La Ville de Marseille développe la vidéosurveillance intelligente malgré son moratoire
Officiellement, la mairie a suspendu le projet de "vidéoprotection intelligente" lancé sous l’ère Gaudin. Un document judiciaire, signé par un avocat de la Ville, suggère au contraire que le dispositif est toujours en cours de développement.
Une caméra de vidéo-surveillance en centre-ville de Marseille. (Photo : BG)
Depuis le mois de décembre 2020, la Ville de Marseille, version Printemps marseillais, assure que le projet d’automatisation de la vidéosurveillance, hérité du dernier mandat de Jean-Claude Gaudin, est “suspendu“. Pendant la campagne des municipales, le mouvement de gauche tenait un discours critique vis-à-vis des technologies sécuritaires. Dans son programme, il annonçait même “un moratoire sur les dispositifs de vidéosurveillance”. Une fois élu, il a lancé un audit dont les conclusions ont été dévoilées par La Provence ce samedi : ni le quotidien ni l’adjoint Yannick Ohanessian n’ont commenté cette partie du projet. Sur ce point, un document juridique consulté par Marsactu vient contredire ces promesses répétées : de l’aveu même de l’avocat de la mairie sur ce dossier, Nicolas Charrel, le dispositif de “vidéoprotection intelligente” (VPI), loin d’être enterré, n’a jamais cessé de se préparer.
C’est la Quadrature du Net, association de défense des libertés numériques, qui, ne voyant venir aucun changement concret sur le sujet, dépose un recours devant le tribunal administratif le 3 décembre 2020, pour demander l’annulation du contrat signé en 2018 par la municipalité et le groupe Snef. Alors qu’elle parle déjà d’un projet “suspendu”, la Ville décide pourtant de se défendre devant la justice. En août 2021, son avocat fait parvenir au tribunal administratif un mémoire en défense. Ce document, consulté par Marsactu, prouve, par sa nature même, que la mairie n’a pas l’intention de résilier le contrat. Et il donne à penser que la confection du système de vidéosurveillance intelligente est toujours en cours.
“Le progiciel est en cours d’installation”
Dans un premier temps, le mémoire municipal semble confirmer que le projet a été arrêté : “Par une décision de septembre 2020, la commune de Marseille a décidé de suspendre l’exécution des prestations de conception [du système de vidéosurveillance automatisée, ndlr] et de poursuivre la réalisation de l’analyse d’impact afférente, dans le cadre d’une décision de mise en place d’un moratoire sur le projet global de la vidéoprotection”.
Mais un peu plus loin, le même document affirme que les expérimentations se poursuivent : “À ce jour, la commune de Marseille se situe donc intégralement dans une phase d’étude et de recherches, phase qui n’est pas uniquement théorique, mais également pratique : installations de caméras et serveurs tests afin d’étudier une solution particulière”. On lit ensuite que si le dispositif actuellement à l’étude donne satisfaction à la municipalité, il pourra être généralisé. Sinon, “d’autres systèmes pourraient être testés“.
Loin de dépeindre le moindre coup d’arrêt porté au projet, le mémoire de la Ville propose une description du “système opérationnel” actuel : “en l’état“, il s’agit d’”une cinquantaine de caméras fixes nouvellement installées sur le parc, dans le cadre d’une solution à l’étude/en test. Les tests sont réalisés sur des caméras installées spécifiquement pour le projet, et non reliées au réseau principal de la vidéoprotection exploité par les opérateurs du CSU [centre de supervision urbain, ndlr]“. Ces caméras “ne servent qu’à filmer des zones en plans fixes“. Elles sont reliées à deux postes informatiques “installés dans un local dédié au sein du CSU, et accessible uniquement par l’équipe projet”. Une équipe formée de “prestataires dûment habilités” et de personnel municipal – “une équipe technique et une équipe métier“, c’est-à-dire des policiers municipaux.
Le document indique enfin que “le progiciel est en cours d’installation, pour cette seule solution de test“. Curieuse démarche, s’agissant d’un projet censé être suspendu depuis des mois.
Mutisme municipal
Questionné sur les contradictions entre le contenu de ce mémoire en défense et la communication municipale, le service de presse de la Ville n’a pu nous fournir aucune explication de nature politique. Au bout de quatre jours, il a simplement fini par nous répondre ce qui suit : “Le projet dit de vidéoprotection intelligente a été suspendu dans le cadre du moratoire sur la vidéoprotection. Aucun outil de vidéoprotection intelligente n’a été mis en production”. Une formulation ambigüe, qui permet de penser que comme le prétend le mémoire en défense, la VPI n’est pas encore rentrée dans une phase opérationnelle à grande échelle, mais que les tests et le développement du projet se poursuivent. Sollicité, l’adjoint à la sécurité, Yannick Ohanessian, n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien.
