Le PS bien en peine pour trouver des candidats dans le canton de Guérini
Le PS bien en peine pour trouver des candidats dans le canton de Guérini
"On a deux problèmes à régler, résume d'emblée un socialiste affranchi du guérinisme, futur candidat aux départementales de mars prochain. Il nous faut trouver un candidat à la présidence et au moins un candidat contre Guérini dans son canton." Alors que le président ex-PS du conseil général lance son propre parti, la Force du 13 ce jeudi soir, les deux questions sont pour le moins brûlantes. Mais même la plus simple sur le papier, à savoir trouver un couple pour affronter directement Jean-Noël Guérini et Lisette Narducci dans leur canton, vire au casse-tête.
Malgré ses casseroles et ses mises en examen, personne ne pense vraiment pouvoir le terrasser sur ses propres terres électorales. Le canton a certes été agrandi et ne se limite plus au Panier, où un Guérini est élu depuis 63 ans conseiller général, Jean-Noël ayant succédé à son oncle Jean-François en 1982. Mais le binôme qu'il constituera avec Lisette Narducci, la maire de secteur divers gauche réélue avec le soutien de l'UMP, paraît à tous imbattable dans un canton désormais désigné – ça ne s'invente pas – par le numéro 13.
Dès lors, deux camps s'affrontent. Les conseillers généraux partisans de l'alliance avec Force du 13 comme la direction locale du parti socialiste en font peu de cas, officiellement pour se concentrer sur les cantons "gagnables". Et les opposants déclarés à Jean-Noël Guérini, au premier rang desquels les parlementaires Marie-Arlette Carlotti, Patrick Mennucci et Samia Ghali cherchent les deux candidats idoines. Ou à défaut au moins un homme ou une femmes capable d'emmener le duo. "Il y a trois aspects, résume une tête pensante socialiste amenée à se pencher sur la question. Soit on y va avec une dimension symbolique, soit pour le fragiliser soit pour préparer la suite. Aujourd'hui, pas grand monde ne correspond à ces critères."
"Caselli pas intéressé", Mennucci "pas fou"
Sondé, Eugène Caselli, candidat PS défait dans les 2e et 3e arrondissements aux municipales, a décliné. "J'ai déjà été candidat. Ce n'est pas que je ne veux pas y retourner mais j'ai plus un profil d'élu en responsabilité. Dans toute ma vie politique, je n'ai jamais été intéressé par un poste de conseiller général. Je préférerais être candidat aux régionales, derrière Michel Vauzelle s'il se représente", explique l'ancien président de la communauté urbaine. Le nom du député Patrick Mennucci, dont la circonscription recoupe pour partie le fameux canton, est revenu sur la table plusieurs fois. Le battu de la course à la mairie de Marseille, toujours conseiller municipal, a décliné la proposition sur l'air de "je ne suis pas fou".
Dernier poids lourd socialiste du secteur, Mennucci est plutôt enclin à pousser Pierre Orsatelli, un des fondateurs du collectif Renouveau PS 13 dont l'antiguérinisme est la principale raison d'être. Ce choix promettrait une bataille médiatique farouche de la part de ce militant, jamais élu, dont l'affrontement verbal avec Jean-Noël Guérini à la sortie d'une réunion socialiste a déjà fait le tour des télévisions, comme le rappelle la vidéo ci-dessous (à 2'20).
"Ça a germé dans ma tête. Guérini, je n'aurais pas de problème à lui marcher dessus", admet en réponse Orsatelli. Pour certains, sa candidature porterait en elle-même un message de rupture. Pour d'autres, ses atours bourgeois ne peuvent pas correspondre à la sociologie électorale d'un canton très paupérisé. Lui met des conditions à toute candidature : une campagne claire refusant toute alliance avec Force du 13.
C'est ce qu'il a répété mercredi soir encore à Solférino où le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis a consacré une réunion aux départementales des Bouches-du-Rhône en recevant les tenants d'une démarcation totale avec Jean-Noël Guérini. Selon Orsatelli qui propose un compte-rendu sur le blog de Renouveau PS 13, le patron du PS se serait engagé à prendre en charge la gestion des investitures en lieu et place de la fédération départementale qui a appelé les candidats potentiels à se faire connaître avant lundi 17 novembre.
Pour l'instant, les lettres d'intentions n'ont pas envahi le bureau de Jean-David Ciot, preuve que tout le monde sèche sur la question. Une chose est sûre, le poids de l'opposition proposée à Jean-Noël Guérini en dira très long sur les intentions réelles du parti socialiste à l'égard de celui qui l'a quitté avant même qu'il n'ait réussi à l'exclure.
