La société civile appelée à construire la métropole
La société civile appelée à construire la métropole
Son premier livre sur le sujet, il l'a écrit en 1969. Autant dire que l'économiste Philippe Langevin est un militant convaincu de la métropolisation. Ce matin, il s'assiéra aux côtés du préfet Théry pour le premier conseil des partenaires, pendant "société civile" d'un conseil des élus qui pour l'heure ne fait pas recette.
L'Etat et son représentant local, Laurent Théry ont depuis le début choisi de s'appuyer sur ces acteurs économiques, sociaux, chercheurs, etc. pour pousser un projet rejeté par les élus. Philippe Langevin était déjà des comités d'expert dont le préfet a sollicité la participation dès l'automne dernier, avant toute consultation des élus, ce qui n'a pas facilité les relations entre les uns et les autres.
"Le territoire est maillé par les déplacements"
"On ne peut pas se limiter à dans des frontières communales qui sont celles de 1790", veut convaincre le chercheur. Il y oppose "la réalité d'un territoire qui est maillé par les déplacements" tout en écartant la logique d'une métropole destinée à ne servir que sa principale ville. Il juge les atouts économiques de la future métropole – aéronautique, pétrochimie, etc. – mal exploités aujourd'hui, faute de pilotage clair.
"Il ne faut pas construire une métropole pour les élus mais une métropole pour les citoyens", lâche Philippe Langevin dans une ultime formule après avoir notamment fustigé le maintien des conseils de territoire et l'absence de suffrage direct. Sa tâche auprès du préfet délégué à la métropole s'annonce ardue.
Commentaires
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la question est de savoir si l’aire Aix-Marseille est vraiment une métropole ou une conurbation
bref, de savoir si Marseille est le centre et le reste la périphérie ou s’il s’agit d’un chapelet de villes plus ou moins indépendantes qui communiquent aussi entre elles
intuitivement, je pense que c’est plutôt le 2ème cas, une institution unique ne s’impose donc pas
sauf si l’objectif en fait est de récupérer de l’argent pour Marseille depuis ses villes périphériques
mais la solidarité ne peut marcher que si l’on est sûr que l’argent sera bien employé (et ce n’est pas le cas actuellement sur Marseille)
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Et bien intuitivement je pense le contraire : les villes aux alentours de Marseille doivent leur richesse en bonne partie au fait qu’elles sont à proximité de Marseille. Les infrastructures (autoroutes, TGV, port etc ..) ont été créées parce qu’il il avait une très grande ville à proximité et Aix, Aubagne ou Fos n’auraient pas leur essort si elles n’en avaient pas profité.
Après, le problème n’est à mon avis pas là : tant mieux pour Marseille aussi d’avoir des villes riches à proximité et “bien gérées” comme Aix Aubagne ou Fos … Le premier vrai problème est la gestion des transports qui est la base du succès économique et il est impensable d’avoir 10 politiques routières et de transports en commun différentes sur le territoire ! L’autoroute Aix Marseille est l’une des autoroutes les plus embouteillées d’Europe !
Et même si les villes autour de Marseille peuvent remercier la mauvaise réputation de la ville pour leur amener des entreprises, c’est une vision court-termiste. Les maires devraient au contraire se réjouir d’avoir des outils pour développer Marseille et sa région .. parce que une chose est sure : si Marseille ne réussit pas c’est tout son environnement qui va en pâtir à long terme.
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Trop de temps a été perdu. Les élus des villes périphériques ont une vue à très court terme et souhaitent préserver des baronnies qui n’existent que dans leur tête.
La métropole, quelque soit sa strcuture doit servir ce grand projet métropolitain dont nous avons tous besoin.
Les 109 maires n’apportent aucun projet. Ils sont la risée de la France. C’est pagnolesque. Que la métropole nous amène enfin des élus de qualité. Merci.
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A la démonstration d’Alex, j’ajouterais bien que, s’il ne peut pas être contesté que l’agglomération d’Aix-Marseille est probablement bipolaire, autour de ces deux villes, elle n’est certainement pas constituée de villes “plus ou moins indépendantes” : quelle est la proportion d’Aubagnais (ou de Martégaux, etc.) qui travaillent à Marseille ou à Aix ? Quelle est la proportion des clients de Plan-de-Campagne qui viennent de Marseille (ou d’une autre commune non membre de la CAPA) ? Etc. On pourrait multiplier les démonstrations de l’existence d’une aire économique unique.
