Le festival de jazz, c'est "12 heures de musique par jour"

Le festival de jazz, c'est "12 heures de musique par jour"

Ce sont les cigales du parc Longchamp qui vont être contentes. Chaque année, elles fourbissent leurs cymbales pour être exactes au rendez-vous du Festival de jazz des cinq continents, histoire d'accompagner à leur façon, ce temps fort de l'été marseillais. Pour l'édition 2013, les voilà comblés (ce sont les mâles qui cymbalisent) puisque le festival a pris une ampleur inégalée pour être à la hauteur du rendez-vous d'une capitale européenne de la culture. C'est ce qu'est venu nous expliquer, le chef des cigales, l'inamovible président du festival Régis Guerbois.

"Cette année, nous proposons 12 heures de musique tous les soirs de concert au parc Longchamp", résume l'heureux président. En effet, nous démarrons dès 16h30 par des concerts dans l'ancien jardin zoologique". Là, trois scènes proposent des prestations gratuites qui mettent en avant la fine fleur musicale du cru, du jeudi 18 juillet au samedi 27. Même chose après les concerts : après le Radisson, les 5 Continents investissent le hall de la Criée transformé en vrai club de jazz. On pourra y entendre de 23H30 à 3H du matin, le trio de la pianiste Perrine Mansuy bientôt rejoint par les grands noms du festival. "Une année, Marcus Miller est venu faire le boeuf", savoure Régis Guerbois. 

Strass et stars au programme

Côté grands noms, le directeur artistique, Bernard Souroque et son équipe ne se sont pas privés d'aligner les étoiles du jazz mondial. Dès ce jeudi, Chick Corea jouera les standards de sa longue carrière, le lendemain, l'immense pianiste cubain Chucho Valdés écrira quelques belles notes sur la carte blanche offerte par le club en invitant la chanteuse flamenca Buika et le trompettiste Roy Hargrove.

Le samedi 20, les gens assis pourront enfin se lever pour danser avec une soirée tropique et strass : le ministre de la culture Gilberto Gil en première partie, le très disco Nile Rodgers de Chic en deuxième. Le dimanche, il faudra se contenter d'une écoute lointaine pour goûter à la prestation de la diva canadienne Diana Krall dont le concert unique affiche complet.

Mardi 23, hommage sera rendu au saxophoniste Wayne Shorter (80 ans) notamment par le trio féminin Geri Allen, Terri Lyne Carrington et Esperanza Spalding. Le lendemain, la soirée est franco-française avec la première prestation pour le festival de l'organiste Eddy Louiss et le retour du guitariste Bireli Lagrène. Lla soirée suivante est anthologique avec la venue du trompettiste sud-africain, Hugh Masekela suivi d'un hommage au blues d'Archie Shepp accompagné d'un big band au grand complet. Vendredi 26, départ pour l'orient extrême avec la diva coréenne Youn Sun Nah et la japonaise Hiromi. Final en apothéose, samedi 27 juillet, avec la venue de la bassiste et chanteuse Meshel Ndegeocello en hommage à Nina Simone et la légende vivante de la guitare George Benson en personne. 

Actualisation : Sur les remarques de Patrick Casse de l'Alcazar, correction de l'instrument d'Hugh Masekela, trompettiste et non saxophoniste, du cuivre et non du bois. Par ailleurs, dans le cadre d'Alcajazz, le même Patrick Casse reçoit le grand Archie Shepp pour présenter son projet Attica blues, à partir de 16h, et après la diffusion d'un documentaire The Sound Before the Fury de Martin Sarrazac et Lola Frederich.