Le marché du Soleil peine à panser ses plaies
Le marché du Soleil peine à panser ses plaies
C’est un lieu devenu culte à Marseille, tellement enraciné dans la cité que les Massilia Sound System en ont fait une chanson. Mais ce marché où « l’on déniche des merveilles » d’après la bande à Gari Greu, est amputé d’une bonne partie de sa surface depuis l’incendie qui l’a ravagé il y a quatre ans.
Un marché au statut flou
Le Marché du soleil comptait 130 box de vente avant qu’il ne s’embrase, le 18 juin 2008. Aujourd’hui, les 90 commerçants qui subsistent dans l’illégalité risquent d'être expulsés par leur propriétaire. Trois d'entre eux l'ont été au début du mois de mars, sans qu'ils n'aient pu récupérer leur marchandise.
Car le marché est « juridiquement fermé » d’après l’adjoint au maire à la sécurité José Allegrini. Un arrêté de « péril imminent » touche en effet le bâtiment depuis le sinistre, mais la mesure n'a jamais vraiment été appliquée. Une tolérance de longue date, due aux travaux rapidement engagés par les commerçants pour remettre en état leur outil de travail après l'incendie. Ces derniers ont effectivement érigés un mur afin de s'isoler de la partie sinistrée, et réaménagé celle qui a été épargnée.
L'élu, qui a visité le site en compagnie des Marins Pompiers le 9 mars dernier, dit avoir constaté la conformité des dispositifs de sécurité (issues de secours, alarme incendie, désenfumage). Seule l'installation électrique doit encore être mise aux normes afin d'obtenir un avis favorable de la commission de sécurité.
Des tensions entre le propriétaire et les commerçants
Georges Dahan, propriétaire des lieux, déclare lui que le péril ne concernerait qu'un pan de mur. Oubliant que ces gens exercent le métier qui les fait vivre, il s'agace : "de toute façon, si c'est aussi dangereux que ça, pourquoi les commerçants restent ?" lâche l'homme. Il dit également avoir déposé un permis de construire "bloqué pour des raisons politiques", estimant être attaqué de toute part. D'après lui "un refus concernant l'installation de panneaux photovoltaiques en toiture" entraverait également son projet.
Alors que les rideaux devraient logiquement être tirés, et que le propriétaire s'est engagé à ne plus percevoir les loyers, Georges Dahan continue d'encaisser des sommes "en liquide" d'après Rahou Ghalem, vice-président de l'association des commerçants du marché du Soleil. A cette accusation, le propriétaire répond "tout ce que je souhaite, c'est toucher mes loyers, il n'y a pas de raison, alors qu'eux continuent de vendre leurs produits aux clients" avant de les qualifier de "gens de mauvaise foi, ridicules d'agir de la sorte".
Mais qui est cet homme à la réputation trouble, que Rahou Ghalem suspecte même d'irrégularités lors de la déclaration du sinistres aux assurances ? "Un personnage désagréable, très peu attentif envers ses locataires" pour Un centre-ville pour tous, à travers la voix d'André de Leusse. L'association qui se bat pour le droit au logement à Marseille a déjà eu affaire à ce propriétaire. "Il se comporte comme un marchand de sommeil" déclare cet adhérent actif, qui affirme qu'il loge des gens "dans des conditions indignes, dans une impasse non loin du marché du soleil".
Et on ne peut pas dire que Georges Dahan mette un point d'honneur à agir dans le respect des lois. Le propriétaire a effectué des travaux sans les soumettre au préalable à la commission de sécurité, comme l'exige la législation. D'après José Allegrini, "il a agi comme à son habitude, à ses propres avantages plutôt que dans la conformité".
« La symbolique on s'en fout »
Et la mairie, qui dispose d'une adjointe au commerce, a-t-elle en tête une quelconque intervention ? Contactée, Solange Biaggi n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, laissant le soin au service de presse de la mairie d’expliquer pourquoi : « Il s’agit d’une affaire privée, nous n’avons pas à nous exprimer sur le sujet ». L'élue se targue pourtant de soutenir les plus gros projets de centre commerciaux à Marseille, comme l'aménagement des Voûtes de La Major en boutiques de luxe et les échoppes branchés des Terrasses du Port. Les collectivités sont également présentes sur le projet de requalification du marché aux puces, inclus dans le périmètre d'Euroméditerranée II. Et la mairie dispose avec les Fonds d'intervention pour l'amélioration des services et du commerce (Fisac), d'un levier, qu'elle ne manque pas d'actionner ailleurs sur le territoire.
