La rénovation du Centre Bourse coûte cher en heures de sommeil

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le 1 Fév 2013
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La rénovation du Centre Bourse coûte cher en heures de sommeil
La rénovation du Centre Bourse coûte cher en heures de sommeil

La rénovation du Centre Bourse coûte cher en heures de sommeil

Certains habitants du quartier du Centre Bourse-Belsunce sont très fatigués en ce moment. Difficile pour eux de fermer l’œil : un orchestre d’ouvriers joue du marteau piqueur sous leurs fenêtres une grande partie de la nuit. C’est pourtant le prix à payer pour que la façade du centre commercial qui ressemblait jadis à un vieux bunker revête un aspect plus "agréable". La livraison de la nouvelle façade, initialement prévue pour le premier trimestre 2013, devrait finalement avoir lieu fin septembre. En tout cas pour ce qui concerne le côté Canebière et Vieux-Port, faute de rénovation prévue pour le moment pour la façade côté Belsunce.

Au CIQ Centre Bourse-Belsunce ces changements étaient attendus de longue date. "Cela va améliorer l’image du quartier et être un moteur pour le commerce", se réjouit sa présidente Claude Ciampoltrini. Il y a en effet de quoi se réjouir quand on attend quelque chose depuis douze ans. Pour les commerçants des alentours cette rénovation devrait également être bénéfique. Une des nouvelles sorties donnera sur les terrasses de la Brasserie des Templiers, au plus grand bonheur de son patron.

Poussières et marteaux-piqueurs

Mais ces avantages impliquent des sacrifices. Sacrifices de chiffre d’affaires pour les uns, car c’est plus de la poussière que des clients que l’on trouve pour le moment sur les terrasses des brasseries. Sacrifices d’heures de sommeil pour les autres car les travaux de démolition débutent vers 21 heures et durent parfois jusqu'au petit matin. Pourquoi si tard ? Pour ne pas "mettre en danger la clientèle du centre commercial", répond Guy Gibert, le directeur du centre. Tant pis pour la sécurité des tympans des riverains car ces travaux entraînent une succession de bruits assourdissants. "Fort heureusement, les plus gros bruits doivent s'arrêter vers 23 h, précise la présidente du CIQ. Les responsables du chantier se sont engagés en ce sens". 

Débutent alors les "bruits de ramassage" produits par les pelles et les bennes en métal. "Nous sommes dans un moment très difficile à vivre, les travaux durent parfois jusqu'à 4h du matin, les gens ne peuvent plus dormir et les boules quiès sont de mise" poursuit Claude Ciampoltrini qui s’est pourtant résignée à "en passer par la nécessité de l’ouvrage" et qui remercie la "trêve de Noël" qui leur a apporté un peu de tranquillité. Le directeur du Centre Bourse promet que cette phase très bruyante de démolition doit bientôt se terminer après la destruction prochaine de la passerelle au-dessus de la rue Bir Hakeim. 

Et côté Belsunce ?

Côté Belsunce on a plus de mal à supporter les nuisances nocturnes de ces travaux. "Nous avons droit aux marteaux piqueurs jusqu'à 5h du matin mais nous ne profiterons pas d'un euro parmi les 125 millions investis, en fait nous n’avons droit qu’aux nuisances" regrette Youssef Mahi, président de l’association les Labourdettes, du nom de l'architecte des trois grandes tours qui donnent sur le cours Belsunce. Or, cette zone a grandement besoin de renouveau. En effet l’endroit est connu comme "la pissotière du centre ville" et souffre de "problèmes de sécurité et d’insalubrité" selon la présidente du CIQ de ce quartier.