En ce qui concerne la vidéosurveillance plus classique, la Ville entretient également le flou. Bien qu’il se soit d’abord montré très frileux vis-à-vis de la proposition d’Emmanuel Macron de financer 500 caméras supplémentaires, l’adjoint à la sécurité a finalement ouvert une grande brèche dans le moratoire, en se déclarant prêt à en installer de nouvelles moyennant une participation financière de l’État.
Le summum de la vidéosurveillanceMarseille a été parmi les premières communes de France à se lancer dans la confection d’un système de vidéosurveillance intelligente. C’est en novembre 2018 que la municipalité, alors dirigée par Jean-Claude Gaudin, a signé un contrat avec le groupe Snef, un géant marseillais du génie électrique. À l’époque déjà, près de 1 500 caméras filment les rues de la ville et une quarantaine de policiers municipaux se relaient derrière les écrans en permanence. La masse d’images est beaucoup trop importante pour que les agents puissent tout voir puisqu’ils sont moins d’une dizaine à observer les caméras à un instant T.
L’idée de ce dispositif est donc de coupler un système informatique aux caméras : quand les algorithmes repèreront un événement “anormal” (présence d’un véhicule dans une zone piétonne, écriture d’un tag, “dépose sauvage” d’ordures, attroupement sur une place…), les opérateurs en seront automatiquement alertés et pourront, le cas échéant, demander à une patrouille de se rendre sur les lieux. L’outil devra également pouvoir servir a posteriori, en facilitant les recherches dans les images archivées. Pour ses promoteurs, le système permet d’améliorer l’efficacité des caméras et de faciliter le travail de la police.Aux yeux de ses détracteurs, c’est bien là le problème : « L’automatisation de la vidéosurveillance, c’est l’équivalent du recrutement de milliers de fonctionnaires de police chargés de surveiller nos rues”, décrypte Félix Tréguer, membre de la Quadrature du Net. Selon l’association, aucun cadre légal n’autorise aujourd’hui ce qu’elle préfère nommer la vidéosurveillance automatisée. Ce dispositif “disproportionné“, dit-elle, met en danger le droit au respect de la vie privée et “à la protection contre la surveillance illégitime”.
Commentaires
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Merci Marsactu. Et merci la Quadrature du Net. Vous obligez ainsi l’équipe municipale à s’expliquer maintenant. Il y a peut-être de bonnes raisons… ou un contrat que l’on ne peut résilier ??
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Que la mairie lutte en priorité contre les chauffards qui ne respectent pas les règles du code de la route
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Justement, la municipalité a érigé le stationnement anarchique en priorité. Les cameras sont bien utile pour constater ce type d’infractions. Reste à expliquer pourquoi certains quartiers sont épargnés par les PV de stationnement alors qu’ils prolifèrent dans d’autres. Est-ce lié au nombre de caméras ?
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La première des libertés individuelles est de pouvoir sortir de chez soi en toute sécurité. Le sécurité n’est pas un gros mot inventé par l’extrême droite et , les faits étant têtus, il n’y a qu’à se rappeler l’assassinat du cours Julien et celui, plus récent, de la Canebière. C’est très grave ce qui est en train de monter, même si ce n’est pas un thème porteur pour des courants de pensée qui se situent “à gauche” .
Cependant, il ne faut pas non plus se permettre n’importe quoi au nom de la dite sécurité. Plus les technologies gagnent en puissance et plus elles peuvent constituer un danger si elles sont utilisées par des régimes malveillants. L’électricité n’a pas été inventée pour torturer les gens, et pourtant… Doit on pour autant l’interdire?
C’est pourquoi un cadre juridique doit encadrer ces nouvelles technologies pour éviter des dérives sournoises comme par exemple a l’occasion de manifs.
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Les études montrent que les cameras n’empêchent pas les crimes. Elles n’ont même pas servi à faire baisser la délinquance dans les villes les plus équipées. Plusieurs articles de sources sérieuses en avaient fait état, dont il me semble Marsactu.
Par contre, c’est un marché juteux pour certaines boîtes.
