Le Pays d'Aix au Davos des voitures écologiques

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le 9 Juil 2010
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Le Pays d'Aix au Davos des voitures écologiques
Le Pays d'Aix au Davos des voitures écologiques

Le Pays d'Aix au Davos des voitures écologiques

Alès accueillait mercredi et jeudi les 1ères Rencontres internationales du véhicule écologique (RIVE). Sur le circuit du Pôle mécanique, les élus ont pu tester des voitures électriques, hybrides, au GPL, ou encore à l’hydrogène. Mais surtout échanger sur l’avenir de ces technologies et la place de la voiture. Aux côtés de la secrétaire d’Etat aux technologies vertes Valérie Létard ou du Prince Albert II de Monaco, Jean-Pierre Saez, maire de Venelles et vice-président  de la communauté d’agglomération du Pays d’Aix délégué au développement durable, était présent à cet événement, dont les organisateurs entendent faire le « Davos des voitures écologiques« .

Quel est pour vous l’enjeu de ces RIVE ?

Les Français ont une véritable addiction à l’automobile, qui était un symbole de la liberté de déplacement. Et le Pays d’Aix concentre des records avec 2,5 voitures par foyer (la moyenne européenne est à 0,6, ndlr). Le sevrage va être brutal. Aujourd’hui, il y a une urgence sociale à trouver des alternatives, car la fracture énergétique est devant nous. Il y a aussi une urgence sanitaire. Nous avons récemment atteint pendant 8 jours à 240 microgrammes d’ozone par mètre cube d’air, soit le double du seuil européen. En limite de ma commune, on monte à 480. Ce n’est plus possible.

Comment inverser la tendance ?

Par le développement des transports en commun : nos liaisons avec Aix sont passées de 11 à 93 par jour depuis 8 ans. Avec les modes de déplacement doux également, en aménageant des trottoirs et des pistes cyclables. Et cela fait 10 ans que nous avons mis en place le dispositif « Marchons vers l’école ».

Et les voitures propres ?

Depuis 2002, le Pays d’Aix donnait 1000 euros aux communes qui achètent une voiture électrique (en plus du super-bonus de 5000 euros de l’Etat). Nous avons décidé de doubler la mise. Nous faisons aussi partie des 12 collectivités retenues pour accueillir des infrastructures de charge pour les voitures électriques. Avant la fin de l’année, il y aura au moins deux prises par parking public et elles bénéficieront d’une durée de stationnement doublée pour le même prix. Enfin, dans le cadre du programme européen Capmed, pour lequel ma commune a été sélectionnée, il devrait y avoir l’obligation d’avoir une voiture électrique dans l’éco-quartier des Michelons.

Ce qui n’est pas accessible à tout le monde…

Si l’on regarde ce qui s’est passé en Californie, ce sont les bobos qui ont fait avancer les véhicule propres. On espère donc que nos avocats et nos médecins dans le centre-ville d’Aix auront la démarche du 2e véhicule électrique. Même si c’est tragique de dire cela, car on va retrouver la fracture énergétique au niveau des déplacements… Nous allons cependant bientôt étendre le bonus aux particuliers : les 100 premiers qui achètent une voiture électrique toucheront 1000 euros.

Mais ne faut-il pas aussi réduire les déplacements ? Les technopôles perdus dans la campagne du Pays d’Aix ont récemment été cités en mauvais exemple…

C’est vrai qu’on a encore du mal à intégrer la mixité sociale et que l’on oublie trop souvent la mixité fonctionnelle. Je suis content que vous parliez de cela, car je suis sur un projet de loi qui permettrait aux intercommunalités dotés de schémas de cohérence territoriale (un plan d’aménagement entre plusieurs communes qui permet d’équilibrer les différentes activités résidentielles, industrielles, agricoles etc., ndlr) de toucher le 1% patronal. Cela permettrait de débloquer les deux aspects : aujourd’hui, je veux bien faire de l’économique sur mon territoire, mais si je ne peux pas loger les gens… Regardez Rousset : il y a 3500 habitants et 6000 emplois. Ils sont logés où les gens ?

Un lien Plutôt Peugeot 3008 ou Tesla Roadster ?

Un lien Alès, capitale de la voiture écolo, par l’AFP

Venelles
Venelles, France

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