José Allégrini le dit clairement : "c'est un centre commercial privé (…) les commerçants doivent s'aider eux-mêmes". Il n’hésite pas à citer au passage la célèbre phrase de Kennedy : "Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays". Et balaie l'évocation du caractère particulier du lieu : "La symbolique, on s'en fout !" s'emporte-t-il. La mairie du 2/3 n'a elle pas donné suite à nos appels répétés.
Un dédain assez surprenant, puisque c'est la mairie elle-même qui est à l'origine de la création du marché. Cette idée née de l'ancien maire socialiste Robert Vigouroux était apparue dans les années 1980 comme une solution aux commerçants qui exerçaient à l'époque dans la rue, à même le sol.
Commentaires
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Ces marchés typiques font vivre de nombreuses familles dans une ville sinistrée en matière d’emplois .Il vendent des caftans ,des tissus pour les robes de mariage ,des épices ,de la viande hallal,souvent de bonne qualité et moins chère que dans les grandes surfaces,des spécialités tel le hosbama ,des makrout ,zlabias, de la galette kabyle etc
La diversité n’en déplaise à certains est la seule originalité et le seul atout de Marseille “porte de la Méditerranée ” par rapport aux autres villes tout aussi attractives du pourtour Méditerranéen Il faut “positiver ” dans ce domaine et encourager les commerçants des puces ,du marché du soleil ,des Capucins à poursuivre leurs activités plutôt que de les chasser! Cela ne vaut-il pas mieux que de laisser prospérer ailleurs les trafics de drogue ? .Mais qu’attendre des barbons qui sont à la téte de cette ville surendéttée et livrée au BTP ? Une vision d’avenir ? Non à six mois!On ne met pas tous les oeufs dans le méme panier Mais les boutiquiers qui dirigent Marseille n’ont jamais rien anticipé depuis la fin de l’Empire colonial et de la perte du monopole du pavillon La crise économique ,le recul de l’âge de la retraite , l’augmentation du coût des transports routiers ,ferroviaires,aériens vont handicaper le tourisme et en particulier celui des seniors ,pas forcément friqués ,qui se saignent aux quatre veines pour embarquer dans les calamiteux paquebots de Costa Quant à “l’investisseur ” qui exploite ces commerçants un bon contrôle fiscal et la saisie du site lui feraient probablement rabattre son caquet
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Bravo à MARSACTU pour évoquer avec rigueur journalistique cette ténébreuse histoire du Marché du Soleil.Depui des années fort du soutien bienveillant d’élus municipaux,G.DAHAN persiste à ignorer la Loi et agit à sa guise sans que le Maire fasse exécuter l’arrêté de péril ou les travaux qui s’imposent.
Quant à certains commerçants, ils sous louent au black des parcelles d’emplacement et d’autres emploient des pauvres travailleurs clandestins ou titulaires du RSAen les rémunérant au rabais.
De fait, JC.GAUDIN laiise les coudées franches au trouble G.DAHAN qui espère vendre son bien à prix d’or à des promoteurs….eux -mêmes proches de certains édiles municipaux!
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jusqu’à quand laissera t’on sévir ce genre d’exploiteur à Marseille (et ailleurs)… laissons les gens travailler ,ils ne deviendront pas délinquants ; j’ai toujours adoré le Marché du Soleil !!!!!!!!
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Oui, sans doute que ce marché fait vivre des familles entières. Et c’est tant mieux par les temps qui courent.
