Le père de la police de proximité était à Marseille aujourd'hui, pour soutenir son "pote" Zéribi

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le 10 Déc 2010
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Jean-Pierre Havrin, ex grand flic à Paris et à Toulouse, père de la police de proximité quand il était au cabinet du Ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevénement, et aujourd’hui conseiller pour la sécurité de Pierre Cohen, le nouveau maire PS de Toulouse, est venu à Marseille aujourd’hui, à l’invitation de son « pote » Karim Zéribi ( ils étaient ensemble chez le « che »), à l’occasion d’un débat sur la sécurité. Havrin, c’est ce Préfet de Police qui fut un jour débarqué par Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur, quasiment en direct sur les chaînes de télé, ne supportant plus ce concept de police de proximité  » vous n’êtes pas là pour jouer au rugby avec les jeunes de banlieue ». Havrin n’a pas jeté la rancune à la Garonne, et vient de sortir un livre sur le sujet  » il a détruit la police de proximité« . Quant à,Zéribi, nouvelle recrue d’Europe Ecologie/les Verts, dont les dents poussent de plus en plus vite , ( si, si c’est possible ) ,depuis que ses amis du PS marseillais, sont un peu « empêchés », comme on dit aux Grandes Gueules.  Marsactu passait par là par hasard, on a vu de la lumière, on est entré, le (très sympathique ) patron du Club du Vieux Port nous a payé un coup à boire, et on a pu poser nos petites questions à nos nouveaux Sarsky et Hutch.

Un lien Zélote des ïlotiers, un très, très bon portrait de Havrin dans Libération du 17 novembre dernier

Un lien le sympathique patron du Club du Vieux-Port à aussi un site internet

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Commentaires

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  1. jaures jaures

    Ce karin zeribi n’est qu’un menteur, un grossier personnage qui arnaque les gens. Demandez à ceux qui ont participé à sa législative et vous verrez. Je dis simplement que les méthodes d’hier ne sont pas adaptés au crime d’aujourd’hui. Nous ressasser cette police comme étant l’antidote à l’insécurité c’est se foutre du monde. Mais bon zebi à bien compris la leçon en politique Dire toujours se qui ne marchera pas pour tenir ses mensonges

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  2. francois13005 francois13005

    Coquille??
    “père de la police de sécurité quant”
    ne vouliez vous pas dire “père de la police de PROXIMITÉ quanD”

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  3. MATHIEUF MATHIEUF

    ZERIBI est un ANARQUEUR qui passe son temps à mentir et à faire croire qu’il connaît tout le monde alors que tout le monde justement sait qui il est c’est-à-dire pas grand chose et surtout une personne pas fiable.

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  4. malkhuth malkhuth

    De Chevènement à Sarkozy : genèse du consensus sécuritaire

    Présentation

    Il existe, pour justifier le matraquage sécuritaire que nous infligent aujourd’hui gouvernants et grands médias, un récit mythique et idyllique. Au commencement, il y aurait un problème objectif : celui de la montée de la délinquance, de l’insécurité et de la violence, et plus particulièrement de la violence des jeunes. Ce fait indiscutable rendrait obsolètes et inefficaces les dispositifs existant en matière de prévention de la délinquance (notamment l’ordonnance de 1945, et le statut protégé des mineurs). Et il entraînerait une exaspération légitime de la population, en particulier dans les classes populaires. Exaspération à laquelle la classe politique, toujours à l’écoute, s’efforce de répondre. En réalité, chaque épisode de ce récit est mensonger. Tout s’est passé dans le sens inverse.

    Ce qu’il y a au commencement, c’est une décision politique : Lionel Jospin parvient au pouvoir avec un programme électoral annonçant “trois priorités : l’emploi, l’éducation et la santé”, à un moment où “la lutte contre la violence et la criminalité” n’est la “priorité” que pour 9% des sondés [1], et il fait le choix, dès son discours “d’orientation” au mois de juin 1997, de revenir sur sa parole, d’abandonner son programme et d’annoncer “deux priorités : l’emploi et la sécurité”.

    La surenchère médiatique ne vient que dans un second temps, à partir de l’automne 1997, et elle commence par se caler sur l’agenda gouvernemental : Colloque de Villepinte (intitulé “Des citoyens libres dans des villes sûres”), lancement du mouvement Stop la violence, médiatisation des rapports Dray-Huchon, Lazerges-Balduyck, Bauer et Body-Gendrot, multiples “Conseils de sécurité intérieure”, jusqu’au vote de la “loi sécurité quotidienne” (qui interdit de fait les rassemblements dans les halls d’immeuble et rend passible de prison la fraude dans les transports en commun) .

