"La ville vit une véritable schizophrénie verte"

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le 18 Oct 2013
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"La ville vit une véritable schizophrénie verte"
"La ville vit une véritable schizophrénie verte"

"La ville vit une véritable schizophrénie verte"

New York a Central Park et la future métropole Aix Marseille Provence a les Calanques, la Sainte Victoire, le massif de l'étoile, l'étang de Berre, les Alpilles, la Crau… Si la formule exhale un rien de forfanterie marseillaise, elle décrit bien la particularité de l'espace de la future métropole qui, au-delà des centres urbains qui la constituent, se définit également par ces grands espaces naturels au coeur même de l'espace métropolitain. Ces sites remarquables sont plutôt bien protégés mais les paysages plus ordinaires eux sont peu à peu grignotés par la ville.

Urbaniste et géographe, professeur au sein de l'institut d'urbanisme et d'aménagement régional d'Aix-Marseille université, Jean-Noël Consales étudie les rapports entre la ville et la nature. Sa thèse porte sur une étude comparée des jardins collectifs à Marseille, Gênes et Barcelone. Il co-dirige une Agence nationale de recherche sur ce thème à travers plusieurs villes de France. Mais son terrain privilégié reste l'espace métropolitain au sens large du terme. Il suit particulièrement ces paysages de nature ordinaire peu à peu grignotés par la ville que cela soit par la "péri-urbanisation" qui mite le paysage ou la métropolisation qui impose plusieurs centres. 

"Un paysage n'est pas uniquement ce que l'on voit, il doit également fonctionner", explique-t-il sur le plateau de Marsactu. "C'est toute la logique des trames vertes et bleues qui sont intégrées aux grands documents d'urbanisme comme le Schéma de cohérence territoriale (Scot) ou les Plans locaux d'urbanisme". Ces documents mettent en avant la nécessité de préserver les espaces qui font nature en ville que cela soit les espaces boisés classés, selon la terminologie des urbanistes, ou les espaces naturels exploités comme les terres agricoles. 

Cela concerne l'espace métropolitain, celui de la communauté urbaine où seules "3%" des terres sont cultivées et Marseille où subsistent de vastes étendues d'une nature intermédiaire, des terrains vagues, qu'il convient également de protéger. "Entre le désir partagé de voir plus de nature en ville et la nécessité de densifier l"espace urbain, la ville vit une véritable schizophrénie verte créée par cette forme d'injonction paradoxale"

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  1. Citoyen de L'estaque Citoyen de L'estaque

    L’urbaniste -chercheur qui dit “qu’un paysage n’est pas uniquement ce que l’on voit, il doit également fonctionner”, met en exergue l’absence d’outils opérationnels d’une planification, à grande maille, du territoire. En effet. Les SDAU départementaux et les POS dressés, par l’Etat dans les années 1970, outils totalement dépassés aujourd’hui, n’ont pas été remplacés. Les raisons sont connues, les politiques pusillanimes ont produit leurs effets pervers et agressifs sur les paysages. Les grands documents d’urbanisme comme le Schéma de cohérence territoriale (Scot) ou les Plans locaux d’urbanisme, indispensables, sont encore et toujours désespérément en cours d’élaboration. Les « urbanistes » communaux se hâtent lentement…. D’ailleurs, d’aucun sont en cohérence et nombreux ne sont pas encore approuvés… Ces documents pourtant nécessaires pour préserver les espaces boisés classés, ou les espaces naturels exploités comme les terres agricoles sont toujours dans les mains d’élus de « petite cylindrée » qui jouent au mikado.
    Est-ce que la Métropole pourra harmoniser un document d’orientation et de panification de ses territoires qui montre une visibilité à long terme qui déboucherait sur de véritables ambitions, sociales, économiques et écologiques ?

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  2. deçudici deçudici

    Pendant que nos savants causent, en silence, on (MPM ?)coupe l’eau du canal de Marseille aux qq fermes qui restent encore dans la ville ! Et la municipalité continue de grignoter (bétonner, macadamiser = valoriser ?)les m2 encore verts.
    Dans le même temps, le “marseillais” nouveau joue au foot sur les pelouses de Borely et d’ailleurs…bientôt dans la roseraie ! Dans mon jeune âge (à l’autre siècle il est vrai) ce n’était pas le cas.

    Mais nous avons une patinoire et – bientôt – un stade aux normes du foutebolle apatride que le club – trop pôvre, peuchère – ne peut payer. Sans parler du trame-ouais qui doublonne le métro…
    Peut être aussi aurons nous un casino, un téléphérique pour honorer la bonne mère et un – nouveau – pont transbordeur. Vive la culture !
    Quant à la cylindrée de nos élus – parfois de père ne fils – elle est celle que nous avons choisie : nous sommes en démocratie, même en Provence.

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  3. Anonyme Anonyme

    On joue au foot, on pique-nique et on laisse caguer les chiens sur les pelouses de Borély et idem à Longchamp où il n’y a même plus de pelouses et où les malheureux arbres survivants sont “encagés” pour tenter de les préserver des vandales. L’EBC s’est réduit comme peau de chagrin et bientôt une partie du jardin zoologique, ancien EBC deviendra un méga parking. Pendant ce temps il est vrai on protège au mieux les calanques où 90% des Marseillais ne mettent jamais les pieds (tandis que Borély et Longchamp reçoivent annuellement 1 million de visiteurs…) Tous cela dénote une très mauvaise gestion de l’urbanisme. Des trames vertes dans le PLU marseillais? laissez moi rire (ou pleurer ce serait plus juste). Il est vrai que quelques parcelles vertes subsistent en plein Marseille par exemple le club bouliste du Camas : 1 ha de terrain privé, classé en EBC et qui a la particularité d’être interdit aux femmes! Et ce dans un arrondissement (le 5ème) qui ne possède pas 1 m2 d’espace vert public et où on bétonne à tout va dans l’anarchie urbanistique la plus complète. Il est vrai que la plupart de nos élus voient Marseille du bord de leur piscine sur la colline du Roucas Blanc…avec des lunettes vertes sans doute.

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