Mais de grâce, ayez une pensée pour les riverains qui vivent l’enfer à longueur d’année. L’enfer de ne pouvoir circuler à pied comme en voiture, l’enfer de ne pouvoir sortir librement de chez soi, parce qu’un véhicule stationne devant votre garage, voire votre porte d’immeuble passant outre la signalisation réglementaire affichée ; l’enfer de la crasse insupportable, des couches culottes abandonnées après avoir changé le bébé, à côté des boîtes de pizza mangées sur place, ou carrément des excréments de l’adulte qui se soulage et laissés comme cadeau sous les fenêtres de l’habitant…. L’enfer des poubelles débordantes et les restes à même le trottoir, transformant ce quartier/ghetto en déchetterie à ciel ouvert…. paradis de rats et de bactéries de tout genre ! sans parler de l’épée de damoclès d’un deuxième incendie qui risque, cette fois, de ne plus se limiter qu’aux dégâts matériels
Oui, la diversité sociale, culturelle, ethnique et gastronomique ont été et le seraient (encore ?) un indéniable et formidable atout pour Marseille. Mais faut-il encore que cette mixité soit pensée, réfléchie et mise en place à l’aune, bien sûr, des règles élémentaires du vivre ensemble, mais surtout sur des bases urbanistiques,des règles et lois législatives en termes de permis de construire, de sécurité, etc.. qui régissent le territoire en général, et le périmètre Euroméditerranée en particulier. Or, curieusement les services de la ville et ceux d’Euroméditerranée semblent ignorer les travaux illicites qui sont réalisés par le propriétaire de ce marché au vu et au su de tous, en dehors de la moindre règle de sécurité, ni d’autorisation de travaux sensée être affichée devant les sites en chantier. Mieux, nous avons la nette impression que tout ce qui peut “tâcher” la vitrine littorale du projet Euromed, est refoulée vers cette partie du quartier.
Si, non, comment expliquer l’absence réelle des services de la République en termes de contrôle financier, d’hygiène et de sécurité, tant au niveau du propriétaire que des commerçants ?
Quant au “trafic de drogue” je pense que le “vieux patriote républicain” avec qui je partage l’essentiel de son point de vue, n’est pas souvent dans le quartier ; car, il n’aurait pu ignorer les offres de cigarettes de toutes marques, murmurées tout au long de l’avenue Pelletan et des rues adjacentes. Il n’aurait pas pu ignorer les “joints” roulés et passés de main en main sur la voie publique. Sans parler de vols à l’arraché, de braquages de bijouteries et même d’agression à main armée.
Le Marché du Soleil, n’est pas ce lieu idyllique où il n’y a que des gentils commerçants victimes d’un rapace propriétaire. Ces commerçants et leur bailleur tout comme les services publics font l’impasse sur les règles élémentaires en matière des baux commerciaux et des obligations fiscales qui leur sont liées en termes de paiement des loyers.
Le marché du soleil est le symbole de la ségrégation urbaine réunissant tous les facteurs d’une ghettoïsation scandaleuse et de territoire de non droit.
Une autre vieille républicaine.
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Laissons en paix ce lieux unique et si rare de nos jours et qui le charme de “massilia” pour le peu de temps qui lui reste a existez.faut dire que ls souvenirs se bousculent pour moi quand on evoque cet endroit.
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qu’en savait vous vraiment pour dire qu’au marcher du soleil il n’y que des personne qui sont payer une misère parce qu’il sont clandestins ou qu’il sont au RSA vous parler de nous comme si nous étions des moins que rien on paye nos travailleur trés bien moi jai grandi au marcher jai meme reprise lentreprise a mon pere jai abandonner mes etudes pour reeprendre se magasin qui a toujour etait une fierter pour moi comment ozer vous dire en gros que nous somme salle nous ne le somme pas ses juste que si la commune fezait mieux sont travaille de netttoyeur nous ne serions pas dans cette crasse et si vous trouver que cette endroit n’est qu’un endroit de trop pour la delinquance aalors vous vous tromper le marcher reunni toute personne de toute classe et de toute origine sans faire de discrimination combien de ppersonne sont sorti du marcher heureuse parce qu’elle allez avoir une belle robe avec tres peu de moyen combien de futur marier avons nous vu sortir avec de larmes de jois de nos boutiques heureuse de pouvoir faire un mariage digne d’une princesse avec si peu de moyen combien alors si nous somme des << ghettoïste comme vous le dite parce que nous faisons le bonheurs des autre vous etes egoiste car vous ne penser qu'a limage d'une rue qui a faait de millier voir depuis sont existance des millions d'heureux pensez plutot a sa au lieu de penser a ce que cette petite ruelle bon pasteur est devenu par la salleter
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C’est un foyer d’appui aux clandestins. Toujours plus de clandestins et les problèmes de Marseille iront beaucoup mieux.
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