Le projet initial prévoyait d’agrandir le Centre Bourse jusque devant les trois tours Labourdettes. Les habitants des tours s’y opposèrent afin de garder l’espace libre devant leurs immeubles et eurent gain de cause. "On ne voulait pas que cet espace devienne l’arrière court du centre commercial, et puis ils prévoyaient de ne laisser qu’un tout petit passage pour les habitants des tours", explique Youssef Mahi

Par la suite, le CIQ et l’association Les Labourdettes ont fait des demandes de rénovation, notamment de la façade du centre. "Patience", leur a-t-on répondu. "Des promesses ont été faites mais ce ne sont que des promesses, rien n’est fait pour le moment, on verra bien avec le temps", désespère le président de l’association. Parmi ces "promesses", un plan que le directeur du Centre Bourse décrit ainsi : "nous prévoyons l’amélioration des entrées et des façades ainsi que la végétalisation de certaines parties", avant d’ajouter "mais rien de comparable à ce qui est en cours de réalisation."

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Commentaires

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  1. Puig Puig

    Les habitants des Labourdettes sont mal placés pour se plaindre.
    Ils ont fait classer “patrimoine du XXe siècle” les pires horreurs architecturales du centre ville, grand bien leur fasse, tout en faisant échouer la rénovation du cours Belsunce qui les aurait concerné.
    Mais ils continuent d’étaler sur leurs balcons dont ils sont si fiers un cafoutch infâme, des paraboles, des bordilles, bref, une insulte permanente au passant, et une nuisance visuelle bien supérieure à quelques bruits de marteaux piqueurs durant quelques semaines.

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  2. Avé Avé

    “On ne voulait pas que cet espace devienne l’arrière court du centre commercial, et puis ils prévoyaient de ne laisser qu’un tout petit passage pour les habitants des tours”…c’est un peu la preuve que ces tours n’ont rien à faire là.

    Pas de rénovation possible côté Belsunce sans abattre ces tours, qui au passage, bien qu’elles aient un label, ne sont pas protégées juridiquement au titre des monuments historiques. Faudra bien se décider un jour à les enlever, comme d’ailleurs de repenser le WTC qui est tout aussi ignoble et les façades du musée d’histoire qui vont rester bunkerisées avec quelques cache-misère seulement…

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  3. Pascalou Pascalou

    pétition pour la destruction de ces tours labourdettes immondes… ça fait vraiment banlieue dans le centre ville. Le projet aurait du prévoir la destruction de ces tours et leur reconstruction avec un alignement urbain plus cohérent avec le cours Belsunce… Hauteur limitée, pas de parabole et de cafoutch infâme au balcon…et une construction plus homogène avec les vieux immeubles du cours belsunce… Quant on pense que le cours Belsunce a été dessiné sur le modèle du cours mirabeau à Aix…

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  4. ukhbar ukhbar

    Bien d’accord avec tous les autres commentaires. La destruction des Labourdettes me semble inévitable pour rendre le centre-ville plus agréable et beau.

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  5. Anne Anne

    Tiens donc n’y aurait-il qu’aux Labourdette que les façades soient envahis de paraboles et autres cochonneries ? certain grands donneurs de leçon feraient mieux de nettoyer d’abord chez eux. Clim, linge, paraboles… sont interdits sur TOUS les immeubles.
    La majorité des résidents sont désolés de voir leur façade ainsi dénaturée. Hélas le chemin est long jusqu’au civisme surtout à Marseille.
    En tout cas vos propos révèlent une nullité profonde en terme de culture architecturale.

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  6. Anonyme Anonyme

    La rénovation du Centre Bourse coûte cher en heures de sommeil
    quand les français arreteront-ils de raler marre de ces gens qui ralent sans cesse en inde des gosses de 12 ans travaillent 15 heures par jous dans des mines et nous on rale a cause du bruit.elle est necessaire cette renovation.mais en plus moi ca mamuse de voir que des gens ont des nuisances jaime me moquer des problemes des autres je me complais du malheur de ces idiots qui vivent autour du centre bourse.de toute facon cest le bas peuple la masse populaire insignifiante qui vit autour de la bourse.au moins sur la corniche cest plus beau avec des habitAnts de qualité la nomenklatura marseillaise leur pisse au cul a ces raleurs. benoit

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