Pour l’heure, le département des Bouches-du-Rhône est celui qui affiche le taux de chômage le plus élevé en région PACA (à l’exception du Vaucluse), et ce n’est peut-être pas seulement la faute à pas de chance.
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Il n’y a qu’à consulter tous les rapports de l’AGAM, notamment ceux concernant les déplacements sur l’aire métropolitaine pour comprendre que Marseille est bien au centre de ce territoire METROPOLITAIN.
http://www.agam.org/
Bref, vive la mauvaise foi des 109 quiches qui se cramponnent depuis des décennies à leur part du gâteau et nivelle les conditions des quelques 2 millions d’habitants des BDR par le bas!
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mais les 109 “quiches”, comme vous le dites n’hésitent pas à faire de la publicité payée aussi par ceux qui sont POUR la Métropole, sans les avoir consultés !!!
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De toute façon, s’il leur restait un peu d’intelligence, aux 109, ils seraient en train de négocier les modalité de fonctionnement. Persister à mettre en cause l’existence d’une aire économique n’est pas seulement idiot d’un point de vue politique, mais est tout simplement absurde.
Soit ils vivent tous encore en quasi-autarcie de la chasse et de la cueillette – dans ce cas-là il faudrait les mettre sous protection.
Ou les gens de Marignane (juste comme exemple parmi d’autres) croient vraiment qu’on leur a construit un aéroport international à eux tous seuls pour que l’amicale du coin puisse découvrir New York en vol directe le weekend – et dans ce cas-là ils faudrait vraiment se faire du souci pour leur santé mentale.
Ou ils font comme tout le monde dans la région, et qu’ils travaillent, qu’ils sortent, qu’ils prennent les transports publics, font des courses et se font soigner – comme tout le monde, quoi – et tout ce cirque relève juste de la mauvaise foi.
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Les 109 … Pffff…
Pourquoi l’essentiel n’apparaît pas ?
1. Le Conseil Général achète les édiles et les consciences depuis si longtemps … Combien de rond-points, combien d’équipements surdimensionnés dans ces communes en baisant la bague qui va bien au bateau bleu ?
2. Le tout au détriment de la compétence essentielle du Conseil Général : l’action sociale pour les plus modestes, qui vivent pour une grande part dans les quartiers nord de Marseille.
3. Quartiers nord dont se contrefout avec la même allégresse Jean-Claude Gaudiń, qui monnaie auprès de l’Etat le droit d’urbaniser comme il l’entend contre son soutien à la Métropole avec un PLU sans prise en compte de l’enquête publique en matière de logement social et d’équilibre nord-sud.
4. Tout ça sous le regard atone d’Eugène Caselli au nom de la gouvernance diluée
En groś, l’opposition à la Métropole s’appuie sur la peur des pauvres laissés dans leur pauvreté par l’absence d’une gouvernance digne de ce nom, problème que cherche justement à régler le projet de Métropole.
Tout ça au nom du peuple, de la liberté communal, de la révolution française.
Pour continuer comme avant : déchets, BTP, immobilier, Véolia, clientélisme, syndicats maison …
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En mode réfléchi, la connexion des villes à forte polarité, tant en conurbation ou qu’en métropole visera le même objectif. L’entité utilisera les moyens existants à savoir,les fonctionnaires en poste qui œuvrent dans les EPCI actuels. Les élus de l’exécutif du futur EPCC sera identique mais au demeurant moins pléthorique. En effet le nombre d’élus pour le même territoire et la même population sera divisé par deux.
En revanche les projets structurants qui ne manqueront pas de bouleverser la quiétude des contours territoriaux municipaux et ainsi les intérêts édilitaires pourront être menés à l’échelle macroéconomique.
La métropole ou la conurbation sera sous contrôle démocratique comme toute institution publique.
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Le problème justement, c’est que dans les deux dernières décennies, les institutions N’ONT PAS COOPERE ! La situation en matière d’emploi et de transports est dramatique.
C’est parce que la loi risquait de les y contraindre que les intercos ont fini par proposer de coopérer… sans résultat.
Après 3 ans, aucune avancée en termes de transports. Même le syndicat mixte de transports a été bloqué par Joissains et Charroux.
Il n’y a aucune volonté de coopérer, voilà la triste vérité.
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