La rigueur oubliée du feu d'artifice du 14 juillet

La rigueur oubliée du feu d'artifice du 14 juillet

A Marseille, on sait faire la fête. On apprend aujourd’hui dans La Provence que cette année la Mairie « avait consenti un effort financier supplémentaire de 40 000 euros comparé à l’année précédente, portant l’investissement à 200 000 euros« . Soit une augmentation de 25%, pour « offrir un spectacle digne de son rang de capitale européenne de la culture« , note le quotidien. Bizarrement, un rapide tour sur le site de la Ville nous informe qu’elle aurait plutôt déboursé 120 000 euros en 2009. Mais peut être que certains se seraient alors amusés à calculer que cela représente un boom de 67% du budget… (on attend le retour de la Mairie pour avoir plus d’infos sur ce curieux écart)

Mais arrêtons-nous là avant qu’on nous accuse de jouer les pingres pour la fête nationale. Surtout que si la Ville a 200 000 euros à donner à l’association qui organise la fête Bleue (pour laquelle l’opposition a d’ailleurs demandé des comptes), on peut bien se lâcher pour le 14 juillet. Sauf qu’à Marseille on a au final semble-t-il du mal à faire la fête. En 2008, le vent puis un câble sectionné avaient retardé le feu d’artifice de deux heures, laissant toute latitude aux débordements. Cette année, un câble à de nouveau été coupé (par un plaisancier ou un bateau de sécurité, on ne sait pas encore), empêchant un tiers des fusées de partir. « Or les feux partant des barges sont le moment le plus spectaculaire, car tirés assez bas et très proches du public« , se désole dans la Marseillaise le secrétaire général de la Mairie Jean-Claude Gondard.

Conséquence inattendue : comme la faute est due à un manque de rigueur des artificiers, qui n’ont pas déployer le câble de secours assez vite, il annonce que le coût sera réduit d’autant puisque la Ville ne paiera que les fusées tirées. Bilan : une ristourne d’un tiers, ce qui nous ramène en dessous du niveau de 2009. D’une manière ou d’une autre, on n’échappe pas à la rigueur… D’ailleurs, même les habituels trouble-fête se sont tenus à carreau.