Et un élément de politique municipale porteur auprès de certains électeurs. Un élément creux étant donné les chiffres.
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Vous imaginez vraiment qu’une personne prête à en planter une autre va se demander s’il est filmé avant d’agir ? La caméra ne ressuscitera pas les morts…
On peut aussi agir sur les causes des meurtres plutôt qu’essayer de faire du flagrant délit… c’est plus efficace à long terme sur la sécurité, et globalement un peu plus sympa.
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“Vous imaginez vraiment qu’une personne prête à en planter une autre va se demander s’il est filmé avant d’agir ? La caméra ne ressuscitera pas les morts…”
Non, Liovelut, mais si elle permet l’arrestation et l’incarcération du fautif, elle aura peut-être prévenu d’autres crimes…
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Je pense qu’au moins une caméra peut aider à
ce que, dans le cas d’une agression physique, le coupable soit retrouvé et ne récidive pas. Après,. c’est clair, la criminalité ne peut être totalement évitée par des caméras mais au moins on en empêchera quelques uns de poursuivre leurs activités.
Réponse classique à une objection, elle, un.peu trop ressassée…
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André, qu’est-ce ce qui “est très grave” et “est en train de monter” ? La délinquance ? Les crimes ?
Vous fréquentez le centre-ville de Marseille à pieds, le jour, le soir, régulièrement ?
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Je n’ai pas fait de statistiques cher MarsKaa, mais j’ai pu constater, vu mon âge avancé que si j’ai régulièrement arpenté le centre ville de Marseille à pied, en bus,. en métro (les trottinettes n’existaient pas encore) à n’importe quelle heure du jour et de la nuit sans qu’il ne m’arrive jamais rien, mon fils s’est dejà fait agresser quatre fois, dans une gare de banlieue, dans le métro, dans la rue près de Castellane, en plein jour… Soit il est très malchanceux soit il se passe quelque chose… Mais simple “sentiment” peut être.
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Bonjour André, loin de moi l’idée de nier la réalité des agressions, crimes et délits qui ont lieu à Marseille (ou ailleurs). Le “sentiment d’insécurité” ne vient pas de rien.
Toutefois, cela fait plus de 20 ans que je parcours jour et nuit (en soirée) le centre-ville de Marseille, où j’habite et je travaille. Mes enfants y ont grandi et s’y déplacent eux aussi, jour et nuit, à pieds ou transports en commun. Et je ne sens pas une aggravation de la situation. Nous sommes prudents, évitons certaines rues ou certaines situations, mais rien de plus.
Nos “sentiments”, cher André, liés à nos expériences de vie, ne sont pas similaires. Il faudrait donc… des statistiques , une étude sérieuse, sans biais.
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Décidément cette municipalité, mais est ce vraiment surprenant venant d’un socialiste élu en se cachant derrière le PM, pratique beaucoup faite ce que je dis ne dites pas ce que je fait !!
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La videosurveillance est bien sûr aujourd’hui nécéssaire et surtout à Marseille car la violence, la drogue et les incivilités sont omniprésentes. D’ailleurs cette mauvaise utilisation parcellaire,orientée, sous équipée en personnel, sans volonté ni matérielle ni politique n’est pas l’apanage de Marseille. Ainsi je me demande d’ailleurs toujours pourquoi sur l’autoroute nord qui est filmé du début à la fin , les policiers n’interviennent pas plus vis à vis des débiles profonds qui font n’importe quoi en matière de conduite.
Après vis à vis de la municipalité actuelle, pour l’ancienne son statut de nulle et décrépie est actée, je pourrais dire socialiste un jour , socialiste toujours. Le collier n’est pas franc , on n’assume pas en face sa politique et toujours ce billiard à trois bandes.
Cela est fatiguant et cela n’est pas sain. MAis en ayant un maître à penser tel que Mitterand , est’il possible de faire autrement ?
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Ya t-il des villes où la violence, la drogue et les incivilités ont diminué grâce à la vidéo surveillance ? On a quelques années de recul maintenant. Pour dire que ce n’est absolument pas efficace dans ce domaine.
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Pouvions nous nous attendre à autre chose avec des socialistes : Payan et Ohanessian.
Comme François Hollande en son temps ils font le contraire de ce qu’ils ont annoncé !
Dommage quand même qu’Ohanessian ne prenne pas le temps de répondre.
Et quand à l’utilité des caméras… le stationnement sur les espaces piétons perdure même sous les caméras, rien n’a changé en 1 an 1/2 sur la place des voitures qui continuent de squatter les trottoirs en toute impunité !