    Il a en effet fallu que la question de la “violence dans les banlieues” soit “dépolitisée”, c’est-à-dire rendue consensuelle, pour que les médias puissent entretenir la terreur sans se voir accusés de parti pris “droitier”. Il a fallu que “la sécurité”, au sens où la droite et l’extrême droite l’entendaient depuis des années, devienne “une valeur qui n’est ni de droite ni de gauche” – ou qu’elle soit “aussi une valeur de gauche”, comme l’ont répété pendant cinq ans Lionel Jospin, Jean-Pierre Chevènement, Daniel Vaillant, Julien Dray, Jean-Claude Gayssot et tant d’autres.

    Oui, nous ont répété ces dirigeants, nous avons été laxistes, angéliques. Oui, nous avons trop longtemps succombé aux sirènes des sociologues et des éducateurs. Oui, nous avons cru au mythe de la prévention. Mais tout cela est fini : la gauche veut réapprendre à réprimer. Elle est devenue “réaliste” et “responsable”… Et c’est ainsi que, quinze ans après s’être “réconciliée ” avec ” le marché ” et avec ” l’entreprise”, la gauche s’est “réconciliée avec la sécurité”.

    La Bonne Nouvelle s’est alors propagée. La presse l’a rappelé régulièrement, et des intellectuels se sont chargés d’expliquer, de justifier et de saluer cette bienheureuse réconciliation. Les rapports officiels, les livres et les articles de presse se sont multipliés. Issus d’horizons divers, et animés par des motivations diverses, tous ont repris en chœur ce discours qui, jusque-là, et depuis 1968, n’était plus assumé qu’à la droite de la droite, et qui tient en une cinquantaine de mots :

    Délinquance, insécurité, incivilité.

    Préoccupation majeure des Français.

    Expansion, spirale, explosion.

    Inexorable, exponentielle, irrésistible.

    Arrêter de se voiler la face,

    Avoir le courage de le dire, lever le tabou.

    Mineurs, enfants, jeunes.

    De plus en plus jeunes, de plus en plus violents.

    Violences urbaines. Banlieues, quartiers,

    Zones de non-droit, où la police ne va plus.

    Seine Saint-Denis, Bronx, États -Unis. Ghettos.

    Bandes, gangs, zoulous, beurs.

    Démission. De la police, de la justice, de l’école, des parents.

    Angélisme, laxisme, impunité, culture de l’excuse.

    Crise de l’autorité, de la morale, affaissement des normes.

    Perte des repères, manque de structure.

    Enfants de 68 et de la télévision.

    Enfants d’immigrés. Problèmes d’intégration.

    Reconquête, restauration.

    Ordre républicain, loi républicaine, police républicaine.

    Courage. Rigueur. Fermeté.

    Réaction rapide. Comparution immédiate. En temps réel.

    Responsabilisation. Tolérance zéro.

    Centres fermés, centres surveillés.

    Emprisonnement, éloignement, suppression des allocations familiales [2].

    C’est dans un troisième temps, seulement, que “l’opinion” a fini par suivre : ce n’est que très progressivement, après plusieurs mois de matraquage médiatique, que “la lutte contre la violence et la criminalité” s’est péniblement hissée au second, puis au premier rang des “préoccupations des Français” (telles que les sondages prétendent les enregistrer) : elle passe de 9% à 14% des réponses entre mars 1997 et mars 1998 ; elle atteint la seconde place en 1999, avec 30% des réponses , et elle atteint finalement la première place en mars 2001, avec 46% des réponses (devant le chômage, qui recueille 35% des réponses), avant de repasser à la seconde plac en septembre 2002 [3].

    Ce qui est remarquable dans cette évolution de “l’opinion”, c’est qu’elle ne correspond à aucune augmentation du même ordre de la violence et de la criminalité réelle ou enregistrée [4], mais qu’elle suit en revanche très fidèlement la couverture que les gouvernements successifs et les grands médias ont accordé à cette thématique.

    La chronologie que nous proposons dans cette rubrique rappelle les grandes étapes de ce matraquage idéologique quasi-ininterrompu, qui a été relancé par Lionel Jospin et Jean-Pierre Chevènement en juin 1997 puis récupéré, à son propre bénéfice, par Jacques Chirac à partir de 2001. Les effets en sont connus : une “opinion publique” artificiellement polarisée sur un débat unique et très mal posé, un racisme anti-arabe entretenu, une percée de l’extrême droite aux dernières élections présidentielles, une politique d’incarcération massive [5] et enfin, de Chevènement à Sarkozy, sans oublier Daniel Vaillant, toute une série de lois pudiquement qualifiées de “sécuritaires”, alors qu’elles sont simplement brutales, injustes et liberticides.

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