Ladislas Polski : "Rompre la crainte de l'isolement des médecins"

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le 18 Juil 2013
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Ladislas Polski : "Rompre la crainte de l'isolement des médecins"
Ladislas Polski : "Rompre la crainte de l'isolement des médecins"

Ladislas Polski : "Rompre la crainte de l'isolement des médecins"

Quel est le point commun entre Saint-Antoine, dans le 15e arrondissement de Marseille, et Aiguilles, dans le Queyras ? Ces deux territoires accueillent une maison régionale de santé (MRS). Signe que, comme le rappelle Ladislas Polski, conseiller régional délégué aux MRS, les inégalités dans ce domaine sont à la fois géographiques – manque de généralistes ou de spécialistes – et sociales – renoncement aux soins, notamment face aux dépassements d'honoraires.

En 2011, la région a lancé un appel à projet pour labelliser des maisons de santé, avec pour "dénominateur commun de participer à la réduction des inégalités de santé". Aujourd'hui, 19 MRS ont vu le jour, 10 sont en projet. Même inclus dans une ville où les médecins ne manquent pas, le nord de Marseille est, avec les rives de l'Étang de Berre, l'une des zones du département où l'accès aux soins pose problème. D'où le label accordé à deux structures, avec financements à la clé : le centre mutualiste Paul Paret et la maison libérale de Malpassé.

L'État a pris le relais

Ces deux exemples illustrent le spectre couvert par l'appel à projets de la région : l'un est un centre déjà existant et fortement menacé, où les médecins sont salariés, l'autre est une création, où exercent 22 jeunes spécialistes en libéral. "Le dénominateur commun, c'est de participer à la réduction des inégalités de santé", insiste Ladislas Polski. Les MRS accompagnent également un nouveau modèle en matière d'exercice de la médecine :

Toutes les mesures incitatives purement financières ont échoué. La responsabilité des pouvoirs publics c'est de créer des conditions attractives, notamment qui rompent la crainte de l'isolement des professionnels. Aujourd'hui les jeunes médecins ont envie d'exercer en équipe, d'avoir un plateau technique à disposition.

Outre une interdiction des dépassements d'honoraires, l'accent est mis sur "la prévention, l'éducation à la santé, la formation des professionnels". Des actions valorisées par "des enveloppes forfaitaires qui viennent en complément de la rémunération à l'acte".

L'élu note avec satisfaction que l'État reprend aujourd'hui "à bien des égards des orientations que nous avions préfigurées". En effet, la semaine dernière, l'Agence régionale de santé a présenté son "pacte territoire santé", la déclinaison locale d'un programme national de "lutte contre la désertification médicale". On y trouve notamment une "maison de santé pluridisciplinaire" à Saint-Louis. Ce qui pourrait amener la région à ne pas "Mais nous souhaitons ne pas nous désengager du lien qui existe entre l'aménagement du territoire et la santé", assure Ladislas Polski.

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