Le ras-le-bol des gens du voyage devant la mairie de Marseille

Ils n’étaient qu’une trentaine de gens du voyage réunis ce matin devant la mairie de Marseille, pour environ une vingtaine de policiers nationaux et plusieurs cars de CRS postés derrière l’Hôtel de ville. La plupart n’ont pas pu venir car ils ne pouvaient laisser leurs caravanes sans surveillance. Mais tous sont motivés pour se faire entendre des pouvoirs publics. Un ras-le-bol général après un énième déplacement en début de semaine. Une cinquantaine de caravanes installées sur le terrain sportif de Saint-Loup (10ème) ont dû une fois de plus se trouver un point de chute. Et même si le début de la manifestation a provoqué des heurts avec les policiers, tout est rentré dans l’ordre. Quelques représentants associatifs comme la Ligue des droits de l’Homme  et l’association Somidaripen d’Arles étaient venus les soutenir…

Nous avons rencontré Philippe Dieudonné, vice-président de la fédération de la Ligue des droits de l’homme ainsi que Esmeralda Romarez, présidente de l’Association pour la mémoire de l’internement et de la déportation tsigane qui nous ont expliqué la situation.

Actualisation : ce samedi, l’adjoint à la marie chargé de la lutte contre l’exclusion, Michel Bourgat (UMP) assure à La Provence qu’« on travaille à un schéma départemental de création d’aires d’accueil. Le maire est favorable à la validation du projet de créer 40 places et une aire de grand passage ». Le quotidien régional ajoute qu’une réunion aura lieu ce mois-ci à la préfecture concernant ce schéma. Le même à propos duquel dès avril 2007 l’association Rencontres Tsiganes « attirait l’attention du préfet sur la nécessité d’engager (…) la révision » puisque, signé en 2002, il arrivait à échéance en 2008… Le début d’un retour dans le cadre fixé par la loi pour le département ? J.V.

Gens du voyage à Marseille : situation figée, expulsions répétées, déni des autorités

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