Le désarroi des sinistrés et évacués de la rue d’Aubagne face à un présent incertain
Après l’effondrement des immeubles rue d’Aubagne, plus de 400 personnes évacuées sont logées dans des hôtels. Une situation temporaire pour une crise inédite. Alors que les premières propositions de relogement arrivent, l’organisation dans l’urgence patine parfois.
Le désarroi des sinistrés et évacués de la rue d’Aubagne face à un présent incertain
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Honte à la mairie, honneur aux habitants, cet article le démontre à nouveau. Deux visions s’opposent ici et c’est intéressant de confronter les paroles des uns et des autres dans la description de leur mission ou de leur devoir :
d’un côté, la mairie de secteur, dans une urgence “d’image”, tente de rafistoler la communication catastrophique de l’équipe municipale centrale après l’incroyable conférence de presse de jeudi (où Madame Bernasconi n’a pourtant pas brillé, c’est le moins qu’on puisse dire) ; et l’on comprend, au travers des postures et des paroles que ces équipes ne font pas la distinction entre le devoir de solidarité et de protection des élus (qu’ils croyaient sans doute n’avoir à appliquer qu’à leur propre caste) et une image assez lointaine et vague qu’ils ont de la “charité”. Proposer un “biscuit” fait immanquablement penser à Marie-Antoinette conseillant aux français affamés de manger de la brioche quand ils ne trouvaient pas de pain … Les gens qu’ils considèrent comme des “pauvres” ne sont définitivement pas la spécialité de cette mairie très spéciale …
De l’autre côté, on a des personnes qui se structurent très vite en associations, répondent aux besoins et aux nécessités qu’ils identifient très vite dès qu’ils les entendent s’exprimer, parce qu’ils sont au cœur de la tempête bien sûr, mais surtout parce qu’ils ne s’embarrassent ni de justifications ni de pertes de temps …
La mairie de secteur fait preuve ici d’une incroyable obscénité en tentant de disqualifier les initiatives citoyennes dans le seul but de corriger son “image”, au lieu jouer son vrai rôle et de fédérateur et de coordinateur. Après avoir tenté de s’accaparer un quartier en le laissant pourrir, elle tente à présent de s’accaparer la maîtrise de la solidarité qui émerge en dehors de son giron. Elle qui avouait il y a quelques jours que le personnel municipal n’avait pas “compétence” et se débrouillait comme il pouvait en apprenant sur le tas, la voilà qui aujourd’hui décide de qui est capable et de qui ne l’est pas … Les marseillais que nous sommes, habitués à nous débrouiller sans la mairie pour les besoins immédiats (ordures, écoles et autres) ne seront pas étonnés. Les gens d’ailleurs, qui viennent m’en parler avec un grand étonnement, me demandent pourquoi nous avons élu de tels incompétents. Je réponds en général que nous n’avions que ça en stock à ce moment-là, mais quelque part, une grande honte me gagne aussi …
Je n’ai certes pas voté pour eux, mais je n’ai tenté de dissuader personne de le faire, et si je l’avais fait, si nombre d’entre nous l’avaient fait au lieu de se déchirer pour des raisons absolument infinitésimales au regard des vies humaines aujourd’hui détruites ou bouleversées, on en serait peut-être pas là.
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Tout à fait d’accord avec vous
.
Sabine Bernasconi est un exemple de l’imposture et de la médiocrité en matière de politiques publiques. Un exemple parmi d’autres, et ce à toutes les échelles de la hiérarchie la municipalité, du département, de la région. Pour 1 compétent, 9 cons pédants. Et comme si ça ne suffisait pas, ils ont rajouté l’échelon métropole.
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Reloger, cela veut dire retrouver un appartement correct avec du mobilier (tables, chaises, lits, matériel de cuisine, appareils de cuisson, etc.) et aussi du linge et des vêtements. Qu’a prévu Gaudin et sa municipalité ? Laissera-t-il les relogés entre quatre murs en attendant qu’on n’en parle plus ?
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…rien des hôtels B&B alors que Marseille dispose de bâtiments inoccupés : villa Valmer retapée à grands frais dernièrement , ancienne caserne des douanes Bd de Stasbourg, casernes militaires désaffectées , tours sur le littoral attendant des investisseurs improbables etc…
Ils ne sont pas exigeants mais je crains que bientôt ils viennent grossir le nombre ses sans abris errant dans la ville et pourchassés par la police et les riverains qui les tolèrent …ailleurs …
Un travail et un toit décent c’est bien le minimum que la société doit à un être humain, et les deux sont possibles .
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Est-ce que ces habitants qui subissent une situation extrêmement déstabilisante (comment continuer à aller au travail quand on a fui son logement en pyjama ?) pourront être indemnisés du préjudice moral et matériel qu’ils subissent ? Par qui ? On ne parle pas ici de victimes d’une catastrophe naturelle, mais de gens qui payaient des loyers ou des remboursements d’emprunt pour loger dans des immeubles dont on considère à présent qu’ils n’auraient pas dû être habités dans leur état. Les co-propriétaires des immeubles voués à la démolition seront certainement indemnisés (puisqu’ils seront expropriés), mais les locataires ? Leur relogement n’éteindra pas leur préjudice.
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Merci les amis pour le travail de journalisme serieux et documente’ que vous faites en ce moment fort complique’
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“Les personnes qui ne sont pas satisfaites sont très minoritaires et les personnes désœuvrées sont seulement des personnes qui ont besoin de réconfort, d’écoute, d’un café ou d’un biscuit.” Franchement quel mépris. Diviser pour mieux régner. Les mauvais souvenirs du relogement ANRU dans les quartiers Nord remontent à la surface. Je n’oublie pas qu’on a été traité de délinquants parce qu’on se battait pour un relogement digne.
La réponse d’une élue qui a suggéré de faire appel à BATMAN pour sauver les chauves-souris de la démolition programmée…….
Il faut malheureusement des morts pour faire un effort en direction des victimes….J’espère qu’elles seront bien représentées et non manipulées….
Un grand merci à MARSACTU
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