Davi part avec les faveurs des pronostics. Ailleurs, c’est grâce au front républicain que les autres représentants du NFP peuvent espérer l’emporter. À Marseille, les adjoints de Benoît Payan Laurent Lhardit ou encore Christine Juste, que Marsactu a suivis cette semaine, croient en leur chance. C’est aussi le cas de l’ovni politique écolo Amine Kessaci, qui cherchera à écarter la députée sortante RN Gisèle Lelouis, dans une circonscription du Nord-Est de la ville particulièrement fracturée.

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Ce front républicain s’est construit avec difficulté dans le camp présidentiel quand, au sein des élus et sympathisants LR, c’est le ni-ni qui l’a emporté, malgré quelques bascules vers le RN. Accroc majeur à la logique de désistement qui a prévalu dans le champ républicain, à Aix, Anne-Laurence Petel a maintenu sa candidature : arrivée 3e, elle est la seule dans le département à ne pas jouer le jeu du front républicain et sa circonscription aixoise sera donc très scrutée dimanche. Avec le sortant Jean-Marc Zulesi et Véronique Bourcet, elle sera une des trois représentants restants de la macronie.

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Malgré une mobilisation importante, toutes et tous ont cherché durant cette campagne à conquérir les abstentionnistes. À Marseille, 37 % des électeurs inscrits n’ont pas jugé bon de se déplacer aux urnes au premier tour, par “flemme”, désintérêt ou dégoût de la politique. Combien seront-ils ce dimanche ? Les (dé)mobilisations dans chaque circonscription donneront déjà de gros indices sur l’identité des 16 députés qui représenteront les Bouches-du-Rhône dans la nouvelle assemblée.

La rédaction vous donne rendez-vous dimanche pour suivre en direct ce second tour. Suivi des résultats, ambiance dans les QG, la rédaction de Marsactu se mobilise pour vous faire vivre ces élections. Rendez-vous dès 19 h 30 dimanche !