Commentaires
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Pas beaucoup de courageux au PS…
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A mon avis, ce que leur fait peur, c est pas Guerini, c est plus l etat de l opinion publique
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la solution serait une candidature UNIQUE de la gauche dans chaque canton,il y a 2 candidats et 2 suppléants ,il faut faire des quatuors: 1 PS (pas gueriniste) 1 front de Gauche, 1 EELV et 1 Nouvelle Donne. Aux chefs de trouver la répartition sans faire les projections sur LEUR place et en pensant que ce CG n’est peut être pas éternel ! Pensez a un seul meeting par canton avec les 4 . Les électeurs de gauche n’attendent que ça! ça diminuerait les abstentions et peut être même les voix de dépit au FN !!!
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Ha ha ha! On reconnaît bien là le courage de Mennucci!!! Il envoie son porte-flingue au casse pipe.
D’accord pour être opposant à Guerini mais uniquement par voie de presse et auprès de ses amis journalistes. Mennucci a peur de Guerini, des dossiers qu’il a sur lui. Il a peur de l’affronter directement et sur le terrain.
Plus que jamais: les chiens vont aboyer et la caravane va repasser!
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Aucun commentaire sur ce mauvais film sans aucun intérêt !
Le PS13 est foutu
JNG vit ces dernières heures
Le CG13 finira a droite c’est désormais écrit.
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On aimerait voir le President de renouveau PS 13 ,le truculent Orsatelli osait faire enfin de la politique et affronter les électeurs,qui plus est dans des quartiers de gauche donc un peu chez lui,au foot on dirait “à la maison”.
Il se doit d y aller au risque d etre qualifié d eunuque,car comme eux “il sait comment faire mais ne peut pas faire”.
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Pour info, Roland Povinelli maire d’Allauch, faisait partie du voyage chez Cambadelis! Et il a bien l’intention de se payer JNG
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Parlez parlez !!!! Allez y parler, on verra après les élections départementales qui sera président.
Passez une bonne nuit comme tout les adhérents de la force du 13
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La proposition d'””union”” de la “”gôche””est,de toute évidence,la pire des hypothèses,multipliant d’un fort coefficient l’abstention,déjà en forte hausse,des citoyens concernés,et ouvrant donc un boulevard à qui vous savez… Ceci pour deux raisons assez évidentes : Tout d’abord,pour qu’il y ai “union de la gauche” encore faut-il que les composantes de cette union soit de gauche,ou à défaut puisse un tant soit peu sembler un minimun conforme à l’étiquette de l’emballage! Et il y a bien longtemps que le dit P””S”” n’est plus du tout de gauche et déjà pas mal de temps qu’il n’arrive plus du tout à le cacher,d’où les raclées électorales récentes et à venir. La trés grande majorité des citoyens se situant dans ce positionnement on finit par comprendre la magnifique démonstration du gouvernement libéro-libéral actuel,ceci dans l’ensemble des domaines politiques. Et ce n’est pas les quelques “frondeurs” et autres “socialistes”affligeants qui vont les convaincre du contraire,eux qui,par leurs abstentions permettent à ce gouvernement de faire passer ses budgets et l’ensemble de ses mesures. – D’autre part,le problème de ce que vous appelez la gauche, à savoir le P”S”,outre qu’il se retrouve bien seul,est que faisant la même politique que la droite,il se retrouve avec le même problème qu’elle : voter P”S” ou UMP pour faire barrage au FN ça ne marche plus,et ça ne marchera plus, car un grand nombre d’électeurs ont bien compris,pour l’avoir constaté avec une belle régularité,que ça ne faisait pas barrage au FN,puisque celui-ci progressait de plus belle,et parce que c’est précisément la politique mises en oeuvre par ces zigues qui nourrit la progression du FN. Le vote barrage est donc complètement contre productif,et la seule alternative est à construire,notamment avec la gauche,c’est à dire sans le P””S””.Les dernières municipales,malgré leur caractère évident d’élections locales l’ont bien montré; Ceux qui monteront dans le bateau P”S”,avec ou sans la farce locale,seront aux premières places du naufrage. A l’attention de @lopsand: “les ententes courageuses,intélligentes…” de votre exemple grenoblois disent le contraire de ce que vous voulez leur faire dire: à Grenoble c’est un alliance vert-parti de gauche-associatifs qui à gagné contre le P”S” et contre le PC qui,là aussi,avait jugé bon de s’allier avec lui.
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