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Il ne faut pas généraliser l’inefficacité des caméras pour les questions de stationnement anarchique. Dans certains quartiers le système fonctionne très bien.
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Qu’on soit favorable ou hostile à la vidéosurveillance, j’ai bien l’impression qu’on se dirige à Marseille vers une solution perdant-perdant, avec un déploiement en catimini, des objectifs particulièrement flous et aucun dispositif pour intervenir “en temps réel”…
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Question “benoîte” de ma part à MarsKaa, pourquoi les radars routiers en matière d’infractions et d’incivilités ainsique les véhicules qui empéguent fonctionnent et pas les caméras?Le principe est le même et la technologie aussi.
Pour le reste, l’ancienne municipalité avec la mère Pozmentier en tête, et suivant l’audit n’ont pas mis les moyens de suivis en oeuvre.
Donc nous retombons toujours sur la même question : affichage ou volonté ?
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les radars routiers ? fonctionnent ?? ah bon :
“Selon les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 294 personnes sont décédées sur les routes en octobre 2021 en France métropolitaine, contre 203 en octobre 2020 (mois atypique car marqué par la mise en place des mesures de restriction des déplacements liées à la seconde vague COVID), soit 91 personnes tuées de plus (+45%). C’est également 37 morts de plus (+14%) par rapport à octobre 2019.” (c/c ministère de l’intérieur)
pas toujours, et pas de partout.
perso je pense qu’ils mettent des caméras où ils veulent…si je les vois je souris, sinon je m’en fiche. Cependant, il y a des études à paris notamment, dans certaines autres villes, où il est notoire que cela n’a pas fait baisser une quelconque délinquance…. peut être faut-il mettre des gens devant les écrans ? mais.
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En réponse à julijp
Des recherches ont montré l”effet limité des caméras pour prévenir la délinquance et résoudre les affaires.
Leur implantation doit répondre à des considérations politiques, ce qui expliquerait le nombre élevé de caméras dans le 12°, arrondissement plutôt calme.
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Regarder, c’est bien. Agir, c’est mieux. Il faudrait équiper de pistolets automatiques les caméras intelligentes. Et pan! sur les agresseurs, les tagueurs, les autos mal garées, les maîtres de chiens cagueurs non ramasseurs.
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Je constate que, concernant l’insécurité, on a du mal à avoir un débat objectif et que les idéologies transpirent. Les gens modestes en sont pourtant les premières victimes et ceux qui se prétendent de “gauche” ou “progressistes” devraient logiquement s’en inquiéter.
Mais beaucoup préfèrent camper dans le déni, parce qu’en parler, ça fait pas chic, d’autant plus que le RN en parle déjà et qu’il ne faudrait pas qu’on puisse penser que….. Mais je crois que cette dite “gauche” s’ est depuis longtemps désintéressée de ces populations les plus modestes .
Alors oui, les caméras, si elles ne sont pas la solution absolue, peuvent avoir leur utilité mais à condition que leur usage soit strictement encadré par la loi. Je désapprouve la position de principe de la municipalité défavorable à leur installation. Mais, si maintenant, ils ne sont plus capables d’assumer et de justifier leur position électoraliste en en installent en catimini, ça en devient encore plus déplorable, car cela se ferait sans concertation et sans cadre juridique.
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Pour avoir un debat objectif encore faut-il ne pas se fier à son seul “sentiment ” ou sa seule expérience, ou suivre ses propres a-priori ou biais idéologiques…
comme l’idée que l’insécurité monte, que les cameras sont la solution, que les gens de gauche ne se préoccupent pas de sécurité, que c’est un tabou à gauche…
Dire objectivement (parce que c’est un fait) que mes collègues et amies (femmes) sortent régulièrement seules le soir au cinéma ou au resto, prennent le metro ou remontent la Canebière à 23h, c’est idéologique ? Un mensonge ?
Dire objectivement, études à l’appui, que les cameras coûtent tres chers sans pour autant reduire les crimes et delits, c’est idéologique ?
Par contre affirmer que le centre-ville de Marseille est dangereux, la Canebière infréquentable n’est pas idéologique, c’est objectif ?
Affirmer que le soucis numéro 1 des classes populaires est l’insécurité (alors que c’est le chômage, les salaires, le logement, l’avenir des jeunes qui sont leurs premières préoccupations…) ça non plus, ce n’est pas idéologique ?
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La vidéo-surveillance ne peut pas servir à anticiper ni même à traiter l’instant d’un délit : il faudrait pour ça un écran par caméra, et une personne par écran. De plus, les caméras de VS ne sont pas faites pour gérer le stationnement autre qu’anarchique, mais là cf ci-dessus : il faut des moyens de dingue.
En revanche, un tel dispositif un intérêt réel pour la justice quand il est dûment géré par la municipalité, pour retracer le fil d’évènements délictueux. Mais là on boucle avec le problème de l’action de la Justice, qui n’a elle non plus jamais les moyens de tout traiter et se débarrasse donc au plus vite des cas “les moins graves”.
Tout cela doit relever d’une politique publique cohérente d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur, un mélange de jacobinisme et de décentralisation, avec des règles. On en est loin en France (à Marseille comme ailleurs), donc en l’état tout cela c’est de l’affichage.
Ceci étant dit, gouverner c’est anticiper : mettre une caméra, c’est prévoir les réseaux qui vont avec, etc. Donc du point de vue de l’aménagement urbain (également concerné par ce sujet pour ces raisons techniques), il est judicieux de prévoir les infrastructures nécessaires (réseaux, câblages, chambres, même sans poser les caméras elles-mêmes). Et là, évidemment, on parle d’investissement donc de dépense publique et donc de besoin d’anticipation (qui, pour le coup, devient très coûteux à rattraper si on prend du retard).
Cohérence, ai-je dit cohérence ?
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J’apprécie le recul de votre commentaire, qui me semble digne de conclure ce fil; il n’y manque qu’un élément , celui qui “paie” quand on parle de criminalité gérée par la police nationale, c’est l’Etat, et actuellement Il qui préfère payer des caméras que des agents, le Maire a donc peu de latitude.
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On peut parler sans fin des caméras et de la sécurité à Marseille … mais concrétement : caméras ou pas les incivilités, les infractions qui mettent en danger les passants, voire plus c’est à dire les agressions sont quotidiennes. Un exemple récent. la nuit du 31 décembvre au 1er janvier un ami proche a été agressé au bas de la rue de La République, vol avec violence avec fracture du crâne. Lors du dépot de plainte au commissariat de la Canebière, commentaire du policier : ” ah oui mes là les caméras ne fonctionnent pas en ce moment …” Bref installées ou pas, elles étaient en panne !!
Régulièrement on voit des automobiles de particuliers descendre au monter la Canebière dans les rails du tram, dangereux pour les passants, car leurs places n’est pas là … aucun contrôle … Alors, il ne s’agit pas d’être de ” droite” ou de ” gauche”, angélique ou répressif il s’agit d’instaurer ou de réinstaurer des relations humaines et sociales qui rendent la vie la meilleure possible. Est-ce un vain voeux ? Cela nécessite le respect de quelques règles … et de personnes formés et responsables pour les faire appliquer à ceux et celles qui manifestement ne les respectent pas naturelleme nt. Sacré boulot, il faut l’avouer !
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Utopie,utopie quand tu nous tiens.
Cher Didier ,vos vœux pour Marseille pour une certaine urbanité sont vains vu le niveau de manque d’éducation quasi général de cette ville. Passons sur le non respect du code la route, passons sur la saleté récurrente de nos rues , concomitance de nos éboueurs et des véritables porcs qui se balladent en jetant cannettes et papiers, passons sur les conversations téléphoniques dans bus entre quéqués et cagoles décrivant leurs dernières conquêtes ou leurs dernières gastro dont tout le monde peut profiter en toute vulgarité.
Respect, éducation sont malheureusement des valeurs qui sont largement absentes ,mais l’exemple venant trop souvent de nos soit disant élites ,alors la valeur d’exemplarité nous pouvons l’oubier
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Pour votre sécurité, vous n’aurez plus de libertés
A méditer !
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27 commentaires pour le sentiment d’insécurité qui n’existe pas que dans la tête des Marseillais. Faut faire confiance à la Quadrature du Net sur le plan de la ”technologie” qui milite pour l’équilibre entre sécurité(s) et liberté(s).
J’ai voté pour le PM mais je pense que le Maire de Marseille oublie que Mitterand avait effectué une ”cellule d’écoute” près de l’Élysée concernant sa fille ”officiellement”.
Sinon je vous renvoie à une police plus proche des habitants ainsi que des OPJ pour effectuer des enquêtes sur les divers trafics qui ”gangrènent” cette Ville et d’autres.
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